Par « une centaine de documents, tableaux, gravures et plusieurs éléments de mobilier, les Archives nationales éclairent d'un jour nouveau la période méconnue qui a suivi les événements de 1789. »
LA FIN D’UN RÈGNE, LA NAISSANCE D’UN MONDE NOUVEAU
« Comment la famille royale a-t-elle vécu la période de grande tension politique qui a suivi le déclenchement de la Révolution ? À quoi ressemblait la vie de la cour dans l’enceinte des Tuileries ? De quelle manière le roi et la reine ressentaient-ils le tumulte de la rue et la pression de l’opinion publique ? Autant de questions qui sont au cœur de l’exposition « Louis XVI, Marie-Antoinette et la Révolution. La famille royale aux Tuileries (1789-1792) », présentée par les Archives nationales à l’hôtel de Soubise du 29 mars au 6 novembre 2023. »
« À travers une centaine de documents, tableaux, gravures et plusieurs éléments de mobilier, l’exposition propose une immersion dans le quotidien de la famille royale, depuis son départ de Versailles pour les Tuileries (6 octobre 1789) jusqu’à la chute de la monarchie (10 août 1792). Riche en événements politiques, cet épisode de mille jours est bien représenté dans les archives et l’iconographie. »
« Entre autres documents inédits ou méconnus, les visiteurs peuvent ainsi découvrir le précieux journal de Louis XVI (« Mardi 14 juillet : rien ») ouvert aux pages des années 1791-1792, son manifeste politique aux Français (20 juin 1791), un portrait de la reine très rarement exposé et la correspondance secrète entre Marie-Antoinette et le comte de Fersen. Pour la première fois, le contenu de leurs lettres codées, chiffrées et caviardées sera révélé au grand public. L’une des facettes les plus fascinantes de cette période fondatrice de l’histoire de France, marquée par la fin d’un règne et la naissance d’un monde nouveau. »
La Révolution française a marqué durablement l'imaginaire révolutionnaire dans le monde. Le sort de la famille royale française bouleverse par son isolement, sa fin tragiquement horrible, et les divisions parmi les monarchistes.
En décembre 2018, durant les premières manifestations des Gilets jaunes, le Président de la République Emmanuel Macron s'était rendu au Puy-en-Velay. En fin d'après-midi, il revenait à Paris en voiture officielle, quand le cortège composé de cette voiture et des véhicules de sécurité a été suivi par des Gilets jaunes en colère. Une scène filmée qui faisait penser à la période révolutionnaire caractérisée par l'ire du peuple contre le monarque.
DE VERSAILLES AUX TUILERIES (juin-octobre 1789)
« Mes amis, j'irai à Paris avec ma femme et mes enfants : c'est à l'amour de mes bons et fidèles sujets que je confie ce que j'ai de plus précieux. »
Louis XVI, déclaration faite à Versailles. 6 octobre 1789.
« En abordant les événements qui ont précédé l’arrivée de la famille royale à Paris, l’exposition apporte les repères historiques indispensables à la compréhension de la période. »
« En 1789, Versailles est, depuis un siècle déjà, la résidence du roi, de sa famille, ainsi que de ses ministres et courtisans. »
« Marie-Antoinette, avec son goût pour les fêtes et la mode, cristallise les oppositions. La situation politique et financière est catastrophique. Alors que le pays réclame des réformes, tout s’emballe à partir du 5 mai 1789, date à laquelle Louis XVI se voit contraint de convoquer les États généraux. »
« Du serment du Jeu de paume (20 juin) à la prise de la Bastille (14 juillet 1789), de l’Assemblée nationale constituante (9 juillet 1789) à l’adoption de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (26 août), l’été 1789 voit éclater les premiers coups de tonnerre de la Révolution. »
« Si des princes commencent, dès juillet, à quitter Versailles pour se réfugier à l’étranger, le couple royal semble dans un premier temps s’accrocher à son quotidien. Tout s’accélère le 5 octobre 1789, avec l’invasion du château par un groupe insurrectionnel de femmes. Le 6 octobre à midi, le monarque et sa famille quittent Versailles, pour toujours. À 9 heures du soir, il arrive aux Tuileries. »
