Contrôlé par des hormones, le cycle ovarien ou menstruel est constitué par des phénomènes physiologiques, généralement réguliers, préparant l'organisme féminin à une possible fécondation. Arte diffusera le 17 février 2024 à 22 h 25 « Le cycle menstruel, la fin d’un tabou » de Maja Meiners et Heinke Schröder.
Contrôlé par des hormones, le cycle ovarien ou menstruel est constitué par des phénomènes physiologiques, généralement réguliers, préparant l'organisme féminin à une possible fécondation. Il apparaît par des pertes sanguines. En Occident, sa durée de référence a été fixée à 28 jours.
Débutant à la puberté, ce cycle prend fin avec la ménopause.
Les scientifiques étudient ce cycle pour traiter les problèmes liés à la menstruation, l'infertilité.
Judaïsme
La hala'chah (loi juive) précise les lois dites de la nidda ou niddah ("pureté"). Pendant cette période de douze jours - 5 jours + 7 jours de pureté - dès l'apparition de la première goutte de sang, la femme ne doit pas avoir de relations sexuelles. Certains gestes, comme toucher un Sefer Torah, sont interdits durant cette période.
A l'issue de cette période, elle se lave et s'immerge dans un mikvé (bain rituel) où se mêle l'eau de pluie et l'eau de source. A la tombée du jour, elle ne doit porter aucun vêtement lors de son immersion, et prononcer une bénédiction. C'est un moment symbolique sur un plan spirituel.
Hindouisme
"Au Népal, lorsqu’une femme ou une jeune fille a ses règles, elle est bannie de son foyer. En effet, selon la tradition hindoue de la « chhaupadi » ou « exil menstruel », les menstruations sont impures et dans plusieurs communautés du pays, pendant cette période, les Népalaises sont obligées de dormir dans une hutte à l’extérieur de leur foyer".
"Pour tenter de faire évoluer les traditions, le parlement népalais a approuvé, le 9 août 2017, une nouvelle loi contre la « chhaupadi » : désormais, quiconque forcera une femme à se plier à cette tradition est passible d’une peine de trois mois de prison et/ou d’une amende de 3 000 roupies (environ 26 €). Mais dans ce pays où la population est majoritairement hindoue, cette tradition est tenace et perdure malgré une première interdiction il y a une dizaine d’années".
Islam
"Dans l’islam, s’inspirant de la sourate 5 du Coran, les légistes ont établi que l’état de pureté rituelle conditionne la validité de la prière – mais aussi du jeûne, du pèlerinage et d’autres actes comme toucher le Coran –, et que cet état est atteint par des purifications dont la nature diffère selon les facteurs d’impureté. Ils distinguent ainsi les impuretés mineures, pour lesquelles les parties du corps concernées par les ablutions sont celles qu’énumère le Coran, et les impuretés majeures – dont les menstruations font partie –, lesquelles impliquent de se laver entièrement le corps."
"Pendant leurs règles, les Musulmanes n’ont donc pas le droit d’effectuer les cinq prières rituelles quotidiennes, tout comme elles ne peuvent jeûner, toucher le Coran ou tourner autour de la Kaaba".
Protections hygiéniques
Les Dons Solidaires se disent préoccupés par la précarité menstruelle qui se maintient à un niveau inquiétant alors qu'elle avait déjà "fortement progressé en France entre 2020 et 2023 (+ 6 points)". 16% des femmes indiquent qu’il leur arrive, par manque d’argent, de manquer de protections hygiéniques pour elles ou leur fille. Une problématique qui s’est particulièrement aggravée chez les jeunes femmes de moins de 25 ans qui sont quasiment le double (28%) à être concernées.
En janvier 2024, la 4e vague du "Baromètre hygiène et précarité", étude d'IFOP pour Dons Solidaires, a révélé que "près d’un Français sur deux indique que le contexte économique actuel les pousse à limiter leur consommation de produits d’hygiène, une proportion en progression (de 34% à 50% sur un an). L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 2000 répondants, représentatif de la population française âgée de plus de 18 ans. Les interviews ont été réalisées par internet du 17 au 22 novembre 2023."
Le "bloc de questions posées aux femmes, soit 52% de l’échantillon", a évoqué la "précarité menstruelle. [Celle-ci] qui avait fortement progressé en 2023 se maintient à un niveau élevé et concerne 16% des femmes. par ailleurs 11% des femmes indiquent qu’il leur arrive d’utiliser un produit de substitution à la place des protections hygiéniques. Le plus souvent, il s’agit de papier toilette ou d’un mouchoir. Enfin, 31% des femmes indiquent que le contexte économique actuel les incite à réduire leur consommation de protections hygiéniques".
"La loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour l’année 2024, du 26 décembre 2023, dispose de la gratuité des protections hygiéniques réutilisables, sous conditions. Elle a été publiée au Journal officiel le 27 décembre 2023."
