L’Azerbaïdjan est situé en Eurasie, dans le Caucase. Cette république a pour Président Ilham Aliyev. En 2017, une étude a révélé la "corruption du caviar" menée par les dirigeants de ce pays riche en hydrocarbures et adepte du soft power. Etat à la population majoritairement musulmane (chiite), il s'oppose à l'Arménie sur le Haut-Karabagh qu'il considère comme une terre azérie. Arte diffusera le 23 juillet 2022 à 17 h 30 « Azerbaïdjan - Au pays de l'or noir » (Aserbaidschan - Im Land des schwarzen Goldes) de Till Lehmann.
« Le génocide des Arméniens de l’Empire ottoman. Stigmatiser, détruire, exclure » Le Seyfo, génocide des Assyriens
Attaques contre les chrétiens d'Orient : la réponse des démocraties face à l'intolérance islamiste ?
Indépendant depuis 1991 et la fin de l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS), l'Azerbaïdjan bénéficie d'une croissance économique élevée, largement fondée sur l'exploitation et l'exportation du pétrole.
L'Azerbaïdjan est membre notamment de l'ONU, du Conseil turcique, de l'Organisation de la coopération islamique et du Conseil de l'Europe.
Cet Etat mène "une véritable « diplomatie du caviar ». Selon une enquête publiée en septembre 2017 par plusieurs journaux européens, intitulée « Laundromat » (« laverie »), l’Azerbaïdjan a dépensé 2,5 milliards d’euros entre 2012 et 2014, notamment pour s’attacher des soutiens à l’étranger, y compris au Conseil de l’Europe."
"Cette enquête, menée conjointement par l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) et une dizaine de journaux dont le français Le Monde, l’allemand Süddeutsche Zeitung, le britannique The Guardian ou le danois Berlingske, décortique plus de 16 000 transactions passées pour ce montant."
"L’étude des relevés de ces transactions dévoile un système servant à « blanchir des fonds à la provenance douteuse, à financer le train de vie des caciques du régime et à acheter moyennant espèces sonnantes et trébuchantes des amitiés à l’étranger », poursuit Le Monde.
"Selon le quotidien français, l’Azerbaïdjan cherche des soutiens dans son conflit avec l’Arménie sur le Nagorny Karabakh, mais surtout à « faire taire les critiques sur la répression politique orchestrée par le clan du président Ilham Aliev, au pouvoir depuis quatorze ans ».
"Le principal instrument de cette influence est l’Association des amis de l’Azerbaïdjan (AAA). André Villiers appartient à son conseil d’administration, tout comme Jean-Marie Bockel, Rachida Dati et Thierry Mariani, tous anciens membres des gouvernements de la présidence Sarkozy. L’organisation, créée par l’ancien député Les Républicains (LR) Jean-François Mancel, a deux buts affichés : mettre en valeur cette ancienne République soviétique, coincée entre la Russie et l’Iran, et contrebalancer l’influence de la diaspora arménienne, dont le pays d’origine est en guerre avec l’Azerbaïdjan depuis près de trente ans. Leur antienne ? La « perle du Caucase » – en réalité, le surnom est plutôt attribué à sa voisine la Géorgie – serait le parfait allié des pays occidentaux dans la région, une « terre de tolérance » dotée d’un pouvoir stable et de ressources naturelles nombreuses. Quitte à mettre sous le tapis la question des droits de l’homme."
"D’anciennes figures de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), spécialisé dans la défense des droits de l’homme, figurent selon le journal parmi les bénéficiaires des largesses de cette ex-république soviétique du Caucase. Le scandale qui éclabousse l’APCE remonte à janvier 2013 : des membres ou ex-membres de l’Assemblée sont soupçonnés d’avoir été « achetés » par le gouvernement azerbaïdjanais, en échange de leur vote négatif contre un rapport dénonçant la situation des prisonniers politiques en Azerbaïdjan. Ce rapport, très critique à l’égard de Bakou, avait été largement rejeté par les élus européens."
