Le Kunstmuseum Basel propose l’exposition itinérante « L’Orient de Rembrandt. Rencontre entre l’Est et l’Ouest dans l’art hollandais du XVIIe siècle ». Dans les Provinces-Unies enrichies par le commerce et où coexistent juifs et chrétiens, par curiosité intellectuelle et en collectionneur averti, Rembrandt (1606 ou 1607-1669) s’est intéressé à l’Orient, sujet d’inspiration pour ses tableaux dans lesquels il se représente parfois vêtu en costume oriental aux tissus somptueux et aux couleurs parfois chatoyantes.
Rembrandt et son cercle
Rembrandt et la figure du Christ
Rembrandt et son cercle
Rembrandt et la figure du Christ
L’Orient de Rembrandt. Rencontre entre l’Est et l’Ouest dans l’art hollandais du XVIIe siècle
L’Age d’Or hollandais de Rembrandt à Vermeer
Vermeer et les maîtres de la peinture de genre
L’Age d’Or hollandais de Rembrandt à Vermeer
Vermeer et les maîtres de la peinture de genre
Jordaens (1593-1678), la gloire d'Anvers
Chefs-d’œuvre de la Collection Leiden. Le siècle de Rembrandt
La Flandre et la mer
Chefs-d’œuvre de la Collection Leiden. Le siècle de Rembrandt
La Flandre et la mer
Les peintres de l’Age d’or hollandais ont eu connaissance de l’Orient, plus ou moins lointain, au travers du commerce, de voyages et de publications.
« Rembrandt (1606-1669) et ses contemporains n’ont eu de cesse de peindre des objets de pays lointains : turbans et tapis, sabres et soieries. Leurs œuvres d’art témoignent de la première mondialisation et illustrent l’influence de cultures étrangères dans les Pays-Bas du XVIIe siècle. La soif de connaissance, le désir de collectionner et la fierté de posséder marquent cette époque significative pour l’histoire de l’art et constituent une source d’inspiration pour les peintres dans la réalisation de scènes d’histoire, de portraits et de natures mortes d’un genre nouveau. Toutefois, comme nous le constatons aujourd’hui, le revers de cette appropriation du monde demeurait absent des représentations ; le déséquilibre des forces entre les cultures se traduisant également par l’esclavage, la violence, l’exploitation et les guerres commerciales. » Une vision « politiquement correcte » anachronique. Comme si l’esclavage islamique ne caractérisait pas cet Orient ! Quid du djihad contre cette Europe chrétienne ?
« Pour quelqu’un n’ayant semble-t-il jamais quitté son pays natal, l’horizon de Rembrandt Harmensz. van Rijn est étonnement vaste. En tant qu’artiste, collectionneur et citoyen, il entre en contact avec des œuvres d’art, des objets d’usage courant et des gens de toutes les parties du monde connu à l’époque. La curiosité de Rembrandt pour tout ce qui est étranger et son appétit insatiable de collectionneur, déjà légendaires de son vivant, constituent une source d’inspiration singulière pour son œuvre. »
« Durant l’Antiquité, le concept de Levant et d’Occident désignait les régions du monde. À l’époque de Rembrandt, on nomme « Orient » l’Est. Aux XIXe et XXe siècles, une posture eurocentrée revendiquant une autorité envers les pays du Proche-Orient et du monde arabe émerge avec l’orientalisme. Aujourd’hui, le terme « Orient » fait également l’objet de débats en ce sens. À travers son intitulé L’Orient de Rembrandt. Rencontre entre l’Est et l’Ouest dans l’art hollandais du XVIIe siècle, l’exposition présentée au Kunstmuseum Basel laisse entendre qu’il s’agit des représentations de jadis liées à ce terme. »
Présentée à l’automne et à l'hiver 2020 au Kunstmuseum Basel | Neubau, l’exposition « L’Orient de Rembrandt. Rencontre entre l’Est et l’Ouest dans l’art hollandais du XVIIe siècle » se concentre sur l’une des composantes essentielles de ce contexte : l’Orient – terme générique géographiquement imprécis désignant diverses cultures extra-européennes situées à l’Est du monde – stimule l’imagination de Rembrandt tout au long de sa vie artistique. Il nourrit la vision du peintre dans sa représentation des scènes de la Bible, l’un de ses genres privilégiés. Dans des autoportraits, l’artiste se figure à plusieurs reprises vêtu de costumes exotiques. Ses copies d’après les miniatures réalisées à la cour du Grand Moghol témoignent d’une reconnaissance sans précédent d’un artiste hollandais à l’art asiatique. Enfin, il s’enthousiasme pour le papier japonais qu’il achète pour en faire usage dans la réalisation de ses eaux-fortes. »
« La sélection d’œuvres ne se limite pas à la personne de Rembrandt. Des publications et d’autres sources contribuant à la compréhension de l’Orient à l’époque sont présentées aux côtés d’œuvres de ses collègues artistes et élèves. Seul un contexte plus large permet d’éclairer, d’une part, ce que le rapport de Rembrandt à l’Orient révèle de l’époque et, d’autre part, en quoi son approche de cette aire culturelle se différencie de celle de ses contemporains ».