"Les jeunes âgées de moins de 26 ans et les bénéficiaires de la protection complémentaire santé solidaire (C2S) pourront bénéficier de la gratuité des protections périodiques réutilisables. Cela concerne environ 6,7 millions de personnes."
"Pour bénéficier de la gratuité sur les protections périodiques réutilisables, il faudra se rendre en pharmacie. La prise en charge est à hauteur de 100% pour les bénéficiaires de la C2S. Elle est à hauteur de 60% pour les personnes de moins de 26 ans. Les 40% restants sont dans la majorité des cas compensés par les organismes complémentaires."
"Seules les protections périodiques réutilisables sont éligibles. Une liste des produits de protection réutilisable sera précisée prochainement : les produits devront respecter des normes de qualité visant à assurer leur non-toxicité sanitaire et environnementale".
"Paris se mobilise contre la précarité menstruelle. Car au même titre que le papier hygiénique, mis à disposition dans tous les sanitaires, les protections périodiques sont indispensables à l'hygiène des adolescentes et doivent être accessibles facilement et gratuitement".
"Gratuites et respectueuses de l'environnement, les protections périodiques jetables arrivent dans les collèges. Serviettes et tampons seront mis à disposition des collégiennes progressivement. Un pas de plus vers l'égalité et la santé pour toutes. Installés dans les toilettes, ces distributeurs permettront aux collégiennes de disposer de produits bios respectueux de l’environnement et de leur santé. Elles auront le choix entre des serviettes hygiéniques ou des tampons avec applicateurs.
Les protections périodiques seront les plus écologiques possibles, sans chlore ni parfum et composées d’au moins 50% de coton biologique ou de matières naturelles renouvelables."
"Une première expérimentation a été menée dans les cinq collèges publics du 10e arrondissement pendant l'année 2019/2020. Forte de son succès (bon accueil du dispositif par les collégiennes, pas de gaspillage constaté), tous les établissements municipaux du second degré ont été équipés à leur tour de distributeurs de protections périodiques gratuites. À la fin de l'année 2021, 38 collèges des 10e, 13e, 15e, 19e et 20e arrondissements ont accueilli les distributeurs. En 2022, c'était au tour des 45 collèges des 9e, 11e, 14e, 17e et 18e arrondissements de recevoir les protections périodiques. Enfin, les 31 collèges dans Paris Centre et les 5e, 6e, 7e, 8e, 12e et 16e arrondissements seront dotés des mêmes équipements. Afin de lutter contre la précarité menstruelle et banaliser les règles en rendant les protections périodiques plus visibles dans l’espace public, la Ville de Paris a installé au début de l’année 2022, des distributeurs de protections hygiéniques dans les 114 collèges publics parisiens. Après une expérimentation à l’échelle du 10e arrondissement, l’opération s’est étendue à l’ensemble de la capitale pour garantir aux élèves un accès à des protections de qualité en coton bio certifié sans perturbateur endocrinien. En 18 mois, ce sont plus de 550 000 serviettes et près de 220 000 tampons, qui ont été distribués".
"Un an plus tard, le bilan de ce dispositif est très positif : Pour 97% des collèges ayant répondu à une enquête menée par la Ville, la mise à disposition gratuite de ces protections répond efficacement aux besoins de leurs élèves. En parallèle de cette opération, des actions de sensibilisation concrètes auprès des élèves ont été mises en place dans 88% des établissements tels que la lutte contre les stéréotypes de genre, l’égalité femme-homme ou encore l’information et la banalisation des menstruations. Des affiches ont été disposées dans tous les collèges publics parisiens pour permettre encore plus de visibilité à l’opération et toujours garantir le meilleur accès aux protections pour toutes et tous".
"Des protections hygiéniques ont également été distribuées aux écoles élémentaires qui en ont manifesté le besoin pour certains de leurs élèves. Cette démarche s’inscrit dans le Projet Educatif De Territoire (PEDT) – porté par la Ville de Paris en collaboration avec le Rectorat, la Préfecture et la CAF – pour l’amélioration de la santé et du bien-être de tous les enfants et les adolescents. Chaque mois, pendant environ 40 ans, les jeunes filles et les femmes ont leurs menstruations. Acheter des serviettes hygiéniques ou des tampons n'est pas indolore sur le budget, surtout pour les plus précaires. L'association « Règles élémentaires », créée en 2015, a justement pour objectif de lutter contre la précarité menstruelle. En organisant des collectes et des distributions de protections périodiques, elle s'engage pour la dignité et l'hygiène de chacune".