"Certains parlementaires auraient reçu en échange des avantages qui, selon une source proche de l’institution paneuropéenne, auraient notamment consisté en caviar, tapis ou nuits dans des hôtels de luxe à Bakou."
"Des soupçons portent aussi sur le rôle de l’actuel président de l’APCE, l’Espagnol Pedro Agramunt : sur la sellette, il devrait être démis de ses fonctions lors de la prochaine session plénière de l’APCE, début octobre. Selon l’ONG allemande ESI, Pedro Agramunt a constamment pris la défense du régime de Bakou lorsqu’il a pris part à des missions d’observation des élections en Azerbaïdjan en tant que parlementaire du Conseil de l’Europe."
"Interrogé par l’AFP, le conseiller du président Ilham Aliev, Ali Hasanov, a rejeté une publication « basée sur des idées préconçues, infondée, relevant de la provocation et s’inscrivant dans une campagne de dénigrement".
Soutenant l'Ukraine, l'Union européenne (UE) entame à l'été 2022 des négociations avec l'Azerbaïdjan dans l'hypothèse où la Russie, en réaction aux sanctions européennes, cesserait de fournir à ses Etats membres du pétrole et du gaz.
« Azerbaïdjan - Au pays de l'or noir »
Arte diffusera le 23 juillet 2022 à 17 h 30 « Azerbaïdjan - Au pays de l'or noir » (Aserbaidschan - Im Land des schwarzen Goldes) de Till Lehmann.
« Du Caucase à la mer Caspienne, l’Azerbaïdjan, indépendant depuis 1991, se cherche aujourd’hui une nouvelle identité. Visite guidée de ce pays riche en pétrole, à la rencontre de ses coutumes et de ses habitants. »
« Depuis l’Antiquité, la région tire sa richesse du pétrole, à tel point que certains n’hésitent pas à prendre des bains d’or noir dans des sanatoriums dédiés, afin de profiter de ses bienfaits présumés ».
« Sur la route principale qui mène à Bakou, la boulangerie Tandir, tenue par Leyla Subhajeva, n’emploie que des femmes. Gulnura Bagirova et Babek Suleymanov, qui souhaitent s'unir selon la tradition azerbaïdjanaise, ont engagé une demi-douzaine de photographes et de vidéastes pour immortaliser leurs noces ».
« Les familles des jeunes mariés ne lésinent pas sur les dépenses pour faire de ce jour un moment exceptionnel ».
« Quant à l’usine de soie de Sheki, où Natella Movsumova officie au poste de responsable qualité, elle a connu un grand rayonnement sous l’ère soviétique, avant d’être privatisée ».
« Au gré des rencontres avec ses habitants, la traversée étonnante d'un pays en mutation. »
« La caviar connection »
« La caviar connection » (Die Kaviar-Connection) est une série documentaire en deux parties de Benoît Bringer.
« Comment l’Azerbaïdjan a corrompu des parlementaires européens pour s’acheter une respectabilité internationale. Une enquête édifiante dans les sombres arcanes de la "caviar connection".
« Dans les pas de Gerald Knaus, fondateur d’European Stability Initiative, une ONG basée à Berlin, cette édifiante enquête plonge dans les sombres arcanes de la "caviar connection" et retrace, parallèlement, le combat courageux de Khadija Ismayilova. Journaliste d'investigation roumain spécialisé dans le crime organisé, Paul Radu, lui, raconte comment la presse tente de mutualiser ses ressources pour lutter contre les dérives de ces régimes, de l’Azerbaïdjan au Kazakhstan en passant par le Turkménistan. Grâce à ce travail et aux témoignages de dissidents, tel Emin Huseynov, réfugié en Suisse et contraint de se déguiser pour fuir son pays, un second rapport critique sur l’Azerbaïdjan a été adopté au Conseil de l'Europe et, en mars dernier, trente-huit détenus politiques ont été relâchés. Dans les pays voisins, la répression continue. À la suite de cet immense scandale, quatorze membres du Conseil de l’Europe ont aussi été exclus à vie. Mais la facilité avec laquelle Bakou a acheté des élus européens met surtout au jour l’effarante vulnérabilité de nos démocraties. »
1ère partie : « Le pouvoir de l’argent »
« Comment l’Azerbaïdjan a corrompu des parlementaires européens pour s’acheter une respectabilité internationale. Une enquête édifiante dans les sombres arcanes de la "diplomatie du caviar".
