Otto Freundlich (1878-1943) était un peintre et sculpteur allemand protestant d'origine juive. En 1908, à Paris, sur la butte Montmartre, il se lie avec l'avant-garde artistique. Membre du Groupe Novembre, il organise en 1919 la première exposition Dada à Cologne avec Max Ernst. En 1925, il rejoint le groupe Abstraction-Création group. Admirateur du cubisme, il est dénigré par les Nazis qui détruisent certaines de ses oeuvres modernes et mettent sa sculpture Der Neue Mensch (Le Nouveau Humain) en couverture du catalogue de l'exposition itinérante "Ausstellung "Entartete Kunst" ("Art dégénéré"). Artiste engagé - mosaïque Hommage aux peuples de couleur -, exposé en galeries, il est interné dans un camp en 1939, cherche vainement à quitter la France occupée par les Nazis, est dénoncé, et déporté au camp de Sobibor (Pologne) où il est tué en 1943. Le Musée de Montmartre Jardins Renoir propose l’exposition passionnante « Otto Freundlich (1878-1943), la révélation de l’abstraction » assortie d'un beau catalogue.
C’est triste. Voici un artiste méconnu, à la stature exceptionnelle, qui, à la fin de sa vie, a tenté de recréer ses oeuvres détruites par les Nazis, et au parcours tragiquement interrompu par la Shoah. Et les confinements imposés contre le coronavirus ont réduit l’audience de la « première exposition monographique à Paris depuis 1969 sur Otto Freundlich, et d’œuvrer à la reconnaissance de ce grand précurseur de l’Art abstrait qui, lorsqu’il débarqua à Paris en mars 1908, trouva asile au Bateau-Lavoir en haut de la Butte de Montmartre ». La même Butte qui, dans le musée Montmartre Jardins Renoir, présente cette quasi-rétrospective. Reste le catalogue intéressant pour ceux qui n’ont pas pu voir l’exposition lumineuse.
« La destinée d’Otto Freundlich est bouleversante parce qu’elle révèle avec éclat cette force intérieure, qui le caractérise plus que tout, de ne jamais renoncer ni trahir ce qu’il est au plus profond de lui-même : un homme fidèle à ses convictions artistiques, politiques et humanistes. Son œuvre, ses nombreuses correspondances, sa participation à différents cercles et mouvements ne sont rien d'autre que l'illustration de sa vocation absolue d'artiste. Par sa palette et la force de la couleur, par son cheminement vers l’abstraction et la dynamique construction des surfaces, par ses textes révolutionnaires, Freundlich n’aura cessé de révéler ce à quoi il croit pour l’avenir des hommes. C’est là le sens de son existence », ont écrit Geneviève Rossillon, présidente du Musée de Montmartre, et Fanny de Lépinau, directrice du Musée de Montmartre.
Et de rappeler : « Freundlich chemine ainsi consciemment, de manière presque sacrificielle, vers sa voie : tel un martyr, il assume sans compromission le sort de l’artiste précurseur, et donc dérangeant, qu’il est : son œuvre est dénoncée, stigmatisée comme le symbole de l'« art dégénéré » que représentait aux yeux du régime nazi l'art moderne ; elle est ensuite en partie détruite. Interné à partir de septembre 1939 dans différents camps pour « ressortissants des puissances ennemies », Freundlich est déporté en raison de ses origines juives et de son engagement politique en camp d’extermination et assassiné le 9 mars 1943. »
Et de conclure : « Sans occulter la tragédie immense qu’est sa vie, Otto Freundlich aura pour autant traversé le 20ème siècle comme un rayon de lumière. Car il y a bien quelque chose d’inatteignable chez cet homme... une force intérieure qui le propulse toujours en avant. Et son œuvre est à son image : lumineuse et éclairante, puissante, empreinte d’éternité. Une œuvre vocationnelle : faire advenir un monde meilleur. Puissant et éternel est ainsi l’héritage qu’Otto Freundlich nous lègue ».
