Citations

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« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du Soleil. » (René Char).
« Il faut commencer par le commencement, et le commencement de tout est le courage. » (Vladimir Jankélévitch)
« Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » (Albert Londres)
« Le plus difficile n'est pas de dire ce que l'on voit, mais d'accepter de voir ce que l'on voit. » (Charles Péguy)

lundi 16 septembre 2024

Documentaires sur la Chine sur Arte

Membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, influente au sein de l'OMS (Organisation mondiale de la Santé), dirigée par un pouvoir communiste, convoitant Taïwan, la Chine est un Etat disposant de l'arme nucléaire. Elle est devenue la première exportatrice de biens au monde. 
Arte diffusera le 17 septembre 2024 à 20 h 55 « Mao, l’empereur rouge », série documentaire en trois volets de Paul Wiederhold et Annette Baumeister, et le 2 octobre 2024 à 22 h 55 « Chine - Les couleurs de la révolution » de James Bradley.


Membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU et des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), influente au sein de l'OMS (Organisation mondiale de la Santé), la Chine est un Etat disposant de l'arme nucléaire et qui a contribué au programme nucléaire iranien. Elle est devenue la première exportatrice au monde. 

Dirigée par le Parti communiste, la République de Chine a ouvert une partie de son économie dès 1979 (zones économiques spéciales, ZES) au capitalisme. Riche de minerais rares, elle dispose d'atouts géostratégiques. 

Lancée en 2013, sa "Nouvelle route de la soie" (« One Belt, One Road »« Une ceinture, une route »OBOR) assure une infrastructure, terrestre et maritime, à ses échanges commerciaux mondiaux. La Chine a obtenu des chantiers stratégiques, notamment dans des ports, dans de nombreux pays dont Israël. Ce qui se traduit, dans des Etats africains, par un endettement élevé.  

En 2017, la "Belt and Road Initiative" (Initiative de la ceinture et de la route, BRI) s'est substituée à la « One Belt, One Road » (« une ceinture, une route ») ou OBOR.

Au sein des Nations unies, elle domine l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) comme l'a montré la gestion onusienne de la pandémie de coronavirus originaire du laboratoire de virologie P4 de Wuhan, édifié grâce à l'aide financière de la France. Des articles ont allégué que des armes biologiques auraient été conçues dans ce laboratoire, et ce, dans l'opacité, sans surveillance internationale. Une carence dans la sécurité, aurait induit la sortie d'un virus sur lequel travaillaient des scientifiques. Et la gestion aberrante, liberticide, du coronavirus en Chine - opacité, confinements, crédit social - a été copiée par des Etats démocratiques.

La Chine n'a pas coupé ses relations avec la Russie après l'invasion de l'Ukraine en février 2022, et construit avec le Président russe Vladimir Poutine un espace minant l'importance géostratégique des Etats-Unis et du dollar. Elle menace Taïwan et l'Australie.

Utilisant l'affaiblissement des Etats-Unis, elle vise à imposer son hégémonie dans le monde. Une revanche contre un Occident qui l'avait humiliée au XIXe siècle.

Bénéficiant des politiques, nationales et européennes, de désindustrialisation et pro-"énergies naturelles", s'affranchissant des normes environnementales, la Chine a révélé sa domination sur la production de produits essentiels et sophistiqués. 

Sa faible démographie obère son avenir.

« La Chine, rêves et cauchemars »
Arte diffusa le 23 mai 2023 à 20 h 55 « La Chine, rêves et cauchemars », série documentaire de Karim Miske et Ilana Navaro.

« De la fragilisation de l’empire de Chine dès le milieu du XIXe siècle à son essor économique et géopolitique actuel, en passant par la guerre civile ou la révolution culturelle de Mao, la série revient sur 150 ans d'histoire méconnues et bouleverse le regard que l'Occident porte sur la Chine. Celle-ci n’a de cesse de se réinventer pour préserver sa place de grande puissance mondiale. »

Du milieu du XIXe siècle à nos jours, sous l’impulsion de multiples figures, célèbres ou méconnues, l’Empire du Milieu n’a cessé de se réinventer pour reconquérir son statut de puissance mondiale. En trois volets, une fresque documentaire portée par les coauteurs de Décolonisations et la réalisatrice de Joséphine Baker. »

« Pendant plus de deux mille ans, la Chine s’est imaginée au centre du monde, sans égal et sans rival, hermétique aux étrangers ». 