« Depuis quelques années, d’anciennes Républiques soviétiques d’Asie centrale et du pourtour de la mer Caspienne s’emploient à corrompre le cœur des institutions démocratiques européennes. Leur méthode : s’acheter des alliés pour blanchir leur image à l’international, au mépris des droits de l’homme, et continuer à enrichir leurs dirigeants, autocrates saisis par la folie des grandeurs. Journaliste d'investigation azerbaïdjanaise, Khadija Ismayilova, emprisonnée pendant dix-sept mois, n’a cessé de dénoncer la corruption dans son pays et le détournement systémique des ressources par le président Ilham Aliyev et sa famille, parfois comparés au clan Corleone. Organisation d’événements prestigieux − Eurovision, finale de la Ligue Europa de football, Jeux européens… −, invitations de stars, dont Lady Gaga et Jennifer Lopez, et généreux cadeaux à des politiciens occidentaux… : en quête de respectabilité, Bakou est passé maître dans cette "diplomatie du caviar". Cette stratégie a même valu à l’Azerbaïdjan d’obtenir, en 2013, le rejet par le Conseil de l’Europe de la résolution liée au rapport Christoph Strässer, qui alertait sur la détention de prisonniers politiques dans le pays ».
2e partie : « La machine à corrompre » (Die Bestechungsmaschine)
« Au mépris des droits de l’homme, l’Azerbaïdjan a corrompu des parlementaires européens pour s’acheter une respectabilité internationale. Second volet de cette enquête édifiante dans les sombres arcanes de la "diplomatie du caviar".
« Mallettes de cash, transferts via des sociétés offshore, montres en or... : le scandale des pots-de-vin versés à des parlementaires européens en échange de leur silence ou de leur complaisance a été révélé par des journalistes et par Arif Mammadov, ancien ambassadeur d'Azerbaïdjan auprès de l'Union européenne et du Conseil de l’Europe, devenu lanceur d'alerte. Parmi les bénéficiaires de ces millions d’euros, l’Italien Luca Volontè, condamné en janvier dernier, et l’Allemand Eduard Lintner, tous deux anciens membres de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Chargé d’une mission d’observation lors de l’élection présidentielle de 2013, ce dernier avait ainsi déclaré le scrutin régulier, malgré des fraudes massives… »
Haut-Karabakh ou Artsakh
Le Haut-Karabagh, Haut-Karabakh ou Artsakh est une république autoproclamée de Transcaucasie et d'une superficie de 11 430 km² pour 148 917 habitants, majoritairement arméniens chrétiens, en 2015. Sa capitale : Stepanakert.
Depuis la fin de l'Union soviétique dont il formait une des républiques socialistes soviétiques, le Haut-Karabagh a œuvré pour son indépendance ou son rattachement à l'Arménie, tandis que l'Azerbaïdjan, Etat à la population majoritairement musulmane (chiite), considérait le Haut-Karabagh comme terre azérie.
Le 2 septembre 1991, l'assemblée nationale du Haut-Karabagh a déclaré son indépendance. Celle-ci est reconnue seulement par l'Abkhazie, l'Ossétie du Sud-Alanie et la Transnistrie.
Le 12 mai 1994, la trêve négociée par la Russie met un terme aux combats entre les Arméniens et les Azerbaïdjanais. Cependant, des heurts armés sporadiques ont lieu, en particulier en avril 2016.