« C’est ici, dans l’ancien château de Catherine de Médicis – détruit en 1871 lors de la Commune de Paris –, que la famille royale va résider jusqu’au 10 août 1792. Paris a, en quelque sorte, mis son roi sous surveillance. Pour le roi et la reine, le temps de la « douceur de vivre » est révolu. »
Le retour du roi à Paris
« Le 5 octobre 1789, des femmes de Paris armées de piques et fusils viennent à Versailles réclamer du pain et le retour du roi à Paris. La foule envahit l’Assemblée et campe devant le château. »
« Dans la soirée, Louis XVI accepte la Constitution. Au matin du 6, deux gardes du corps sont assassinés et les émeutiers pénètrent jusque dans les appartements royaux. »
« Marie-Antoinette échappe de peu au massacre. Louis XVI accepte de revenir à Paris avec sa famille. Sa voiture est précédée par le cortège des émeutiers, qui exposent au bout de piques les têtes des gardes tués le matin même. »
LA COUR AUX TUILERIES
« Lorsque le roi, la reine et les enfants furent convenablement établis aux Tuileries […], la reine reprit ses habitudes ordinaires. »
Madame Campan
« Une pièce imposante où se mêlent mobilier précieux, plans, dessins et documents d’archives : à travers une mise en scène audacieuse, la deuxième partie de l’exposition montre l’imbrication des activités publiques et de l’intimité d’une famille désormais sous surveillance. »
« Du 6 octobre 1789 au 10 août 1792, le château des Tuileries à Paris devient un lieu de pouvoir où s’exerce l’autorité du monarque, ainsi qu’une résidence familiale pour Louis XVI et Marie-Antoinette. »
« On aménage des espaces intérieurs confortables pour loger non seulement la famille royale mais aussi tout le personnel de la Maison du roi : premières femmes de chambre de la reine et premier valet de chambre du roi, gouvernante des enfants de France, et tout le petit personnel encore très nombreux malgré les réformes.
C’est dans ce cadre que s’organise la vie quotidienne. »
« L’étiquette est très allégée et conserve quelques vestiges comme le lever du roi, la messe à midi. À l’extérieur, la Garde nationale assure la sécurité – ou plutôt la surveillance – des occupants du château et de ses alentours. Hormis les promenades dans le jardin des Tuileries, et un séjour à Saint-Cloud pendant l’été 1790, les sorties sont rares, voire impossibles. Le sentiment d’insécurité et d’absence de liberté pousse la famille royale à tenter une évasion, dans la nuit du 20 au 21 juin 1791 : c’est la fuite à Varennes. D’autres projets d’évasion sont évoqués par l’exposition, certains fictifs, d’autres réels (visite du comte de Fersen aux Tuileries les 13 et 14 février 1792). »
Un château sous surveillance
« La sécurité du château des Tuileries est assurée par la Garde nationale parisienne, créée le 14 juillet 1789 et commandée jusqu’en octobre 1791 par le marquis de La Fayette. »
« Les gardes du corps, sauf les Suisses, sont licenciés par l’Assemblée en juin 1791, et les régiments étrangers supprimés. »
« Un couvre-feu prend effet dès la fin du coucher du roi, vers 11 heures du soir. »
« Après son acceptation de la Constitution en septembre 1791, Louis XVI obtient une garde constitutionnelle, qui n’aura qu’une existence éphémère. »
« Ainsi, au fil du temps, les Tuileries deviennent plus qu’une résidence forcée : un lieu d’enfermement. »
LE POUVOIR POLITIQUE
« Que reste-t-il au Roi autre chose que le vain simulacre
de la royauté ? »
Louis XVI, déclaration faite à l’occasion de la fuite de Varennes. 20 juin 1791
« Confronté à l’Assemblée, Louis XVI voit s’échapper son pouvoir absolu. Entre correspondance avec les députés et projets d’évasion, réels ou fictifs, cette séquence illustre la solitude du roi face à la lame de fond révolutionnaire. »
