Adolescent, Raphaël Gotheil s'est passionné pour la photographie, en développant lui-même ses photographies, souvenirs de ses nombreux voyages.
Raphaël Gotheil a débuté sa carrière professionnelle dans la finance et l’investissement, tout en gardant "son appareil photo à la main".
Il a été fidèle à l'argentique jusqu'en 1999, année où il opte pour le numérique. Depuis deux ans, il s'est remis à l'argentique "par plaisir. L'appréhension du médium est différente. Ne pas voir le résultat tout de suite oblige à plus de concentration, d'implication. L'inconnu du résultat me plait", explique Raphaël Gotheil.
Puis, en 2022, Raphaël Gotheil opère un virage professionnel en se consacrant à la photographie. Pourquoi ? "Pour faire enfin ce que j'avais envie de faire", m'a confié cet auteur.
"Je ne me considère pas comme un artiste plasticien. Mon style photographique est plutôt classique. J'aime montrer les choses telles qu'elles sont. Le cadrage et le moment saisi font la photographie", résume ce photographe autodidacte.
"Humaniste, curieux, addict aux voyages et à la découverte de l’autre", Raphaël Gotheil "est persuadé que la photographie a le pouvoir de créer des émotions et, par conséquent, d’œuvrer à l’unité entre les hommes".
Les photographes qu'il admire ? Robert Capa, André Kertesz, James Natchwey, Nick Ut, Stanley Greene, Ken Domon, humaniste et remarquable cadreur, et Alain Keler, "qui l'a aidé dans l'editing, le choix des images pour l'exposition". "Nick Ut est l'auteur de la photographie montrant une enfant vietnamienne brûlée au napalm. Le photojournalisme peut avoir un impact", constate Raphaël Gotheil.
Raphaël Gotheil a rejoint Hans Lucas qui est une "passerelle entre information et création, plateforme collaborative pour photographes indépendants doublée d'une agence photo pour la diffusion à l'international" de son oeuvre.
"Ithaque Paris - Chambre noire" a été fondée et est dirigée par le photographe Alexandre Arminjon, auteur de reportages sur les femmes en Iran. Situé dans le Marais, c'est un "lieu hybride" - galerie, résidence pour artiste, laboratoire de tirages argentiques - visant à "perpétuer le savoir-faire lié à la photographie argentique en noir et blanc. Un "lieu de rencontres, de création et de convivialité qui propose des expériences exclusives, imprégnées par l’atmosphère de la chambre noire (soirées privées, workshops, rencontres)".
Ithaque présentera « Israël post 7 octobre » du photographe Raphaël Gotheil qui l'articule en deux parties : un reportage réalisé de novembre 2023 à mars 2024 sur les Israéliens ; un reportage effectué au printemps 2023 sur une équipe mixte - hommes/femmes, juifs/musulmans - du Maguen David Adom (MDA). Une exposition à l'initiative d'Alexandre Arminjon.
Une société vaillante
Du kibboutz Be'eri entièrement évacué après l'agression djihadiste du 7 octobre 2023, Raphaël Gotheil a décidé de ne pas exposer ses clichés sur les destructions, et a préféré montrer des soldats dans la maternelle : l'un portant kippa étudie, l'autre consulte son téléphone portable, d'autres encore dialoguent durant une pause.
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"Il y a des nombreux happenings artistiques. Des tunnels ont été installés sur la place des otages, devant le musée art moderne, et peuvent être "visités". Des sculptures, des fêtes, des danses, des peintures, de la musique ont été créées après et sont inspirées par le 7 octobre. Deux cents grands-mères ont dansé pour le retour des otages. Elles portaient des T-shirts blancs ou noirs sur lesquels était écrit "Je suis une mère". Il se passe des choses tout le temps... C'est la résilience des israéliens"
Le Soleil brille sur toutes les photographies exposées. "Pourtant, il a plu... Mais j'aime la vie", explique Raphaël Gotheil.
MDA
Le MDA est une ONG israélienne indépendante qui intervient pour apporter les premiers secours auprès de patients de tous âges, de toutes conditions sociales. Forte de 32000 ambulanciers volontaires, elle illustre la possibilité d’un « travail ensemble » pour sauver des vies dans l'urgence, amener des victimes à l'hôpital une fois les premiers soins prodigués.
Raphaël Gotheil alterne des plans larges ou serrés, dans le respect du patient, et pour ne pas entraver l'action de l'équipe. Il saisit les secouristes peinant à descendre prudemment un patient sur un brancard dans l'escalier étroit d'un immeuble moderne, ou dialoguant durant une pause.
"Toutes ces photos peuvent être refaites aujourd'hui", observe leur auteur.
Ces œuvres ont été sélectionnées par le Club Presse Bretagne et seront exposées dans le métro à Rennes à l'automne, puis à Brest.
Du 18 avril au 11 mai 2024
Vernissage le 18 avril 2024 de 18h à 21h
A Ithaque
5, rue des Haudriettes. 75003 Paris
Tél. : 09 84 01 34 91
Du Mardi au Vendredi : 10h-13h 14h-19h
Le Samedi : 14h-19h
Photos de Raphael Gotheil : © Raphaël Gotheil
Affiche
ISRAEL, TEL-AVIV
Novembre 2023
Devant le Musée d’Art de Tel-Aviv, plusieurs centaines de Yogini procèdent à une salutation au soleil en soutien aux otages enlevés par le Hamas le 7 octobre 2023.
ISRAEL, TEL-AVIV
Novembre 2023
La vie continue à Tel-Aviv. Un couple marche à côté d’une affiche pour les otages
ISRAEL, TEL-AVIV
Mars 2023
Areen est une ambulancière arabe-israélienne et musulmane qui travaille au Magen David Adom
avec Ysrael, un juif orthodoxe
Affiche
ISRAEL, ACRE
Janvier 2024
Portrait de Kefaya Attia, musulmane Palestinienne Israélienne habitant Saint-Jean-d’Acre, membre active du Women Wage Peace, organisation féminine multiconfessionnelle visant à promouvoir la participation accrue des femmes à la résolution du conflit israélo-palestinien. Le mouvement compte 50 000 membres et est le plus grand mouvement pacifiste en Israël.
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