Le 27 septembre 2020, l'armée azérie bombarde Stepanakert. Président de la République azerbaïdjanaise, Ilham Aliyev signe un décret sur la déclaration de l’état de guerre. Les dirigeants de l'Artsakh déclarent la loi martiale et la mobilisation générale. Quant au gouvernement arménien, il annonce la mobilisation générale et la mise en vigueur de la loi martiale. Premier ministre, Nikol Pachinian prévient que les deux pays sont proches d'une « guerre d’envergure ». Président turc islamiste et proche des Frères musulmans, Recep Tayyip Erdoğan, affirme son soutien « avec tous nos moyens » à l'Azerbaïdjan. La guerre se déroule de nouveau au Haut-Karabagh.
Début octobre 2020, l'Arménie accuse la Turquie d'amener des mercenaires syriens dans la région contestée. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, environ 850 combattants pro-Ankara y auraient été envoyés.
Le 1er octobre 2020, l’Arménie rappelle son ambassadeur en Israël, en signe de protestation contre les ventes d’armes israéliennes à l'Azerbaïdjan.
Le 23 octobre 2020, le quotidien israélien de gauche Haaretz a publié la lettre ouverte de Nicolas Aznavour, fils de l'artiste Charles Aznavour, cofondateur et président du conseil d’administration de la Fondation Aznavour, adressée au président d’Israël Reuven Rivlin afin qu'il intervienne "pour assurer un moratoire sur la vente de ces armes à l’Azerbaïdjan" :
"Monsieur le Président,Interviewé sur i24News, Nicolas Aznavour a déclaré : "Je ne pense pas qu'armer une dictature à long terme serve les intérêts d'Israël".En 2017, avec mon père Charles Aznavour, j’ai eu le plaisir de me rendre en Israël où la Fondation Internationale Raoul Wallenberg (IRWF) a décerné la « Médaille Raoul Wallenberg » à Aïda et Charles Aznavour en votre présence.Ce prix prestigieux est un gage de reconnaissance à la famille Aznavour, à la mère Knar, au père Misha et à leur fille et fils susmentionnés, qui, pendant les jours sombres de l’occupation nazie en France, ont tendu la main à ceux qui étaient persécutés. Je me souviens que mon père se rappelait comment il avait grandi dans le quartier du Marais à Paris où de nombreux immigrants s’étaient installés côte à côte, dont des réfugiés juifs et arméniens. C’étaient des voisins et des amis proches.Lorsque la Gestapo a commencé à arrêter des Juifs pour les expulser, l’appartement de mes grands-parents est devenu un abri pour qu’ils se cachent et trouvent un passage sûr. Mes grands-parents savaient qu’ils couraient un danger énorme tous les jours, mais mon père et sa sœur ne l’ont compris que plus tard.Mes grands-parents avaient fui en France pour échapper au Génocide des Arméniens par l’Empire ottoman dans les années 1920. Leur vie n’a pas toujours été facile à cause de leur pauvreté, de leur méconnaissance du français et de la douleur qu’ils portaient en eux. Lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté, ils ont réalisé avec consternation que l’Histoire se répétait et ils ont pris de grands risques pour sauver autant de vies que possible.La médaille que mon père a reçue au nom de notre famille fait partie des objets que nous prévoyons d’exposer prochainement au musée Charles Aznavour à Erevan et d’informer nos visiteurs des horreurs de la Shoah.Monsieur Reuven Rivlin, depuis le 27 septembre, l’agression militaire de l’Azerbaïdjan s’est déjà transformée en guerre et en tragédie entraînant la mort de centaines, voire de milliers de jeunes hommes, journalistes, civils et enfants. L’armée azerbaïdjanaise utilise de nombreuses armes fabriquées en Israël, notamment des bombes à fragmentation interdites par le droit international, et des drones militaires.En réponse aux photos publiées par les autorités arméniennes, Amnesty International a publié son rapport en notant en particulier : « Les experts d’Amnesty International Crisis Response ont pu retracer l’emplacement des images dans les quartiers