J'ai été interviewée sur Radio Chalom Nitsan (RCN) le 14 octobre 2021 à 11 h, dans le cadre d'Israël d'hier et d'aujourd'hui, émission animée par André Barmo'ha, sur le livre d'Eric Zemmour « La France n'a pas dit son dernier mot », dont la lecture s'avère stimulante, et sur les risques d'explosion de la communauté juive française par la campagne haineuse stigmatisant cet essayiste et au bénéfice du Président Emmanuel Macron : quittés par des coreligionnaires choqués par ces attaques viles, des dirigeants communautaires vont perdre tout intérêt aux yeux des détenteurs du pouvoir politique. Par manque de temps, je n'ai pas pu évoquer les relations germano-israéliennes alors qu'Angela Merkel quittera prochainement son poste de chancelière de l'Allemagne.
Mon interview par Radio Chalom Nitsan du 25 mars 2010Mon interview par Radio Chalom Nitsan le 14 octobre 2021
« Il y a mille façons d'informer. Il n'y en a qu'une pour dire la vérité »... Radio Chalom Nitsan émet de Nice. Cette "radio de la communauté Juive de la Côte d'Azur" dispose d'un site Internet, d'un compte Facebook, et d'une chaine Youtube.
Dans le cadre d'Israël d'hier et d'aujourd'hui, émission « sur l'actualité d'Israël et la géopolitique du monde » animée par André Barmo'ha qui laisse ses invités s'exprimer librement, j'ai évoqué le livre « La France n'a pas dit son dernier mot » d'Eric Zemmour (Rubempré, son accueil et la campagne de haine le visant.
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« La France n'a pas dit son dernier mot » d'Eric Zemmour (Rubempré) relate les coulisses de la vie politique, rassemble les analyses de l'essayiste sur une société française bouleversée par une immigration de masse, les pressions politico-médiatico-intello-universitaires pour la culpabiliser et la rendre honteuse de son Histoire.
Un livre parsemé d'annotations personnelles et porteur d'espoirs. articulés autour de quatre thèmes débutant par un "I" : "Immigration", "Industrialisation", "Instruction", "Identité".
Cet ouvrage s’avère un quasi-bilan de sa carrière, initiée dans les années 1980, d’observateur de la vie politique française, surtout parisienne, et un résumé dense de ses analyses sur les bouleversements de la société française en quelques décennies (Le Suicide français, 2014).
L’auteur ne cache pas s’être inspiré de « Choses vues » de Victor Hugo. Il révèle des « choses vues, choses entendues, choses sues, longtemps tues. Trop longtemps tues ».
L’auteur pourfend le « politiquement correct » au « caractère totalitaire et liberticide pour qu’il n’y ait plus de retour en arrière ».
Sur les politiciens, Eric Zemmour porte un regard aigu. Pas cynique. Mais désabusé. Sa galerie des portraits révèle une droite ayant accepté la supériorité intellectuelle et morale de la « Gôche » et une classe politique généralement moins que médiocre.
Selon les chiffres de l'institut GfK cités par Paris Match (22 septembre 2021), cet ouvrage s'est vendu à 78 851 exemplaires en une semaine. Ce succès, ainsi que celui des conférences ou débat d'Eric Zemmour révèlent l'attente parmi les Français que des thèmes interdits par le "politiquement correct" soient abordés sans les déconnectés de la réalité et d'un "homme providentiel" pour redresser la France en déclins.
Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a exhorté : "Pas un vote juif pour Eric Zemmour". Le journaliste a expliqué que le CRIF alimentait le stéréotype antisémite du pouvoir directif des Juifs.
Des dirigeants communautaires et des personnalités médiatiques, intellectuelles ou du monde économique, interviennent pour stigmatiser Eric Zemmour. Un spectacle déplorable. Une instrumentalisation politique. Des postures morales partiales au détriment du débat fondé sur des arguments. Une alimentation involontaire, dangereuse de la haine.
La stigmatisation d'Eric Zemmour vise notamment à influer sur les élus tentés de lui accorder leur parrainage - pour pouvoir se présenter au premier tour de l'élection présidentielle, un candidat doit convaincre 500 édiles à le "présenter", à signer en leur faveur - s'il se présente à l'élection présidentielle de 2022.
