Né en 1974, Joaquin Phoenix est un acteur - Cap sur les étoiles de Harry Winer (1986), Portrait craché d'une famille modèle (Parenthood) de Ron Howard (1989), Prête à tout (To Die For) de Gus Van Sant (1995), U-Turn d'Oliver Stone (1997), Gladiator de Ridley Scott (2000), The Yards de James Gray (2000), Hôtel Rwanda de Terry George (2004), Walk the Line de James Mangold (2005), The Immigrant de James Gray (2013), Joker de Todd Phillips (2019), Napoléon de Ridley Scott (2023) -, producteur, musicien et militant écologiste, végane, américain. Il a émis des critiques envers la guerre menée par Israël après l'agression djihadiste du 7 octobre 2023. Arte diffusera le 12 mai 2024 à 22 h 55 « Joaquin Phoenix - Un acteur possédé » de Tom Ehrhardt.
« Autant en emporte le vent » par Victor Fleming, George Cukor et Sam Wood
« L’Homme qui tua Liberty Valance » par John Ford
« Le Livre de la jungle » par Zoltan Korda
« Espions sur la Tamise » de Fritz Lang
« L’Homme qui tua Liberty Valance » par John Ford
« Quand Hollywood monte au front. La propagande pendant la 2ème guerre mondiale » par Peter Miller
« GI Jews » de Lisa Ades
« GI Jews » de Lisa Ades
Joaquín Rafael Bottom, dit Joaquin Phoenix est né en 1974 à San Juan (Porto Rico). Son père John Bottom est un charpentier californien catholique, et sa mère Arlyn Dunetz est une secrétaire newyorkaise issue d’une famille Juive d’origines russe et hongroise.
Hippies, ses parents choisissent comme prénoms de leurs enfants des noms en lien avec la nature - Rain, Summer - ou symboliques : Liberty. Le prénom “River” semble tirer du « Fleuve de la Vie », roman initiatique Siddhartha de Hermann Hesse.
L’enfance de River Phoenix est nomade : ses parents sont membres de la secte des Enfants de Dieu, et séjournent comme missionnaires au Mexique, à Porto Rico, à Caracas (Venezuela)… La famille devient végétalienne. Elle survit difficilement, et les enfants dont River jouent d'instruments de musique.
Après avoir rompu avec cette secte, la famille, opposée au flirty fishing du gourou, revient aux Etats-Unis en 1978 sans le sou, et change en 1979 de nom patronymique : Phoenix est substitué à Bottom. Vraisemblablement en lien avec leur nouvelle vie, leur renaissance. Une volonté de rupture assumée. Arlyn Phoenix trouve un emploi de secrétaire pour NBC et son époux John comme architecte en Californie.
River, Joaquin et Rain Phoenix débutent, enfants, une carrière d'acteurs pour la télévision et le cinéma.
Âgé de dix ans, repéré par l'impresario Iris Burton, River Phoenix participe à des concours de chants, puis à des castings pour des publicités – Mitsubishi, Ocand Spray, Saks Fifth Avenue - et la télévision à Hollywood. River Phoenix (1970-1993) devient un acteur primé, chanteur, guitariste et danseur à claquettes, artiste engagé, il meurt à 23 ans d’une overdose de drogues.
Dans la filmographie de Joaquin Phoenix, citons notamment : Cap sur les étoiles de Harry Winer (1986), Portrait craché d'une famille modèle (Parenthood) de Ron Howard (1989), Prête à tout (To Die For) de Gus Van Sant (1995), U-Turn d'Oliver Stone (1997), Les Années rebelles (Inventing the Abbotts) de Pat O'Connor (1997), Loin du paradis (Return to Paradise) de Joseph Ruben (1998), Gladiator de Ridley Scott (2000), The Yards de James Gray (2000), Hôtel Rwanda de Terry George (2004), Walk the Line de James Mangold (2005) où l'acteur interprète le chanteur de musique country Johnny Cash, Two Lovers de James Gray (2008), The Immigrant de James Gray (2013), Les Frères Sisters (The Sisters Brothers) de Jacques Audiard (2018), Joker de Todd Phillips (2019), Nos âmes d'enfants (C'Mon C'Mon) de Mike Mills (2021), Beau Is Afraid d’Ari Aster (2023), Napoléon de Ridley Scott (2023), Joker : Folie à deux de Todd Phillips (2024).