« Le château des Tuileries n’est qu’à quelques centaines de mètres de l’Assemblée, où siègent les députés de la Constituante (juin 1789-septembre 1791) puis de la Législative (octobre 1791-août 1792). Élevé dans l’idée qu’il est le représentant de Dieu dans la Nation et que tous les sujets sont ses enfants, Louis XVI assiste à l’agonie de la monarchie absolue. Et c’est à contre-cœur qu’il accepte la Constitution de 1791. Les deux pouvoirs en place, le roi et l’Assemblée, tentent de cohabiter pendant presque trois ans. »
« Les lois et décrets pris par les députés modifient en profondeur le paysage politique et heurtent parfois la conscience de Louis XVI, à l’image de la constitution civile du clergé. Son état d’esprit transparaît dans le laconisme et l’absence de protocole qui régissent ses relations avec ses nouveaux interlocuteurs. Mais il entend aussi conserver l’essentiel de sa souveraineté, comme en témoignent les rares mémoires ou brouillons de discours où il exprime ses opinions. Soupçonné par le peuple de double jeu politique, critiqué pour son indécision, le couple royal fait l’objet de caricatures de plus en plus virulentes. La rumeur colporte des projets d’évasion à l’étranger, certains vrais, d’autres fictifs. »
Vrais et faux projets d’évasion du roi et de la famille royale
« Dans la nuit du 20 au 21 juin 1791, la famille royale s’échappe des Tuileries pour rejoindre la place forte de Montmédy. »
« Arrêtée à Varennes, elle est ramenée à Paris le 25 juin. Plusieurs autres projets pour quitter Paris sont mentionnés par les contemporains et dans la correspondance de Marie-Antoinette. »
« Des rumeurs d’une fuite du roi, avant et après Varennes, émeuvent périodiquement les Parisiens. La plupart des rumeurs sont fausses mais il y a bien eu plusieurs autres projets d’évasion, comme celui proposé par le comte de Fersen au roi en février 1792. »
LA SCÈNE INTERNATIONALE
« Si le château des Tuileries est forcé ou insulté, […] [le roi de Prusse et l’empereur d’Autriche] […] en tireront une vengeance exemplaire et à jamais mémorable, en livrant la ville de Paris à une exécution militaire. »
Manifeste du duc de Brunswick. 25 juillet 1792
« Pris dans la tourmente révolutionnaire, les souverains et leurs proches entretiennent une correspondance secrète avec l’étranger. Dévoilées pour la première fois, une dizaine de lettres entre Marie-Antoinette et le comte de Fersen témoignent de ces échanges clandestins. »
« L’Europe entière s’inquiète des effets de la Révolution en France et de sa contagion qui menace les monarchies absolues. Louis XVI et Marie-Antoinette ont des liens de famille et des alliances diplomatiques avec une grande partie des souverains européens : l’Espagne, l’Autriche, les Pays-Bas autrichiens, le royaume des Deux-Siciles, le Piémont et la principauté-archevêché de Cologne. Ils en espèrent le soutien. »
« Les plus disposés à intervenir sont les puissances du Nord (Prusse, Russie, Suède). En juillet 1791, à Pillnitz, l’Autriche et la Prusse signent ainsi une déclaration commune de soutien à la monarchie française. Les deux puissances s‘allient par le traité de Berlin (février 1792). En Autriche, le jeune François II, neveu de Marie-Antoinette, se déclare favorable à une intervention contre la France. Louis XVI ne veut pas d’intervention armée extérieure. Ce qui ne l’empêche pas de développer une diplomatie secrète avec le baron de Breteuil pour obtenir le soutien des puissances étrangères. »
Les émigrés
« L’émigration des nobles et des adversaires de la Révolution a commencé dès le 14 juillet 1789. Ils se rassemblent à Worms, à Bruxelles et à Coblence, où les frères du roi, les comtes d’Artois et de Provence, reconstituent une petite cour. Ils signent ensemble des actes de gouvernement, lèvent des troupes armées aux frontières et obtiennent de l’argent des puissances étrangères. Mais ils menacent autant le pouvoir révolutionnaire que celui de leur frère Louis XVI… De son côté, l’Assemblée déclare suspects de complot contre la patrie les Français rassemblés au-delà des frontières. Elle ordonne leur retour, sous peine de mort, ainsi que la confiscation de leurs biens. »
MARIE-ANTOINETTE ET FERSEN : LA CORRESPONDANCE SECRÈTE