Mais l'exposition « L’Orient de Rembrandt explore les réactions des artistes de l’Âge d’or hollandais pour une autre raison encore : en confrontant leur propre cadre de vie avec des modèles provenant de l’Orient, ils contribuèrent largement à l’émergence et à la définition du concept d’identité européenne qui ne cesse d’être débattu jusqu’à ce jour. »
Une visite virtuelle de l'exposition est proposée sur le site Internet du musée.
Recherche et sources
« L’exposition s’appuie sur un vaste ensemble de récents résultats issus de la recherche et d’expositions sur le thème des échanges culturels entre l’Est et l’Ouest aux temps modernes. Dans ce cadre, le commissaire invité Gary Schwartz a joué un rôle essentiel. Depuis plusieurs décennies, il consacre son travail à Rembrandt parallèlement à d’importantes monographies sur Pieter Saenredam (1989), Jérôme Bosch (2016) et Johannes Vermeer (2017). Dans son ouvrage Rembrandt, his life, his paintings – a new biography paru en 1984, il situe l’artiste dans son univers, étudie le climat intellectuel de l’époque et met en évidence le rôle des commanditaires. La prise en considération du contexte social et intellectuel constituait alors une approche novatrice ».
« Une autre source importante se trouve au sein même de la collection du Kunstmuseum Basel qui possède un témoignage de jeunesse majeur de la confrontation de Rembrandt avec le thème de l’exposition : David présentant la tête de Goliath au roi Saül, peinture réalisée en 1627. En outre, le Kupferstichkabinett (cabinet des arts graphiques) dispose d’un fonds de l’oeuvre gravé de Rembrandt remarquable tant sur le plan qualitatif que quantitatif. La généreuse donation d’un ensemble de 150 feuilles consentie par le collectionneur bernois Eberhard W. Kornfeld a contribué à l’élargir considérablement ces dernières années. Plus d’une douzaine de ces feuilles sont visibles au sein de L’Orient de Rembrandt. Une présentation d’Ariane Mensger se tenant simultanément à l’entresol du Hauptbau montre au public d’autres pans de cet exceptionnel ensemble de la collection ».
Amsterdam et les sociétés de négoce
« Pour quelqu’un n’ayant semble-t-il jamais quitté son pays natal, Rembrandt disposait d’un horizon étonnamment vaste. La ville d’Amsterdam, son lieu de vie, lui offrait à cet égard des conditions idéales en tant que siège et port d’attache des Compagnies néerlandaises des Indes Orientales et Occidentales contrôlant le commerce lointain vers l’Asie, l’Afrique et l’Amérique et y possédant de vastes colonies. D’autres sociétés de négoce proposant des liaisons vers la Russie, les pays baltes, la mer Méditerranée et le Levant contribuèrent à ce qu’Amsterdam devienne l’un des plus importants creusets culturels de l’Europe au XVIIe siècle. Des ambassadeurs, émissaires et voyageurs de commerce originaires de régions lointaines se rendaient en République des Provinces-Unies, si bien que leur présence faisait partie du quotidien. Tout cela bénéficiait aux nombreux artistes travaillant dans la ville et à Rembrandt en particulier. »
« L’Orient de Rembrandt se concentre sur l’une des composantes les plus riches et déterminantes de ce contexte spécifique de contacts entre différentes cultures et des impulsions qui en résultent. Pour Rembrandt, l’Orient était bien plus qu’une quelconque source de motifs visuels parmi d’autres ».
« L’exposition ne se limite toutefois pas à la personne de Rembrandt ».