« Loin d’admettre sa défaite dans sa confrontation avec les Européens au XIXe siècle, elle va absorber les idées nouvelles venues des quatre coins de la planète, du Japon à la Russie, de l’Allemagne à l’Amérique, avant de les digérer et de les mettre à profit. »

« Au fil des décennies, des chefs rebelles ou des intellectuels exilés, des femmes artistes ou de pouvoir, des officiers ou des cadres du parti, des maoïstes d'Afrique, d'Amérique ou d'Europe vont proposer de multiples voies pour reconstruire un nouvel empire ». 

« Déjà réunis pour Décolonisations, l’historien Pierre Singaravélou et le réalisateur Karim Miské (Juifs et musulmans – Si loin, si proches) retracent avec la documentariste Ilana Navaro (Joséphine Baker – Première icône noire) près de deux siècles d’une histoire tumultueuse et tragique au cours de laquelle l’Empire du Milieu n’a eu de cesse de se réinventer pour reconquérir son statut perdu ».
 
« Nourrie d’archives inédites et d’interventions de chercheurs, pour la plupart d’origine chinoise, cette fresque en trois volets éclaire le rôle joué par des femmes et des hommes, célèbres ou méconnus, dans l’édification d’une nation redevenue aujourd’hui centrale dans la géopolitique du monde. »


1ère partie : « La chute (1853-1906) »
« Au début du XIXe siècle, la Chine, s’estimant le pays le plus élevé spirituellement de la planète, interdit l’accès de son empire à ceux qu’elle considère comme des "barbares" – Indiens, Arabes ou Européens. Depuis Canton et Macao, ses deux seuls ports internationaux, s'exportent les cargaisons de thé, de porcelaine ou de soie, produits prisés par les Occidentaux. » 

« Au pouvoir depuis deux siècles, la dynastie mandchoue des Qing règne sans partage sur 400 millions de sujets qui appartiennent à l’ethnie Han. Mais l’empereur Xianfeng ne se méfie pas des périls qui menacent son immense empire. À l’intérieur, la fronde gronde. Emmenés par le rebelle Hong Xiuquan, les Taiping se soulèvent contre l’oppression mandchoue ». 

« À l’extérieur, les grandes puissances européennes exigent de pénétrer son marché. Pour la déstabiliser, le Royaume-Uni a déjà inondé illégalement le pays de l’opium produit dans sa colonie des Indes. En 1860, un corps expéditionnaire franco-britannique parvient aux portes de Pékin. Le palais d’été est incendié et Xianfeng prend la fuite et se réfugie dans sa résidence d’été de Chengde, où il meurt, un an plus tard. »

« Tongzhi, l’héritier désigné n’ayant que six ans, sa mère, concubine de Xianfeng, assure la régence ». 

« Impératrice douairière, Cixi conservera le pouvoir contre vents et marées jusqu’à sa mort, en 1908. »


2e partie : « La guerre des Chines (1907-1965) »
« Le deuxième épisode de cette fresque documentaire couvre la période de 1907 à 1965, un moment de vérité où la Chine, convoitée par les Occidentaux, agressée par les Japonais, va choisir sa voie. »

« Aveuglées par leur puissance, les élites chinoises ne mesurent pas à quel point, avec leurs canons, leurs machines et leurs idées, les Européens ont ébranlé leur société traditionnelle ».

