La Bosnie-Herzégovine est une république fédérale située dans les Balkans et bordée par la mer Adriatique. Arte diffusera le 18 juillet 2023 à 23 h 55 "Bosnie-Herzégovine - Une paix si fragile", documentaire de Pierre-Olivier François.
Située dans les Balkans, au bord de la mer Adriatique, la Bosnie-Herzégovine est entourée par la Croatie, la Serbie et le Monténégro.
République fédérale dont la capitale est Sarajevo, la Bosnie-Herzégovine compte environ 3,5 millions d'habitants. Les Bosniens appartiennent à trois principaux ensembles ethniques : les Bosniaques musulmans sunnites, les Serbes chrétiens orthodoxes et les Croates catholiques.
Cet Etat s'est formé au contact des civilisations illyriennes, celtiques, romaines puis slaves.
Il a été christianisé au IXe siècle.
Emancipé du royaume de Hongrie en 1377, il est annexé dans l'empire Ottoman en 1463.
En 1878, les troupes austro-hongroises conquièrent la Bosnie conformément aux décisions du Congrès de Berlin.
En 1918, la Bosnie-Herzégovine entre dans le royaume des Serbes, Croates et Slovènes, devenu Yougoslavie en 1929. Durant la Deuxième Guerre mondiale, elle est rattachée à l'État satellite croate établi par l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste. Après la victoire des Alliés, la Bosnie-Herzégovine est une des républiques socialistes fédérées de la Yougoslavie communiste de l'après-guerre.
Lors de l'éclatement de la Yougoslavie, elle proclame son indépendance en 1992. Suit la guerre de Bosnie qui s'achève par les accords de Dayton le 14 décembre 1995.
Le Bosnie Herzégovine est constituée par la fédération de Bosnie-et-Herzégovine (Federacija Bosne i Hercegovine), la république serbe de Bosnie (Република Српска (Republika Srpska)) et le district de Brčko, une zone neutre, autonome, administré partiellement par un superviseur international mandaté par l'ONU.
En 2016, la Bosnie-Herzégovine a déposé sa candidature à l'adhésion à l'Union européenne (UE). En 2022, elle a obtenu le statut officiel de candidat.
Elle espère devenir membre de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN).
De 10 000 à 15 000 Juifs habitent en Bosnie-Herzégovine.
Depuis le 16 novembre 2022, Željka Cvijanović exerce la présidence tournante de huit mois à la tête du pays.
"Bosnie-Herzégovine - Une paix si fragile"
Arte diffusera le 18 juillet 2023 à 23 h 55 "Bosnie-Herzégovine - Une paix si fragile" de Pierre-Olivier François.
"Près de trente ans après la fin de la guerre qui l'a ravagée, la Bosnie semble proche de l'éclatement. Un décryptage éclairant de la crise actuelle, entre tentations sécessionnistes, corruption à grande échelle et ingérences étrangères."
"En Bosnie, la guerre en Ukraine a réveillé le souvenir traumatique du conflit interethnique qui décima le pays (100 000 morts) entre 1992 et 1995."
"Vingt-huit ans après la signature des accords de Dayton, qui mirent fin au massacre - dont l'horreur culmina à Srebrenica, où plus de 8 000 Bosniaques, hommes et adolescents, furent exécutés par les forces serbes -, l'avenir du petit État des Balkans apparaît en effet plus fragile que jamais.
"Point de rencontre des mondes musulman, orthodoxe et catholique, le pays aux trois peuples "constitutifs" (Bosniaques, Serbes et Croates) et aux deux entités (la Republika Srpska et la Fédération bosno-croate) fait face aux menaces de sécession du prorusse Milorad Dodik, le président des Serbes de Bosnie, et à la montée en puissance des nationalistes croates, qui réclament la création d'une troisième entité, avec l'appui de Zagreb, pourtant membre des Vingt-Sept."
"Face à la crise, Bruxelles a accordé à la Bosnie le statut de pays candidat à l'Union européenne en décembre 2022."
"Mais alors que Sarajevo doit s'efforcer de répondre aux critères d'adhésion, la corruption explose depuis plusieurs années, liée aux influences étrangères qui s'exercent dans la région."
"D'une complexité effarante - une présidence tripartite tournante, 14 gouvernements, 165 ministres, des quotas ethniques à tous les niveaux... -, les institutions politiques mises en place en 1995 favorisent, elles aussi, la paralysie."
"Dayton a fait de la Bosnie un État dysfonctionnel, irrationnel et non démocratique", résume Ivo Komsic, ancien maire de Sarajevo et membre de la délégation bosniaque dans l'Ohio".
"Donnant la parole aux principaux leaders politiques (Milorad Dodik, mais aussi Dragan Covic, le chef de file des nationalistes croates, Bakir Izetbegovic, le fils du premier président de la Bosnie indépendante, ou Christian Schmidt, haut représentant de l'ONU en Bosnie-Herzégovine) et à des membres de la société civile militant pour plus de démocratie, ce documentaire sonde l'héritage complexe de l'accord de paix et dresse un état des lieux aussi approfondi qu'inquiétant de la situation géopolitique actuelle."
"Alors que les tensions font craindre un risque d'éclatement, qui, de Bruxelles, Washington, Moscou, Pékin ou Ankara, gagnera la lutte d'influence en cours dans les Balkans ?
