Citations

« Le goût de la vérité n’empêche pas la prise de parti. » (Albert Camus)
« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

mercredi 20 décembre 2023

« Années pop, années choc, 1960-1975 »

Le Mémorial de Caen et la Fondation Gandur pour l'art présentent l'exposition « Années pop, années choc, 1960-1975 ». « Croisant art et histoire, l’exposition porte sur les mouvements sociaux, politiques et culturels de contestation en France de 1960 à 1975 et présente les œuvres d'artistes proches de la figuration narrative comme Eduardo Arroyo, Erró, Gérard Fromanger, Eulàlia Grau, Ivan Messac et Bernard Rancillac pour apporter une réflexion critique sur leur temps, de la guerre du Vietnam aux lendemains de Mai 68 ».

« Louise Weiss, une femme pour l’Europe » par Jacques Malaterre 
« Alger, la Mecque des révolutionnaires (1962-1974) » par Ben Salama 

L’exposition Années pop, années choc, 1960-1975 est la deuxième exposition réalisée par le Mémorial de Caen en partenariat avec la Fondation Gandur pour l’Art fondée par l'homme d'affaires Jean Claude Gandur. 

Né en 1949,  Jean Claude Gandur a grandi à Alexandrie (Egypte). « J’ai eu la chance de naître dans une famille pour laquelle la culture jouait un rôle très important. En elle, deux Orient se sont rencontrés. Élevé à Alexandrie, je suis juif par mon père et orthodoxe par ma mère. C’est sans doute pour cette raison que j’ai toujours été préoccupé par les relations entre les cultures et les religions », a-t-il confié au Journal des Arts en 2014. Sa famille cultivée - le salon de ses grands-parents était orné de toiles de Derain, de Marquet et d’Utrillo" - est contrainte de quitter l'Egypte en 1962. « Mes parents ont tout perdu : ma mère pendant la révolution russe, et mon père lorsqu’il a été “remercié” par les autorités égyptiennes. Sans doute ai-je voulu inconsciemment combler ce sentiment de vide et d’injustice par le désir de me construire mon propre musée imaginaire », a expliqué Jean-Claude Gandur au Journal des Arts. Après avoir étudié le droit et les sciences politiques, Jean-Claude Gandur a fait fortune dans l'industrie du pétrole, notamment en Afrique de l'Ouest et au Kurdistan. Ce milliardaire est un philanthrope, collectionneur d’art et mécène suisse. 

« La première, La libération de la peinture, 1945-1962, portait sur les peintres de l’abstraction de l’immédiat après-guerre. Cette grande exposition, qui réunissait des œuvres importantes de Jean Dubuffet, Georges Mathieu, Pierre Soulages ou Nicolas De Staël, provenant toutes de la Fondation Gandur pour l’Art, fut malheureusement inaugurée en 2020 pendant la crise sanitaire. Cette exposition était pour le Mémorial une manière de parler d’histoire en s’adressant à ses publics différemment. »

La deuxième est donc l’exposition Années pop, années choc, 1960-1975 qui se déploie sur deux étages. Son parcours « s’articule autour de dix sections thématiques qui permettent de comprendre les luttes qui sous-tendent cette période de quinze ans. »

« Conçue à partir des œuvres de la figuration narrative de la Fondation Gandur pour l’Art et des collections du Mémorial (affiches, objets, films, photographies, unes de presse), Années pop, années choc, 1960-1975 aborde la représentation de l’histoire en marche : celle notamment de la guerre du Vietnam et de la confrontation entre blocs durant la guerre froide, des procès tardifs des nazis en Allemagne, du franquisme au pouvoir, de la révolution culturelle chinoise, mais aussi celle plus sociale de Mai 68, des luttes pour l’égalité des sexes ou contre la ségrégation raciale, de la société de consommation et du tourisme de masse comme pivots de l’histoire du monde occidental », ont écrit les commissaires de l’exposition, Yan Schubert, Fondation Gandur pour l’Art, Genève, et Stéphane Grimaldi, Mémorial de Caen.