« Le révolutionnaire Sun Yat-sen, lui, ne pense qu’à détruire cette caste dépassée de privilégiés. Traqué par la police impériale, lui qui n’a pas remis les pieds en Chine depuis 1895 arpente le monde sans relâche pour organiser des révoltes contre les Qing. Depuis 1905, il a fait de Tokyo sa base arrière. Pour lui comme pour nombre d’intellectuels et d’opposants en exil, le Japon, qui a su s’ouvrir à l’Occident, incarne un modèle. »

« En 1911, un groupe d’officiers acquis à sa cause prend le contrôle de la ville de Wuhan et proclame la république. Pour ces révolutionnaires, tous les Chinois, quelle que soit leur ethnie ou leur croyance – Mandchous, Han, Tibétains, Mongols, Ouïghours... – doivent s’unir pour refonder la nation. »

« Après avoir créé le Kuomintang (“parti nationaliste chinois”) à la chute du pouvoir impérial, Sun Yat-sen est élu président provisoire. »

« Un mois plus tard, il est destitué par le général Yuan Shikai, qui lui succède. »

« Mais "les seigneurs de la guerre" qui tiennent d’une main de fer une dizaine de provinces se livrent une guerre féroce, plongeant la Chine dans le chaos. »

« En 1920, Mao Zedong, un fils de paysans se revendiquant anarchiste, arrive à Shanghai. Il ne tarde pas à être convaincu que son pays doit suivre la voie marxiste empruntée en Russie depuis la révolution d’Octobre 1917. »

« Une terrible guerre civile va déchirer un pays dont une partie sera, dix-sept ans plus tard, occupée par les troupes japonaises. »


3e partie : « Made in China (1966-2021) »
« Lancé par Mao Zedong à la fin des années 1950, le Grand Bond en avant s’est soldé par une famine colossale et des millions de morts. »

« Avec le soutien d’autres membres du comité central, Liu Shaoqi et Deng Xiaoping veulent redresser l’économie du pays. » 

« Se sentant menacé, Mao Zedong mobilise la jeunesse pour défendre un nouveau concept : la révolution culturelle. De jeunes maoïstes, les gardes rouges, débusquent les contre-révolutionnaires. Enseignants, intellectuels, hauts fonctionnaires et potentiels opposants au régime sont battus, déportés ou exécutés. »

« Mais se débarrasser des ennemis de classe ne suffit pas. Pour qu’un nouveau pays émerge, tout ce qui évoque le passé immémorial de la Chine doit disparaître. Dans cette entreprise de destruction, Jiang Qing, l’épouse de Mao Zedong, se montre la plus diligente. Elle en paiera le prix après la disparition, en 1976, du Grand Timonier. »

« Succédant à Mao, Deng Xiaoping initie une révolution capitaliste sans remettre en cause l’orthodoxie maoïste. »

« Après son admission en 1971 à l’ONU, la République populaire de Chine adhère en 2001 à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). »

« Douze ans après le massacre de la place Tian’anmen, la Chine, transformée en atelier du monde, devient pour l’Occident un redoutable rival commercial. »

« Arrivé au pouvoir en 2012 grâce à son combat contre la corruption, Xi Xinping s’engage à réaliser "le rêve chinois" : rendre sa place de première puissance mondiale à la Chine. »



« Karim Miské et Ilana Navaro, coréalisateurs de la série, décrivent les influences, les frottements et les tournants qui ont posé les bases de la Chine actuelle. Propos recueillis par Raphaël Badache ».

« Quelle Chine avez-vous voulu dépeindre à travers cette fresque documentaire ?  
Karim Miské : À partir de l'intrusion occidentale sur le territoire chinois, symbolisée par la première guerre de l'opium (1839-1842), la Chine a connu un long déclin. Elle s'est alors considérablement transformée en s'appropriant des concepts venus de l'extérieur de ses frontières pour les intégrer à sa propre culture, les siniser. Nous avons voulu raconter cette histoire connectée, nourrie d’échanges d'idées et de cultures. On se représente parfois la Chine comme un monde insondable : c'est tout l'inverse.
Ilana Navaro : Nous avons également évité de faire un récit uniquement officiel de la Chine. Nous racontons les histoires des dirigeants mais aussi celles des rebelles, avec leurs rêves et leurs utopies. Nous nous intéressons aux idéologies venues du peuple et aux nombreux mouvements sociaux, à l'image de la révolte des Taiping, qui a éclaté en 1851 et causé la guerre civile la plus meurtrière au monde.