« L’Orient de Rembrandt s’attache en particulier à explorer les différentes réactions des artistes de l’Âge d’or hollandais face aux cultures extra-européennes et à leurs productions artistiques. Comme attendu, il s’agissait d’une part pour les artistes d’adapter les idées en provenance de l’étranger en les transposant au sein de motifs familiers et de leurs propres valeurs. Aussitôt intégrées à la culture locale, les nouveautés importées devenaient marchandises – un modèle d’échange interculturel qui perdure aujourd’hui. D’autre part, il existait cependant aussi des exemples d’artistes hollandais admirant les coutumes de l’ailleurs et témoignant une grande estime aux oeuvres d’art provenant de l’Est. Des oeuvres d’art, des ouvrages et des documents à la fois fascinants et d’une qualité remarquable révèlent d’importants aspects historico-culturels et artistiques de ce chapitre majeur de l’histoire mondiale ».
L’Orient de Rembrandt
« Rembrandt et ses contemporains ont toujours représenté des objets provenant de pays lointains. Leurs œuvres d’art témoignent de la première mondialisation et montrent l’influence des cultures étrangères sur les Pays-Bas au XVIIe siècle. La soif de connaissances, le désir de collectionner et la fierté de posséder ont façonné cette importante période de l’histoire de l’art et ont inspiré les peintres pour créer de nouvelles scènes historiques, portraits et natures mortes. »
« L’exposition évoque la réaction des peintres de l’Âge d’or néerlandais à la découverte des régions du Proche, du Moyen-Orient et de l’Extrême-Orient, appréhendés grâce au commerce, aux voyages et aux publications. Rembrandt en est le point de départ. Sa fascination pour ‹ l’Orient › se reflète dans ses histoires bibliques avec des figures en vêtements orientalisants, dans les Tronies (têtes, litt. trognes) d’ ‹ Orientaux › et dans sa collection d’objets exotiques. »
Avec turban et robe en soie : l’Orient à domicile
« L’expansion du commerce vers d’autres continents n’a pas seulement engendré une très grande prospérité pour une partie de la bourgeoisie de la République néerlandaise ; l’augmentation des connaissances et la disponibilité des marchandises ont également assuré la présence, intellectuellement par l’érudition ou physiquement par les objets, de pays éloignés de l’Europe. Ainsi, un voyage lointain, que très peu de gens pouvaient s’offrir de toute façon, n’était nullement nécessaire pour établir une relation avec l’Orient ».
« La présence de l’exotique a également influencé les habitudes et la mode aux Pays-Bas – ainsi que la peinture. Les motifs des cultures étrangères ont trouvé leur place dans les scènes de genre, les portraits ou les portraits historiés. Ils ont servi de symboles de statut social, évoquant la position et la prospérité financière de leur propriétaire. »
Les voies de la prospérité
Commerce et guerre
« L’intérêt pour les pays lointains et la disponibilité d’objets exotiques s’explique par la circulation mondiale des marchandises que les Pays-Bas ont développée au XVIIe siècle. Les représentations picturales consacrées au thème du commerce n’étaient pour la plupart ni réalistes ni documentaires ; elles ne prétendaient pas rendre avec précision une scène quotidienne, ni présenter un événement historique de manière factuelle. Elles répondaient davantage à des préoccupations représentatives ou décoratives ».
« Ceci s’appliquait même à la figuration des conflits armés en cours – la face cachée du commerce mondial ».
« D’autres systèmes qui constituaient des conditions nécessaires à la richesse des Pays-Bas, tels que l’esclavage, l’exploitation et la violence en Extrême-Orient, apparaissent dans certains livres publiés à l’époque, mais au mieux sous forme de gravures. Aucun peintre ne les a jamais représentés dans un tableau.
La connaissance du monde
Collectionner et rechercher
« L’expansion du commerce sur tous les continents a entraîné un élargissement des connaissances et du savoir dans le monde ».
« Une multitude de livres et de cartes décrivent et révèlent des terres lointaines. Amsterdam devient le centre de l’édition. Les portraits d’érudits figurés entourés de livres soulignent un idéal d’éducation, qui forme un contrepoint à la passion pour le négoce ».
« Des objets tels que des coquillages exotiques deviennent des pièces de collection convoitées par la bourgeoisie pour ses cabinets de curiosités ».
« Les natures mortes et les peintures d’intérieurs mettent en évidence l’exotisme et le luxe ».
