Francisco José de Goya y Lucientes, dit Francisco de Goya (1746-1828), était un peintre et graveur espagnol. Arte diffusera le 28 novembre 2021 « Francisco de Goya - Le sommeil de la raison » (Francisco de Goya. Der Schlaf der Vernunft) de José Luis López-Linares. La Fondation Beyeler propose l'exposition Goya.
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Francisco José de Goya y Lucientes, dit Francisco de Goya (1746-1828), était un artiste espagnol à l'œuvre protéiforme - tableaux de chevalet, peintures murales, gravures, dessins - et considéré comme un précurseur du romantisme.
Goya témoigne aussi des horreurs des guerres napoléoniennes dans la péninsule ibérique.
« Francisco de Goya - Le sommeil de la raison »
Arte diffusera le 28 novembre 2021 « Francisco de Goya - Le sommeil de la raison » (Francisco de Goya. Der Schlaf der Vernunft) de José Luis López-Linares. Un titre emprunté à on
« Avec Jean-Claude Carrière pour guide, un vertigineux voyage à travers l'œuvre et la vie du peintre Francisco de Goya y Lucientes (1746-1828), de l'espoir des Lumières aux ténèbres, de l'ancien monde à la modernité. »
« Comment Francisco de Goya y Lucientes (1746-1828), observateur joyeux de la vie populaire et portraitiste de cour adulé, est-il devenu le peintre visionnaire du mystère et des gouffres humains, aux avant-postes de la modernité ? »
« À trente ans de distance, deux toiles représentant les fêtes de la Saint-Isidore, saint patron de Madrid, symbolisent la vertigineuse évolution de l'artiste ».
"Entre l'ancien monde et le nouveau, au croisement des temps…", résume l'écrivain Jean-Claude Carrière à l'orée de ce fascinant voyage dans la vie et l'œuvre du maître espagnol ».
« En 1788, Goya voit dans La prairie de Saint-Isidore un panorama lumineux et fourmillant de vie ; exposée aujourd'hui au Prado, dans la salle consacrée aux peintures noires qu'il a exécutées aux alentours de 1820 sur les murs mêmes de sa maison, La procession à l'ermitage Saint-Isidore, menée par des masques grotesques, serpente au milieu d'un paysage envahi de ténèbres. »
« Entre-temps, les Lumières que chérit Goya ont engendré des monstres : 1789 a accouché de la Terreur, la grande armée de Napoléon a ravagé l'Espagne et l'absolutisme de Ferdinand VII a succédé à la monarchie éclairée de son père Charles IV. »
« Celui qui reste "peintre de la Chambre du roi" a aussi été intimement éprouvé : sept de ses enfants sont morts en bas âge – seul l'un d'eux, Javier, lui survivra – et à la suite d'une maladie foudroyante, il a totalement perdu l'ouïe ».
« Témoin toujours curieux de son temps, il s'est détourné de la commande pour plonger en lui-même toujours plus profondément et réinventer son art ».
« Entre les lieux de sa vie et la contemplation de son œuvre foisonnante, José Luis López-Linares (Le mystère Jérôme Bosch) et Jean-Claude Carrière nous invitent à cheminer en compagnie d'un génie intensément humain. »
« Féru de peinture et de culture espagnole, Jean-Claude Carrière invite à une balade intimiste dans l’univers en clair-obscur de Francisco de Goya y Lucientes. Manière, une fois encore, de partager son insatiable appétit d’histoires et d’images. Propos recueillis par Jonathan Lennuyeux-Comnène ».
« Vous avez déjà écrit, avec Milos Forman, un film sur Goya (Les fantômes de Goya, 2005). Pourquoi y revenir ?
Jean-Claude Carrière : Il y a tant à dire sur ce peintre. Dans l’histoire de l’art pictural espagnol, deux périodes s’avèrent particulièrement foisonnantes : les XVIe et XVIIe siècles avec Le Greco, Ribera, Velázquez, et le début du XXe avec Picasso, Dalí, Miró. Entre les deux, il y a Goya, absolument seul dans son temps : une singularité extraordinaire, tout comme le sont ses contradictions. Peintre officiel de cour, Goya était aussi un artiste sans concession, qui a peint dans sa maison des créatures monstrueuses, le reflet sidérant de son âme. Je voulais montrer la place unique de cet homme dans une époque tumultueuse, assourdissante, au cours de laquelle il a d’ailleurs lui-même perdu l’ouïe. Ce "regard du sourd" me fascine.
