Claude Brasseur (1936-2020) était un comédien français populaire, né dans une famille d'acteurs et sportif. Durant sa carrière de plus de trente-cinq pièces de théâtre et plus de cent dix films pour le cinéma ou la télévision, il a été distingué par deux César. Arte diffusera le 7 avril 2021 « Le souper » (Ein Abendessen mit dem Teufel) d’Edouard Molinaro.
Brigitte Bardot
« L’ami Fritz » par Jacques de Baroncelli
Léon Barsacq (1906-1969) : « Maquettes de décors de films »
« Un ami viendra ce soir » de Raymond Bernard
« L’ami Fritz » par Jacques de Baroncelli
Léon Barsacq (1906-1969) : « Maquettes de décors de films »
« Un ami viendra ce soir » de Raymond Bernard
Zabou Breitman, comédienne, scénariste et réalisatrice
Les Enfants du Paradis, l’exposition
Eddie Constantine (1917-1993)
Lemmy Constantine
Les Enfants du Paradis, l’exposition
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Lotte Eisner (1896-1983)
Sami Frey
« 1940 - Main basse sur le cinéma français » de Pierre-Henri Gibert
Serge Gainsbourg (1928-1991)
Sami Frey
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Serge Gainsbourg (1928-1991)
Isabelle Huppert
« La graine et le mulet » d'Abdellatif Kechiche
Diane Kurys
« La graine et le mulet » d'Abdellatif Kechiche
Diane Kurys
Jean-Pierre Mocky (1929-2019)
Jeanne Moreau (1928-2017)
Bernard Natan (1886-1942)
« Charles Pathé et Léon Gaumont. Premiers géants du cinéma » par Emmanuelle Nobecourt
Des studios Pathé-Albatros à l’Espace Albatros
Les Studios Éclair de 1907 à 2007
Tournages Paris-Berlin-Hollywood 1910-1939
Bernard Natan (1886-1942)
« Charles Pathé et Léon Gaumont. Premiers géants du cinéma » par Emmanuelle Nobecourt
Des studios Pathé-Albatros à l’Espace Albatros
Les Studios Éclair de 1907 à 2007
Tournages Paris-Berlin-Hollywood 1910-1939
« Je voudrais appartenir à la nostalgie de demain », disait le regretté Claude Brasseur (1936-2020).
« Avec Jean-Loup Dabadie et Guy Bedos, disparus comme lui en 2020, il était le dernier survivant de la bande de copains orchestrée par Yves Robert dans Un éléphant, ça trompe énormément (1976) et Nous irons tous au paradis (1977). Des films cultes pour cet acteur populaire qui n’a pour autant jamais versé dans la facilité. Il avait beau être un “fils de” (Pierre Brasseur), il a gagné ses galons à force de travail, choisissant ses rôles sans calcul, donnant souvent la primeur à l’affectif, à la fragilité. À l’arrivée, sa riche carrière compte plus de cent dix films, et entremêle Godard, Pinoteau (les deux Boum), Molinaro, Blier, Girod et bien d’autres, sans compter de nombreuses pièces de théâtre et des rôles emblématiques à la télévision (Vidocq). Bon vivant, baroudeur, sportif émérite, Claude Brasseur s’est construit à travers d’autres familles que celle du cinéma. Mû par le goût du collectif et de l’apprentissage, il se voyait avant tout comme un artisan », a écrit Jonathan Lennuyeux-Comnène pour Arte.
Dans une filmographie abondante, citons "Les Eaux mêlées", téléfilm réalisé par Jean Kerchbron, adapté du roman Les Eaux mêlées (1955) de Roger Ikor et diffusé en 1969 sur l'ORTF. Claude Brasseur y interprétait Simon, fils de Yenkel qui avait fui son shtetl de Rakvomir et les pogroms de la Russie tsariste pour se réfugier en France.
« Bande à part »
« Deux voyous persuadent une jeune fille de dévaliser ses proches...Un Godard en forme de série Z, au rythme enlevé et au madison devenu culte. »
« Franz et Arthur voient en Odile, jolie "môme" croisée en cours d'anglais, l'opportunité d'un juteux cambriolage. Troublée par le romantisme de l'un, émoustillée par la désinvolture de l'autre, la jeune fille leur a confié qu'elle vit chez sa tutrice, dans un pavillon de banlieue abritant un magot. Les deux apprentis voyous veulent la persuader de devenir leur complice, tout en cherchant l'un comme l'autre à la séduire. »
« Après les fastes du Mépris, superproduction en Technicolor avec BB, Godard veut revenir à la spontanéité des débuts. Il déniche un polar, Pigeon vole, auquel il greffe comme à son habitude des bribes de littérature, d'actualité, des tranches de vie urbaines et des parenthèses potaches ou poétiques ».