Et ces commissaires de poursuivre : « Outre les collections du Mémorial, l’exposition réunit soixante-neuf œuvres de vingt-six artistes français et européens associés à la figuration narrative, mouvement qui se développe en France parallèlement au pop art anglo-saxon, en utilisant un certain nombre de codes communs issus du cinéma, de la bande dessinée ou de la publicité notamment. Plus engagés et plus critiques face à l’actualité mondiale, ces artistes s’inscrivent contre l’hégémonie politique, économique et culturelle des États-Unis, au moment où New York supplante Paris comme capitale mondiale de l’art. Qu’ils dénoncent l’impérialisme américain, les dictatures de l’époque – en Espagne, au Portugal, en Argentine ou au Chili notamment – ou la menace nucléaire dans une période de confrontation entre les blocs, ils jettent un regard acéré sur leur époque et sur le monde qui les entoure, s’intéressant autant à ce qui se passe en Afrique et au Moyen-Orient qu’en Asie ou en Amérique du Sud. Mais ils soutiennent également les mouvements sociaux et politiques qui se développent en Europe à cette époque dans le sillage de Mai 68. »

« Placée sous le commissariat conjoint de la Fondation Gandur pour l’Art et du Mémorial de Caen, cette exposition poursuit l’exploration artistique et historique initiée en 2020 avec La libération de la peinture, 1945-1962. Cette première collaboration rappelait comment l’art abstrait s’est imposé dans l’immédiat après-guerre, face à l’impossibilité pour des artistes comme Jean Fautrier, Hans Hartung ou Pierre Soulages de continuer à représenter le monde avec les moyens traditionnels de la peinture. Ce second cycle permet quant à lui de comprendre comment, au tournant des années 1960 en France, de jeunes artistes se sont détournés de l’abstraction alors dominante pour proposer un retour à l’image et à la figure. Au travers de regards croisés entre oeuvres d’art, archives et objets d’époque, l’exposition invite le public à une immersion dans cette période de l’histoire aussi complexe que marquante », ont conclu les commissaires de l’exposition.

Par un « mélange de points de vue, celui de l’art et de l’histoire », « il s’agit, à l’aide des toiles exceptionnelles de la Fondation Gandur pour l’Art, de parler des années 1960 et 1970 qui furent, elles aussi, des années de transition historique fondamentales que les peintres de la figuration narrative interprètent à leur manière. »

« En pleine guerre froide, les artistes s’engagent autant contre la guerre et la dictature que pour faire avancer les droits sociaux et politiques. Critiqués par rapport au conflit en cours au Vietnam, ils ont dans le viseur l’hégémonie et l’impérialisme américains. L’ampleur des dévastations, le nombre de morts et l’enlisement du conflit provoquent de nombreuses manifestations aux États-Unis mais également en France où les artistes prennent pour la plupart fait et cause contre l’oppression, faisant de Hô Chi Minh une figure de la libération du peuple vietnamien. Parallèlement à un courant pacifiste qui émerge des deux côtés de l’Atlantique, de nombreux artistes rendent compte de l’actualité de la guerre du Vietnam, à l’instar de Bernard Rancillac (Mélodie sous les palmes, 1965) ou de Jacques Monory, voire plus tardivement d’Ivan Messac dont l’œuvre Viet Nam 70 (1970-1971) est réalisée après le massacre de My Lai en 1968. »


« L’impérialisme américain se manifeste également plus près des frontières des États-Unis, comme à Saint-Domingue ou à Cuba qui se trouvent au cœur de la confrontation entre les blocs de l’est et de l’ouest durant les années 1960. En France, l’artiste haïtien Hervé Télémaque dénonce par exemple dans One of the 36 000 Marines over our Antilles (1965) l’invasion de son île natale par les marines envoyés par le président Lyndon Johnson. Cuba devient l’un des symboles de la lutte contre la puissance américaine, notamment après l’échec du débarquement de la baie des Cochons visant à faire tomber le régime communiste, honni des États-Unis. Fidel Castro et Ernesto « Che » Guevara deviennent alors des figures admirées, notamment par un certain nombre d’artistes qui n’hésitent pas à se rendre sur l’île à leur invitation. » Et ce, malgré sa dictature sanguinaire.

