Citations

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jeudi 21 décembre 2023

Clotilde Joano (1932-1974)

Née à Genève (Suisse) d'un père d'origine juive russe, Clotilde Joano (1932-1974) était une actrice française souvent reléguée aux rôles de femme élégante, discrète, réservée, voire mélancolique, où elle excellait : 
Hauteclaire ou le Bonheur dans le crime (1961, TV), Le Diable par la queue de Philippe de Broca (1969), Z de Costa-Gavras (1969), Le Diable par la queue de Philippe de Broca (1969)... Arte rediffusera le 23 décembre 2023 à 15 h 20 « Le diable par la queue » de Philippe de Broca avec Yves Montand, Madeleine Renaud, Maria Schell, Jean Rochefort, Marthe Keller et Clotilde Joano.

 
Clotilde Joano (1932-1974) est née à Genève (Suisse) d'un père d'origine juive russe, 
Georges Rabinovitch, et d'une mère suisse. Elle grandit à Aix-en-Provence.

A Paris, elle étudie l'art dramatique auprès de Charles Dullin, de Tania Balachova, de Michel Vitold et de René Simon. Avec la compagnie Hermantier, elle débute en 1954, dans Lysistrata de Maurice Donnay.

Sur scène, elle interprète des classiques - La Nuit des rois, Henri IV et Falstaff de Shakespeare (1959), George Dandin de Molière, 
Schweik dans la Seconde Guerre mondiale de Bertolt Brecht (1961) - dans des mises en scène de Roger Planchon.

Au Gymnase, Luchino Visconti la choisit pour interpréter en 1965 Après la chute d'Arthur Miller avec Annie Girardot et Michel Auclair.

Au Théâtre La Bruyère, elle est louée dans Tobie et Sara de Paul Claudel et dans Le Gobe-Douille, sketches de Roland Dubillard, Guy Foissy, Christopher Frank et Jean-Claude Grumberg, dans une mise en scène signée par Jacques Seiler (1971).

Au Théâtre national populaire (TNP), Jean Vilar lui confie le rôle d'Ismène dans Phèdre de Racine.

Pour des films - elle alterne réalisateurs de la "qualité française", de la "nouvelle vague", ou débutants - ou téléfilms surtout à l'époque de l'ORTF, elle prête son physique gracile, son élégance, son charme et sa distinction, son jeu subtil et sensible, en évitant d'être cantonnée dans les rôles de victimes : Les Bonnes Femmes de Claude Chabrol (1960), Vive Henri IV, vive l'amour de Claude Autant-Lara (1960), Ô saisons, ô châteaux de Agnès Varda (1960), Hauteclaire ou le Bonheur dans le crime, dramatique réalisée par Jean Prat, d'après le roman de Barbey d’Aurevilly « Le Bonheur dans le crime », avec Paul Frankeur, Mireille Darc et Michel Piccoli (1961, TV), Cosette réalisé par Alain Boudet, dans le cadre du Théâtre de la jeunesse, d'après Les Misérables de Victor Hugo (1961), Amélie ou le temps d'aimer de Michel Drach (1961), Le Mannequin de Belleville de Jean Douchet 1962)Mary de Cork de Maurice Cazeneuve (1967)Le Diable par la queue de Philippe de Broca (1969), Z de Costa-Gavras (1969), Les Noces rouges de Claude Chabrol (1973), L'Horloger de Saint-Paul de Bertrand Tavernier d'après un roman de Georges Simenon (1974), L'Équinoxe, court métrage de son mari, François Martin.

Elle décède prématurément d'un cancer.

« Le diable par la queue »
Arte rediffusera le 23 décembre 2023 à 15 h 20 « Le diable par la queue », comédie de Philippe de Broca 
avec Yves Montand, Madeleine Renaud, Maria Schell, Jean Rochefort, Marthe Keller et Clotilde Joano.

« Auteur d'un fabuleux hold-up, le séduisant César se réfugie dans le château d'une vieille famille d'aristocrates... Une comédie enlevée de Philippe de Broca ("L'homme de Rio"), dans laquelle Yves Montand révèle toute sa fantaisie. » 

« Une famille d'aristocrates désargentés a transformé son château en hôtel. Malgré la bonne volonté de chacun, l’isolement du manoir ne s’avère guère propice aux affaires. Pour remédier à cela, la jolie Amélie séduit Charles, un jeune garagiste, qui accepte de "rabattre" vers leur établissement les clients de sa station-service en mettant leur voiture en panne. »  

« Un certain nombre de voyageurs se retrouvent ainsi immobilisés un soir d'orage. Parmi eux, un insolite trio : le baron César Anselme de Maricorne, flanqué de ses deux "secrétaires". Cet homme séduisant est en réalité un dangereux gangster qui vient de réussir un hold-up de 50 millions de francs... » 
« Le diable par la queue marque un tournant dans la carrière d'Yves Montand, qui peut enfin donner libre cours à sa fantaisie en jouant dans sa première comédie. »

« Écrit en quelques semaines et tourné tout aussi vite, le film avance tambour battant et enchaîne les situations burlesques dans une bonne humeur communicative. »

« Servie par un casting de haute volée (Madeleine Renaud, Maria Schell, Jean Rochefort...), cette comédie débridée porte la marque délicieusement farfelue de Philippe de Broca (L'homme de Rio, Le Bossu). » 



« Le diable par la queue » de Philippe de Broca
France, Italie, 1968, 1 h 31
Scénario : Daniel Boulanger, Claude Sautet
Production : Fildebroc, Les Productions Artistes Associés, Produzioni Europee Associati (PEA)
Producteurs : Philippe de Broca, Alberto Grimaldi
Image : Jean Penzer
Montage : Françoise Javet
Musique : Georges Delerue
Avec Yves Montand (le baron César Maricorne), Madeleine Renaud (la marquise de Coustines), Maria Schell (la comtesse Diane), Jean Rochefort (le comte Georges), Jean-Pierre Marielle (Jean-Jacques Leroy-Martin), Marthe Keller (la baronne Amélie de Coustines), Clotilde Joano (la comtesse Jeanne, la cousine pianiste), Xavier Gélin (Charlie, le petit garagiste), Tanya Lopert (Cookie), Claude Piéplu (Monsieur Patin)
Sur Arte le 23 décembre 2023 à 15 h 20
Visuels © 1968 STUDIOCANAL

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