« Stylisés par le noir et blanc subtil de Raoul Coutard, et le jazz vif amer de Michel Legrand, ces jeunes chiens fous – Anna Karina, Sami Frey et Claude Brasseur, au top du charme juvénile et dans un alerte pas-de-trois – s'ébattant sous le cotonneux ciel parisien gardent une part d'innocence malgré leurs funestes projets, et font obstinément bande à part, dans une société adulte pas très nette non plus ».
« Boudé à sa sortie, ce film tourné à vive allure, dont la forme modeste et enlevée épouse parfaitement la trame de série Z, est devenu culte ».
« Il comporte deux séquences gravées au panthéon des cinéphiles : la visite éclair du Louvre et le madison exécuté dans un café par les trois lurons, une offrande de Godard à sa muse Anna Karina, une excellente danseuse. »
« Un homme de trop »
« Pendant la Seconde Guerre mondiale, des maquisards font le coup de feu contre l'ennemi. Dans sa version restaurée, un film de guerre à suspense de Costa-Gavras, porté par un flamboyant casting. »
« En 1943, dans une France désormais entièrement livrée à l'occupant, douze résistants qui attendent leur exécution dans une petite ville auvergnate sont libérés par des frères d'armes à l'issue d'un âpre combat. Revenus victorieux à leur base, ils découvrent qu'un homme "de trop" s'est glissé parmi les douze rescapés. Traqués par les Allemands, ils ne savent que faire de cet inconnu… »
« Des jeunes gens se battent, se cachent, se serrent les coudes, s'amusent ensemble, s'en sortent ou pas : "On va tuer, on va nous tuer", résume l'un d'eux. Au plus près de ce petit groupe d'hommes, Costa-Gavras orchestre avec le même souci du réel leurs faits d'armes et leur quotidien de clandestins. Guidé par un sens aigu de la dramaturgie, le cinéaste installe de bout en bout une tension continue, distillant habilement des pointes d'humour pour doser la pression. Devant sa caméra, c'est aussi une multitude de personnages et de tempéraments qui dessinent à petites touches la typologie d'une France sous la botte nazie : résistants (gaullistes, communistes, aventuriers, idéalistes, idéologues), collabos (miliciens, vichystes, SS français), et une poignée de civils, femmes ou vieux, pris en tenaille dans un conflit qui les dépasse. Se faufilant dans les zones d'ombre d'une guerre qu'il refuse, seul l'inconnu, pacifiste, échappera peut-être au pire ».
« Une belle fille comme moi »
« Une belle fille comme moi » de François Truffaut s’inspire du roman éponyme d'Henry Farrell.
« Un jeune sociologue est manipulé par son sujet d'étude, une femme dont les amants ont tendance à finir à la morgue. Une comédie jubilatoire, dynamitée par la gouaille de Bernadette Lafont, volcanique. »
« Stanislas Prévine est sociologue, tout frais sorti de l'œuf. Pour son premier travail de recherche, il s'attaque à la criminalité féminine en programmant de longs entretiens avec Camille Bliss, emprisonnée pour meurtre. La charmante prisonnière au casier long comme le bras entreprend de lui raconter son parcours, sans oublier – sait-on jamais – de séduire le candide chercheur. »
« Comme le dit l'assistante du jeune Stanislas Prévine (premier rôle d'André Dussollier, magnifiquement poupon) : "Ça n'est jamais Camille Bliss qui est victime de son environnement, c'est son environnement qui est victime de Camille Bliss."
« François Truffaut, pour sa seule réelle comédie, taille un rôle sur mesure à Bernadette Lafont, fausse oie blanche qui se pave une voie royale – parsemée de quelques cadavres – vers le succès ».
« Le scénariste Jean-Loup Dabadie dévergonde joliment le film par l'usage d'un français fleuri et argotique que le personnage de Camille, d'une amoralité jubilatoire, transcende ».
« Interrogé sur le film, Truffaut racontait : "Je suis les deux personnages, Camille et Stanislas. Je me moque de quelqu'un qui s'obstine à voir la vie de façon romantique ; je donne raison à la fille qui est un voyou, qui a appris à se méfier de tout le monde et à lutter pour survivre."
« Le souper »
"Nous sommes le 7 juillet 1815, trois semaines après la défaite de Waterloo. Un souper aux chandelles va décider du sort de la nation... Un duel au sommet et à fleurets mouchetés entre Fouché, ministre de la Police, et Talleyrand, ministre des Affaires étrangères, incarnés par Claude Brasseur et Claude Rich."