« Les enfants de Sarajevo - Album de guerre »
Arte diffusera le 5 mai 2021 « Les enfants de Sarajevo - Album de guerre » (Kinderbilder aus Sarajevo ; Postwar Album) d’Ángel Leiro et d’Airy Maragall. « Partant à la recherche des enfants qu’il a immortalisés durant le siège de la capitale de la Bosnie-Herzégovine, le photojournaliste espagnol Gervasio Sánchez esquisse l’émouvant portrait d’une génération sacrifiée ».
« Gervasio Sánchez est journaliste depuis 1984. Ses
travaux ont été publiés dans l’Heraldo de Aragón et La Vanguardia, et il
travaille avec la chaîne SER et la BBC. Il est l’auteur de plusieurs livres de
photographie, comme Kosovo, Niños de la Guerra, Sierra Leona. Guerra y paz, La
caravana de la muerte. Las víctimas de Pinochet, Vidas minadas et Sarajevo
1992-2008 (publiés par Blume). Il a reçu les prix Cirilo Rodríguez, Club
Internacional de Prensa, Andalucía de Cultura, Derechos Humanos de Periodismo,
Liber Press et Javier Bueno. Les autorités aragonaises lui ont décerné la
Médaille d’or de Santa Isabel de Portugal et la Médaille du mérite
professionnel. En 2008, il a reçu le Prix Ortega y Gasset pour la photographie
de Sofía Elface Fumo avec sa fille Alia et il a reçu le Prix national de
photographie en 2009. Il est envoyé spécial pour la paix de l’UNESCO depuis
1998. »
« À l’hiver 2019-2020, Gervasio Sánchez s’est rendu à Sarajevo dans l’espoir de retrouver les enfants qu’il avait photographiés durant l’interminable encerclement, de 1992 à 1996, de la ville par les forces serbes ».
« En mobilisant ses contacts, qui ont diffusé les clichés sur les réseaux sociaux, et en menant des "enquêtes de voisinage", il est parvenu à identifier une poignée d’entre eux ».
« Edo, l’ancien gamin des taudis, qui s’aventurait dans les ruines de la Bibliothèque nationale incendiée, se démène pour offrir à son fils les opportunités dont il a été privé ».
« Alma, photographiée avec sa petite sœur sur une balançoire à bascule devant un char de l’ONU, travaille dans l’hôtellerie et estime que le conflit l’a rendue plus forte. Saisi en train de jouer au basket dans la cour de leur immeuble criblé d’impacts, Damir a intégré l’équipe nationale avant que son corps, marqué par les privations, ne lui impose une retraite prématurée ».
« Jasmin, qui rêvait de réformer la vie politique bosnienne, n’en a retiré qu’une immense amertume ».
« Enfin, Aljosa, qui s’amusait avec ses camarades sur des brouettes de fortune, pleure la mort de l’un d’entre eux, tué en 2009, mais aussi celle du vivre-ensemble qui animait la ville de son enfance ». Cette guerre, suivie par l'exode de nombreux Serbes chrétiens, révèle l'échec du "vivre-ensemble" interconfessionnel.
« Ils avaient entre 5 et 15 ans lors du siège de la ville et, pour certains d’entre eux, les saisissants clichés en noir et blanc que leur offre Gervasio Sánchez demeureront les seuls témoignages visuels de leur enfance en guerre, dont le souvenir traumatique se mêle de nostalgie ».
« Dans un Sarajevo enneigé éminemment cinématographique, ce documentaire touchant dessine le portrait d’une génération brisée, en manque de perspectives dans un pays corrompu et divisé qui n’a pas pansé ses plaies ».
« L'IMAGE »
« Le petit garçon s’appelle Edo. Sur la photo, il pose droit comme une bougie dans les décombres d’un bâtiment dont les structures en métal menacent de s’effondrer. Un bras en écharpe, un visage tuméfié, un front arborant un gros pansement : son regard s’est figé dans une gravité insondable. Edo fait partie des jeunes Bosniens que le photojournaliste Gervasio Sánchez a immortalisés lors du siège de Sarajevo (1992-1996). L’Espagnol a réussi à le retrouver pour son documentaire qui interroge la force de résilience des enfants face à la guerre. Aujourd’hui, Edo s’en est sorti, mais un stress post-traumatique non traité l’a rendu bègue. Un parcours dramatique commun à toute une génération marquée au fer rouge, dont le photographe livre un portrait saisissant ».
"Bosnie-Herzégovine - Une paix si fragile" de Pierre-Olivier François
France, 2023, 53 min
Production : YUZU PRODUCTIONS
Coproduction : ARTE France, Yuzu Productions, Al Jazeera Balkans, Al Jazeera Documentary
Producteur : Christian Popp
Auteur : Pierre-Olivier Francois
Disponible du 11/07/2023 au 20/01/2024
Sur Arte le 18 juillet 2023 à 23 h 55
Sur arte.tv du 11/07/2023 au 20/01/2024
Visuels : © YUZU Productions
« Les enfants de Sarajevo - Album de guerre » d’Ángel Leiro et d’Airy Maragall
Espagne, 2019, 51 mn
Coproduction : ZDF/ARTE, Lukimedia, Aragón TV, Movistar+, Al Jazeera Documentary Channel
Sur Arte le 5 mai 2021 à 00 h 15
Disponible du 03/05/2021 au 01/08/2021
Visuels :
© Gervasio Sanchez
© Lukimedia
© Gervasio Sanchez
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