Le 9 février 2020, à Hollywood, Joaquin Phoenix, acteur alors âgé de 45 ans, a reçu l'Oscar du Meilleur acteur pour son rôle dans Joker (2019), film américain réalisé par Todd Phillips, coproduit par Bradley Cooper, et avec Robert De Niro, Zazie Beetz, Frances Conroy. Son interprétation avait été distinguée par un Bafta, un SAG Award et un Golden Globe.
Bouleversé, l’interprète d’Arthur Fleck n’a pu contenir son émotion lors de son discours de remerciements. « Je déborde de reconnaissance », a-t-il déclaré en recevant sa précieuse statuette, avant de rendre hommage à son frère l'acteur River Phoenix, décédé le 31 octobre 1993 d'une overdose. Le compagnon de Rooney Mara a ainsi cité une parole de chanson écrite par son frère alors âgé de 17 ans. « Cours après l'amour et la paix suivra», a-t-il lu avant de continuer son discours.
"Le comédien a également saisi l'occasion de faire son mea culpa. « J'ai été un scélérat toute ma vie, a-t-il confessé. J'ai été égoïste. J'ai parfois été cruel, difficile au travail et je suis reconnaissant à tant d'entre vous dans cette salle de m'avoir donné une seconde chance. »
"Joaquin Phoenix a également évoqué des combats qui lui tiennent à cœur, notamment la sauvegarde de l’environnement et des animaux. « Le plus beau cadeau que le cinéma m’a fait, c’est l’opportunité d’utiliser ma voix au profit de ceux qui n’en ont pas, a-t-il poursuivi. Nous pillons le monde naturel de ses ressources. Nous nous sommes autorisés à inséminer artificiellement une vache et à lui voler son bébé. »
"L'acteur, qui participait le vendredi 10 janvier à Washington à une marche pour le climat au côté de Jane Fonda, cultive pourtant une vision optimiste de l'avenir. « L'humanité peut être si inventive et si créative, nous pouvons développer et mettre en œuvre des systèmes de changement qui seront bénéfiques pour tous les êtres vivants et pour l'environnement», a-t-il ajouté. Outre ses engagements en faveur de l'écologie et de la cause animale, l'acteur a milité en faveur de l'égalité entre les hommes et les femmes, des droits pour les minorités et de la lutte contre le racisme".
« Je pense que nous envoyons un message très clair aux gens de couleur : ils ne sont pas les bienvenus ici, avait-il dénoncé lors de la cérémonie des Bafta, le 2 février. (…) Je n’ai pas fait tout ce qu’il y avait en mon pouvoir pour m’assurer que les projets sur lesquels je travaille soient inclusifs. Nous devons faire un travail de fond pour comprendre pleinement le racisme systémique.» Il dénonçait alors le manque de diversité dans l'industrie du cinéma."
Bouleversé, l’interprète d’Arthur Fleck n’a pu contenir son émotion lors de son discours de remerciements. « Je déborde de reconnaissance », a-t-il déclaré en recevant sa précieuse statuette, avant de rendre hommage à son frère l'acteur River Phoenix, décédé le 31 octobre 1993 d'une overdose. Le compagnon de Rooney Mara a ainsi cité une parole de chanson écrite par son frère alors âgé de 17 ans. « Cours après l'amour et la paix suivra», a-t-il lu avant de continuer son discours.
"Le comédien a également saisi l'occasion de faire son mea culpa. « J'ai été un scélérat toute ma vie, a-t-il confessé. J'ai été égoïste. J'ai parfois été cruel, difficile au travail et je suis reconnaissant à tant d'entre vous dans cette salle de m'avoir donné une seconde chance. »
"Joaquin Phoenix a également évoqué des combats qui lui tiennent à cœur, notamment la sauvegarde de l’environnement et des animaux. « Le plus beau cadeau que le cinéma m’a fait, c’est l’opportunité d’utiliser ma voix au profit de ceux qui n’en ont pas, a-t-il poursuivi. Nous pillons le monde naturel de ses ressources. Nous nous sommes autorisés à inséminer artificiellement une vache et à lui voler son bébé. »
"L'acteur, qui participait le vendredi 10 janvier à Washington à une marche pour le climat au côté de Jane Fonda, cultive pourtant une vision optimiste de l'avenir. « L'humanité peut être si inventive et si créative, nous pouvons développer et mettre en œuvre des systèmes de changement qui seront bénéfiques pour tous les êtres vivants et pour l'environnement», a-t-il ajouté. Outre ses engagements en faveur de l'écologie et de la cause animale, l'acteur a milité en faveur de l'égalité entre les hommes et les femmes, des droits pour les minorités et de la lutte contre le racisme".
