Jeff Chandler (1918-1961) était un acteur - Sword in the Desert (La Bataille du désert) de George Sherman, La Flèche brisée (Broken Arrow, 1950) de Delmer Daves, Deported de Robert Siodmak (1950), Les Rebelles de Fort Thorn (Two flags west, 1950) de Robert Wise, Un seul amour (Jeanne Eagels, 1957) de George Sidney, Tout près de Satan (Ten seconds to hell, 1959) de Robert Aldrich, Les lauriers sont coupés (Return to Peyton Place, 1961) de José Ferrer, Les maraudeurs attaquent (Merrill's Marauders, 1961) de Samuel Fuller, A Story of David de Bob McNaught (1961) -, chanteur et producteur juif sioniste américain. Arte diffusera le 22 mars 2021 « La flèche brisée » (Der gebrochene Pfeil) de Delmer Daves (1951) avec James Stewart, Jeff Chandler, Debra Paget et Basil Ruysdael.
« Autant en emporte le vent » par Victor Fleming, George Cukor et Sam Wood
« L’Homme qui tua Liberty Valance » par John Ford
« Le Livre de la jungle » par Zoltan Korda
« Espions sur la Tamise » de Fritz Lang
« Le dossier Odessa » par Ronald Neame
« Brooklyn Yiddish » par Joshua Z. Weinstein
« West Side Story » par Robert Wise
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« Quand Hollywood monte au front. La propagande pendant la 2ème guerre mondiale » par Peter Miller
« GI Jews » de Lisa Ades
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Jeff Chandler (1918-1961) est né Ira Grossel dans une famille juive de Brooklyn. Le fils unique d'un couple qui se sépare. L'enfant est élevé par sa mère.
A l'Erasmus Hall High School, cet adolescent joue dans des pièces de théâtre et a pour condisciple notamment Susan Hayward.
Durant ses études, il gagne sa vie en travaillant, grâce à son père, dans un restaurant cacher. Il débute sa vie professionnelle dans des sociétés tout en créant sa troupe théâtrale.
Durant la Deuxième Guerre mondiale, il s'engage et sert pendant quatre ans, en obtenant le grade de lieutenant.
En décembre 1945, il se rend à Los Angeles. Victime d'un accident de la circulation, il garde une cicatrice au front.
Jeff Chandler a épousé l'actrice Marjorie Hoshelle (1918-1989) en 1946. Le couple, qui a deux filles - Jamie Tucker (1947-2003) et Dana Grossel (1949-2002) - se sépare en 1951 et divorce en 1957.
En 1946, il débute par des séries radiophoniques. Il rencontre l'acteur Dick Powell qui le recommande à la Columbia qui le recrute pour jouer un gangster dans Johnny O'Clock (1947).
Aux côtés d'Eve Arden, Jeff Chandler joue un professeur de biologie timide dans Our Miss Brooks, sitcom radiophonique populaire diffusée par CBS (1948-1957), puis adaptée pour la télévision (1952-1956) avec un succès égal et le cinéma (1956). Jeff Chandler apprécie cet exercice où la part créative du comédien s'avère plus importante qu'au cinéma.
En 1949, Jeff Chandler est remarqué dans Sword in the Desert (La Bataille du désert), réalisé par George Sherman, avec Dana Andrews, Märta Torén et Stephen McNally. C'est le premier film américain à évoquer l'alyah clandestine périlleuse vers la Palestine mandataire, l'opposition des Britanniques, et la guerre d'Indépendance d'Israël. Le film est l'adaptation du roman Desert Legion de Robert Buckner, également producteur. La distribution en Grande-Bretagne du film a suscité des réactions hostiles : distribution de tracts soutenant l'Union Movement du pro-fasciste Oswald Mosley, alerte à la bombe... Réduit par des coupes, Sword in the Desert a été diffusé en Australie, mais pas en Tasmanie. Impressionné, le studio Universal signe un contrat de sept ans avec le jeune acteur.
Dans sa filmographie, citons : La Flèche brisée (Broken Arrow, 1950) de Delmer Daves, Deported de Robert Siodmak (1950), Les Rebelles de Fort Thorn (Two flags west, 1950) de Robert Wise, L'Oiseau de Paradis (Bird of Paradise, 1951) de Delmer Daves, Un seul amour (Jeanne Eagels, 1957) de George Sidney avec Kim Novak, Tout près de Satan (Ten seconds to hell, 1959) de Robert Aldrich, La rançon de la peur (The Plunderers, 1960) de Joseph Pevney, Les lauriers sont coupés (Return to Peyton Place, 1961) de José Ferrer, Les maraudeurs attaquent (Merrill's Marauders, 1961) de Samuel Fuller.
Jeff Chandler est dans les années 1950 une des stars masculines les plus populaires des studios Universal.
Quand son ami Sammy Davis Jr. a perdu un œil dans un accident et risquait de perdre l'autre œil, Jeff Chandler lui a proposé de lui donner un de ses yeux.
En 1956, Jeff Chandler crée sa société de production, Earlmar, avec son agent artistique Meyer Mishkin. Il produit un film écrit et dirigé par Hall Bartlett, Drango.