« Mon unique désir est de vous servir et ma plus douce récompense, celle que j’ambitionne, est la gloire d’y réussir : je n’en veux jamais d’autre. »
Axel de Fersen à Marie-Antoinette. 22 décembre 1791
« Pendant son séjour aux Tuileries, le couple royal entretient plusieurs correspondances secrètes : Marie-Antoinette échange avec le député Barnave, et Louis XVI avec Mirabeau, qui deviendra son conseiller politique. Ces échanges épistolaires seront révélés en novembre 1792 par la découverte de l’armoire de fer, un coffre-fort installé dans le château des Tuileries. »
« Par sa tonalité, à la fois amoureuse et politique, c’est la correspondance entre Marie-Antoinette et le comte suédois Axel de Fersen qui marque les esprits. De la fin du mois de juin 1791 au 10 août 1792, leurs lettres sont acheminées de Paris à Bruxelles par la poste ou via des messagers, dans des colis, des cartons à chapeau, des boîtes de thé ou de biscuits. »
« L’essentiel de ce courrier a été détruit ou a disparu du vivant de la reine. Mais une partie des lettres a rejoint les archives du baron de Klinckowström qui les publie en 1877. Après son achat par la France en 1982, cette correspondance secrète – une soixantaine de missives, conservées aux Archives nationales – suscite l’intérêt des scientifiques. Ces lettres sont, le plus souvent, rédigées à l’encre sympathique ou codées avec un chiffre complexe. Mais certaines comportent un texte masqué par un caviardage, une technique sophistiquée d’oblitération à l’encre noire. Que révèlent ces passages masqués ? Après plusieurs tentatives menées sans succès dans les années 1980, les campagnes scientifiques REX (voir encadré) ont, à partir de 2015, contribué à lever le voile… Un dispositif audiovisuel inédit présente ces opérations très compliquées de chiffrement, par Marie-Antoinette, puis de déchiffrement, par Fersen. »
Les messages secrets révélés par le projet REX
« Comment lire le texte caché sous les caviardages qui apparaissent dans plusieurs lettres de Marie-Antoinette et du comte de Fersen, et cela sans altérer l’original ? C’est le défi relevé par le projet REX, qui a associé, à partir de 2014, les Archives nationales et le Centre de recherche sur la conservation des collections du Muséum national d’histoire naturelle, avec le soutien financier de la Fondation des sciences du patrimoine et le concours du laboratoire de la Cité de la musique de La Villette. Pour cela, il a fallu faire appel à des chercheurs ingénieurs chimistes de formation, à des spécialistes en écriture ancienne et à un matériel de pointe : un scanner dernière génération XRF, qui utilise la micro-fluorescence sous rayons X. Au terme d’un long travail d’acquisition et de traitement, l’équipe REX a réussi son pari et a révélé des textes cachés depuis près de 230 ans. »
Fersen et la Révolution
« Absent de Paris lorsque éclatent les premiers événements révolutionnaires, le comte Axel de Fersen est cependant aux côtés de la famille royale lorsqu’elle quitte Versailles. Cet agent du roi Gustave III de Suède devient ensuite un conseiller occulte de Louis XVI. Après avoir organisé la fuite manquée de la famille royale du 20 juin 1791 (la fameuse fuite à Varennes), il tente, avec d’autres aristocrates, de convaincre les puissances européennes de soutenir Louis XVI. Il propose, en 1792, un nouveau plan d’évasion. Après l’enfermement de la reine à la prison du Temple, il continue de chercher par tous les moyens à lui sauver la vie. Il ne peut cependant pas empêcher son exécution le 16 octobre 1793. De retour en Suède, Fersen se consacre à sa carrière politique et militaire. »
« Dans un pays en proie à de graves troubles politiques, il trouve la mort en 1810 lors d’une émeute. »
LE POUVOIR DE LA RUE
« Tout est assez tranquille pour le moment, en apparence, mais cette tranquillité ne tient qu’à un fil et le peuple est toujours comme il était, prêt à faire des horreurs. »
Marie-Antoinette. 23 octobre 1791