« Je pense que nous envoyons un message très clair aux gens de couleur : ils ne sont pas les bienvenus ici, avait-il dénoncé lors de la cérémonie des Bafta, le 2 février. (…) Je n’ai pas fait tout ce qu’il y avait en mon pouvoir pour m’assurer que les projets sur lesquels je travaille soient inclusifs. Nous devons faire un travail de fond pour comprendre pleinement le racisme systémique.» Il dénonçait alors le manque de diversité dans l'industrie du cinéma."
Depuis 2016, il vit en couple avec l'actrice Rooney Mara (Her, Don't Worry, He Won't Get Far on Foot, Marie Madeleine). En 2020, nait leur fils, prénommé River.
Après l'agression djihadiste du 7 octobre 2023 commise en Israël essentiellement par le Hamas et des civils gazaouis, des acteurs américains ont pris position.
Le 20 octobre 2023, le groupe Artists 4 Ceasefire a rendu publique la lettre de 58 artistes, dont Joaquin Phoenix, Mandy Patinkin, Ilana Glazer, Andrew Garfield, Jon Stewart, Dua Lipa, Susan Sarandon et Channing Tatum, au Président démocrate Joe Biden : « Nous exhortons votre administration et tous les dirigeants du monde à honorer toutes les vies en Terre sainte et à appeler à un cessez-le-feu, à faciliter un cessez-le-feu dans les meilleurs délais – avec la fin des bombardements à Gaza et la libération des otages, sains et saufs... Sauver des vies est un impératif moral ». "Les signataires ont cité, dans leur courrier, une déclaration faite par le porte-parole de l’UNICEF, James Elder, qui avait indiqué que « les enfants et les familles à Gaza n’ont pratiquement plus de nourriture, d’eau, d’électricité, de médicaments et d’accès à l’hôpital suite aux frappes aériennes et à la fermeture de toutes les voies d’approvisionnement... La situation humanitaire a atteint un niveau de danger redoutable et pourtant, tout laisse croire à des nouvelles attaques. La compassion et le droit international doivent prévaloir ».
Cette lettre "a été diffusée une semaine après une lettre ouverte écrite par 700 stars de Hollywood qui condamnait « les actes barbares » commis par le Hamas".
Le 10 mars 2024, le réalisateur et scénariste juif britannique Jonathan Glazer a reçu l'Oscar du Meilleur film international pour « La Zone d’Intérêt » sur la Shoah. Aux côtés des producteurs James Wilson et Len Blavatnik, il a prononcé un discours de remerciement. Jonathan Glazer, qui était venu en Israël dans le cadre d’un programme de cinq mois lorsqu’il était étudiant à la Jewish Free School de Londres, a dit : "En ce moment même, nous nous tenons ici en tant qu’hommes qui réfutent leur judéité et le fait que la Shoah soit détournée par une occupation qui a conduit à un conflit pour tant d’innocents, qu’il s’agisse des victimes du 7 octobre en Israël ou de l’attaque en cours sur Gaza... Toutes les victimes de cette déshumanisation. Comment résister ? ». Des artistes et rescapés de la Shoah ont exprimé leur indignation.
Début avril 2024, plus de 150 personnalités dont Joaquin Phoenix, Elliott Gould et Naomi Klein, ont soutenu Jonathan Glazer : "Les attaques contre Glazer constituent une distraction dangereuse par rapport à l'escalade de la campagne militaire israélienne qui a déjà tué plus de 32 000 Palestiniens à Gaza et conduit des centaines de milliers d'entre eux au bord de la famine... Jonathan Glazer, Tony Kushner, Steven Spielberg et d'innombrables autres artistes de tous horizons ont dénoncé l'assassinat de civils palestiniens. Nous devrions tous pouvoir faire de même sans être accusés à tort d'alimenter l'antisémitisme... Nous rendons hommage à l'Holocauste en disant : Plus jamais, pour qui que ce soit". Ils ont considéré que ces critiques envers le réalisateur anglais contribuaient à la disparition de la liberté d'expression.
