Les éditions Metropolis publient « Le ravissement de Marilyn Monroe », un livre d’art aux dessins de la peintre et plasticienne Anne Gorouben et au texte du romancier Olivier Steiner. Celui-ci a adapté librement cette oeuvre pour écrire sa pièce de théâtre, « Le vertige Marilyn », interprétée par Isabelle Adjani et présentée au festival de Ramatuelle le 6 août 2022 à 21 h 30.
« Les religions » par Sylvie Deraime
« Histoire du judaïsme » par Sonia Fellous
« Histoire de la Bible de Moïse Arragel - Quand un rabbin interprète la Bible pour les chrétiens (Tolède 1422-1433) » de Sonia Fellous
« Pourquoi on tue des chrétiens dans le monde aujourd'hui ? La nouvelle christianophobie » par Alexandre del Valle
Claude Lévi-Strauss (1908-2009)
« Vladimir Jankélévitch, figures du philosophe »
Raymond Aron (1905-1983) « Histoire du judaïsme » par Sonia Fellous
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« ENS : L'école de l’engagement à Paris » par Antoine de Gaudemar et Mathilde Damoisel
Archives de la vie littéraire sous l'Occupation
« Blaise Cendrars - Comme un roman » par Jean-Michel Meurice
Pierre Clostermann (1921-2006)
« Ô vous, frères humains ». Luz dessine Albert Cohen
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Edmond Fleg (1874-1963), chantre Juif et sioniste du judaïsme
« Gallimard, le Roi Lire » de William Karel
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Marilyn Monroe vue par Anne Gorouben et Olivier Steiner
« Du Panthéon à Buenos Aires » de René Goscinny
Les mondes de Gotlib
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« Histoire de l'islamisation française 1979-2019 »
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Max Jacob (1876 -1944)
Jul, dessinateur et auteur de BD
Regards sur la littérature israélienne
« Ephraïm Kishon - Rire pour survivre » par Dominik Wessely
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« La trahison des clercs d’Israël » par Pierre Lurçat
« Pour Allah jusqu’à la mort. Enquête sur les convertis à l’islam radical » par Paul Landau
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« L’écrivain Ernst Jünger. Dans les tréfonds de l‘Histoire » par Falko Korth
Henry Lafont (1920-2011)
« Métamorphoses de Kafka » par Gérard-Georges Lemaire
« L’énigme du fils de Kafka » de Curt Leviant
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Pierre Mendès France (1907-1982)
« Mermoz » par Catherine Herszberg et Anne Proenza
Arthur Miller (1915-2005)
Rutu Modan
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George Orwell (1903-1950)
David Perlov. Cinéaste, photographe, dessinateur
« Pif, l’envers du gadget » par Guillaume Podrovnik
« Bons baisers de la planète Schtroumpf » par Jean-Marc Panis
Hugo Pratt (1927-1995)
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Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944)
« L'enfant, la mort et la vérité », de Esther Schapira et Georg M. Hafner
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« Les Amnésiques » par Géraldine Schwarz
Joann Sfar, dessinateur et réalisateur
« Art Spiegelman, traits de mémoire » de Clara Kuperberg et Joëlle Oostelinck
« Riad Sattouf. L’écriture dessinée »
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Criminaliser les Juifs. Le mythe du "meurtre rituel" et ses avatars (antijudaïsme, antisémitisme, antisionisme) » par Pierre-André Taguieff
Le monde selon Topor
Kurt Tucholsky (1890- 1935)Le monde selon Topor
Le 4 août 1962 mourait, âgée de 36 ans, Marilyn Monroe.
Soixante ans plus tard, la star hollywoodienne fascine et son destin tragique émeut toujours. Et les circonstances de son décès suscitent encore des interrogations.
« Nous, Marilyn »
Diplômée de l’ENSAD, atelier de Zao Wou KI, la dessinatrice et peintre Anne Gorouben est l’auteur d’une œuvre inspirée par l’Histoire, la littérature - le « Journal » de Kafka, « Mon Kafka » (Encre marine, 2015), « Les leçons de ténèbres » de Patrizzia Runfolla, « Une vie ordinaire », de Karek Capek, exposition-hommage à Paul Celan au musée d’art et d’histoire du Judaïsme (mahJ) -, l’exil - Le poids des silences, Berlin Ouest-Dresde, 1989-1993, infinis La Rochelle 1995-1996, « D’Odessa à Odessa » Paris-Odessa-NewYork-Marseille, 1997-2000, « Des routes » avec un texte de Carole Zalberg (Editions Le Chemin de Fer, 2018) - et les silences, tel celui de son père « 100, boulevard du Montparnasse » (Editions Les Cahiers Dessinés, 2011).