Le film propose une approche sensible, très incarnée…
Je ne suis ni historien de l’art ni critique. Pour le réalisateur José Luis López-Linares comme pour moi, il était impensable de faire sur Goya un documentaire académique. Mais comment faire des images en mouvement sur la peinture, immobile par définition ? J’avais déjà tenté cet intéressant défi avec Milos Forman, ainsi qu'avec Julian Schnabel, à propos de Van Gogh (At Eternity’s Gate, 2018). Il faut essayer d’entrer dans la main de l’artiste pour comprendre sa manière de peindre. En l’occurrence, Goya résiste à cette exploration ! Plus il vieillit, plus il s’enferme en lui-même, devenant impénétrable. En se rendant sur les lieux où il a vécu, et bien sûr à travers son œuvre, nous avons essayé de l’approcher d’aussi près que possible.
Qu’avez-vous découvert de nouveau au fil de ce voyage ?
Des émotions, principalement. Me retrouver dans la maison natale de Goya dans le village de Fuendetodos, en Aragon, assis au pied de cette cheminée qui ressemble de façon troublante à celle de la maison de mon enfance, m’a beaucoup touché. Au cours de ce tournage, nous avons vécu des moments excitants, mystérieux, avec parfois la sensation de la présence du peintre parmi nous. Nous avons eu la grande chance de pouvoir tourner au musée du Prado et de pénétrer dans le palais des ducs d’Albe, une des plus anciennes lignées aristocratiques d’Espagne. C’est un lieu rempli d’œuvres extraordinaires et d’histoires incroyables, qui pourtant n’a rien d’un musée, et son atmosphère très intime rend l’énigmatique Goya étonnamment proche. »
Fondation Beyeler
« 275 ans après sa naissance, la Fondation Beyeler consacre à Francisco de Goya (1746–1828) l’une des expositions les plus importantes à ce jour. Goya est à la fois l’un des derniers grands peintres de cour et le premier précurseur de l’art moderne, créateur tant d’impressionnants portraits que d’univers picturaux énigmatiques hautement personnels. C’est précisément dans cette contradiction irréductible que réside la fascination magique exercée par son œuvre. »
Pourquoi la Fondation Beyeler a-t-elle rédigé ses documents en écriture inclusive ?
« La carrière de Goya, longue de plus de 60 ans, couvre la période du rococo au romantisme. Il représente des saints et des criminels, des sorcières et des démons, ouvrant un portail sur des mondes dans lesquels les frontières entre réalité et imaginaire s’estompent. Dans son art, Goya s’affirme comme un observateur lucide et incisif du drame qui se joue entre raison et déraison, rêves et cauchemars. »
« L’exposition réunit environ 70 tableaux et plus de 100 dessins et gravures d’exception, conviant les visiteuses et les visiteurs à une rencontre avec le beau tout comme l’insondable. Pour la première fois, des tableaux de collections privées espagnoles rarement donnés à voir côtoient dans les espaces de la Fondation Beyeler des œuvres maîtresses en provenance de collections privées et de musées européens et américains de tout premier plan. »
«. Aujourd’hui comme du vivant de l’artiste, l’oeuvre de Goya donne à vivre une expérience sensorielle et intellectuelle unique. Depuis deux siècles, son oeuvre complexe et ambigu constitue pour de nombreux•ses artistes un repère et une référence incontournables. »
« Francisco de Goya y Lucientes (1746–1828) occupe dans l’histoire de l’art européen une position paradoxale en tant qu’un des derniers grands peintres de cour d’une part et annonciateur de la figure de l’artiste moderne d’autre part. Afin de permettre au public d’apprécier la singularité profonde de son activité créatrice, qui couvre la période du rococo tardif au romantisme, et de rendre justice à la richesse formelle et thématique de son oeuvre peint, dessiné et gravé, l’exposition présente tout l’éventail des genres et des sujets de prédilection de Goya. Conçue de manière chronologique, elle réunit des tableaux de représentation grand format tout comme des pages de carnets de croquis, mettant l’accent sur l’œuvre tardif de l’artiste. »