« Joaquin Phoenix - Un acteur possédé »
Arte diffusera le 12 mai 2024 à 22 h 55 « Joaquin Phoenix - Un acteur possédé » de Tom Ehrhardt.
« De "Walk the Line" à "Joker", de la mort de son frère aîné River Phoenix au documentaire-canular "I’m Still Here", ce portrait retrace la carrière ascensionnelle et la biographie tumultueuse d’un acteur magnétique, farouche défenseur de sa vie privée et des animaux. »
« Rejeton de la contre-culture américaine, Joaquin Phoenix, né en 1974, a grandi dans une famille hippie, artiste et mystique. »
« Missionnaires pour les Enfants de Dieu, ses parents trimballent leur progéniture en Amérique du Sud. La fratrie se produit dans des spectacles de rue au profit de la secte. »
« Revenue à la vie normale, la famille est sans le sou. »
« Joaquin, alors enfant, et son frère River, star adolescente, tournent à Hollywood pour subvenir à ses besoins. »
« En 1993, la mort de l’aîné, d’une overdose, déclenche une surenchère sensationnaliste qui amplifie le chagrin d’une famille déjà éprouvée et vaccinera Joaquin contre la tentation de s’épancher dans les médias. »
« Se sent-il obligé de faire vivre sa famille, maintenant que son frère a disparu ? Six mois après la mort de River, il tourne dans Prête à tout, sous la direction de Gus Van Sant, et fait une apparition remarquée en adolescent lascif, manipulé par le personnage d’ambitieuse joué par Nicole Kidman. »
« Deux films lanceront véritablement sa carrière : Gladiator de Ridley Scott, où il endosse le second rôle sous les atours livides de l’empereur Commode, et le biopic Walk the Line de James Mangold où il incarne à la perfection l’icône country Johnny Cash, trouvant l’attitude et les intonations justes, y compris au micro. »
« Par sa présence charnelle, l’intensité de son jeu et la façon obsessionnelle avec laquelle il prépare ses rôles, Joaquin Phoenix fait forte impression, qu’il joue un Jésus enroué et empathique dans Marie Madeleine, un malfrat bourrelé de remords dans La nuit nous appartient, un hipster technophile dans Her ou un tueur maniaco-dépressif dans Joker, performance qui lui a valu l’Oscar en 2020. »
« À travers un cocktail d’archives, d’extraits de films et d’interviews, ce portrait retrace sa trajectoire et dévoile un pan de sa biographie mouvementée, montrant comment l’acteur a nourri son art en assumant ses fragilités ».
« Le documentaire explore aussi son rapport compliqué au cinéma, tiraillé entre contrainte et passion, et aujourd’hui plus apaisé. Joaquin Phoenix s’est d’ailleurs autorisé une sortie de route en 2009, prétendant tout plaquer pour se lancer dans une calamiteuse carrière de rappeur, une parenthèse relatée dans le documentaire I’m still Here de son beau-frère Casey Affleck. Toquade ou mise en scène ? Le documentaire ne tranche pas, laissant à la star sa part de mystère ».
"Two Lovers"
Arte diffusa les 07 août 2022 à 21 h, 11 août 2022 à 13 h 35, 19 août 2022 à 13 h 35 "Two Lovers" de James Gray.
"Un trentenaire est tiraillé entre deux femmes que tout oppose. Par James Gray, un drame romantique émouvant avec Joaquin Phoenix, Gwyneth Paltrow et Vinessa Shaw."
"Vieux garçon vivant encore chez ses parents, Leonard Kraditor peine à se remettre d'une douloureuse rupture qui l'a dévasté quelques années auparavant. Après une tentative de suicide ratée, il rencontre Michelle, la nouvelle voisine de ses parents. Leonard devient le complice et le confident de cette séduisante jeune femme blonde, dont il ne tarde pas à tomber éperdument amoureux. Il n'en continue pas moins de courtiser la brune et touchante Sandra. Entre ces deux femmes que tout oppose, Leonard devra faire un choix."