Souhaitiez-vous montrer un pays qui se cherche, testant de nombreux modèles ?
I. N. : Comme tout empire en train de chuter, la Chine a essayé de se moderniser pour s'adapter au monde. Elle s'est tournée vers des sources d'inspiration diverses au gré des décennies : christianisme, nationalisme, restauration de Meiji, communisme soviétique, fascisme européen, libéralisme occidental… en y ajoutant des éléments chinois issus du confucianisme et du taoïsme. Le choc de ces influences parfois contradictoires a déclenché des guerres civiles, des rébellions, et c'est dans cet affrontement que la Chine s'est construite.

Mao est-il celui qui a réussi à unifier le pays et à le stabiliser ?
I. N. : Mao a su se servir de sa connaissance de l’histoire chinoise pour transformer la révolution soviétique en la sinisant. Sa grande intuition a été de penser que la révolution n'arriverait pas par les ouvriers mais par les paysans. Lui-même étant fils de paysan, certes aisé, il connaissait bien la Chine profonde, ses légendes et ses aspirations.
K. M. : À l'époque, 90 % des Chinois étaient paysans. D'où un soutien massif du peuple, une unification de fait, alors que son adversaire nationaliste, Tchang Kaï-chek, les méprisait. Mao a su en appeler au peuple et avait un grand talent pour cela, mais il a également terrorisé les personnes susceptibles de lui résister, instaurant un système implacable, développé ensuite par ses successeurs, et que personne aujourd'hui ne peut contrer.

Pourrait-on définir le modèle actuel de la Chine, instauré par Xi Jinping ?
K. M. : Il est toujours difficile de catégoriser. Il s'appuie sur le nouveau deal construit par le successeur de Mao, Deng Xiaoping, qui, lui, s'est adressé aux classes moyennes, leur promettant une prospérité économique en échange d'une absence de liberté politique. On peut par ailleurs affirmer que la volonté de puissance de la Chine d'aujourd'hui est réelle, et s'appuie sur un désir de revanche historique. Pour qualifier la période qui va de la première guerre de l'opium à la victoire communiste, en 1949, les Chinois parlent de "siècle de l'humiliation" par les Japonais et l'Occident. En s'affirmant comme possible première puissance mondiale, ils prennent leur revanche.

Vous consacrez une partie de votre film aux Chinoises. Quel rôle jouent-elles dans cette histoire ?
K. M. : La Chine fut dirigée par une femme, l'impératrice Cixi, de 1861 à 1908. À l'intérieur de la révolte nationaliste des Boxers, au tournant des XIXe et XXe siècles, on retrouve un mouvement constitué uniquement de femmes, les Lanternes rouges, qui voyaient là un moyen de se libérer de l'oppression patriarcale…
I. N. : Nous racontons aussi l'histoire tragique de Ruan Lingyu, grande star du cinéma chinois des années 1930, qui incarnait des rôles de femmes tiraillées entre les promesses du monde occidental et le modèle traditionnel. Pour effacer ces contradictions, le communisme a joué plus tard un rôle fondamental en s'appuyant sur les aspirations de ces femmes dites "nouvelles", qui ont rejoint en masse la guérilla de Mao. Néanmoins, lorsqu'on voit leur nombre aux postes à responsabilité dans l'appareil d'État, on constate que le communisme n'a pas été à la hauteur de leurs espoirs ». 

« Mao, l’empereur rouge »
Arte diffusera le 17 septembre 2024 à 20 h 55 « Mao, l’empereur rouge », série documentaire de Paul Wiederhold et Annette Baumeister. 