« La confrontation avec l’étranger est plurielle mais parfois superficielle et pas toujours caractérisée par une grande tolérance, notamment envers l’Islam ». Comme si l'Islam était d'une grande tolérance envers les autres religions !
« Un échange personnel entre érudits de différents pays n’est documenté que dans quelques rares cas. »
Le rotin. Une étude de cas
« Les épices orientales et la porcelaine chinoise importées ne sont pas les seules à jouir d’une grande popularité aux Pays-Bas : l’inventaire d’un magasin d’Amsterdam datant de 1664 recense un approvisionnement de pas moins de 1 700 baguettes en rotin ! »
« Le bois léger et robuste de ce palmier très répandu en Indonésie (qui constituait en ce temps-là les Indes orientales néerlandaises) était idéal pour fabriquer des cannes ».
« Mais l’armée l’a aussi utilisé : le commandant habillé à la dernière mode sur le tableau de Simon Kick exposé ici présente fièrement son bâton d’officier en rotin brûlé. »
« Des objets similaires sont encore fabriqués aujourd’hui pour être utilisés dans diverses disciplines d’arts martiaux ».
« Rembrandt possédait également plusieurs cannes en rotin, comme le prouve une note de son inventaire de faillite de 1656 : «Op de agterste richel [...] Eenige Rottinge» (Sur l’étagère du fond [...] quelques cannes en rotin) ».
« Ce produit importé joue déjà un rôle majeur dans sa Ronde de nuit de 1642 : le personnage principal, le capitaine Frans Banninck Cocq, s’avance de façon énergique vers le spectateur, prenant de l’élan avec son long bâton d’officier en rotin ou en bambou.
Le paysage de la Bible
Le jeune Rembrandt et ses modèles
« Dans les Pays-Bas au XVIIe siècle, on pouvait trouver des livres ethnographiques et des récits de pèlerins et de voyageurs qui s’étaient rendus au Proche-Orient ou en Extrême-Orient. »
« Très peu de Néerlandais avaient vu ces régions eux-mêmes et avaient une idée des réalités locales. Pour eux, l’Orient était avant tout le théâtre d’événements bibliques ».
« Rembrandt et ses collègues peintres plaçaient leurs représentations des épisodes de l’Ancien ou du Nouveau Testament dans un paysage qui, avec ses rochers et ses collines gris-brun, semblait en tout cas différent des plaines verdoyantes du nord des Pays-Bas ».
« Ce décor était peuplé d’hommes portant des turbans et de femmes souvent magnifiquement habillées de costumes colorés. Ici aussi, l’imagination était au pouvoir, bien que les couleurs et les motifs, notamment des soieries, aient pu correspondre aux modèles réels des tissus orientaux du XVIIe siècle. »
La lumière dans le temple
Rembrandt à Amsterdam et ses suiveurs
« Dans les années 1630, Rembrandt et d’autres peintres ont souvent choisi des thèmes bibliques placés dans un intérieur peu éclairé, qu’il s’agisse de l’étable de Bethléem ou d’un temple. Là aussi, ils ont utilisé des motifs exotiques tels que des turbans, des vêtements ou des épées pour rendre la scène plus authentique ».
« Dans ces œuvres, l’Orient est rarement le théâtre d’une splendeur imaginaire, mais un lieu mystique : la sagesse de Dieu s’y révèle au peuple d’Israël, ou bien le mystère chrétien du Salut s’accomplit en son sein ».
« Sous les sombres voûtes, Rembrandt déploie un magistral jeu de lumières avec des rayons réfléchis par des surfaces métalliques. Cet effet sert non seulement à définir l’espace à l’intérieur de la scène, mais aussi à souligner certains éléments de sa signification.
Le goût des autres
L’assimilation de l’Orient par Rembrandt
« La fascination pour l’Orient dans les Pays-Bas du XVIIe siècle n’était pas seulement basée sur le plaisir esthétique procuré par de beaux et luxueux objets. Il était également associé au monde de la Bible, à la fois onirique et positivement connoté, tel qu’il se manifeste dans les peintures de Rembrandt ».
« On perçoit dans les mentalités contemporaines un réel enthousiasme pour de telles fantaisies. La splendeur des vêtements et la préciosité des images orientalisantes contrastent avec l’austérité puritaine du calvinisme ».