« Le Musée de Montmartre consacre une importante exposition à l’un des premiers grands créateurs de l’art non-figuratif, le peintre et sculpteur allemand Otto Freundlich (1878-1943). Celui qui, engagé dans le combat politique et la lutte pour un art nouveau, a vu en 1937 sa sculpture Grande tête (1912) figurer en couverture du catalogue de l’exposition itinérante « Entartete Kunst » et son oeuvre en partie détruit, fut l’un des pionniers de l’abstraction. »
« Organisée en partenariat avec le musée de Pontoise, dépositaire depuis 1968 du fonds d’atelier de l’artiste, et la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre où seront présentés deux de ses vitraux, l’exposition réunit près de 80 oeuvres – sculptures, peintures, vitraux, mosaïques, oeuvres graphiques. S’ajoutent à cet ensemble unique une sélection de documents, écrits et lettres d’artistes amis… témoignages capitaux du quotidien du peintre. »
« Animé d’un profond humanisme, il a, tout au long de sa vie, recherché dans sa peinture la spiritualité à travers la fusion de la couleur et de la forme en créant à l’aide de lignes, de demi-ogives, et de couleurs vives une sorte de cyclone qui donnerait naissance à un monde meilleur. Sa vie autant que sa réflexion esthétique ont donné à son oeuvre une dimension morale et politique qui contribua à la diffusion de l'abstraction. »
« Cette exposition monographique est la première dans un musée parisien depuis 1969. Elle est aussi l’occasion de publier un catalogue approfondissant nos connaissances sur Otto Freundlich avec des essais d'éminents conservateurs, historiens de l'art et spécialistes de l’époque. »
« Construite selon un parcours chronologique et narratif en huit sections, l’exposition permet de découvrir l’évolution de l’oeuvre du peintre sculpteur et met notamment en lumière comment, par ses recherches et la multiplicité de sa création artistique. Freundlich a joué un rôle précurseur dans la conception de l’art moderne et abstrait. »
« Les sections
1911/1941, Otto Freundlich
La signature de l’Histoire
1908-1912 : Otto Freundlich à Montmartre
De la figuration à l’abstraction
1914 : l’expérience de Chartres
« La décomposition est plus mystérieuse que la composition »
1919-1929 : l’évolution formelle de l’oeuvre de Freundlich
1930-1933 : Abstraction-Création
Maturité et reconnaissance
1935-1939 : éclatement des masses chromatiques
La forme en demi-ogive
1937 : l’exposition « Entarte Kunst »
Les menaces de la seconde guerre mondiale
1939-1943 : les dernières oeuvres d’Otto Freundlich
« Le miracle de l’art »
« Le parcours de l’exposition intègre trois espaces davantage thématiques : le premier sur la série de 1919 Les Signes ; le deuxième sur son oeuvre Hommage aux peuples de couleurs, engagée contre le racisme et la xénophobie fasciste ; le dernier sur ses sculptures architecturales.
« L’exposition s’achève avec la présentation, en guise d’épilogue, de la maquette en plâtre du Phare des sept arts, réalisée après 1945 d’après un projet d’Otto Freundlich. Il est le reflet de l’idéal communautaire de Freundlich et peut être compris comme son testament. »
« Une attention particulière est accordée à l’approche didactique à travers une chronologie importante dès la première salle et des explications sur les évolutions formelles de l’oeuvre de Freundlich. Des panneaux avec des textes en français et en anglais sont prévus à l’entrée de chaque section. Les citations tout au long du parcours permettent de mesurer la portée humaniste et tragique de la destinée de l’artiste. »
"Dans le cadre d’un partenariat entre le Musée de Montmartre et la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, deux vitraux seront présentés dans la chapelle Saint-François d’Assise qui forme ainsi la première étape de nos expositions hors les murs. En 1914, Otto Freundlich séjourne dans l’atelier de restauration de la cathédrale de Chartres. Il écrira au peintre allemand expressionniste Karl Schmidt-Rottluff « J’ai été pendant 5 mois prisonnier du monde à Chartres et j’en suis ressorti marqué à toujours ». Cette expérience marque en effet une étape charnière dans le cheminement d’Otto Freundlich vers l’abstraction. Le concept de décomposition qu’il découvre à Chartres sera désormais à la base de toute sa construction artistique. Otto Freundlich cherchera toute sa vie à manifester par son art un projet d’ordre spirituel, et son passage à l’abstraction exprime tout particulièrement cette démarche."