"Pour son quatrième long métrage, James Gray (Little Odessa, La nuit nous appartient, The Immigrant...) laisse de côté le polar pour s'essayer avec brio au mélodrame. Joaquin Phoenix y campe un célibataire un brin névrosé, qui travaille dans la laverie familiale de Brighton Beach. Solitaire un peu gauche, ce personnage attendrissant est écartelé entre sa passion dévorante pour sa sensuelle voisine et la promesse de stabilité affective d'un mariage avec l'aimante fille du futur associé de son père. Dans la peau de la girl next door, Gwyneth Paltrow interprète une jeune femme à la vie dissolue, entre prise de drogues et relation avec un homme marié. En parfait contrepoint, Vinessa Shaw revêt les atours de la fiancée idéale, sensible et attentionnée."
"Si Gray abandonne le film policier, il en conserve néanmoins les ingrédients, en mettant en scène un huis clos étouffant où les personnages passent leur temps à s'espionner l'un l'autre. Pour ce faire, le cinéaste filme une nouvelle fois le monde de la nuit new-yorkaise, devenu le refuge d'un héros qui fuit un cocon familial à la fois rassurant et oppressant. Une solitude qui contraste avec la cohésion de la communauté juive de Brooklyn dont il est issu, et dont le réalisateur se plaît une fois de plus à dépeindre affectueusement les petits travers."
"Two Lovers est sans doute le meilleur film de James Gray, du moins notre préféré. Pour la première fois de sa carrière le cinéaste américain se débarrasse des oripeaux du film noir ou du thriller pour mettre en scène un pur mélodrame, sans conteste la plus belle et la plus triste des histoires d’amour du cinéma contemporain. La plus belle rencontre aussi, fugace mais inoubliable", a écrit Olivier Père.
"New York est la ville de James Gray et il continue de la magnifier dans Two Lovers, en la filmant dans sa quotidienneté, ses multiples facettes. Malgré son charme et sa sensibilité artistique Leonard est un jeune homme fragile, suicidaire depuis une rupture douloureuse, qui vit et travaille encore avec ses parents. Ce sont eux qui lui présentent la belle Sandra, car elle est la fille de l’homme avec qui sont père est en affaires, et les deux familles appartiennent à la communauté juive de la ville. Presque au même moment, Leonard fait la connaissance de sa ravissante voisine, la blonde Michelle qui semble traverser une mauvaise passe. Michelle est le genre de femme qu’on a envie de protéger, et d’aimer malgré où à cause de tous les obstacles et complications qui rendent cet amour impossible. Car l’amour, dixit Truffaut, « c’est une joie et une souffrance… », analyse Olivier Père.
"Leonard est partagé entre ces deux femmes, l’une qui représente la tradition, la complicité et la stabilité dont il aurait besoin, l’autre l’aventure et la passion qui lui manquent et lui permettraient de s’évader d’un cocon parental étouffant d’une manière bien plus radicale. L’une est brune, l’autre est blonde, l’une est sage, l’autre est volage, mais James Gray a l’intelligence de faire de Sandra une amante tout aussi désirable que Michelle", poursuit Olivier Père.
« The Immigrant »
« The Immigrant » (2013) est un film réalisé par James Gray. Un « mélo déchirant, signé James Gray, qui met en scène l’envers du rêve américain, l’âpreté de l’exil et la force de l’espoir ».
"1920, deux sœurs polonaises arrivent à New York après un long voyage. À Ellis Island, Magda, atteinte de tuberculose, est placée en quarantaine tandis qu’Ewa fait la connaissance de Bruno, un souteneur sans scrupules. Dans l’espoir de sauver sa sœur, Ewa se livre à la prostitution pour le compte de Bruno. L'arrivée d'Orlando, le cousin illusionniste de Bruno lui redonne confiance".
« New York, 1921. Ewa et sa sœur Magda, qui émigrent de Pologne, débarquent à Ellis Island, la Terre promise au fond des yeux. Mais Magda, tuberculeuse, est aussitôt placée en quarantaine, avant son expulsion programmée, au grand désespoir d’Ewa, qui jure de la sortir de là. Isolée et désemparée, cette dernière est bientôt recueillie par Bruno Weiss, un proxénète, homme tout à la fois providentiel et vénéneux, qui lui propose du travail en échange de la libération de sa sœur. Pour sauver Magda, Ewa, la catholique, consent alors à se prostituer avant qu’Orlando, illusionniste et cousin de Bruno, ne fasse renaître en elle un espoir, sous le regard fou de jalousie du maquereau ».