« L’exposition de la Fondation Beyeler donne à voir d’une part le peintre de cour et d’autre part le créateur d’univers picturaux énigmatiques et inquiétants, son oeuvre sacré comme son œuvre profane, ses représentations du Christ et de sorcières, ses portraits et ses peintures d’histoire, ses natures mortes et ses scènes de genre. Outre des tableaux réalisés pour le compte de la maison royale, de l’aristocratie et de la bourgeoisie, l’exposition présente des oeuvres que Goya crée dans un espace de liberté artistique conquis à la force de sa volonté et de son talent, parmi elles des peintures de cabinet souvent réservées à un cercle intime. Dans l’histoire de l’art européen, Goya est l’un des premiers artistes qui s’élève avec une opiniâtreté rebelle contre les dogmes et les règles qui entravent la création artistique, plaidant au contraire pour l’impulsivité et l’inventivité de l’artiste («capricho» et «invención»). »
« Parmi les temps forts de l’exposition figurent le portrait de la duchesse d’Albe (1795) et l’emblématique Maja vêtue (La maja vestida, 1800–1807), tout comme deux tableaux rarement exposés en provenance de collections privées européennes, Maja et Célestine au balcon et Majas au balcon, que Goya peint entre 1808 et 1812. Autre particularité de l’exposition : des peintures de genre de petit format détenues pour la plupart dans des collections privées espagnoles et à ce jour rarement montrées hors d’Espagne. Dans ces tableaux, Goya – de même que dans ses dessins et ses gravures – donne libre cours à ses inspirations intimes. Pour la première fois depuis son unique présentation à ce jour au Museo Nacional del Prado, le public pourra ainsi découvrir à la Fondation Beyeler la série complète de huit peintures d’histoire et de genre qui nous sont parvenues de la collection madrilène du marquis de la Romana. Elles sont accompagnées des quatre célèbres panneaux dépeignant des scènes de genre de la Real Academia de Bellas Artes de San Fernando à Madrid, prêts d’une grande rareté. »
« Dans ses scènes de genre et ses peintures d’histoire, Goya dépeint des incidents de la vie quotidienne sociale, politique et religieuse mouvementée des Espagnoles et des Espagnols aux alentours de 1800. »
« Parmi les décors récurrents de ces scènes figurent les marchés et les arènes, les prisons et les institutions ecclésiastiques, les asiles de fous et les tribunaux de l’Inquisition. Les sorcières constituent également un motif majeur, par lequel Goya illustre la superstition de son temps. Outre un groupe de gravures des Désastres de la guerre (Los desastres de la guerra, 1811–1814), l’exposition présente une sélection de planches de la série des Caprices (Los caprichos) parue en 1799, parmi elles la célèbre gravure no. 43 au titre éloquent Le Sommeil de la raison enfante des monstres, qui reflète le constat mélancolique et résigné de Goya que ni la raison ni l’ironie et le sarcasme ne peuvent lutter contre la déraison. L’univers pictural énigmatique et insondable de Goya lui vaut une grande estime depuis le romantisme français au début du 19ème siècle. Parmi les artistes de la modernité, Pablo Picasso et Joan Miró, Francis Bacon et les surréalistes ont éprouvé une affinité profonde avec son art. Goya constitue aussi une référence importante pour de nombreux•ses artistes contemporain•e•s, dont Marlene Dumas et Philippe Parreno. »