"Trois semaines après Waterloo, le peuple de France gronde sous les fenêtres des puissants : Napoléon a perdu, le pays n'a plus de dirigeant. En ce 7 juillet 1815, un souper doit décider du sort de la nation. Talleyrand, ministre des Affaires étrangères, reçoit Fouché, ministre de la Police. Entre le fin stratège, rompu à toutes les manœuvres pour servir ses propres intérêts, et le favori du peuple et coupeur de tête de Louis XVI, le huis clos sous tension donne lieu à une joute verbale où le raffinement le dispute à la cruauté. Talleyrand défend le retour de la monarchie, Fouché préfère Napoléon II. Qui va l'emporter ? »
« Que se passe-t-il lorsque deux esprits fins, doués de génie politique et capables de toutes les trahisons, se font face, pour un "dialogue" aux conséquences historiques ? Une battle – comme on dirait aujourd'hui – de niveau stratosphérique, un clash des plus explosifs où les bons mots fusent et les révélations abondent ».
« Édouard Molinaro a pris un plaisir royal à adapter la pièce de Jean-Claude Brisville où brillaient déjà Claude Rich et Claude Brasseur (disparu en décembre dernier) dans des compositions à la fois truculentes et vipérines. Lumières et décors luxueux, et mise en scène d'une rare sobriété servent ce duel sulfureux entre deux accros à une drogue parfois létale : le pouvoir ».
« Le rôle de Talleyrand valut un César à Claude Rich ». En tout, le film a reçu les César du Meilleur acteur (Claude Rich) et des Meilleurs costumes lors de la cérémonie des César 1993.
« Bande à part » de Jean-Luc Godard
France, 1964, 1 h 31mn, noir et blanc
Production : Columbia Films, Anouchka Films, Orsay Films
Scénario : Jean-Luc Godard, d'après Pigeon vole de Dolores et Bert Hitchens
Avec Anna Karina (Odile), Sami Frey (Franz), Claude Brasseur (Arthur), Danièle Girard (la professeure d'anglais), Louisa Colpeyn (Mme Victoria), Chantal Darget (la tante d'Arthur), Ernest Menzer (l'oncle d'Arthur)
« Un homme de trop » de Costa-Gavras
France/Italie, 1967, 1 h 40mn
Production : Les Productions Artistes Associés, Terra Film, Sol Produzione
Scénario : Costa-Gavras, Daniel Boulanger, d'après un roman de Jean-Pierre Chabrol
Image : Jean Tournier
Montage : Christian Gaudin –
Musique : Michel Magne
Avec : Bruno Cremer (Cazal), Jean-Claude Brialy (Jean), Jacques Perrin (Kerk), Claude Brasseur (Groubec), Gérard Blain (Thomas), Charles Vanel (Passevin), Michel Piccoli (l'homme de trop)
Version restaurée
« Une belle fille comme moi » de François Truffaut
France, 1972, 1 h 33 mn
Production : Les Films du Carrosse, Columbia Films
Scénario : François Truffaut et Jean-Loup Dabadie, d'après le roman éponyme d'Henry Farrell
Avec : Bernadette Lafont (Camille Bliss), André Dussollier (Stanislas Prévine), Claude Brasseur (Me Murene), Charles Denner (Arthur), Philippe Léotard (Clovis Bliss), Guy Marchand (Roger), Anne Kreis (Hélène)
« Le souper » d’Edouard Molinaro
France, 1992
Scénario : Édouard Molinaro, Yves Rousset-Rouard, Jean-Claude Brisville, d'après la pièce de théâtre éponyme de Jean-Claude Brisville
Production : Trinacra Films, Parma Films, France 2 Cinéma, Cana+, Sofica Investimage 4, Cofimage 4, Procirep
Producteur : Yves Rousset-Rouard
Image : Michael Epp
Montage : Annick Rousset-Rouard
Musique : Vladimir Cosma
Avec Claude Brasseur (Joseph Fouché), Claude Rich (Charles-Maurice de Talleyrand), Stéphane Jobert (Antonin Carême), Ticky Holgado (Jacques Massoulier), Yann Collette (Jean Vincent), Alexandra Vandernoot (la duchesse de Dino), Michel Piccoli (Chateaubriand)
Auteur : Jean-Claude Brisville
Costumes : Sylvie de Segonzac
Sur Arte le 7 avril 2021 à 20 h 55
Disponible du 07/04/2021 au 13/04/2021
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