Arte diffusera le 29 novembre 2022 à 00 h 20 « Le bonheur juif » (Jüdisches Glück) d’ Alexander Granowsky. « Un pauvre juif d’Odessa rêve de "marier" les beaux partis de la communauté... Film muet soviétique de 1925, cette chronique d'un monde disparu est inspirée d’un classique de la littérature yiddish, sur des intertitres d’Isaac Babel. Présenté en version restaurée, agrémentée d'une nouvelle bande musicale. »
Alexis Granowsky (1890-1937) est un réalisateur, metteur en scène, scénariste écrivain, producteur de cinéma né Abraham Azarkh dans une famille juive à Moscou.
Après avoir étudié à Saint-Pétersbourg, il se forme artistiquement aux côtés du metteur en scène de théâtre Max Reinhardt à Munich.
Il sert dans l'Armée russe durant la Première Guerre mondiale.
En 1919, il fonde à Petrograd le Studio-théâtre juif devenu en 1920 à Moscou, le Kammerthéâtre juif où il collabore avec Meyerhold.
Inspiré de Cholem Aleikhem, « Le bonheur juif » est son premier film en 1925 dans l'Union soviétique. Il est interprété par Solomon Michoels, Sasa Epstein, Mosche Goldblatt, Tamara Adelheim, Tewje Chasak et Ilja Rogaler.
Trois ans plus tard, Alexis Granowsky réalise deux films en Allemagne qu'il quitte en 1932 pour la France.
Dans sa filmographie, citons : Le Chant de la vie (Das Lied vom Leben, 1931), : Les Treize Malles de monsieur O. F. (Die Koffer des Herrn O. F, 1931), Les Aventures du roi Pausole (version française, 1933) avec André Berley, Josette Day, Edwige Feuillère, The Merry Monarch (version anglaise, 1933), Die Abenteuer des Königs Pausole (version autrichienne, 1933), Les Nuits moscovites (1934) avec Annabella, Harry Baur et Pierre Richard-Willm, et Tarass Boulba (1936) avec Harry Baur, Jean-Pierre Aumont, Danielle Darrieux, Pierre Larquey, Pauline Carton, Nane Germon, Fernand Ledoux.
« Juif de condition modeste, Menaham-Mendl habite la bourgade ukrainienne de Berditchev. Ayant toujours rêvé de faire fortune, il est parti pour Odessa où il cherche en vain la réussite en étant tour à tour boursicoteur, courtier en valeurs mobilières ou en marchandises et enfin, marieur. »
« Cette dernière profession lui vient par hasard grâce à un petit carnet trouvé comportant une liste des meilleurs partis de la région. Devant cette aubaine, notre héros se voit déjà à la tête d’une agence matrimoniale d’envergure internationale. Dans un premier temps, il lui faut d’abord "caser" Bella, la jolie voisine… »
« La trame du film est inspirée d’un classique de la littérature yiddish, le roman épistolaire Menahem-Mendl de Cholem Aleichem ».
« Il s’agit de lettres échangées entre Menahem-Mendl, parti chercher fortune "à la ville" – Odessa et Kiev en l’occurrence –, et son épouse Scheiné-Scheindl, restée dans leur shtetl de Kasrilevké ».
« Optimiste incorrigible, Menahem essaie chaque fois de s’adapter à une nouvelle profession, en adopte le vocabulaire et les tics ».
« Scheiné-Scheindl est, quant à elle, toujours sceptique et ne manque jamais de commenter les initiatives de son mari par des remarques acides pimentées de proverbes yiddish ».
« Les lois en vigueur dans l’empire leur déniant pratiquement le droit d’exercer un métier, les juifs étaient alors contraints d’inventer en permanence des stratégies de survie. »
« Le bonheur juif » d’Alexander Granowsky
Allemagne, Union soviétique, 1925, 83 min, noir et blanc, muet
Auteur : Scholem Aleichem
Scénario : Grigori Gritscher-Tscherikower, Isaak Babel
Production : Goskino - version restaurée
Image : Eduard Tissé, Wassili Chwatow, Nikolai Strukow
Musique : Hans Jönsson
Avec Solomon Michoels (Menachem Mendel), Sasa Epstein (Jossele), Mosche Goldblatt (Salman), Tamara Adelheim (Bejla), Tewje Chasak (Kimbak), Ilja Rogaler (Uscher)
Sur Arte le 29 novembre 2022 à 00 h 20
Sur arte.tv du 27/11/2022 au 25/02/2023
Visuels :
Zur ARTE-Sendung Jüdisches Glück Auf der berühmten Treppe von Odessa, hier Ort einer Traumszene: Menachem Mendel (Solomon Michoels) führt seine zukünftige Geschäftspartnerin zum Rendezvous. © Filmmuseum München
Sendung Jüdisches Glück Menachem Mendels großer Traum: als international agierender Ehevermittler jüdische Mädchen in die USA exportieren © Filmmuseum München
Sendung Jüdisches Glück Endlich können sie trotz großer Standesunterschiede heiraten: Bejla (Tamara Adelheim) und der arme Salman (Mosche Goldblatt). © Filmmuseum München
Sendung Jüdisches Glück Eine typisch jüdische Hochzeitsgesellschaft mit Klezmer-Musikern © Filmmuseum München
© Filmmuseum München
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