« Épopée tragique aux accents dostoïevskiens, The immigrant suit le sacrifice sublime de son héroïne comme un long chemin de croix, jusqu’à la rédemption et la grâce. Car en acceptant la souillure par amour pour sa sœur, Ewa n’en finit plus de s’élever ».
« Dans le New York corrompu des années 1920 aux allures de XIXe siècle, porte d’un dévorant mirage américain, c’est aussi la rencontre de deux âmes perdues – Ewa, la catholique, que Marion Cotillard incarne avec force, tout en douleur retenue, et Bruno, le maquereau, en proie au désir, incarné par Joaquin Phoenix » [frère de River Phoenix], « touchant d’ambivalence et de fragilité. Des êtres qui se déchirent pour se révéler et peut-être mieux se pardonner ».
« Liens du sang, conflits intérieurs, âpreté de l’exil et perversion du capitalisme : James Gray met en scène, dans un très religieux clair-obscur, un bouleversant mélo ».
James Gray considère que c'est son film « le plus personnel ». Il « avait évoqué les racines juives russes de sa famille dans son tout premier film, Little Odessa (1994) ». Il « s’est inspiré de photos prises par son grand-père, arrivé de Russie à Ellis Island en 1923, ainsi que des anecdotes de l’un de ses arrière-grands-pères, tenancier de bar dans le Lower East Side à New York, à la même époque ».
« Mes grands-parents sont arrivés aux Etats-Unis de Russie – ou d’Ukraine, selon l’époque dont on parle. Ils venaient d’Ostropol, une ville proche de Kiev. Les parents de ma grand-mère ont été assassinés par l’armée russe blanche pendant la guerre civile, lors d’un pogrom. Et en 1923, mon grand-père et ma grand-mère sont arrivés aux Etats-Unis en passant par Ellis Island. J’ai entendu, bien sûr, d’innombrables anecdotes sur Ellis Island, et le lieu m’a longtemps obsédé. J’y suis allé pour la première fois en 1988, avant la restauration de l’île. Tout était resté intact, comme figé par le temps. C’était une vision troublante, ces formulaires d’immigration à moitié remplis, répandus par terre… Ellis Island m’est apparue comme un endroit hanté par des fantômes, ceux de toute ma famille. J’ai donc conçu le projet d’un film qui viendrait de cette histoire. Et puis j’avais aussi, du côté de ma mère, un arrière-grand-père qui tenait un restaurant dans le Lower East Side et y côtoyait tout un tas de personnages douteux. Je me suis renseigné sur ce monde, et j’ai découvert un souteneur local qui s’appelait Max Hockstim. C’est ainsi qu’est né Bruno, ce personnage qui recrute à Ellis Island les femmes célibataires auxquelles on refuse l’entrée aux Etats-Unis et les enrôle dans son harem. Je trouvais que cette histoire pouvait être passionnante, si on l’alliait à l’expérience de l’immigration que mes grands-parents avaient vécue, ce sentiment déchirant d’avoir été arraché à l’Europe de l’Est. Émigrer pour les Etats-Unis était un processus plein de regrets et d’angoisse, et bien sûr d’impatience », a déclaré James Gray.
En 2013, le film a été présenté au Festival de Cannes dans le cadre de la Sélection officielle. Marion Cotillard a reçu le New York Film Critics Circle Award 2014 et le Toronto Film Critics Association Awards 2014 de la Meilleure actrice.
James Gray considère que c'est son film « le plus personnel ». Il « avait évoqué les racines juives russes de sa famille dans son tout premier film, Little Odessa (1994) ». Il « s’est inspiré de photos prises par son grand-père, arrivé de Russie à Ellis Island en 1923, ainsi que des anecdotes de l’un de ses arrière-grands-pères, tenancier de bar dans le Lower East Side à New York, à la même époque ».