Le 11 octobre 2021, sur CNews, l’essayiste québécois Mathieu Bock-Côté "s’est agacé des qualificatifs visant [Eric Zemmour] et accusé la gauche de diaboliser le polémiste pour éviter la confrontation des idées. Il est aussi revenu sur le message de Gaëtan Matis qui avait souhaité par écrit rassembler Eric Zemmour et ses partisans au Bataclan un soir de 13 novembre 2015 : « Le jour où il y aura une agression physique contre Eric Zemmour, toute une armée de gens expliqueront qu’il l’a bien cherché et qu’il a provoqué cette haine contre lui ».
"Charlotte d’Ornellas a expliqué pourquoi l’ancien intervenant de Christine Kelly risquait de mettre en péril ses adversaires politiques et médiatiques dans cette campagne présidentielle : « Leur diabolisation permanente va se retourner contre eux car Eric Zemmour la refuse depuis vingt ans. Ils prennent les gens entre la tyrannie et la culpabilisation mais lui repousse cette diabolisation ».
Les Français juifs sont divisés, comme leurs concitoyens non-juifs. Leur degré d'adhésion aux analyses de l'essayiste s'avère variable. Les organisations juives françaises ont perdu depuis le déclenchement de l'Intifada II et la recrudescence des actes antisémites la confiance des Juifs français lambda. D'où la rareté des rassemblements à l'initiative de ces organisations.
Le pouvoir politique respecte ces organisations, et donc les Français juifs, dans la mesure où ces organisations disposent de "bataillons" à leur écoute.
En acceptant d'entrer dans ce jeu politique dangereux et de stigmatiser Eric Zemmour, ces dirigeants communautaires risquent d'une part d'attiser la haine, de se couper définitivement de leur base, et de ne plus représenter le moindre intérêt pour le pouvoir politique. Celui-ci en tirera toutes les conséquences et les "jettera après usage", après les avoir manipulés. Cette cassure aura des effets dramatiques pour les Juifs lambdas et signera l'arrêt de mort de ces organisations. Et ce, alors que tout le monde a conscience des enjeux existentiels de la France.
Le mieux serait donc que ces organisations s'écartent de ce champs politique miné.
Ancienne conseillère sur les Communautés religieuses auprès du Président Nicolas Sarkozy et Claude Guéant, Dominique Lunel m'a confié le 13 octobre 2021 : les dirigeants d'organisations juives françaises "doivent avoir une vision réaliste et protectrice pour la communauté face aux défis qui arrivent pour la France, et pas une vision uniquement politicienne qui est forcément restreinte".
Angela Merkel
Deux éléments ont été occultés ou marginalisés par les médias établissant le bilan de la politique de la chancelière Angela Merkel, membre de l'Union chrétienne-démocrate. Des faits qui ont influé sur la condition juive en Allemagne et les relations germano-israéliennes.
Premier fait : sa décision d'accueillir plus d'un million de "migrants" à l'été 2015. La plupart étaient éduqués dans la haine des Juifs. Et Angela Merkel a payé la Turquie d'Erdogan pour réguler le flux de "migrants", donc a confié la sécurité de son pays à un dirigeant qui ne cache pas sa duplicité et sa volonté de rétablir un califat. Une manière pour l'Allemagne de réduire sa culpabilité liée à la Shoah en accueillant des "migrants" comparés à tort aux Juifs persécutés par les Nazis.
La « police allemande a déclaré que 401 crimes antisémites ont été rapportés à travers le pays dans la première moitié de l’année 2018, une hausse de 10,7 % par rapport aux 362 crimes antisémites racistes rapportés lors des six premiers mois de 2017. Les données ont également montré que la grande majorité des crimes (349) ont été perpétrés par des néo-nazis ou d’autres personnes d’extrême droite. La police a noté que parmi tous les crimes rapportés en 2018 jusqu’à présent, six étaient motivés par une « idéologie religieuse », qui comprendrait les attaques motivées par la haine anti-Israël. Mais des représentants de la communauté juive ont contesté cette affirmation, déclarant que plus d’attaques ont été menées par des extrémistes musulmans que la police ne l’a enregistré. Le plus grand nombre de crimes antisémites a été commis à Berlin (80), et le deuxième plus grand (43), a été perpétré dans la région allemande de Bavière, selon les chiffres de la police ».