"Alors que les dépenses en protections hygiéniques s’élèvent en moyenne autour de 100 à 150 euros par an, et que certaines femmes vont jusqu’à pratiquer le free-bleeding (absence de protections) par économie, la ville du Kremlin-Bicêtre augmente son parc de distributeurs gratuits. La commune a commencé d’installer ses 9 premiers distributeurs de protections gratuites (tampons et serviettes) dans plusieurs équipements municipaux en mars 2023, en partenariat avec l’entreprise de protections bio, JHO, après avoir déjà expérimenté un système de collecte basé sur la solidarité depuis 2021. “150 femmes ont pu en bénéficier”, chiffre la ville dans un communiqué. Les premiers équipements étaient la PMI (Protection maternelle infantile), la halte-garderie, la Maison de la jeunesse, le centre social, le Point information jeunesse, le relais petite enfance, le Comité communal d’action sociale (CCAS), l’espace jeunesse et la médiathèque. Les distributeurs sont en libre-accès, sans conditions de ressource. Il est aussi possible de déposer des protections, sous forme de don. Elles sont alors mises à disposition dans des corbeilles. En 2024, la ville a décidé d’étendre le dispositif en installant de nouveaux distributeurs. Ces derniers seront désormais librement accessibles dans 19 lieux de la ville. Seront ainsi équipés l’hôtel de ville, la Maison de la Citoyenneté et de la Vie Associative (MCVA), l’espace André Maigné, le gymnase Ducasse, la Halle des sports, le Cossec, le STU, la piscine, le parc Pinel et le club Lacroix".
"À Clichy (Hauts-de-Seine), six distributeurs, dans plusieurs endroits de la ville, ont été installés depuis 2022."
"La Région Ile-de-France a financé dès 2021 l’installation de distributeurs de protections périodiques dans les facs".
En mars 2024, l'université Bordeaux Montaigne et l'Institut d'études politiques (IEP) de Bordeaux ont annoncé instaurer "un congé menstruel. Pour en bénéficier, les étudiantes qui souffrent de règles douloureuses devront présenter un certificat médical. La mesure entrera en vigueur à la rentrée prochaine à la faculté".
Congé menstruel
Au Sénat, le groupe socialiste a proposé le 18 avril 2023 une proposition de loi visant à améliorer et garantir la santé et le bien-être des femmes au travail.
Présentée notamment par Mmes Hélène Conway-Mouret et Laurence Rossignol, ce texte précise dans l'exposé des motifs :
"Douleurs pelviennes, abdominales et dorsales, nausées, céphalées, troubles hormonaux, mal-être... La liste des effets indésirables liés aux menstruations est malheureusement longue pour de très nombreuses femmes...Aujourd'hui, il n'existe aucun cadre légal dans notre pays permettant aux femmes de s'arrêter sans perte de salaire lorsqu'elles souffrent de dysménorrhée invalidante. De plus en plus d'entreprises et de collectivités locales en France font le choix d'octroyer un arrêt aux employées qui en ont besoin. Parmi ces acteurs, la mairie de Saint-Ouen sur Seine a été précurseure, mais aussi le Conseil départemental de Seine-Saint-Denis. Pour répondre à ce mouvement, enclenché dans les secteurs public et privé, il devient urgent d'apporter une solution juridique qui réponde à une attente forte exprimée de longue date par une majorité de femmes.Dans le reste du monde, cette avancée sociale existe dans un certain nombre de pays. Le Japon a inscrit ce droit dans sa loi dès 1947, l'Indonésie un an plus tard, tout comme la Corée du Sud en 2001, Taïwan en 2013 et la Zambie en 2015. Le 16 février 2023, l'Espagne a adopté une loi créant un congé menstruel, intégralement financé par l'État, devenant ainsi le premier pays européen à franchir cette nouvelle étape dans la reconnaissance des droits des femmes.Il est temps que l'État français se montre exemplaire et prenne davantage en considération les enjeux liés à la santé des femmes. La France honorerait ainsi une nouvelle fois les valeurs humanistes et progressistes qui font son histoire et son héritage en permettant aux femmes qui le demandent de pouvoir s'arrêter sans perte de salaire en cas de règles incapacitantes. Les femmes doivent pouvoir travailler, comme leurs collègues masculins, dans des conditions optimales. Cette avancée permettra aussi d'aller vers plus d'égalité, notamment en matière de rémunération et de promotion. Nous nous devons, en qualité de législateur, de faire évoluer le cadre légal existant pour lui permettre de prendre en compte la question de la santé et du bien-être des femmes au travail. L'esprit des Lumières qui nous anime et notre attachement collectif aux libertés fondamentales et à la quête de l'égalité ne peuvent que nous y encourager...Les articles 1er, 2 et 3 prévoient ainsi l'instauration d'un arrêt maladie pour douleurs menstruelles à destination des femmes souffrant de dysménorrhée, dont l'endométriose, sans jour de carence et pour lequel l'indemnité journalière serait fixée à 100 % du salaire journalier de base. Ils précisent également la durée de cet arrêt variant d'un à deux jours par mois sur la base d'un certificat médical établi par un médecin généraliste, une sage-femme en première intention et par un médecin spécialiste en cas de besoin. Ce certificat serait valable un an et renouvelable à chaque échéance. Ainsi, ce suivi médical permettra aux nombreuses femmes qui souffrent de cycles menstruels incapacitants à ne plus devoir gérer seules les douleurs et conséquences physiologiques occasionnées.L'article 4 confère un caractère flexible à l'arrêt menstruel en donnant la possibilité aux femmes souffrant de dysménorrhée de télétravailler depuis leur domicile, pour celles dont l'activité professionnelle est compatible avec l'exercice du télétravail, à défaut d'opter pour un arrêt".