« Mes grands-parents sont arrivés aux Etats-Unis de Russie – ou d’Ukraine, selon l’époque dont on parle. Ils venaient d’Ostropol, une ville proche de Kiev. Les parents de ma grand-mère ont été assassinés par l’armée russe blanche pendant la guerre civile, lors d’un pogrom. Et en 1923, mon grand-père et ma grand-mère sont arrivés aux Etats-Unis en passant par Ellis Island. J’ai entendu, bien sûr, d’innombrables anecdotes sur Ellis Island, et le lieu m’a longtemps obsédé. J’y suis allé pour la première fois en 1988, avant la restauration de l’île. Tout était resté intact, comme figé par le temps. C’était une vision troublante, ces formulaires d’immigration à moitié remplis, répandus par terre… Ellis Island m’est apparue comme un endroit hanté par des fantômes, ceux de toute ma famille. J’ai donc conçu le projet d’un film qui viendrait de cette histoire. Et puis j’avais aussi, du côté de ma mère, un arrière-grand-père qui tenait un restaurant dans le Lower East Side et y côtoyait tout un tas de personnages douteux. Je me suis renseigné sur ce monde, et j’ai découvert un souteneur local qui s’appelait Max Hockstim. C’est ainsi qu’est né Bruno, ce personnage qui recrute à Ellis Island les femmes célibataires auxquelles on refuse l’entrée aux Etats-Unis et les enrôle dans son harem. Je trouvais que cette histoire pouvait être passionnante, si on l’alliait à l’expérience de l’immigration que mes grands-parents avaient vécue, ce sentiment déchirant d’avoir été arraché à l’Europe de l’Est. Émigrer pour les Etats-Unis était un processus plein de regrets et d’angoisse, et bien sûr d’impatience », a déclaré James Gray.
En 2013, le film a été présenté au Festival de Cannes dans le cadre de la Sélection officielle. Marion Cotillard a reçu le New York Film Critics Circle Award 2014 et le Toronto Film Critics Association Awards 2014 de la Meilleure actrice.
« Joaquin Phoenix - Un acteur possédé » de Tom Ehrhardt
Allemagne, 2023, 53mn
Production : Broadview TV, en association avec ZDF/ARTE
Sur Arte les 12 mai 2024 à 22 h 55, 26 mai 2024 à 20 h 05, 29 mai 2024 à 1 h 15
Sur arte.tv du 12/05/2024 au 09/08/2024
Visuels :
© Picture Alliance/PictureLux/Ai
© Imago/AF Archive/The Weinstein
© Imago/20th Century Fox/Enterta
Production : 2929 Productions
Scénario : James Gray, Richard Menello
Avec : Joaquin Phoenix (Leonard Kraditor), Gwyneth Paltrow (Michelle Rausch), Vinessa Shaw (Sandra Cohen), Moni Moshonov (Reuben Kraditor), Isabella Rossellini (Ruth Kraditor), John Ortiz (Jose Cordero), Bob Ari (Michael Cohen), Elias Koteas (Ronald Blatte), Julie Budd (Carol Cohen)
Sur Arte les 07 août 2022 à 21 h, 11 août 2022 à 13 h 35, 19 août 2022 à 13 h 35
Sur arte.tv du 07/08/2022 au 13/08/2022
Visuels : © Wild Side Films
« The Immigrant » par James Gray
Etats-Unis, 2013, 110 min
Image : Darius Khondji
Montage : John Axelrad, Kayla M. Emter
Musique : Christopher Spelman
Production : Worldview Entertainment, Keep Your Head, Kingsgate Films
Producteur/-trice : James Gray, Anthony Katagas, Greg Shapiro, Christopher Woodrow
Scénario : James Gray, Richard Menello
Avec Marion Cotillard, Joaquin Phoenix, Jeremy Renner, Dagmara Dominczyk, Jicky Schnee, Angela Sarafyan
Sur Arte le 14 décembre 2016 à 20 h 55
Sur OCS City le 3 novembre 2017, à 9 h 45
Sur TCM Cinéma les 18 mars 2019 à 15 h 30, 22 mars 2019 à 11 h 30 et 28 mars 2019 à 17 h 25
Sur Ciné + Emotion les 21 janvier 2020 de 18h45 à 20h50, 23 janvier 2020 de 01h55 à 03h50, 25 janvier 2020 de 10h25 à 12h20, 31 janvier 2020 de 02h00 à 03h55
Sur Arte le 14 décembre 2016 à 20 h 55
Sur OCS City le 3 novembre 2017, à 9 h 45
Sur TCM Cinéma les 18 mars 2019 à 15 h 30, 22 mars 2019 à 11 h 30 et 28 mars 2019 à 17 h 25
Sur Ciné + Emotion les 21 janvier 2020 de 18h45 à 20h50, 23 janvier 2020 de 01h55 à 03h50, 25 janvier 2020 de 10h25 à 12h20, 31 janvier 2020 de 02h00 à 03h55
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