« À la demande de la Fondation Beyeler, le célèbre artiste français Philippe Parreno (*1964) a réalisé un film basé sur la série emblématique des Peintures noires (Pinturas negras, 1819–1824), montré en première dans le cadre de l’exposition. Les 14 peintures murales se trouvaient à l’origine dans la demeure de Goya en périphérie de Madrid et n’étaient probablement pas destinées à être montrées en public. Conservées aujourd’hui dans la collection du Museo Nacional del Prado à Madrid, les oeuvres sont si fragiles qu’elles ne peuvent pas quitter le musée. »
« Pour la première fois, des tableaux de collections privées espagnoles, rarement donnés à voir et n’ayant pour certains jamais changé de main, côtoient dans les espaces de la Fondation Beyeler des œuvres maîtresses en provenance de collections privées et de musées européens et américains de tout premier plan. Les prêts proviennent d’éminents musées tels le Museo Nacional del Prado, le Museo Thyssen-Bornemisza, la Fundación Lázaro Galdiano et la Fundación Casa de Alba, tous à Madrid, le Musée du Louvre à Paris, le Metropolitan Museum of Art à New York, la National Gallery à Londres, les Gallerie degli Uffizi à Florence, la National Gallery of Ireland à Dublin, la Sammlung Oskar Reinhart «Am Römerholz» à Winterthur, le Minneapolis Institute of Art et le Museum of Fine Arts à Houston. »
« L’exposition Goya a été organisée par la Fondation Beyeler en coopération avec le Museo Nacional del Prado, Madrid, et développée par Isabela Mora et Sam Keller. Elle est placée sous le commissariat de Martin Schwander, Curator at Large, en collaboration avec Gudrun Maurer, Scientific Advisor. La gestion du projet a été assurée par Ioana Jimborean et Fiona Hesse, Associate Curators. »
« Un catalogue d’exposition est publié en allemand et en anglais au Hatje Cantz Verlag, Berlin, et en espagnol aux Ediciones El Viso, Madrid. Il réunit des articles d’Andreas Beyer, Helmut C. Jacobs, Ioana Jimborean, Mark McDonald, Manuela B. Mena Marqués, José Manuel Matilla, Gudrun Maurer, Martin Schwander et Bodo Vischer. L’introduction a été rédigée par Colm Tóibín, écrivain irlandais lauréat de nombreux prix. »
« 30 mars 1746 Francisco José de Goya y Lucientes naît à Fuendetodos, dans la province de Saragosse, d’un père doreur.
Il reçoit sa première formation à Saragosse auprès du peintre baroque José Luzán.
1763 Premier voyage à Madrid.
1763 – 1771 Goya devient l’assistant de Francisco Bayeu, peintre de la Cour et directeur de la peinture à l’Académie royale des Beaux-Arts de San Fernando, à Madrid.
1769 Séjour d’études à Rome à ses propres frais ; réalisation d’un premier carnet d’esquisses, le Cuaderno italiano (Cahier italien).
1771 – 72 Premières fresques pour la coupole de la basilique El Pilar à Saragosse (achevée en 1780-1781).
25 juillet 1773 Épouse Josefa Bayeu, la soeur de Francisco Bayeu.
1774 S’installe à Madrid, où il travaille pour la Fabrique royale de tapisseries de Santa Bárbara ; cartons pour plusieurs séries de tapisseries murales. Début d’ascension professionnelle et sociale.
Publication d’une série d’environ onze eaux-fortes d’après des oeuvres de Velázquez.
1780 Après plusieurs tentatives infructueuses (1763, 1766), Goya est admis à l’Académie royale des Beaux-Arts de San Fernando, à Madrid. Le tableau Le Christ en croix est à l’origine de ce témoignage de reconnaissance publique.
2 décembre 1784 Naissance de Francisco Javier, le seul enfant de Goya qui survivra († 1854).
mai 1785 Goya est nommé professeur de peinture à l’Académie royale des Beaux-Arts de San Fernando à Madrid.
Premières commandes pour les directeurs de la Banco de San Carlos nouvellement fondée (aujourd’hui Banco de España) et pour les familles aristocratiques Medinaceli et Osuna. Le couple puissant et influent que forment le duc et la duchesse d’Osuna soutiendra le peintre pendant de nombreuses années.
1786 Goya est nommé « Peintre du Roi » (« Pintor del Rey »).
avril 1789 Goya est nommé « Peintre de la Cour » (« Pintor de Cámara ») sous Charles IV.