« Volontiers provocateurs, plusieurs artistes de la figuration narrative réinventent l’art de la propagande. De la confrontation est-ouest à la menace nucléaire, les sujets d’actualité sont au cœur de leurs réflexions, même si leurs traitements et leurs points de vue sont aussi différents que ceux de l’Islandais Erró (La Place rouge, 1971), de l’Espagnole Eulàlia Grau (Silenci (Etnografia), 1973) ou de l’Italien Giangiacomo Spadari. Ces artistes n’hésitent pas à thématiser l’opposition entre deux systèmes politiques et idéologiques, portant un regard critique autant sur l’american way of life symbolisé par Coca-Cola que sur les potentielles dérives d’un système communiste incarné par le Petit livre rouge de Mao. »

« Les années 1960 sont également marquées par la difficile confrontation au passé, notamment en Allemagne et en France. La collaboration ou l’horreur des crimes commis durant la Seconde Guerre mondiale sont en effet souvent passés sous silence dans ces sociétés des Trente Glorieuses qui préfèrent regarder vers l’avenir et s’engager sur la voie de la consommation. »

« Alors que les procès de Nuremberg avaient fait de Hitler et des hauts dignitaires du régime national-socialiste les principaux responsables de la guerre et des crimes de 1939-1945, le procès d’Adolf Eichmann qui s’ouvre à Jérusalem en 1961 et la traduction en justice d’anciens nazis lors du procès d’Auschwitz à Francfort en 1963 jettent une lumière crue sur le passé criminel de l’Allemagne. Ils révèlent la participation active d’une frange importante de la population jusque-là passablement épargnée malgré les procès de dénazification, permettant ainsi au monde de saisir la réalité du génocide perpétré contre les populations juives européennes durant la Seconde Guerre mondiale. Alors qu’Erró rappelle cette dénazification incomplète dans ses oeuvres (Vous êtes acquitté, Gauf, 1970), un certain nombre d’artistes continuent de se battre contre la dictature, comme les Espagnols Eduardo Arroyo (La Femme sans tête, 1964) et le collectif Equipo Crónica qui n’hésitent pas à critiquer le régime franquiste en dénonçant les accointances entre l’Église, l’État et l’Armée. » 

« Si les artistes réfléchissent au monde divisé par le rideau de fer et le mur de Berlin en dénonçant les guerres impérialistes et les dictatures à travers le monde tout en soutenant les mouvements de libération et de décolonisation, ils s’impliquent également dans les mouvements sociaux qui se développent en France et qui aboutissent à Mai 68. Ils soutiennent en nombre les manifestants et participent aux événements, à l’instar de Bernard Rancillac ou de Gérard Fromanger, en réalisant notamment des centaines d’affiches aux slogans revendicateurs qui ont marqué leur époque. Proches des ouvriers et des grévistes en prenant fait et cause pour un prolétariat souvent idéalisé comme chez Fernand Teyssier (La Mort de Marat, 1966-1968), ils s’engagent également contre les violences policières et les prisons tout en imaginant des lendemains qui chantent, comme le souligne le titre de l’oeuvre de Maurice Henry (Demain sourit en rêve, 1968). »

« Ils ne ménagent par ailleurs pas leurs efforts pour dénoncer la société inégalitaire dans laquelle ils vivent. Alors que la question de la ségrégation raciale aux États-Unis et le mouvement des droits civiques trouvent un écho en Europe, les artistes ne restent pas indifférents aux émeutes raciales comme Bernard Rancillac (Au mur de Watts, 1966) et suivent les actions de Martin Luther King, de Malcolm X – avant qu’ils ne soient tous deux assassinés – ou des Black Panthers évoqués notamment par Ivan Messac (Black Panther, Tigre de papier, 1969). »

« Les années 1960 sont également un moment de grandes transformations sociales et urbaines. Les villes évoluent rapidement, dopées par la conjoncture économique, faisant naître de nouveaux quartiers qui remplacent pour certains des bidonvilles aux portes de Paris. Le modèle de la maison individuelle si bien décrit par Christian Babou (Piscine - Grillage à bordure défensive, 1974) et du chalet pour les vacances contraste fortement avec les barres d’immeubles et de HLM qui poussent comme des champignons à travers tout le territoire. » 

« Observateurs du quotidien, de nombreux artistes comme Gérard Fromanger (Le Voyou, 1971) dépeignent cette ville en mutation où l’individu semble se fondre dans l’anonymat des rues dans lesquelles les affiches publicitaires et les vitrines de magasins concurrencent les kiosques et les cinémas. »

« Dans le sillage de Mai 1968, la ville est aussi le lieu du Mouvement de libération des femmes qui remet en question la société patriarcale et revendique la liberté de disposer de son corps avec la pilule ou le droit à l’avortement. »