« De 1789 à 1792, la censure n’existe plus. Des centaines de journaux et de caricatures voient le jour. Au fil des mois, l’image du roi et de la reine se dégrade. Irrémédiablement. »
« Autour du château des Tuileries, dans le jardin et les rues adjacentes, la foule emplit l’espace public, et ses cris parviennent aux fenêtres des occupants du château. »
« La rue, particulièrement la rue parisienne avec ses cafés, ses journaux et ses clubs, forme un pouvoir populaire qui fait pression sur le pouvoir institutionnel. De 1789 à 1792, la liberté de presse et la liberté d’association favorisent la libération de la parole. Dans ces organes, l’information circule, les idées s’expriment et s’affrontent, parfois avec humour, férocité ou obscénité. »
« L’opinion publique se montre toutefois divisée entre les soutiens inconditionnels du roi et ceux, de plus en plus nombreux, qui refusent de reconnaître Louis XVI comme le roi des Français. Dans ses tentatives de maintien de la monarchie, le roi cherche à faire pression sur le peuple en finançant des impressions d’affiches et de journaux. »
« Il n’empêche : l’image du roi et de la reine est de plus en plus dégradée, y compris parmi le personnel de la Maison du roi. Les caricatures politiques donnent libre cours à des images parfois scabreuses. La rue gronde, les pamphlets se déchaînent, l’émeute n’est jamais loin… »
« 300 titres de journaux paraissent sous la Révolution. La plupart sont éphémères et ne tirent qu’à quelques exemplaires mais certains ont de forts tirages et sont diffusés dans toute la France. Toutes les tendances politiques sont représentées : royalistes, constitutionnelles, révolutionnaires, modérées ou extrémistes. »
LA DÉFLAGRATION : DE LA DÉCLARATION DE GUERRE À LA CHUTE DE LA MONARCHIE
« Depuis longtemps, les factieux ne prennent plus la peine de cacher le projet d’anéantir la famille royale. […] Si l’on n’arrive pas, il n’y a que la providence qui puisse sauver le roi et sa famille. »
Marie-Antoinette, lettre à Fersen. 1er août 1792
« Du déclenchement d’un conflit européen à la prise des Tuileries, l’exposition se conclut sur les événements qui ont précipité la fin du règne de Louis XVI. »
« Pour les révolutionnaires, l’Autriche, qui soutient les émigrés, fait figure d’ennemie. Sous prétexte du retournement des alliances et d’outrage fait à la dignité du peuple français, la France lui déclare la guerre le 20 avril 1792. »
« Tandis que les troupes étrangères tardent à s’engager, la guerre provoque en France un élan national et patriotique qui va faire table rase de la monarchie. »
« Le 20 juin 1792, le château des Tuileries est envahi par le peuple parisien. Le 10 août 1792, les Tuileries sont prises d’assaut à coups de canon. Le roi et sa famille trouvent refuge à l’Assemblée. Le soir du 10 août, le roi est suspendu et la famille royale prend le chemin de la prison du Temple. Le 21 septembre 1792 est proclamée la Première République : c’est la fin de la première monarchie constitutionnelle. Louis XVI sera jugé et guillotiné le 21 janvier 1793, Marie-Antoinette le 16 octobre 1793. »
Aux origines du culte des « martyrs royaux »
« Un peu plus d’un mois après la prise des Tuileries, le 10 août 1792, la République est proclamée. Emprisonné au Temple avec sa famille, Louis XVI est jugé coupable de trahison par la Convention. »
« Condamné à mort, il est guillotiné le 21 janvier 1793. Marie-Antoinette, elle, sera exécutée le 16 octobre suivant. Le dauphin Louis-Charles – Louis XVII – meurt au Temple, le 8 juin 1795. Le couple royal, réuni dans une mort tragique avec leur fils, est peu à peu sacralisé à travers des gravures et des images presque hagiographiques. »
« Ce culte des martyrs royaux culmine sous la Restauration, lorsque Louis XVIII, frère de Louis XVI, ordonne l’inhumation de leurs dépouilles à Saint-Denis. »
Du 29 mars au 6 novembre 2023Hôtel de Soubise
60, rue des Francs-Bourgeois. 75003 Paris
Du lundi au vendredi : 10 h-17 h 30
Samedi et dimanche : 14 h-17 h 30
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