"À la fin de décembre 2019, je commence cette série de 36 portraits dessinés de Marilyn Monroe à partir de mes photographies obtenues par capture d’écran d’actualités télévisées ou cinématographiques. Je choisis de m’arrêter à 36 dessins, âge de la jeune femme à sa mort. Ce portrait polyptyque prend la suite de séries de portraits de femmes, dont Femmes : « Oubliez ou taisez-vous ! », 2014 - 2016. Cette série s’appelle "Nous, Marilyn". [Le titre exprime une] complicité existentielle Au départ mes dessins doivent être projetés au cours d’une Nuit Marilyn organisée par Olivier Steiner au Silencio, lieu de la nuit parisienne, à laquelle sont invités à participer nombre de ses amis, ou bien destinés à être exposés en galerie en lien avec cette nuit. La pandémie de Covid annule l’évènement de juin 2020 et je continue mes dessins", se souvient Anne Gorouben, peintre figurative et plasticienne.
« Pour aborder cette personnalité si blessée, si agressée aussi par tout ce qui l’entourait, les studios, l’incompréhension, la domination masculine, il fallait beaucoup de pudeur. J’ai composé, comme toujours, avec ce que je suis, j’ai creusé ma propre sororité avec cette icône d’Holllywood. Je l’ai écoutée, je l’ai regardée pendant des heures, toutes ces expressions qu’aucune photographie n’a su capter. Avec le dessin, on va à l’essentiel. C’est depuis toujours la base de toutes mes autres expressions, tout part toujours du dessin. Dans l’immédiateté du dessin, longtemps « ressassé » sur le papier que j’épuise, il y a une vérité de la relation au modèle. C’est pour moi un moyen dépouillé et sobre de fusion avec lui », a expliqué Anne Gorouben.
Cette artiste a créé un ensemble de "36 portraits polyptyque de Norma Jeane Baker, dite Marilyn Monroe" qui composent sa série "Nous, Marilyn". Des images de la star vingtenaire et rayonnante, telle qu'elle apparaît dans The Misfits, poursuivie par des journalistes ou lors de la soirée-anniversaire du Président John F. Kennedy. Ou un souvenir recomposé du film de Billy Wilder "Sept ans de réflexion"...
Ces portraits "diffractés", "à l'arraché", "prennent naturellement place dans un ensemble de portraits hommages à Anne Frank, Franz Kafka, Pina Bausch, Amy Winehouse, au sein des milliers de portraits d'anonymes qui habitent mes peintures depuis toujours", a précisé Anne Gorouben.
En mai 2020, à la fin du premier confinement, le duo Le Manque, composé de Christophe Esnault et Lionel Fondeville, proposent à Anne Gorouben de créer ensemble une vidéo. Tous trois choisissent cette série.
Résultat de leur collaboration : une vidéo du 2 mai 2020 visible sur Youtube, où se succèdent les portraits de "Nous, Marilyn", l'artiste retrace en voix off la genèse - l'écoute inspirante de "La Grande Traversée : Marilyn Monroe, moi Marilyn" par Michel Schneider sur France Culture, recherches sur Internet de vidéos et films de la star, lecture de biographies et de la presse, etc. -, les raisons personnelles et artistiques du choix de l'actrice : "intensité de la vie et de la création", "la lumière exceptionnelle", "effort démesuré pour devenir Marilyn Monroe", "ce qu'elle puise en elle pour devenir cette star", "combat pour vivre une autre vie", "destin tragique"...
"En septembre 2020 Olivier Steiner vient voir les originaux à mon atelier et me propose de publier un livre avec un texte de lui pour faire connaître mes dessins. En février 2021 je reçois son texte, Le temps de Marilyn, et en mars 2021 nous rencontrons Marie Hasse, éditrice des éditions Métropolis, Genève", a écrit Anne Gorouben.
Le 5 juin 2022 à 15 h, la Halle Saint-Pierre a accueilli le spectacle – performance « Nous, Marilyn » avec Anne Gorouben, artiste plasticienne, Muriel Piquart, comédienne, Ruby Mae Shiels et Jules Fromonteil, musiciens.
