mercredi 5 juin 2024

« L’Europe au quotidien. De Maastricht à nos jours » de David Holland

Arte diffuse sur son site Internet « L’Europe au quotidien. De Maastricht à nos jours » de David Holland. « Comment la vie des citoyens de l’Union européenne a-t-elle changé depuis le traité de Maastricht, entré en vigueur il y a trente ans, le 1er novembre 1993 ? Au fil d’un périple ferroviaire à travers le continent, les témoignages recueillis par un réalisateur lui aussi trentenaire. »  


« Voilà trois décennies, le 1er novembre 1993, le traité de Maastricht entrait en vigueur. Instituant une Union européenne (UE) entre douze États membres (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal et Royaume-Uni), il a introduit la citoyenneté européenne, posé les bases d'un marché intérieur commun sans droits de douane et préparé l'introduction d’une monnaie unique : l'euro. »

Pourquoi ne pas remonter à la naissance du Marché Commun ? Walter Hallstein, juriste sous le IIIe Reich d’Hitler, premier président de la Commission de la Communauté économique européenne (CEE) "promoteur d'une Europe fédérale" contre le général Charles de Gaulle, Président de la France et "partisan d'une Europe des Etats". Dans son « Autobiographie politique. De la découverte du dhimmi à Eurabia », Bat Ye’or « décèle clairement le rôle de l’antisémitisme dans la déchéance de l’Europe contemporaine ». Elle souligne « l’influence des nazis et des fascistes dans la construction européenne... Maintenus dans l’après-guerre à des postes ministériels influents et dans les arcanes des organisations internationales, ils rafraîchirent le cadre juridique et économique agréé en 1938 par Hitler et le pouvoir fasciste italien pour construire la Nouvelle Europe. L’auteur de ce plan, Walter Hallstein (1901-1982), affilié aux organisations nazies dès la première heure, officier de la Wehrmacht, fut aussi un juriste célèbre... Sa conception d’une Europe unifiée sous la dictature du IIIe Reich incluait l’application des lois de Nuremberg afin d’éliminer toute présence juive. Devenu dans l’après-guerre Secrétaire d’État du Chancelier Konrad Adenauer, il y retrouva un ancien collègue qu’il admirait, Hans Josef Globke, auteur précisément des lois antisémites racistes de Nuremberg et promu Conseiller d’État du Chancelier. Hallstein fut élu premier président de la Communauté européenne (1958-1967) par les gouvernements européens ».

« Alors que l’UE s’est depuis élargie à vingt-sept pays (après avoir perdu dernièrement le Royaume-Uni), elle apparaît aujourd’hui comme une évidence pour nombre d’Européens, notamment les plus jeunes, même si certains partis nationalistes conservateurs s'opposent toujours à l'idée d'une Europe unifiée et réclament même pour certains sa dissolution. »

Des millions d'habitants du continent sont attachés à leur nation, à leur identité et à leur histoire nationales, à leur civilisation et refusent la disparition de leur Etat-nation dans une entité niant ses racines judéo-chrétiennes, acceptant une immigration de masse de "migrants" à la civilisation distincte et refusant toute assimilation dans le pays qu'ils ont pourtant choisi.

Cette UE est aussi une extension géographique quasi-illimitée, c'est celle des scandales de corruption par des lobbys ou des Etats - Qatargate -, de l'opacité, d'une Commission outrepassant ses compétences limitatives pour imposer, dans l'opacité - refus de communication des contrat avec la firme Pfizer, des SMS entre la Présidente de la Commission Ursula van der Leyen et le PDG de Pfizer Albert Bourla, ses décisions bureaucratiques : achat de dix vaccins contre le coronavirus par habitant, et ce, alors que la pandémie s'avère inexistante, etc.

C'est aussi une gabegie infinie - plusieurs capitales -, une technostructure liberticide et jugulant l'activité économique, un "gouvernement des juges" (Cour de justice de l'UE, CJUE) ayant quasi-détruit le droit d'auteur, des programmes insensés, notamment From Farm to Fork, imposant, au nom de la protection de la Nature, des concurrences déloyales intra-UE et entre Etats de l'UE et des Etats américains ou asiatiques, des règles abondantes aux agriculteurs européens et signant des traités de libre échange avec des Etats lointains ne les respectant pas, une organisation supranationale qui oeuvre pour l'islamisation du continent, condamne l'Etat d'Israël, finance la haine contre cet Etat véhiculée notamment dans les manuels scolaires de l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient), ayant sacrifié les agricultures et industries (textiles, automobiles) nationales au bénéfice de la Chine, etc.

A cet égard, les élections des eurodéputés détermineront si l'UE évoluera définitivement vers le fédéralisme ou si une alliance entre mouvements de droite permettra de réorienter cette entité vers ce qu'a été la CEE à l'origine.

« Comment le traité de Maastricht a-t-il métamorphosé l’Europe ? Pour qui ces transformations ont-elles été – et sont toujours – les plus bénéfiques ? Où en est-on aujourd’hui ? » Le constat pourrait se résumer à un mot : désolation. Aucune des promesses liées à l'euro, à l'avènement de l'UE ne s'est produite. Les Européens se sont appauvris, les classes moyennes subissent un déclassement, un chômage structurel a perduré, des mesures liberticides ont été approuvées et déclinées, etc..

« Alors qu’il fête ses trente ans en même temps que l’Union européenne, le journaliste et réalisateur David Holland part interroger des hommes et des femmes sur la manière dont le traité de Maastricht a changé leur vie. »

« Parcourant plus de 8 000 kilomètres en train, de l’ouest à l’est de l’Europe, le jeune Allemand fait escale dans neuf de ses vingt-sept pays membres. »

« Au cours de son périple, il rencontre une étudiante bénéficiant du programme Erasmus+, des collaborateurs de Seat, filiale espagnole du groupe Volkswagen, un économiste de la Banque centrale européenne (BCE), des Roumains qui ont choisi de s’installer dans d’autres pays de l’UE que le leur, ainsi que des agents de Frontex déployés à la frontière entre la Moldavie et l’Ukraine. »

« Des portraits bigarrés, qui forment un tableau vivant et nuancé de ce qui marche pour beaucoup et devrait changer pour d’autres. » 



Allemagne, 2023, 51mn
Production : Hoferichter & Jacobs, en association avec ARTE/NDR 
Sur Arte le 31 octobre 2023 à 23 h 20
Sur arte.tv du 31/10/2023 au 26/07/2024

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