Depuis quelques décennies, le maître luthier israélien Amnon Weinstein restaure des violons ayant appartenu à des violonistes généralement victimes, parfois rescapées, de la Shoah. Il promeut des concerts, associés parfois à des expositions, avec des « violons de l’espoir » issus de sa collection de 110 instruments à cordes - violons, alto - rescapés de la Shoah. Pour les 80 ans de la Rafle du Vel d’Hiv, sont prévus le 17 novembre 2022 à La Seine Musicale (Boulogne-Billancourt) et le 19 novembre 2022 à la Salle Gaveau (Paris), deux « concerts des musiques classiques, des musiques yiddish traditionnelles » au cours desquels « des textes sur les histoires de ces violons, seront lus notamment par le comédien Gilles Cohen et d'autres personnalités » et des instrumentistes referont vibrer les cordes et l'âme de ces instruments.
Bertolt Brecht (1898-1956)
Saleem Ashkar
Saleem Ashkar
Daniel Barenboim
Daniel Barenboim
« Leonard Bernstein. The Making of "West Side Story », par Christopher Swann
« L’Empereur de l’Atlantide », de Viktor Ullmann et Peter Kien
« Plus jamais les camps ! L'autre message de l'opéra Brundibar » (Wiedersehen mit Brundibar) de Douglas Wolfsperger
Frédéric Chopin, la Note bleue
« L’Empereur de l’Atlantide », de Viktor Ullmann et Peter Kien
« Plus jamais les camps ! L'autre message de l'opéra Brundibar » (Wiedersehen mit Brundibar) de Douglas Wolfsperger
Frédéric Chopin, la Note bleue
« Un virtuose sans égal. Le violoniste Jascha Heifetz » par Peter Rosen
« Hello I am David. Un voyage avec David Helfgott » par Cosima Lange
Herbert von Karajan (1908-1989)
« Hello I am David. Un voyage avec David Helfgott » par Cosima Lange
Herbert von Karajan (1908-1989)
Yehudi Menuhin (1916-1999), violoniste et chef d’orchestre
Ennio Morricone (1928-2020)
Jacques Offenbach (1819-1880)
Murray Perahia, pianiste et chef d’orchestre
Itzhak Perlman
Ennio Morricone (1928-2020)
Jacques Offenbach (1819-1880)
Murray Perahia, pianiste et chef d’orchestre
Itzhak Perlman
« Arthur Rubinstein » de Marie-Claire Margossian et « Arthur Rubinstein interprète Chopin, Concerto pour piano n° 2 »
« Sur la route de Jérusalem avec Jordi Savall. La ville des deux paix » par Michael Beyer
Arnold Schönberg. Peindre l'âme
Martial Solal, pianiste de jazz
« Requiem pour la vie », de Doug Schulz« Sur la route de Jérusalem avec Jordi Savall. La ville des deux paix » par Michael Beyer
Arnold Schönberg. Peindre l'âme
Martial Solal, pianiste de jazz
Un violon, c'est un bien artistique particulièrement intime. Il est souvent un don effectué par un proche, souvent un membre de la famille, à un enfant. L'apprentissage débute au plus jeune âge. L'instrumentiste, amateur ou professionnel, le tient près de son visage, et crée le son. Doté de formes harmonieuses, il bénéficie d'une taille modeste permettant aisément son transport.
La musique a suscité un vif intérêt pour les Nazis qui l'ont utilisée à des fins de propagande, et ont distingué la musique autorisée, officielle, de celle "dégénérée" comme le jazz. Ils ont aussi spolié les Juifs de leurs instruments de musique, dont ils ont gardé une partie, notamment les meilleurs, les plus rares. Ils ont brûlé de nombreux violons durant la Deuxième Guerre mondiale. Comme ils ont assassiné six millions de Juifs, dont des compositeurs de musique. Car la musique a accompagné les Juifs dans leur tragédie. Citons les orchestres au camp nazi d'Auschwitz en Pologne, et « L’Empereur de l’Atlantide ou La mort vaincue » (Der Kaiser von Atlantis), une œuvre entre opéra et cabaret dont la musique est signée Viktor Ullmann et le livret Peter Kien, deux artistes d'origine Juive ou Juif. Ecrite en allemand en 1943, dans le camp de concentration de Theresienstadt (Terezin), cette oeuvre demeure inachevée : victimes de la Shoah (Holocaust), ses auteurs sont morts au camp d’Auschwitz en 1944. Cet opéra a été joué pour la première fois en 1975 à Amsterdam (Pays-Bas), et rarement réinterprété.
Depuis les années 1990, Amnon Weinstein, maître luthier, se dévoue, bénévolement, à récupérer et à restaurer des violons, généralement très abimés par les vicissitudes de l'Histoire. Il évoque ce violon sur lequel étaient gravées des étoiles de David, ou ces violons de concerts de Klezmer. Des marques conservées lors de sa restauration.
"Après 1945, environ cinq pour cent des violonistes ont rejoué de leur instrument de musique", a rappelé Amnon Weinstein lors d'une conférence de presse. Il recevra le 17 novembre 2022 deux violons, dont un instrument pour enfant, d'un rescapé de la Shoah.
Pour les 80 ans de la Rafle du Vel d’Hiv, Maxime Perez et Francis Ruggirello, dirigeants de l'association Sperenza, organisent deux concerts exceptionnels « Les Violons de l’espoir » avec l'Orchestre Le Palais royal - à La Seine Musicale (Boulogne-Billancourt) et à la Salle Gaveau (Paris) - avec « ces instruments qui ont connu les camps de la mort, les forêts de partisans, les ghettos, les wagons à bestiaux, ces témoins de l’enfer ». Ainsi que Maxime Perez l'indique, c'est d'une certaine manière la voix des propriétaires de ces violons qui surgit...
PROGRAMME
1. Antonín Dvorák, Symphonie n°9 en Mi mineur « Du Nouveau Monde » : IV. Allegro con fuoco
14’
2. Antonio Vivaldi, Les quatre saisons, Le printemps, RV 269 : I. Allegro
Sevil Ulucan Weinstein, violon
4’
3. Avinou Malkenou
Cihat Askin, violon ; Eric Villeminey, violoncelle
9’
4. Gabriel Fauré, Après un rêve (violon et orchestre),
orchestration Philippe Perrin
Iris Scialom, violon
4’
5. Johann Sebastian Bach, Concerto pour deux violons en Ré mineur, BWV 1043 : I. Vivace
Sevil Ulucan Weinstein, violon ; Iris Scialom, violon
4’
6. Joseph Achron, Mélodie hébraïque
Cihat Askin, violon
6’
7. Mendelssohn, Concerto pour violon n°2 en Mi Mineur, Op. 64 : I. Allegro molto appassionato
Hagai Shaham, violon
14’
8. Pietro Mascagni, Cavalleria rusticana : Intermezzo
4
9. Yiddish Fantasy
Cihat Askin, violon
4’
A La Seine Musicale, Boulogne-Billancourt (92)
Le samedi 19 novembre 2022 à 20 h3 0
A la Salle Gaveau, Paris (8e)
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Les citations proviennent du dossier de presse.
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