« Portrait  en trois volets de Mao Zedong, fils de paysan devenu révolutionnaire puis dirigeant totalitaire. Le récit d’un destin qui conte l'histoire collective de la Chine moderne. »

« Au centre de l'histoire récente de la Chine, Mao Zedong s'est appuyé sur la classe rurale pour engager sa révolution communiste. Animé par la doxa marxiste qu'il adapte à l’Empire du Milieu, il est convaincu que la prospérité de son pays passe par la redistribution des terres. » 

« Le "Grand Timonier" (son surnom officiel à partir de 1966, largement exploité par la propagande) lance des réformes qui engendrent une certaine stabilité politique et une croissance économique. »

« Mais le dirigeant totalitaire installe également un climat de terreur et de chaos. Comment ses idées ont-elles pu faire couler tant de sang ? » 

« Nourrie de riches archives, d’éclairages de spécialistes et de témoignages bouleversants de victimes du régime, cette série documentaire, en trois volets, offre un tableau passionnant de cette période cruciale qui continue de façonner la Chine contemporaine, avec celui qui s’en proclame l'héritier : Xi Jinping. »

1ère partie. « La Longue Marche »
« Mao Zedong naît en 1893 dans une Chine rurale en proie à l'instabilité politique et aux bouleversements sociaux. » 
« Après la révolution de 1911, qui précipite la chute de l'Empire, le pays est dominé par des puissances impérialistes. Le jeune Mao, dont la conscience politique s'éveille, rêve alors de voir la Chine renouer avec sa grandeur passée. » 
« Marqué par la révolution russe d'octobre 1917 et rallié à l’idéologie marxiste, le militant cofonde le Parti communiste chinois, dont il s'imposera bientôt comme le dirigeant suprême, notamment lors de la Longue Marche qui s'achève en 1935. » 
« En 1949, après la guerre qui oppose les nationalistes du Kuomintang aux communistes, il s’empare du pouvoir et proclame la République populaire de Chine. » 

2e partie  : « Grand Bond en avant »
« Les années 1950, avec la proclamation de la République populaire de Chine, la guerre de Corée, la "campagne des Cent Fleurs" et le "Grand Bond en avant".
« Après la proclamation de la République populaire de Chine, l'heure est à la réorganisation du pays. Environ un million de nationalistes se réfugient sur l'île de Taïwan, en quête d'indépendance – un conflit auquel le président Xi Jinping ambitionne aujourd’hui de mettre un terme, en s'inspirant du rêve d'unification de Mao. » 
« En 1950, la guerre de Corée constitue pour le leader chinois une première mise à l'épreuve. Affaibli politiquement, il engage des réformes brutales. Dans une démarche de "rectification", le "Grand Timonier " lance en 1957, la "campagne des Cent Fleurs", invitant les intellectuels à s'exprimer librement sur le Parti. »
« Mais la critique du pouvoir, virulente, déclenche une nouvelle vague de répression sanglante, avant que la politique économique du "Grand Bond en avant", en 1958, ne provoque l'une des plus grandes famines de l'histoire, causant des millions de morts. »


3e partie  : « La Révolution culturelle »
«  Après le désastre du "Grand Bond en avant", Mao, menacé par une opposition interne au sein du Parti, se retire dans sa villa. Mais le leader va s’appuyer sur la jeunesse et les étudiants – ses "gardes rouges", qui traquent inlassablement dans la rue les contre-révolutionnaires, pour mettre en oeuvre sa redoutable "révolution culturelle".
« Entre humiliations et destructions, la Chine plonge dans un climat de terreur et de violence, tandis que le dictateur reste une icône pour les mouvements de révoltes étudiantes en Occident. »
« À sa mort en 1976, il ne parvient pas à désigner un successeur. Qu’importe : s'autoproclamant son héritier presque quatre décennies plus tard, Xi Jinping s’appuiera, lui aussi, sur le culte de la personnalité et les méthodes de Mao pour installer son règne totalitaire. »