"Réunie le mercredi 7 février 2024, la commission n’a pas adopté de texte sur la proposition de loi n° 537 (2022-2023) visant à améliorer et garantir la santé et le bien-être des femmes au travail. En conséquence, en application du premier alinéa de l’article 42 de la Constitution, la discussion portera en séance sur le texte de la proposition de loi déposée sur le Bureau du Sénat."
Le 15 février 2024, le texte sera discuté en séance publique au Sénat.
A l'Assemblée nationale, le député Sébastien Peytavie (Ecologie - NUPES), a déposé le 15 juin 2023 une proposition de loi "portant diverses mesures relatives à la reconnaissance de la santé menstruelle et gynécologique dans le monde du travail". Parmi les signataires : Sandrine Rousseau, Marie‑Charlotte Garin, Christine Arrighi, Delphine Batho, Julien Bayou.
Ce texte prévoit le "recours à l’arrêt de travail pour menstruations incapacitantes. Il habilite le médecin généraliste, le médecin spécialiste, la sage‑femme et le médecin du travail à constater les menstruations incapacitantes via un document dont les conditions de validité de fond comme de forme sont renvoyées à la voie réglementaire. Cette reconnaissance ouvre le droit à un arrêt de travail, intégralement pris en charge par l’assurance maladie, exempt de jours de carence, allant jusqu’à 13 jours ouvrés, posés consécutivement ou séparément, sur une durée d’un an et sans limite mensuelle. Le médecin peut, à titre exceptionnel et dans les cas les plus graves, renouveler une fois dans l’année l’arrêt de travail, dans les mêmes conditions que celles exposées dans le présent article. La personne reconnue comme souffrant de menstruations incapacitantes gère de manière autonome la pose de son ou ses arrêts de travail via la plateforme Ameli en ligne ou la caisse primaire d’assurance maladie qui lui est affiliée. Le recours à ces arrêts ne fait obstacle à aucune autre prescription".
Ces textes parlementaires soulèvent plusieurs questions relatives au secret médical, à la discrimination à l'embauche - durant la période d'essai, l'employeur peut être incité à ne pas recruter définitivement une salariée régulièrement absente ou à la productivité réduite mensuellement -, etc.
« Le cycle menstruel, la fin d’un tabou »
Arte diffusera le 17 février 2024 à 22 h 25 « Le cycle menstruel, la fin d’un tabou » de Maja Meiners et Heinke Schröder.
« Longtemps entouré d’idées reçues liées à sa prétendue impureté ou simplement négligé, le cycle menstruel mérite que l’on s’attarde sur ses spécificités. Tour d’horizon des récentes recherches scientifiques sur le cycle féminin. »
« Alors qu'il ne s’observe que chez 1 % des mammifères, peut-on expliquer son apparition par un avantage évolutif ? Le syndrome prémenstruel, qui se manifeste très différemment d’une femme à l’autre, est-il vraiment causé par les fluctuations hormonales, comme on l’a longtemps supposé ? Quel est le lien entre le moment du cycle et les performances physiques et intellectuelles ? Les cellules souches contenues dans le sang des règles auraient-elles un potentiel thérapeutique insoupçonné ? »
« Force est de constater que la science a encore beaucoup à découvrir – et de retard à rattraper – sur cette “période” qui touche pourtant intimement la moitié de l’humanité ».
« Ce documentaire donne à voir un éventail de découvertes et de recherches prometteuses en génétique, médecine du sport ou sociologie… qui contribuent à briser les tabous sur les règles : un prérequis pour faire efficacement avancer la science. »
« Il montre aussi l’intérêt que peuvent avoir, pour les femmes, l’observation et la connaissance de leur cycle pour mieux maîtriser leur fécondité et se réconcilier avec leur corps. »
« Le cycle menstruel, la fin d’un tabou » de Maja Meiners et Heinke Schröder
Allemagne, 2023, 52 mn
Coproduction : ARTE/ZDF, ThurnFilm
Sur Arte le 17 février 2024 à 22 h 25
Sur arte.tv du 17/02/2024 au 17/03/2024
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