Le 8 novembre 1942, au Maroc et en Algérie se déroule l'Opération Torch organisée par les Alliés. A Alger et à Oran, elle a lieu grâce à l’action du groupe de résistants mené par José Aboulker, jeune Français Juif étudiant en médecine, gaulliste, antifasciste : il dirige les 400 jeunes Français d’Algérie, dont la plupart sont Juifs, qui interpellent les représentants de Vichy, Darlan, Juin, disposés à réagir au débarquement anglo-américain. Le 6 novembre à 22 h 55, à l'occasion des 80 ans de l'opération Torch, France 5 propose, dans le cadre de « La case du siècle », « Juifs d'Algérie, la résistance oubliée », documentaire inédit réalisé par Bernard George ». Le 20 novembre 2022, à 14 h 30, ce documentaire sera projeté dans le cadre du "Mois du film documentaire", au Mémorial de la Shoah, Paris. En présence du réalisateur et de Stéphanie Monsénégo, auteure du film.
Les engagés volontaires Juifs étrangers dans les armées françaises durant les deux guerres mondiales
Durant la Deuxième Guerre mondiale, l'Etat français ou le régime de Vichy adopte une de ses premières mesures : déchoir les Juifs vivant en Algérie de leur nationalité française qui remontait au décret Crémieux en 1870. Des musulmans ne manifestent pas leur enthousiasme par cette "égalisation par le bas".
Les mesures antisémites se multiplient. Les Juifs sont recensés, leurs biens sont confiés à des administrateurs provisoires. Certains sont internés dans des camps avec des communistes.
La logistique des Alliés est précise : 2000 avions, 300 navires... Impressionnant.
Les jeunes résistants en Algérie récupèrent chez les Atlan des vieilles armes datant de la Première Guerre mondiale.
« Le 8 novembre 1942, les Alliés - troupes américaines et anglaises, en provenance de Gibraltar - débarquent en Afrique du Nord (Maroc et Algérie). La « prise d’Alger » finit par réussir grâce à un petit groupe de résistants francs-tireurs. L’opération Torch, véritable pari militaire et logistique, est, comme va l’être la bataille de Stalingrad » et el-Alamein, « un tournant majeur de la Seconde Guerre mondiale : elle va renverser le cours » du conflit.
« À Alger, elle doit notamment son succès à l’action méconnue mais décisive de 400 jeunes résistants, juifs pour la plupart, victimes d'un régime de Vichy plus radical ici qu’en métropole. »
« Au fil des pages du journal de Maurice, 19 ans, constitué à partir de faits historiques et de souvenirs recueillis par l’autrice au sein de sa famille, documents d’archives et témoignages nous plongent au cœur de leur aventure épique, combinant système D et héroïsme pour libérer l’Algérie et recouvrer leur citoyenneté. »
Le débarquement anglo-américain modifia la géostratégie. A Alger, il a lieu grâce à l’action du groupe de résistants, majoritairement juifs, mené par José Aboulker, jeune Français Juif étudiant en médecine et sa famille à Alger et à Oran. Gaulliste, antifasciste il dirige les 400 jeunes Français d’Algérie, lycéens et étudiants, dont la plupart sont Juifs, qui interpellent les représentants de Vichy, Darlan, Juin, disposés à réagir au débarquement anglo-américain du 8 novembre 1942 en Afrique du Nord (Opération Torch). Les lycéens arrêtent les maréchaux Juin et Darlan, dauphin de Pétain.
Mais l'armée de Vichy profite du retard des Alliés.
L'Armée française d'Afrique et son état-major basé à Alger sont aux mains de ces jeunes résistants.
Sans le groupe dirigé par José Aboulker, les Alliés auraient enregistré à Alger des pertes humaines importantes.
A Oran et au Maroc, "un déluge de feu" accueille les Alliés.
Les Américains choisissent le maréchal Darlan, "un expédient provisoire" selon le Président américain Franklin D. Roosevelt, de préférence au général de Gaulle. A la grande déception des Juifs d'Algérie, les préfets, policiers et armée vichystes sont demeurés. Les lois antisémites de l'Etat français (régime de Vichy), qui avaient été appliquées avec célérité dans ces trois départements français, perdurent durant des mois... Les Juifs "restent en marge de la société, de l'Armée".
Darlan est assassiné peu après. Le pétainiste Giraud lui succède. Les jeunes résistants, sauf Jacques Zénati, sont arrêtés, amenés en Mauritanie.