« Chine - Les couleurs de la révolution »
Arte diffusera le 2 octobre 2024 à 22 h 55 « Chine - Les couleurs de la révolution. Une histoire d'amour chinoise » de James Bradley.
« Le peintre Shen Jiawei est devenu mondialement célèbre grâce à ses toiles dépeignant la Révolution culturelle. Retour sur la vie d’un homme épris de vérité. »  
« Né en 1948 à Shanghai, Shen Jiawei est connu pour ses tableaux sur la Révolution culturelle, notamment Standing Guard for Our Great Motherland ("Monter la garde pour notre grande patrie", 1974), exposé au musée Guggenheim à New York. »
« Élevé sous le drapeau rouge, le peintre croit ardemment aux valeurs du communisme. Membre des gardes rouges, il commence à se faire un nom comme artiste propagandiste pendant la Révolution culturelle. »
« Mais à l’université, il s’éprend de Lan Wang, qui, accusée d'être une "ennemie du peuple", n'a pu accéder aux études supérieures qu’après la mort de Mao, en 1976. »
« Aujourd’hui âgé de 76 ans et établi en Australie avec sa femme, Shen Jiawei continue de peindre l’histoire, dans une quête perpétuelle de vérité. »   
« Depuis une vingtaine d'années, Shen Jiawei s’attelle à une œuvre monumentale : La tour de Babel. Ce projet, qui doit mettre en scène l'histoire du communisme au XXe siècle, est composé de quatre peintures murales de très grand format : "Utopie", "L’Internationale", "Goulag" et "Saturne". 
« La représentation critique des crimes maoïstes – et plus largement de l’histoire de la Chine communiste – étant encore taboue, l’artiste dédie cette œuvre politique aux générations futures, conscient que le public chinois contemporain ne la verra peut-être jamais. »
« Inscrit dans une perspective historique, ce documentaire tissé de témoignages et d’archives conte le parcours passionnant d'un artiste désormais sino-australien. » 

« Monsieur Li, trafiquant d'armes »
Arte diffusa le 19 mai 2023 à 09 h 25 « Monsieur Li, trafiquant d'armes », documentaire passionnant de Philipp Grüll.

« Trois journalistes d’investigation se lancent sur les traces de l’un des hommes les plus recherchés au monde : un mystérieux trafiquant chinois, qui aurait vendu des armes de destruction massive à l’Iran. Digne d’un thriller, un documentaire saisissant, riche en rebondissements troublants. »

« À lui seul, il menace l’équilibre international et les relations entre les grandes puissances : le trafiquant d’armes chinois Li Fangwei, aussi connu sous le nom de Karl Lee, aurait permis à l’Iran de constituer un imposant arsenal de missiles. »

« Activement recherché par le FBI depuis plusieurs décennies, l’homme est un véritable fantôme : les renseignements ne détiennent de lui qu’une photo et un numéro de passeport. »

« Né en 1972 dans l’extrême nord-est de la Chine, Karl Lee commence à attirer l’attention des services secrets américains au début des années 2000 en effectuant des transactions financières suspectes. »

« Rapidement, Washington prend conscience de l’ampleur de ses activités et une coopération avec d’autres États, dont la Chine, est mise en place sous l’administration Bush pour l’arrêter ».

« Mais alors que Pékin, membre du conseil de l’ONU, soutient les sanctions votées en 2006 contre l’Iran – qui refuse d’arrêter l’enrichissement d’uranium –, Karl Lee n’est aucunement inquiété par les autorités chinoises. »

« Capables de transporter des têtes nucléaires, les missiles qu’il fournit à Téhéran menacent directement la sécurité d’Israël. » 

« Pendant cinq ans, les journalistes Bastian Obermayer et Frederik Obermaier, connus notamment pour avoir révélé les "Panama Papers", et leur confrère Philipp Grüll, ont enquêté avec obstination sur le trafiquant d’armes, interrogeant d’anciens agents du FBI, des chercheurs britanniques en relations internationales et des membres du gouvernement américain. »

« À partir des informations collectées, le trio tente de s’approcher au plus près du mystérieux criminel, en retraçant toutes les étapes de sa dangereuse traque. Captivant d’un bout à l’autre, ce documentaire à suspense dévoile les coulisses d’une investigation aux rebondissements aussi rocambolesques que troublants. »

« L’invasion silencieuse - La Chine et sa stratégie pour les Balkans »
Arte diffusa le 23 mai 2023 à 23 h 40 « L’invasion silencieuse - La Chine et sa stratégie pour les Balkans » de Michael Wech.