"Le monde entier connaît le visage, le corps, la voix de Marilyn Monroe. Tout chez elle a été commenté, documenté, mis en scène, fantasmé. Sa mort tragique, son enfance dévastée, ses amants multiples, sa dépendance aux médicaments et au Dom Pérignon … de tout cela les romanciers se sont emparés. Mais qui a lu Marilyn par elle-même ? Qui a lu les propres mots de cet enfant bègue, de cette femme qui interroge ? Elle écrivait sur des carnets ou des feuilles volantes. Souvent, elle raturait et corrigeait ces écrits ; parfois elle les annotait. Elle les soumettait à ses amis de confiance, Truman Capote et Norman Rosten qui l’encourageaient, car elle avait une écriture personnelle et poétique. En 2010, ses écrits, réunis par Bernard Comment et Stanley Buchthal et traduits par Tiphaine Samoyault, paraissent en français aux éditions du Seuil sous le titre Fragments."
"À la lumière des 36 portraits de Marilyn Monroe dessinés en 2020 par Anne Gorouben et filmés par le cinéaste Christophe Clavert, Muriel Piquart dit une sélection de textes, "ceux de Muriel Piquart et de Ken Kincaid, poète", sur Marilyn Monroe.
Elle lit également :
– Dans Le documentaire-poème La rabbia de Pier Paolo Pasolini, l’hommage à Marylin composé en 1963 raconte la cruauté avec laquelle le monde s’approprie Marilyn et la dérobe à elle-même ;
– le monologue de Molly Bloom (pris dans Ulysse de James Joyce) et que lisait Marylin : le chant d’une femme qui affirme, oui, rien n’est plus vivant et libre que la curiosité et le désir pour les choses et la chair de la vie, oui, le corps d’une femme.
Muriel Piquart est accompagnée par Ruby Mae Shiels et Jules Fromonteil aux musiques, aux chants et, parfois, en écho.
Le spectacle s’appuie sur les traductions de Tiphaine Samoyault et les adaptations de Ken Kincaid et Muriel Piquart, ainsi que sur la précieuse documentation réalisée par Éric Boukhobza."
Cette série "est la matrice du livre « Le ravissement de Marilyn Monroe » dont le co-auteur est Olivier Steiner.
« Le Ravissement de Marilyn Monroe »
Evocation ou songe artistique plus qu’hommage, « Le ravissement de Marilyn Monroe » est un livre d’art luxueux, mais non intimidant. Et au format atypique : carré et aux dimensions d’un cahier-journal personnel.
Publié en 2021 par les éditions Metropolis, ce beau livre résulte de la collaboration artistique d'Anne Gorouben et de l’écrivain Olivier Steiner. Tous deux ont conjugué leurs talents pour évoquer la star trentenaire seule, ses blessures intimes, ses derniers jours et son décès emplis de mystères et d'interrogations.
Auteur du texte précédant la publication en fin d'ouvrage de « Nous, Marilyn », Anne Gorouben joue sur notre mémoire cinématographique, quasi-affective. La mine de plomb permet de souligner la carnation laiteuse d'une Marilyn Monroe fragile et expressive.
Né en 1976, Olivier Steiner a débuté comme comédien et producteur de radio. Il est l’auteur du roman « Bohème » (Editions Gallimard, collection Blanche, 2012), « La vie privée » (Editions Gallimard, collection L’Arpenteur, 2014), et « La main de Tristan » (Editions des Busclats, 2016). Son quatrième livre « Comme pleurent les bêtes » paraîtra en 2022. Son Journal est lisible sur Diacritik, magazine sur Internet.
Etirant -les journées avant et après le décès de Marilyn Monroe - ou comprimant le temps, Olivier Steiner place le lecteur en observateur de moments de bonheur sur la plage californienne ou de solitude, ou le glisse parmi les pensées d'une femme vivant mal la dualité Norma Jean Baker/Marilyn Monroe et de ses proches. Il laisse aussi la parole à des Américains choqués par cette mort si soudaine d'une actrice à laquelle ils étaient attachés.
