Arte diffusera le 2 mars 2023 à 20 h 55 « Manayek - Trahison dans la police », série israélienne réalisée par Alon Zingman. « À la veille de son départ à la retraite, un officier de la police des polices découvre que son meilleur ami et collègue est accusé de corruption et impliqué dans une vaste organisation criminelle. »
« Tel Aviv : le policier Eliran Chen commet un meurtre dans la rue et est arrêté par la policière Tal Ben Harush, qui se trouvait sur les lieux. Izzy Bachar, un employé du Département des affaires intérieures, est chargé de l'affaire et est chargé d'interroger Eliran… »
« D’une redoutable efficacité, la série israélienne Manayek - Trahison dans la police d'Alon Zingman (2020) dépeint une société israélienne minée par la corruption et la défiance. Elle navigue en eaux troubles, au cœur des liens opaques entre police, justice et organisations criminelles. Elle est l'une des séries les plus réussies d'Israël ces dernières années ».
« Envers qui et quoi doit-on être loyal ?", semblent perpétuellement se demander la foule de personnages qui peuplent cette incisive série israélienne, créée par Roy Iddan (Téhéran) et réalisée par Alon Zingman (Les Shtisel : une famille à Jérusalem). Dressée sur le fil fragile entre le bien et le mal, Manayek – Trahison dans la police avance avec agilité vers une réponse éminemment complexe. »
« Car l’affrontement feutré qui se joue entre ses deux protagonistes engendre des tactiques d’une incroyable finesse, souvent contrecarrées par le solide rempart fraternel qui unit ces amis de longue date ».
« Si l’on suit principalement Izzy, féroce défenseur de la morale aux airs de Droopy, lucide sur les jeux de pouvoir à l’œuvre, l’adresse avec laquelle Barak séduit son monde ne manque pas non plus d’attrait ».
« En dix épisodes, Manayek – Trahison dans la police déroule une intrigue effroyablement réaliste, aux enchevêtrements passionnants, qui dépeint sans ambages une société israélienne minée par la corruption et la défiance. »
Meilleurs série, réalisateur, scénario, acteur (Shalom Assayag) et acteur dans un second rôle (Amos Tamam), Prix de l’Académie de la télévision israélienne 2020.
« Un meurtre de rue à Tel-Aviv. Comme l'officier de police Tal Ben Harush observait la victime, elle a pu arrêter l'agresseur immédiatement. Il s'avère rapidement que le tireur, Eliran Chen, est également un policier et que le meurtre était un meurtre à forfait. Eliran affirme faire partie d'un réseau criminel au sein de la police. Espérant se sortir de l'affaire, il est prêt à témoigner contre le chef présumé du réseau, Barak Harel. Izzy Bachar est amené à interroger l'agresseur. L'ex-policier travaille désormais pour l'autorité de tutelle de la police et s'apprête à y prendre sa retraite. Izzy ne sait pas quoi penser de la déclaration d'Eliran. D'une part, il est convaincu de l'innocence de son ami de longue date et officier modèle Barak, en revanche, ses collègues du régulateur ne semblent pas particulièrement surpris par les allégations. Malgré son amitié avec le suspect, l'enquêteur principal, Ronit Meinzer, veut qu'Izzy enquête sur Barak. Voulant éviter que son ami ne soit lésé, il accepte... »
Eliran Hen, un jeune policier, est arrêté après une fusillade mortelle dans la ville de Bat Yam. Dépêché par le département des affaires internes de la police pour mener l’interrogatoire, Izzy Bachar apprend que son meilleur ami, Barak Harel, à la tête du plus gros poste de police d’Israël, serait impliqué dans une vaste organisation criminelle. Ronit Meintzer, la supérieure d’Izzy, lui demande de participer à l’enquête tout en le plaçant sous surveillance, de peur qu’il ne transmette des informations clés à Barak.