« Alors que la Serbie et le Monténégro piétinent à la porte de l’Union européenne, la Chine leur offre une aide intéressée à coups d’investissements massifs. Avec quelles conséquences ? Enquête sur un jeu d'influence préjudiciable à l’Europe. »

« En mars 2020, alors que la pandémie de Covid-19 se répand à travers le monde, le président serbe Aleksandar Vucic accueille à Belgrade une livraison chinoise de vêtements de protection et de masques. Au cours des semaines précédentes, l’Union européenne, elle-même en proie à la pénurie, en a interrompu l’exportation vers les Balkans occidentaux, et la Chine s’est engouffrée dans la brèche, se présentant en sauveuse. »

« Cet exemple illustre la posture adoptée par Pékin depuis plusieurs années, dans ces pays européens (Serbie, Monténégro, Bosnie) qui piétinent à la porte de l’UE. »
 
« Au nord de Belgrade, le chantier d’une immense usine chinoise de pneus, la plus vaste sur le Vieux Continent, est en passe de s’achever. Les riverains n’en ont pratiquement jamais vu les ouvriers : coupés du monde, ces travailleurs migrants chinois et vietnamiens ont travaillé et vécu dans l’enceinte du chantier dans des conditions terrifiantes. »

« Au Monténégro, c’est un projet démesuré d’autoroute qui a attiré les investisseurs chinois, pour un prêt d’un montant de 1 milliard d’euros à l’État. Là encore, les conditions de travail sont désastreuses, et le chantier s’affranchit de toutes normes environnementales, dans un petit pays qui s’affirme pourtant très attaché à l’écologie. "Tout se passe comme si cette autoroute avait fait de nous une colonie chinoise", résume amèrement un des protagonistes de ce documentaire. »

« Entre projets de “ville intelligente" bardée de dispositifs de surveillance made in China, contrats de prêts draconiens accordant des garanties étendues à Pékin en cas de non-remboursement et livraisons de matériel militaire, ce tour d’horizon d’une “invasion silencieuse” dans les Balkans occidentaux montre comment la Chine des “routes de la soie” y assoit son influence, face à une Union européenne dangereusement passive. »



« La Chine, rêves et cauchemars » de Karim Miske et Ilana Navaro
France, 2022
Coproduction : ARTE France, Program33, AT-Prod
Sur Arte 
1ère partie (54 min) : les 23 mai 2023 à 20 h 55, 02 juin 2023 à 9 h 25, 21 juin 2023 à 9 h 25
2e partie (55 min) : les 23 mai 2023 à 21 h 45, 02 juin 2023 à 10 h 20, 21 juin 2023 à 10 h 20
3e partie (52 min) : les 23 mai 2023 à 22 h 40, 02 juin 2023 à 11 h 15, 21 juin 2023 à 11 h 20
Disponible du 09/05/2023 au 18/12/2023

« Mao, l’empereur rouge » de Paul Wiederhold et Annette Baumeister
Allemagne, 2024 
Coproduction : SWR/ARTE, Looks Film
Sur Arte le 
1ère partie (52 min) : 17 septembre 2024 à 20 h 55, 05 octobre 2024 à 1 h 10
2e partie (52 min) : 17 septembre 2024 à 21 h 50, 05 octobre 2024 à 2 h 05
3e partie (53 min) : 17 septembre 2024 à 22 h 40, 05 octobre 2024 à 3 h 00
Sur arte.tv du 16/09/2024 au 27/02/2025

Allemagne, 2024, 54 mn
Coproduction : ZDF/ARTE, Lichtblick Film, Mayfan Films  
Sur Arte le 2 octobre 2024 à 22 h 55
Disponible à partir du 18/09/2024
Sur arte.tv du 18/09/2024 au 30/12/2024


« Monsieur Li, trafiquant d'armes » de Philipp Grüll
Allemagne, 2023, 91 min
Coproduction : ARTE, BR
Auteurs : Philipp Grüll, Frederik Obermaier, Bastian Obermayer
Sur Arte le 19 mai 2023 à 09 h 25
Disponible du 02/05/2023 au 30/07/2023
Visuels : © BR

Allemagne, 2023, 
Sur Arte le 23 mai 2023 à 23 h 40 
Sur arte.tv du 23/05/2023 au 20/08/2023
Visuels © Broadview TV

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Les citations sont d'Arte. Cet article a été publié le 18 mai 2023.

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