Durant la guerre de Suez (1956), Jeff Chandler soutient publiquement l'Etat d'Israël. Ce qui incite des Etats Arabes à interdire ses films.
Quelques années plus tard, Jeff Chandler fonde une autre société de production, August, pour laquelle il tourne dans The Plunderers (1960) réalisé par Hall Bartlett et Jules Bricken.
Dans un de ses derniers films, A Story of David, une coproduction anglo-israélienne réalisée par Bob McNaught (1961), Jeff Chandler incarne David, poursuivi par la jalousie de Saul interprété par Basil Sydney. Un des premiers films tournés pour la télévision. Durant le tournage (août-septembre 1960), Jeff Chandler rencontre David Ben Gourion, alors Premier ministre. L'équipe a tourné, sous protection militaire, des scènes près de la frontière avec la Jordanie.
Fervent démocrate, Jeff Chandler représente la Screen Actors Guild dans les négociations durant la grève des acteurs en 1960.
Opéré d'une hernie discale, il décède à 42 ans des suites d'une opération chirurgicale. Tony Curtis prononce un éloge funèbre.
« La flèche brisée »
Arte diffusera le 22 mars 2021 « La flèche brisée » (Der gebrochene Pfeil) de Delmer Daves (1951) avec James Stewart, Jeff Chandler, Debra Paget, Basil Ruysdael. Jeff Chandler est nommé pour l'Oscar du Meilleur Second rôle.
« Réalisé en 1950 par Delmer Daves, "La flèche brisée" marque un tournant dans l’histoire du western : pour la première fois au cinéma, les Amérindiens sont représentés sans préjugés raciaux. Un classique porté par l’humaniste James Stewart ».
Meilleure promotion pour l’entente internationale, Golden Globes 1951.
« Pendant les guerres indiennes, un ancien éclaireur de l’Union entreprend de pacifier les relations avec les tribus apaches... 1870, Arizona. Démobilisé des troupes de l’Union à la fin de la guerre de Sécession, le capitaine Tom Jeffords, un ancien éclaireur, est devenu chercheur d’or. Alors qu’il se rend à Tucson, où le général Bernall l’attend pour lui confier une mission, il vient en aide à un jeune Indien blessé".
"Malgré la guerre qui fait rage entre leurs deux communautés, il le soigne et le remet sur pied. Quand ils sont repérés par un groupe d’Indiens, Jeffords ne doit la vie sauve qu’au témoignage de l’adolescent en sa faveur. Après avoir abattu ou torturé sous ses yeux plusieurs hommes blancs lors d’une embuscade, ses ravisseurs acceptent de le libérer. Résolu à mettre fin aux massacres, Jeffords décide d’apprendre la langue et les coutumes des Apaches et d’aller négocier avec leur chef, Cochise. Lors de leur rencontre, il s’éprend de la jeune Sooseearhay… »
« Bien que crédité au générique et nommé aux Oscars en 1951, Michael Blankfort n’est pas l’auteur du scénario : il a servi de prête-nom à son confrère Albert Maltz. Comptant parmi les "Dix de Hollywood" placés sur la liste noire des studios pour avoir refusé en 1947 de répondre à la Commission sur les activités anti-américaines, Maltz, engagé à gauche, a vu son nom disparaître des génériques jusqu’en 1970, et ce n’est qu’en 1991 que l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences lui a officiellement attribué la nomination injustement accordée à Blankfort ».
« Pour la première fois au cinéma, les Amérindiens sont représentés sans préjugés raciaux, dotés d’une culture propre et de croyances riches en symboles, comme l’illustre la flèche que brise Cochise en signe de paix et qui donne son titre au film ».
« Nul autre que l’humaniste James Stewart (Mr. Smith au Sénat, La vie est belle) n’aurait pu redonner aussi justement vie au véritable Thomas Jeffords (1832-1914), dont les inlassables efforts pacificateurs finirent par faire céder les irréductibles va-t-en-guerre des deux camps ».
« Premier western à montrer une Amérique où l'homme blanc n'est pas le seul à avoir le droit de vivre en paix, et selon ses coutumes. C'est en effet la première fois que les indiens sont représentés au cinéma comme des êtres dignes. Le réalisateur Delmer Daves explore cet inconnu jusqu'à y trouver une vérité qui force l'admiration et fait de ce western un chef d'œuvre ».
« La flèche brisée » de Delmer Daves
Etats-Unis, 1951, 1 h 29
Auteur : Elliott Arnold
Scénario : Albert Maltz et Michael Blankford
Production : 20th Century Fox
Producteur : Julian Blaustein
Image : Ernest Palmer
Montage : J. Watson Webb Jr.
Musique : Hugo Friedhofer
Avec James Stewart (Tom Jeffords), Jeff Chandler (Cochise), Debra Paget (Sonseeahray), Basil Ruysdael (général Oliver Howard), Will Geer (Ben Slade), Joyce Mackenzie (Terry), Arthur Hunnicutt (Milt Duffield)
Sur Arte les 22 mars 2021 à 20 h 55, 23 mars 2021 à 13 h 35, 5 avril 2021 à 13 h 35
Visuels : © 1950 (renewed 1977) Twentieth Century Fox Film Corporation
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Les citations proviennent d'Arte.
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