2e partie : « Izzy Bachar mène l’enquête en cachette de son ami Barak Harel. »
« Pendant ce temps, Ronit place Eliran sous assignation à résidence afin de remonter jusqu’à Ruslan Menahemov, son binôme lors d’une fusillade survenue deux ans plus tôt, dont Barak aurait facilité l’organisation. Eliran Chen est placé en résidence surveillée pour rencontrer un autre flic criminel. Les enquêteurs espèrent ainsi obtenir de nouvelles informations. Tamir Shemaya, baron du crime et indic de longue date de Barak, prévient ce dernier de l’arrestation d’Eliran. Barak sait désormais que le département des affaires internes de la police le surveille. Joni Suliman, le malfrat suspecté d’avoir commandité la fusillade de Bat Yam, reçoit une visite impromptue. »
« Depuis qu'Eliran a été soufflé, ses collègues policiers et complices se réarrangent désormais. Eliran Chen avoue un autre meurtre commis par deux policiers dans un hôpital il y a deux ans, mais qui n'a jamais été élucidé à ce jour. Le prisonnier nomme le client : Barak Harel. Eliran est alors libéré et placé en résidence surveillée afin de pouvoir organiser une rencontre avec le deuxième agresseur, Roslan. Une bonne occasion pour l'OD d'obtenir plus d'informations sur Barak et ses sbires. Car Izzy a encore des doutes sur la véracité des déclarations d'Eliran contre Barak. Néanmoins, il prend l'affaire au sérieux, même s'il a du mal à se taire sur Barak. Jusqu'à présent, l'OD a tenté de cacher à la police pourquoi Eliran a été arrêté. Mais maintenant, Barak apprend la vérité du criminel Tamir Shemaya. Tamir, avec Gili Shemaya, traque le cerveau caché derrière le meurtre pour lequel Eliran a été arrêté. Les frères ne font aucun compromis sur leur recherche : d'abord les deux torturent Sami, le frère du client, puis ils n'ont qu'une bouchée de Joni lorsqu'il est enfin retrouvé. Tal arrive sur les lieux du crime et est envoyée par son patron à l'Unité Spéciale d'Enquête du Département de Surveillance : elle travaille désormais pour Izzy. »
« Troisième épisode : la brillante Tal Ben Harush, de la brigade criminelle internationale, est affectée à l’unité opérationnelle du département des affaires internes de la police afin de retrouver Eliran, qui s’est évaporé dans la nature. »
« Barak voit l’étau se resserrer autour de lui et doit agir vite pour empêcher Ruslan de parler. Pendant ce temps, Eti, la femme d’Izzy, découvre que son mari enquête sur son meilleur ami, ce qui ravive des tensions au sein du couple. Les deux hommes vont bientôt se retrouver face à face… »
« Quatrième épisode : l’unité opérationnelle du département des affaires internes de la police se renforce après le fiasco de la fuite d’Eliran. Nouvel objectif : localiser Ruslan. »
« Désormais convaincu que Barak est impliqué, Izzy décide de poursuivre l’enquête malgré ses blessures intimes. Tamir Shemaya demande à Barak d’engager des négociations frauduleuses autour de la restitution de munitions militaires volées à une compagnie d’assurances. Les deux camps sont toujours sur la piste de Ruslan et c’est à qui mettra la main sur lui en premier... »
« Cinquième épisode : Izzy, Tal et le reste de l’unité opérationnelle font une descente au poste de police de Rishon LeZion et interrogent les hommes de Barak sur la disparition de Ruslan. »
« Mais ces derniers leur opposent une fin de non-recevoir. Barak tente, quant à lui, de se débarrasser d'un conteneur rempli de munitions volées. De son côté, Izzy apprend que Barak et Dudu, un autre ami et confrère, lui ont caché bien des choses au fil des années… Il se rapproche aussi de Tanya, la mère d'une victime de violences policières, qu’il aide dans sa quête de justice. »
« Sixième épisode : un flash-back nous ramène deux ans en arrière. »
« Barak, veuf depuis peu, est sur le point de se voir confier le commandement de Rishon LeZion, mais fait déjà l'objet d'une enquête interne de la police. Ronit dispose d’un indic au sein de l'unité de Barak. De son côté, Izzy découvre qu'Eti a une liaison avec un officier de haut rang qu'il méprise. L’homme est sous le coup d’une enquête, car il est suspecté de harcèlement sexuel. »
« Septième épisode : retour au présent. Le travail de renseignement mené par Tal et Izzy permet à leur unité de remporter des victoires tactiques dans la guerre contre Barak. »
« Ils arrêtent notamment une collègue ayant falsifié un rapport et la forcent à placer un mouchard dans son bureau. Barak peut toutefois compter sur une figure haut placée pour lui fournir de précieuses informations sur l’avancée de l’enquête. Pendant ce temps, Eliran refait surface dans une enclave hassidique, en Ukraine. »
« Huitième épisode : le département des affaires internes de la police s'apprête à intervenir lors d’une transaction autour du conteneur de munitions. »
« La brigade criminelle internationale arrête un certain Imad, suspecté du meurtre de Joni Suliman. De son côté, Izzy découvre l’existence d’un pacte entre Barak et la procureure générale et demande à sa collègue Hiba de garder le secret, de peur que leur hiérarchie n’étouffe l’affaire. Tal, quant à elle, se retrouve dans une situation délicate. »
« Neuvième épisode : après l’arrestation d’Eliran par les autorités ukrainiennes, Izzy et Tal sont envoyés sur place afin de le convaincre de retourner en Israël et de témoigner. »
« Pendant ce temps, Ronit obtient la coopération du Shin Beth, le service de sécurité intérieure, et relance le projet de raid sur le conteneur de munitions. Doutant des motivations d’Izzy, Hiba révèle à sa hiérarchie ce qu’elle sait du rapport trouble qu’entretient la procureure générale avec Barak. »
« Dernier épisode : Izzy et Tal reviennent déconfits d'Ukraine... »
« Le raid mené par Ronit permet de procéder à des arrestations majeures, mais l’enquête est soudainement close par le procureur général d'État, comme le craignait Izzy... Celui-ci envisage de solliciter le futur commissaire général de police afin de faire avancer l’affaire et découvre avec surprise que c’est le peu fiable Dudu qui va occuper cette fonction. Miné par cette impasse et par son divorce, il décide de s’adresser directement à Barak... »
« En dix épisodes, Manayek – Trahison dans la police dépeint une société israélienne rongée par la corruption à travers l’opposition entre deux amis flics divisés par une enquête interne. Entretien avec le réalisateur Alon Zingman et le producteur Yoav Gross. Propos recueillis par Laura Pertuy ».