« Souvent représentées en pin-up par des artistes hommes comme Werner Berges et son langage pop (Vanessa, 1969), les femmes sont toutefois également soutenues dans leur lutte pour l’égalité, comme dans les œuvres sur papier d’Ivan Messac. Eulàlia Grau détourne quant à elle le langage publicitaire pour amorcer une critique de la société tandis qu’Émilienne Farny (Sans titre, 1965) n’hésite pas à dépeindre un monde de faux-semblants induits par les réclames affichées sur les murs d’un Paris en pleine mutation. En ne dévoilant que la mini-jupe grise et les bas jaunes d’une personne saisie en contre-plongée au premier plan, l’artiste suisse semble accentuer l’anonymat de la ville dans lequel les femmes évoluent ».

« L’omniprésence de la publicité sur les murs de la ville, dans les magazines ou à la télévision fait réagir de nombreux artistes qui reprennent ses codes pour mieux les détourner, à l’instar de leurs collègues américains, mais en proposant une vision bien plus critique. Dans le monde d’abondance occidental, ils dénoncent autant le consumérisme que l’hégémonie du modèle capitaliste. Ils dépeignent ainsi comment la société de consommation s’ancre dans la vie de millions d’individus et les débuts d’un tourisme qui deviendra de masse avec ses avions remplis de voyageurs. »

« Même si la critique n’est pas forcément frontale chez Peter Stämpfli (Glacière, 1963) ou Gérard Schlosser (Sans titre, 1968) qui ne se considèrent pas véritablement comme des artistes engagés, ils accompagnent voire anticipent ces mouvements de société irréversibles. »

REPÈRES CHRONOLOGIQUES

« 1959
1er janvier
Prise de pouvoir par Fidel Castro à Cuba

1960
9 juillet
L’URSS met en garde les États-Unis contre une intervention à Cuba
6 septembre
« Manifeste des 121 » pour le droit à l’insoumission durant la guerre d’Algérie

1961
11 avril
Ouverture du procès d’Adolf Eichmann à Jérusalem qui révèle l’ampleur du génocide juif durant la Seconde Guerre mondiale
12 août
Début de la construction du mur de Berlin

1962
18 mars
Signature des accords d’Évian mettant fin à la guerre d’Algérie
14-28 octobre
Crise des missiles de Cuba, faisant craindre une confrontation nucléaire

1963
28 août
Marche sur Washington et discours de Martin Luther King (« I Have a Dream »)
22 novembre
Assassinat du président John F. Kennedy à Dallas 
20 décembre
Ouverture à Francfort du procès lié aux camps d’Auschwitz

1964
12 juin
Condamnation à la prison à vie de Nelson Mandela et renforcement de la politique d’apartheid en Afrique du Sud
1er juillet
Ouverture de Mythologies quotidiennes, première exposition regroupant les artistes de la figuration narrative qui dure jusqu’en octobre
2 juillet
Adoption du Civil Rights Act aux États-Unis visant à mettre fin à toute forme de ségrégation et de discrimination reposant sur la race, la couleur, la religion, le sexe ou l’origine
2-4 août
Début de l’intervention américaine au Vietnam

1965
28 avril
Invasion de la République dominicaine par les États-Unis
11 août
Émeutes raciales dans le quartier de Watts, à Los Angeles
1er-19 octobre
Exposition La Figuration narrative dans l’art contemporain à la galerie Creuze à Paris

1966
16 mai
Début de la Révolution culturelle en Chine menée par Mao Tsé-Toung qui fait plusieurs millions de victimes
15 octobre
Fondation du Black Panther Party aux États-Unis

1967
7 avril-12 juin
Exposition Bande dessinée et figuration narrative au Musée des arts décoratifs à Paris
21 avril
Putsch militaire en Grèce
5-10 juin
Guerre des Six Jours opposant Israël à la Syrie, la Jordanie et l’Égypte
9 octobre
Exécution d’Ernesto « Che » Guevara en Bolivie

1968
4 avril
Assassinat de Martin Luther King à Memphis
Mai
Suite aux événements de Nanterre du 22 mars, révoltes étudiantes et ouvrières à Paris, puis dans le reste de la France
21 août
Écrasement du « Printemps de Prague » par les chars soviétiques
24 août
Explosion de la première bombe H française dans l’océan Pacifique