« Dans cet intérêt pour les mises en scène orientalisantes, l’attrait pour le merveilleux, l’extraordinaire, est alors manifeste. L’ ‹ Orient › est l’Autre, une idée abstraite de ce qu’il est possible de vivre, une surface de projection pour les besoins humains auxquels la vision rationaliste de l’Occident, particulièrement prégnante dans le protestantisme, n’offrait aucune place. »
De ses propres yeux ?
Authenticité et cliché
« Dans le cas des histoires bibliques, les costumes ou les décors orientalisants servaient à créer une certaine ambiance ».
« La question de savoir dans quelle mesure ces motifs correspondaient à la réalité n’avait que peu d’importance ».
« Les paysages et les portraits prétendaient parfois figurer une région ou une personne réelles ».
« Cependant, dans les Pays-Bas du XVIIe siècle, seuls quelques tableaux fournirent une représentation fiable des régions lointaines et de leurs habitants ».
« On ne recherchait visiblement pas l’authenticité dans la description d’un pays et de ses habitants. De nombreuses peintures ont plutôt confirmé les clichés existants. Les œuvres d’art originales de l’Orient, comme les miniatures de l’Inde ou de la Perse, ont reçu peu d’attention. Elles étaient rarement collectionnées et seuls quelques peintres néerlandais, dont Rembrandt, s’y sont intéressés ».
Au Kunstmuseum Basel | Neubau 2e étage
St. Alban-Graben 8
CH-4010 BASEL
Tél. : +41 61 206 62 62
Visuels :
Affiche
Rembrandt Harmensz van Rijn
Brustbild eines Mannes in orientalischer Kleidung
1635
Öl auf Eichenholz
72 x 54,5 cm
© Rijksmuseum Amsterdam, Schenkung Herr und Frau Kessler-Hülsmann, Kapelle-op-den-Bos
Rembrandt Harmensz van Rijn
Self-portrait with a saber
1634
Etching, with traces of grave markers
12.4 x 10.2 cm
Kunstmuseum Basel, Kupferstichkabinett, gift from Eberhard W. Kornfeld.
Pieter Lastman
Jephthah and his daughter
1611
Oil on wood
122.5 x 200 cm
Kunst Museum Winterthur, gift from the Jakob Briner Foundation, 2018 © SIK-ISEA, Zurich (Lutz Hartmann)
Aelbert Cuyp
Group portrait of the Sam family
Around 1653
Oil on canvas
168 x 240 cm
Szépművészeti Múzeum, Budapest
Rembrandt Harmensz van Rijn
David agenouillé tenant la tête de Goliath devant Saül
1627 (1 Samuel 17, 55–57)
Huile sur bois (chêne)
H. 0,275 ; L. 0,400. Max Geldner collection Inv. G1958.37
Basel, Öffentliche Kunstsammlung
Claes Jansz. Visscher (II)
View of Amsterdam
1611
engraving, h 62.8cm × w 171.7cm × d 2cm
Thomas Wijck
Merchants with goods in a Mediterranean port
Around 1660/70
Oil on canvas, 108.5 x 88.5 cm
Fabre Museum, Montpellier
Rembrandt Harmensz van Rijn
Abraham Francen
1657
Etching, drypoint, and graver
15.8 x 20.9 cm
Kunstmuseum Basel, Kupferstichkabinett, gift from Eberhard W. Kornfeld, Bern
Johan Teyler
View of the Nile, from the series "Views of the Mediterranean"
1679-1683
Pen in brown, 11.9 x 23.2 cm,
Rijksmuseum, Amsterdam, Rijksprentenkabinet, Legacy FG Waller, Amsterdam
Rembrandt Harmensz van Rijn
Music-making society
1626
Oil on wood
63.4 x 47.5 cm
Rijksmuseum Amsterdam, acquired with the support of the Rembrandt Association and the Stichtig tot Besorderung van Belangen van het Rijksmuseum
JFF after Andries Beeckman
The Batavia market
After 1688
Oil on canvas
144 x 209 cm
Tropical Museum, Amsterdam, Collection Nationaal Museum van Wereldculturen. Coll.no. TM-118-167
Jan van der Heyden
Room corner with rarities
1712
Oil on canvas
,75 x 63.5
Szépművészeti Múzeum, Budapest
Rembrandt Harmensz van Rijn (1606–1669)
Daniel and Cyrus before the idol of Bel
1633
oil on wood
23.5 x 30.2 cm
The J.Paul Getty Museum, Los Angeles.
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