Yoav Gross : Roy Iddan, le créateur, est venu me voir il y a six ou sept ans avec une idée de scénario sur les affaires internes. En explorant l’offre télévisuelle, nous avons remarqué qu’il existait beaucoup de séries sur la police, mais aucune qui traite spécifiquement de la police des polices. Manayek a été pensé comme un thriller ou une fiction sur la mafia plutôt que comme une série policière.
Alon, vous êtes ici assez éloigné de votre univers habituel. Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce projet ?
Alon Zingman : L’impression d’authenticité que j’ai ressentie en lisant le scénario. Roy Iddan connaît bien son sujet puisqu’il a un temps fait partie de la réserve opérationnelle de la police. Par ailleurs, la série comporte un grand nombre de personnages, ce qui a constitué un sacré défi pour moi, en tant que metteur en scène, avec la nécessité que les spectateurs puissent s’attacher aux uns et aux autres. Nous avons été aidés dans cette tâche par d’excellents acteurs, dont Shalom Assayag, qui campe Izzy, le personnage principal.
Y. G. : Shalom est un acteur et humoriste célèbre en Israël, qui a plus de trente ans de métier. Les spectateurs ont été surpris de le voir embrasser ce rôle dénué d’aspect comique. Pour incarner le méchant, nous cherchions une personnalité appréciée du public, car il fallait qu’on puisse aimer Barak. À l’origine, Izzy et Barak devaient avoir le même âge, mais nous voulions tant recruter Amos Tamam pour ce rôle que nous avons modifié le scénario afin d’y inclure un personnage plus jeune.
La série repose sur l’idée que le système protège le système. Que souhaitiez-vous dire du maillage politique, policier et judiciaire en Israël ?
A. Z. : De nos jours, l’idée que le pouvoir est corrompu, qu’on ne peut plus faire confiance aux institutions étatiques, me semble partagée partout dans le monde. Beaucoup d’Israéliens éprouvent ce sentiment.
Y. G. : La série a suscité de nombreux articles dans les journaux, mais aussi des discussions sur les réseaux sociaux autour de l’injustice dont feraient preuve les autorités, ainsi que de leur impunité. La façon dont Alon s’est emparé de la série, en y injectant un réalisme troublant, lui confère presque l’allure d’un documentaire.
A. Z. : Certains épisodes se réfèrent explicitement à des événements réels. Manayek joue avec cette ligne mouvante entre la réalité et la fiction, et interroge aussi la notion de loyauté. Les spectateurs peuvent s’identifier à Izzy car il est porté par un sens de la justice, sans toutefois être un ange. »
« Manayek - Trahison dans la police » d’Alon Zingman
Israël, 2020, 10 x 45 mn
Série créée par Roy Iddan
Scénario : Lee Gilat, Roy Iddan
Production : Yoav Gross Productions
Producteurs : Yoav Gross, Guy Cohen
Image : Roey Roth
Montage : Eti Li-On-Zingman
Costumes : Rachel Ben Dahan
Décors : Yoav Sinaï
Musique : Haïm Frank Ilfman
Avec Shalom Assayag (Izzy Bachar), Amos Tamam (Barak Harel), Liraz Chamami (Tal Ben Harush), Ofer Hayoun (Eliran Chen), Sasi Samucha (Dudu Eini), Maya Dagan (Ronit Meinzer), Orna Pitussi (Eti Bachar), Rami Heuberger comme Shaul Katz
Sur Arte
1ère partie : le 2 mars 2023 à 20 h 55
2e partie : le 2 mars 2023 à 21 h 40
3e partie : le 2 mars 2023 à 22 h 20
4e partie : le 2 mars 2023 à 23 h 05
5e partie : le 2 mars 2023 à 23 h 45
6e partie : le 9 mars 2023 à 20 h 55
7e partie : le 9 mars 2023 à 21 h 40
8e partie : le 9 mars 2023 à 22 h 25
9e partie : le 9 mars 2023 à 23 h 05
10e partie : le 9 mars 2023 à 23 h 55
Du 23/02/2023 au 06/07/2023
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Les citations proviennent d'Arte.
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