1792 – 93 Voyage en Andalousie, où il tombe gravement malade et perd l’ouïe.
fin 1793 Pour régler ses frais médicaux, Goya met en vente une série de petites peintures sur fer-blanc. Il y laisse libre cours à ses conceptions artistiques et à son inventivité.
1795 Après la mort de Francisco Bayeu, Goya est nommé directeur de l’Académie royale des Beaux-Arts de San Fernando (« Director de pintura »).
Premiers dessins préparatoires pour la série des eaux-fortes des Caprichos.
1796 Voyage en Andalousie, séjours à Séville, Cádiz et Sanlúcar, domaine de la duchesse d’Alba.
avril 1797 En raison de sa surdité persistante, Goya démissionne de ses fonctions à l’Académie ; il est nommé « directeur honoraire » (« Director honorario »)
juin 1798 Tableaux de cabinet (scènes de sorcières) pour la duchesse d’Osuna.
août 1798 Réalise les fresques du plafond de la chapelle San Antonio de la Florida, à Madrid.
février 1799 Publication de la série des Caprichos
octobre 1799 Goya est nommé « Premier Peintre de la Cour » (« Primer pintor de Cámara »)
1799 – 1800 Goya est chargé de réaliser des portraits d’apparat du roi et de la reine, ainsi qu’un tableau monumental de la famille royale.
avril – mai 1800 Portrait de la comtesse de Chinchón, fille de l’infant Don Luis, alors banni de la Cour. Elle avait été mariée en 1797 à Manuel Godoy, afin d’intégrer celui-ci à la famille royale. Godoy est à cette époque, avec le roi lui-même, le principal mécène de Goya.
juillet 1803 Goya offre au Roi les matrices des gravures des Caprichos ; en retour, celui-ci accorde à son fils Javier une bourse d’études.
1803 Décès de Martín Zapater. Goya et Zapater furent liés toute leur vie par une étroite amitié, comme l’atteste leur correspondance, dont seules subsistent cependant les lettres du premier.
1806 Naissance de l’unique petit-enfant du peintre, Mariano (†1874).
1808 Portrait équestre de l’héritier du trône Ferdinand VII.
octobre 1808 Goya est envoyé en mission officielle à Saragosse pour dessiner des vues de la ville en ruines, après deux mois de siège par des troupes françaises durant l’été 1808.
1810 Début du travail sur la série d’eaux-fortes Les Désastres de la guerre, qui restera inédite de son vivant.
1812 Mort de l’épouse de Goya, Josefa.
août 1812 Après l’entrée des troupes anglaises dans Madrid, sous le commandement de Sir Arthur Wellesley, Goya réalise un portrait équestre du général britannique.
Il avait peint dès 1810 des portraits pour des commanditaires français. On n’a pas pu établir si Joseph Ier, le frère de Napoléon Bonaparte, figure parmi ces derniers.
mai 1814 Goya et son fils Javier, lequel touche depuis 1806 une rente royale, sont soumis à un examen politique. L’artiste est rétabli dans ses fonctions de Premier Peintre de la Cour, et les deux hommes se voient garantir le maintien de leurs revenus.
mars 1815 Goya est auditionné par l’Inquisition à propos de deux tableaux jugés obscènes, La Maja vêtue et La Maja nue, qui font partie de la collection de Manuel Godoy.
Goya représente dans un tableau monumental l’assemblée générale de la Compagnie royale des Philippines, l’une des principales sociétés de commerce colonial avec l’Extrême-Orient et l’Amérique latine.
1816 Publication de la série d’eaux-fortes Tauromaquia, consacrée à l’histoire de la tauromachie. Poursuite du travail sur la série satirique Disparates (« folies » ou « absurdités »), qui ne sera pas publiée de son vivant.
1819 Goya acquiert la Quinta del Sordo (le Domaine du Sourd) à la périphérie de Madrid.
Deux salles de la demeure sont décorées de peintures murales, appelées les Peintures noires.
fin 1819 Goya tombe gravement malade et ne se rétablit que de justesse, grâce aux soins de son médecin Eugenio Arrieta.
Le tableau d’autel La Dernière Communion de saint José de Calasanz est la dernière commande ecclésiastique et publique exécutée par Goya.