« Marilyn manque et Marilyn me manque. Et quelque chose de Marilyn manque au monde. C’est ce que j’essaie d’expliquer dans mon texte. Marilyn, je la connais depuis toujours. Comme d’autres. Mais moi elle me porte, elle me précède, elle m’accompagne, elle m’impressionne, elle me console. Tout le temps. J’ai dévoré toute la littérature la concernant, je me suis même retrouvé là-bas, sur sa tombe, j’ai rencontré quelques personnes qui la connaissaient, je suis allé à L.A., j’ai fréquenté ses fans-clubs. Et j’ai eu envie d’écrire autre chose. Quelque chose de proche et de lointain. Quelque chose qui soit de moi, mais qui la respecte aussi dans son étrangeté, dans ce parcours de vie unique de quelqu’un qui essaie de devenir quelqu’un, qui se rassemble entièrement pour devenir autre chose qu’elle-même et en même temps pleinement elle-même. Je crois pouvoir dire que je connais tout ce qu’on peut connaître sur elle. Et que j’ai l’intuition profonde de ce qu’on ne connaît pas. Bien sûr je n’étais pas là. Mais j’ai eu envie d’y être, c’est aussi cela, la liberté et la capacité d’un auteur, c’est de pouvoir, tout à coup, de nulle part, y être, visiter des endroits, rencontrer des gens, côtoyer les morts et les faire revenir, pour un instant. Moi, vous voyez, j’ai bu du champagne avec elle, j’étais sur cette plage moi aussi, et nous avons ri aux éclats. Et les heures, les miennes, les siennes, les vagues, moi aussi, je les ai vécues. Avec elle, anywhere out of the world, over the rainbow », a confié Olivier Steiner.
« Le vertige Marilyn »
Olivier Steiner a librement adapté ce beau livre pour écrire une pièce de théâtre, « Le vertige Marilyn », interprétée par Isabelle Adjani.
Créée en janvier 2022 à la Maison de la poésie qui a alors présenté l'exposition des 36 dessins d'Anne Gorouben, cette œuvre sera présentée au festival de Ramatuelle le 6 août 2022 à 21 h 30.
« Une femme, Isabelle Adjani, blonde, au centre du plateau. Robe Dior à traîne noire, dos dénudé. Cette même robe portée par Marilyn Monroe lors de ce qu’on a appelé « la dernière séance » photo de Bert Stern. Au-dessus de cette femme en robe noire s’élève une haute structure sur laquelle sont installés vingt-quatre projecteurs, vingt-quatre heures dans la vie d’une femme, un jour et une nuit. »
« C’est un face-à-face entre deux actrices mythiques autour d’un texte d’Olivier Steiner. Isabelle Adjani se glisse dans la robe de Marilyn Monroe le temps d’une rencontre habitée. »
« La structure s’élève comme une tour de Babel, œil du cyclone d’un monologue encore à venir : monologue intérieur et extérieur, la voix de Marilyn, d’Isabelle, laquelle ? Les deux. Olivier Steiner est allé puiser dans la dernière interview de Marilyn – donnée deux jours avant sa mort – et dans divers entretiens écrits d’Isabelle Adjani une matière à réflexion, des correspondances, un dialogue aussi inattendu qu’improbable, la possibilité d’une sororité, un ravissement ».
Le 6 août 2022 à 21h 30 au Festival de Ramatuelle
Le 13 août 2022 au Festival de Lacoste
Les 4 et 5 janvier 2023 au Théâtre Anthéa (Antibes)
« Le vertige Marilyn » d’Olivier Steiner
Mise en scène : Olivier Steiner
Installation, scénographie, musique : Emmanuel Lagarrigue
Conception et montage texte: Olivier Steiner
Avec les mots d'Isabelle Adjani, Maurice Blanchot, Franz Kafka, Marilyn Monroe, Pier Paolo Pasolini
Assistant à la mise en scène: Barthélémy Fortier
Assistante son: Léa Boublil
Assistante d'Isabelle Adjani: Éva Carmen Jarriau
Maquillage: Dyna Dagger
Coiffure: Kévin Jacotot
Régie générale: Guillaume Parra, accompagné de l'équipe technique de La Maison de la Poésie
Remerciements à la maison Dior : Bertrand Guyon et Li Hongbo/Les ateliers Dior, Olivier Bialobos, Mathilde Favier
Durée : 1 h 20
Visuels :
Isabelle Adjani ©Jean-Daniel Lorieux
Affiche
Isabelle Adjani ©Jacques Verzier
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