Hannah Arendt, le peintre Marc Chagall, Edouard de Rothschild exhortent à restituer les droits des Juifs qui en récupèrent certains, mais pas le rétablissement du décret Crémieux.
10 février 1943, Ferhat Abbas demande "la fin de la colonisation". Diverses solutions sont imaginées.
Le général de Gaulle arrive à Alger en mai 1943. Il élabore des bases pour l'organisation de la France. Par un communiqué du 24 octobre 1943, les Juifs d'Algérie "récupèrent leur nationalité".
Certains juifs d'Algérie poursuivent le combat en Tunisie, puis en Italie.
Le 8 mai 1945, à Sétif, des nationalistes algériens manifestent. La France réprime cette manifestation. Prélude au déclenchement de la guerre en 1954.
5 juillet 1962 : l'Algérie devient indépendante. La quasi-totalité des Juifs français, avec leurs concitoyens chrétiens, partent pour la France métropolitaine.
« Le film retrace l’imbroglio politique d’Alger auquel sont confronté les Alliés, alors que la guerre continue en Lybie et Tunisie : trois mois de pouvoir vichyste stoppé par l’assassinat de Darlan le 14 décembre, le bref passage du général Giraud, son éviction par de Gaulle et la création du gouvernement provisoire de la République française dont Alger sera la capitale jusqu’en aout 1944. »
Il édulcore la définition de la dhimmitude - ce qui lui interdit de comprendre le refus d'Algériens musulmans de l'égalité avec des non-musulmans, en l'occurrence des juifs -, et il omet la propagande nazie en direction du monde Arabe. Manque aussi l'évocation de l'indemnisation des victimes juives, spoliées, dans des camps. Et de la poursuite de leur combat en Tunisie, en Italie, en France...
Le 20 novembre 2022, à 14 h 30, ce documentaire sera projeté dans le cadre du "Mois du film documentaire", au Mémorial de la Shoah, Paris. En présence du réalisateur et de Stéphanie Monsénégo, auteure du film.
« De l’Algérie sous Pétain, ni ma grand-mère ni mon père ne m’ont jamais parlé : ils ont échappé à la Shoah, un motif suffisant pour se taire. L’omerta familiale résonne avec la chape d’oubli qui s’est abattue sur cette période peu glorieuse pour la France, que la Libération puis la guerre d’indépendance ont achevé de passer sous silence. »
« Pourtant, elle constitue un moment clé où d’autres destins semblaient possibles pour l’Algérie. »
« Loin de constituer une simple catharsis personnelle, ce film tente d’apporter une réponse sensible à la politisation des mémoires et aux crispations communautaires. Une histoire qui questionne les notions d’identité, de citoyenneté et de nationalité. »
France, 2022, 52 min
Production : Kuiv Productions
Produit par Marie Hélène Ranc
Ecrit par Stéphanie Monsénégo
Conseiller historique : Pierre-Jean Le Foll-Luciani
Documentaliste : Mathilde Guinard
Illustrations : Jonas Schloesing
Montage : Joseph Licidé
Musique originale : Robert Baccherini
Avec la participation de France Télévisions et de TV5 Monde
Avec le soutien de La Fondation pour la Mémoire de la Shoah, de la Fondation Rothschild-Institut Alain de Rothschild, du ministère des Armées, Secrétariat général pour l’administration, Direction de la mémoire, de la culture et des archives, de la Procirep-Angoa et avec la participation du Centre national du cinéma et de l’image animée
Le 6 novembre 2022 à 22 h 55 sur France 5
Visuels : © Kuiv productions
A lire sur ce blog :
Le conseiller historique étant "anticolonialiste",60 ans après,islamo-gauchiste,en un mot,le film aurait pû être signé Stora ou Ben(h)Amou ou Attali!
RépondreSupprimerComme d'habitude la pensée unique gauchiste du service public.Attali ,Stora ,Ben(h)Amou nous servent sur le passé les mêmes mensonges qu'ils nous servent sur le présent depuis des décennies.Ce dernier opus a pour conseiller historique un communiste
RépondreSupprimerLe problème n'est pas que tel ou tel soit de telle ou telle tendance mais qu'une seule tendance soit permise.La tendance majoritaire est devenue totalitaire.L'ideologie dominante est devenue dominatrice.Ex l'information sur Israël,au hasard, toujours équilibrée.50%antiIsrael50%proPalestine.
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