résidentiels de Stépanakert et ont identifié des armes à sous-munitions M095 DPICM de fabrication israélienne tirées par les forces azerbaïdjanaises vers Stepanakert, Shushi, Martakert et d’autres villes. « L’utilisation de bombes à fragmentation en toutes circonstances est interdite par le droit international humanitaire, de sorte que leur utilisation pour attaquer des zones civiles est particulièrement dangereuse et ne fera qu’entraîner de nouveaux morts et blessés », a déclaré Denis Krivosheev, chef par intérim d’Amnesty International pour l’Europe de l’Est et le Centre-Asie. « Les bombes à fragmentation sont par nature des armes aveugles, et leur déploiement dans les zones résidentielles est absolument épouvantable et inacceptable. Alors que les combats continuent de s’intensifier, les civils doivent être protégés et non délibérément ciblés ou mis en danger de manière imprudente. »En souvenir de mes grands-parents et de mon père, je vous invite, Monsieur le Président, à intervenir pour assurer un moratoire sur la vente de ces armes à l’Azerbaïdjan. Israël, établi par les survivants et descendants de la Shoah, ne peut fermer les yeux ni participer au génocide que l’Azerbaïdjan, avec l’aide du gouvernement turc, se prépare à commettre en Arménie. Ce serait un affront à la mémoire de mes ancêtres qui ont sauvé de nombreuses vies juives pendant la Seconde Guerre mondiale, mais plus encore, donc ce serait un terrible affront à la mémoire des victimes de la Shoah.. Je vous demande de nous aider dans l’intérêt de l’humanité et de la longue amitié entre les Juifs et les Arméniens, de vous tenir debout à nos côtés contre les horreurs de la guerre et de la destruction.Dans l’annexe de cette lettre, veuillez trouver quelques preuves documentées de l’utilisation des munitions internationalement interdites par les forces armées azerbaïdjanaises.Je tiens à vous assurer, Monsieur le Président, de ma très haute considération."
Il semble un peu maladroit de la part de Nicolas Aznavour d'avoir adressé sa lettre au Président israélien dont la fonction est honorifique conformément aux lois fondamentales d'Israël. Cependant, depuis quelques décennies, les titulaires de cette fonction sont parfois sortis de leur réserve pour intervenir de manière partiale dans la vie politique, essentiellement lors de la désignation du Premier ministre. Ce qui leur a été reproché par des politiciens ou journalistes.
En outre, l'Etat Juif n'a pas été rétabli uniquement "par les survivants et descendants de la Shoah". Des Juifs autochtones ou ayant du fuir des pays majoritairement musulmans, ont contribué à ce rétablissement.
Par ailleurs, on peut regretter que Nicolas Aznavour ait omis d'évoquer un autre point commun entre Juifs et Arméniens chrétiens : la Bible hébraïque. Il a également occulté le caractère religieux, civilisationnel de ce conflit initié par l'Azerbaïdjan, ainsi que l'aide militaire - drones, mercenaires syriens - fournie par la Turquie dirigée par Recep Tayyip Erdoğan.
Dans cette région, les alliances diplomatiques ou militaires sont particulièrement complexes, et des ONG partiales. Ainsi, depuis le 6 octobre 2020, le régime des ayatollahs iraniens, qui développe un programme militaire iranien visant la destruction de l'Etat Juif, "soutient désormais, de manière indéfectible, Bakou dans le conflit qui l’oppose à Erevan. Un soutien paradoxal, car l’Azerbaïdjan reste un allié proche d’Israël, l’un des plus féroces adversaires de la République islamique d’Iran. Cette dernière a, en revanche, toujours entretenu d’intenses échanges avec l’Arménie, Téhéran lui fournissant du gaz et Erevan de l’électricité".
Enfin, des Français d'origine arménienne se plaignent depuis des années que leurs rassemblements en hommage aux victimes du génocide effectué par les Ottomans et leurs complices (1915-1916) soient troublés par des agressions verbales de Turcs musulmans.