Goya expérimente la toute nouvelle technique de la lithographie dans l’atelier fondé à Madrid par José Maria Cardano.
septembre 1824 En raison des répressions menées sous Ferdinand VII, Goya choisit de s’exiler à Bordeaux, où il s’installe avec Leocadia Zorrilla y Galarza (1788–-1856), une cousine de sa défunte épouse Josefa, et les deux enfants de sa compagne, Guillermo et Rosario.
L’artiste travaille sur ses Albums G et H, qu’il poursuivra jusqu’à sa mort.
novembre – décembre 1825 Publication du cycle de quatre lithographies, Taureaux de Bordeaux, réalisées dans l’atelier de Cyprien Gaulon.
mai 1826 Voyage à la Cour de Madrid, où il sollicite sa mise à la retraite sans perte de revenus.
été 1827 Dernier voyage à Madrid.
16 avril 1828 Goya meurt à l’âge de 84 ans. Il est enterré à Bordeaux, au cimetière de la Chartreuse. »
« Expérience Goya »
Expérience Goya « est une grande exposition d’un genre nouveau qui vous plonge dans l’univers de Goya, génie du beau et de l’étrange. »
« Avec plus de 80 oeuvres originales dont la moitié signées du maître espagnol et un grand nombre d’œuvres numérisées, cette exposition propose au visiteur une expérience immersive, esthétique et sensorielle (vidéos, ambiances sonores…) au coeur de l'acte de création et des sources d'inspiration de l'artiste. »
« Partant de la vie et de l’oeuvre du peintre, Expérience Goya raconte l’histoire extraordinaire de deux chefsd'œuvre énigmatiques du palais des Beaux-Arts de Lille, Les Vieilles et Les Jeunes de Francisco de Goya (1746-1828). Ces deux tableaux entrés dans les collections du palais des Beaux-Arts de Lille il y a près de 150 ans n’ont en effet pas encore révélé tous leurs secrets. Goya les réalise au début du XIXe siècle, durant des temps troublés (la guerre entre la France et l’Espagne), où son regard acéré trouve sa pleine mesure. »
« Présentant des prêts exceptionnels signés de l’artiste (peintures, dessins et gravures), choisis pour leur rapport avec Les Vieilles et Les Jeunes, l’exposition propose également de découvrir la fascinante postérité de Goya du XIXe siècle (Delacroix, Manet, Ensor) au XXIe siècle (Salvador Dalí, Henri Cartier-Bresson, les frères Chapman) ainsi que dans le cinéma (Federico Fellini, Sergio Leone, Guillermo del Toro…). »
« Au coeur d’un tel théâtre d’images, Les Vieilles et Les Jeunes, qui inspirent autant de questions que de théories, laisseront ainsi le loisir au visiteur-acteur d’en développer sa propre interprétation. »
« Expérience Goya est un voyage au coeur de l’oeuvre et de l’âme de Goya et, pour la première fois, une exposition écoresponsable pour laquelle le musée s’est imposé des règles strictes en matière de développement durable. »
« Francisco de Goya - Le sommeil de la raison » de José Luis López-Linares
France, 2017, 52 min
Coproduction : ARTE France, Ligne de Front, Mondex & Cie
Sur Arte le 28 novembre 2021 à 15 h 55
Disponible du 21/11/2021 au 26/01/2022
Visuels : © Lopezli Films
Du 10 octobre 2021 au 23 janvier 2022
Tous les jours 10h00–18h00, le mercredi jusqu’à 20h00
Visuels :
FRANCISCO DE GOYA, LA MAJA VESTIDA, 1800-1807
huile sur toile
95 x 190 cm
Museo Nacional del Prado, Madrid
© Photographic Archive. Museo Nacional del Prado. Madrid
Tél. : +33 (0)3 20 06 78 00
Le lundi : 14h - 18h, du mercredi au dimanche : 10h - 18h
Fermé les mardis, le 1er novembre, le 25 décembre et le 1er janvier
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Les citations sont d'Arte et du communiqué de presse de l'exposition à la Fondation Beyeler.
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