1969
28 avril
Démission du général de Gaulle
28 juin
Émeutes de Stonewall et dénonciation des violences contre la communauté gay
21 juillet
Premier homme sur la Lune
20 novembre
Manifestation contre la guerre du Vietnam à Washington

1970
26 août
Dépôt d’une gerbe à la « femme du soldat inconnu » sous l’Arc de Triomphe, à Paris, marquant la naissance du Mouvement de libération des femmes

1971
5 avril
Parution du « Manifeste des 343 » réclamant le droit à l’avortement

1972
30 janvier
Bloody Sunday : l’armée britannique tire et tue plusieurs manifestants catholiques en Irlande du Nord
5-6 septembre
Prise d’otages aux Jeux Olympiques de Munich visant des athlètes israéliens par l’organisation palestinienne Septembre noir

1973
11 septembre
Coup d’état militaire d’Augusto Pinochet au Chili
6-25 octobre
Guerre du Kippour opposant Israël à l’Égypte et à la Syrie et premier choc pétrolier

1974
25 avril
Révolution des Œillets au Portugal
23 juillet
Chute des colonels en Grèce

1975
17 janvier
Vote de la loi Veil autorisant l’avortement
17 avril
Prise de pouvoir par les Khmers rouges au Cambodge
30 avril
Chute de Saïgon, amorçant la fin de la guerre du Vietnam
20 novembre
Mort de Franco »

ARTISTES EXPOSÉS

Eduardo Arroyo (Espagne)
Christian Babou (France)
Werner Berges (Allemagne)
Rafael Canogar (Espagne)
Don Eddy (États-Unis)
Equipo Crónica (Espagne)
Equipo Realidad (Espagne)
Erró (Islande)
Émilienne Farny (Suisse)
Gérard Fromanger (France)
Eulàlia Grau (Espagne)
Maurice Henry (France)
Allen Jones (Grande-Bretagne)
Peter Klasen (Allemagne)
Ivan Messac (France)
Jacques Monory (France)
Edgard Naccache (France)
Emanuel Proweller (France)
Bernard Rancillac (France)
Gérard Schlosser (France)
Giangiacomo Spadari (Italie)
Peter Stämpfli (Suisse)
Walter Strack (Suisse)
Hervé Télémaque (Haïti)
Fernand Teyssier (France)
Gérard Tisserand (France)


Du 22 juin au 31 décembre 2023
Esplanade Général Eisenhower, 14050 Caen
Tél. : 02 31 06 06 45
Visuels :
Affiche
Tableau (détail) :
Bernard RANCILLAC, Mélodie sous les palmes, 1965
© Crédit photographique : Fondation Gandur pour l’Art, Genève.
Photographe : André Morin © ADAGP, Paris, 2023

Ivan MESSAC
Viet Nam 70, 1970-1971
Acrylique sur toile - 129,8 x 96 cm
FGA-BA-MESSI-0010
© Crédit photographique : Fondation Gandur pour l’Art, Genève.
Photographe : André Morin © ADAGP, Paris, 2023

Hervé TÉLÉMAQUE, One of the 36 000 Marines over our Antilles, 1965
Huile sur toile - 161,7 x 357,5 cm (diptyque) - FGA-BA-TELEM-0001
© Crédit photographique : Fondation Gandur pour l’Art, Genève. Photographe : Sandra Pointet © ADAGP, Paris, 2023

ERRÓ
La Place rouge, 1971
Huile et peinture glycérophtalique sur toile
195,6 x 130,9 cm
FGA-BA-ERRO-0044
© Crédit photographique : Fondation Gandur pour l’Art, Genève.
Photographe : André Morin © ADAGP, Paris, 2023

ERRÓ
Vous êtes acquitté, Gauf, 1970
Peinture glycérophtalique sur toile
88,8 x 129,8 cm
FGA-BA-ERRO-0005
© Crédit photographique : Fondation Gandur pour l’Art, Genève.
Photographe : Sandra Pointet
© ADAGP, Paris, 2023

Ivan MESSAC
Black Panther,
Tigre de papier, 1969
Acrylique sur toile - 81,2 x 116,2 cm
FGA-BA-MESSI-0007
© Crédit photographique : Fondation Gandur pour l’Art, Genève.
Photographe : André Morin
© ADAGP, Paris, 2023

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