Le 28 octobre 2020 au matin, "la circulation sur l’autoroute A7 était bloquée dans les deux sens au niveau du péage de Vienne (Isère) par une manifestation de soutien à l’Arménie. Vers 7 h 30, des bouchons étaient en formation tant en direction de Lyon que de Marseille, a indiqué le service d’information routière Bison Futé. Un manifestant, se présentant sous le seul prénom d’Arthur, a expliqué que ce rassemblement était motivé par la crainte qu’un « deuxième génocide » soit en train de se reproduire en Arménie. Il a chiffré entre 300 et 400 personnes le nombre de manifestants sur place". "Des militants turcs avaient perturbé le rassemblement et des heurts avaient rapidement éclatés. Des « coups de couteaux » se seraient même échangés selon la police nationale. Au total, 300 à 400 personnes étaient présentes sur place d’après les informations de LyonMag. Quatre personnes auraient été très légèrement blessées. Une enquête a été ouverte et un appel à témoins a été lancé par les CRS autoroutières Auvergne-Rhône-Alpes."
"En réponse au blocage de l’A7 mercredi matin, une centaine d’extrémistes turcs", vraisemblablement membres du mouvement Loups Gris, "ont mené une expédition punitive à la recherche d’Arméniens dans l’agglomération lyonnaise. Le conflit s’intensifie du côté de Lyon. Dans la soirée du mercredi 28 octobre, des membres du groupuscule ultranationaliste turc, les Loups gris, ont envahi les rues de Vienne, puis de Décines. Ces extrémistes défilaient pour interpeller la communauté arménienne. Ils n’ont pas hésité à scander des menaces envers leurs rivaux : « Allah Akbar » ou encore « Vous êtes où les Arméniens ?! », « Ici, c’est la Turquie » et « Nique l’Arménie, on va vous baiser », pouvait-on entendre.
"D’après les informations de Lyon Mag, de nombreux policiers étaient présents dans l’Est lyonnais afin d’éviter tout débordement. Une centaine de véhicules de police a aussi tourné en centre-ville. Le groupe de Turcs était composé d’environ 150 individus « surexcités » selon la Syndicat indépendant des commissaires de police (SICP), qui a d’ailleurs rapporté qu’un équipage de la police nationale avait été agressé. Les Turcs ont finalement quitté les lieux avant 23 heures. Aucun blessé n'est à déplorer d’après les pompiers".
"Pour éviter un match retour entre les deux communautés, un important dispositif policier avait été mis en place à Décines avec 101 fonctionnaires déployés sur zone "dans le but de rétablir l’ordre républicain" selon la préfecture du Rhône. Au total, 19 véhicules ainsi que "l’intégralité des protagonistes ont été contrôlés" selon les services de l’Etat. De plus, 65 personnes ont écopé d’une amende pour non-respect du couvre-feu. Le calme est finalement revenu vers 23 h".Les tentatives d’intimidation et les actions communautaires hostiles n’ont pas leur place dans la République" a réagi dans la nuit le préfet du Rhône Pascal Mailhos après cette soirée sous tension".
Le 29 octobre 2020, la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) a twitté : "Les Loups gris, organisation turque ultranationaliste violente, ont organisé hier à Vienne et à Décines de véritables « pogroms » contre des membres de la communauté arménienne. La
@_LICRA_ saisit la justice de ces agressions racistes. Ces mouvements doivent être dissous !"
« La caviar connection » de Benoît Bringer
Auteurs : Benoît Bringer, Laurent Richard
France, 2021, 55 min
Disponible du 21/09/2021 au 26/11/2021
« Azerbaïdjan - Au pays de l'or noir » de Till Lehmann
Allemagne, 2020, 44 min
Sur Arte le 23 juillet 2022 à 17 h 30
Disponible du 17/07/2022 au 14/10/2022
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Les citations sont d'Arte.
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