« Sigmount Königsberg, un représentant des Juifs de Berlin, a déclaré mercredi au journal allemand Deutsche Welles qu’un pourcentage beaucoup plus important des incidents antisémites a été commis par des extrémistes musulmans par rapport à ce que les données de la police indiquaient. Il a également souligné que les harcèlements religieux dans les écoles jouaient un rôle important dans la montée des incidents antisémites. « Je dirais qu’au moins cinq incidents antisémites sur dix ont des origines musulmanes. Parfois même plus, par exemple dans les écoles, le chiffre serait plutôt à huit sur dix », a-t-il déclaré au journal ».
« Il a expliqué que la police allemande classait, de manière erronée, des attaques comme venant de « droite » à cause d’un système de classification dépassé. Königsberg a noté que la police avait classé une manifestation de salafistes de 2016 comme un « incident nazi d’extrême droite » parce que les participants avaient fait des saluts nazis ».
Deuxième fait : les votes de l'Allemagne dans les organes des Nations unies. Dans son article "Les Deux années "Honteuses" de l'Allemagne au Conseil de Sécurité de l'ONU" (12 janvier 2021), Soeren Kern a analysé la partialité de la diplomatie allemande :
"Un examen approfondi des règles auxquelles à obéi le vote de l'Allemagne à l'ONU, révèle un troublant deux poids-deux mesures, notamment sur la question des droits de l'homme qui seraient à en croire le gouvernement allemand, la « pierre angulaire » de sa politique étrangère.Au Conseil de sécurité de l'ONU, l'Allemagne a voté des dizaines de résolutions - dont beaucoup fleurent bon l'antisémitisme - qui ont épinglé Israël, la seule démocratie au Moyen-Orient.L'Allemagne a fermé les yeux quand des pays qui violent les droits de l'homme en continu comme la Chine, la Libye, la Mauritanie, le Soudan et le Venezuela se sont fait élire au Conseil des droits de l'homme, la plus haute instance humanitaire de l'ONU.En 2020, l'Allemagne a condamné 13 fois Israël, mais n'a pas tenté de faire voter une seule résolution défendant les droits de l'homme à Cuba, en Chine, en Arabie saoudite, en Turquie, au Pakistan, au Venezuela – ni dans aucun des 175 autres pays-membres de l'ONU, indique UN Watch, une ONG de veille sur les organisations internationales basée à Genève.« Sur les 17 résolutions soumises aux voix de l'Assemblée générale des Nations Unis cette année, 13 ont épinglé Israël. Presque tous les pays-membres de l'UE ont voté les 13 résolutions anti-israéliennes. Aucun d'eux n'a essayé de mettre aux voix une résolution en faveur des féministes saoudiennes emprisonnées et torturées ; ou en soutien aux artistes dissidents arrêtés à Cuba ; ou pour aider les journalistes turcs jetés derrière les barreaux ; ou pour secourir les minorités religieuses attaquées au Pakistan sans parler des opposants politiques persécutés au Venezuela où plus de cinq millions de personnes ont fui la répression gouvernementale, la faim et l'effondrement économique. » - UN Watch, 16 décembre 2020.En 2018 et 2017, l'Allemagne a continué de voter les résolutions anti-israéliennes de l'ONU, et en 2016, l'Allemagne s'est distinguée par l'approbation d'une résolution particulièrement honteuse parrainée par le groupe des Etats arabes et la délégation palestinienne, qui a stigmatisé Israël comme le seul pays au monde qui a porté atteinte à la « santé mentale, physique et environnementale ».
Troisième fait : Angela Merkel a accentué la domination hégémonique de l'Allemagne dans l'Union européenne (UE) qui met en place Eurabia.
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Bravo!
RépondreSupprimerJe partage votre analyse sur le risque pour la communauté juive organisée de prendre parti dans ce débat politique.