"Le Musée de Montmartre s’associe au Mémorial de la Shoah dans le cadre de l’exposition Otto Freundlich, la révélation de l’abstraction. Les deux institutions proposent deux demi-journées de formation organisées pour les professeurs de l’Académie de Paris. Ces demi-journées d’études sont organisées d’une part au Mémorial de la Shoah avec trois interventions de professeurs et chercheurs sur le témoignage du peintre et sculpteur allemand d’origine juive Otto Freundlich, son art, ses écrits, et son destin tragique ; d’autre part au Musée de Montmartre avec une visite guidée de l’exposition Otto Freundlich, la révélation de l’abstraction suivie de lectures d’écrits de Freundlich."
"Le Mur des Noms est un ensemble de trois murs en pierre de Jérusalem sur lesquels sont gravés les noms de 76 000 Juifs, dont 11 400 enfants « déportés de France dans le cadre du plan nazi d'extermination du judaïsme européen avec la collaboration du gouvernement de Vichy ». La plupart des personnes dont le nom figure sur ces murs ont été assassinées entre 1942 et 1944 à Auschwitz-Birkenau, les autres dans les camps de Sobibor (camp où fut exécuté Otto Freundlich le 9 mars 1943), Majdanek et dans un convoi aux Pays Baltes. Les victimes sont inscrites par année de déportation, dans l’ordre alphabétique des noms. Après 9 mois de travaux de rénovation, il a été inauguré par Emmanuel Macron le 27 janvier 2020. Le nom d’Otto Freundlich y figure."
Le catalogue officiel de l’exposition est co-édité par le Musée de Montmartre et les Editions Hazan. "Pionnier de l'abstraction, Otto Freundlich (1878-1943), au début de sa carrière en 1908; séjourne au Bateau-Lavoir à Montmartre où il rencontre Picasso, Braque et Delaunay. Artiste engagé et visionnaire, il porte un message puissant en faveur d'un humanisme réinventé opérant une synthèse entre les arts, la philosophie et la politique. Stimagtisées en 1937, ses oeuvres des années 1910 et 1920 sont en partie détruites par le régime nazi, qji les dénonce comme représentatives de ce qu'il appelle "art dégénéré". Freundlich est déporté et assassiné en 1943. Cet ouvrage met en lumière comment, par la multiplicité de ses créations et par sa pensée, il joua un rôle précurseur dans la conception de l'art abstrait."
"Sous la préface de Geneviève Rossillon, présidente du Musée de Montmartre et de Fanny de Lépinau, directrice, il réunit les essais des commissaires Saskia Ooms et Christophe Duvivier, de Fabrice Hergott, directeur du musée d’art moderne de la ville de Paris, de Mario Choueiry, enseignant en histoire de l’art moderne à la Sorbonne Abu Dhabi et à l’École du Louvre, Stéphanie Molins, historienne de l’art et cocommissaire de Picasso, bleu et rose Musée Picasso, Marie-Bénédicte Vincent, historienne, normalienne et spécialiste du nazisme."
Sommaire
Les premiers séjours parisiens d’Otto Freundlich avant la Première Guerre mondiale. L’invention d’un art abstrait.
Saskia Ooms
Composition, 1911 et « le miracle de l’art »
Fabrice Hergott
Freundlich et Picasso, histoire d’une amitié artistique
Stéphanie Molins
Une syntaxe organique, principe de construction de l’oeuvre de Freundlich dans les années 1930.
Freundlich et Van Doesburg : deux voies distinctes de la composition à la construction
Christophe Duvivier
Hommage aux peuples de couleur, 1935
Christophe Duvivier
Otto Freundlich : une trajectoire entre l’Allemagne et la France remise en perspective
Marie-Bénédicte Vincent
De quoi l’universalisme d’Otto Freundlich est-il le nom ?
Mario Choueiry
QUELQUES REPERES BIOGRAPHIQUES
« Otto Freundlich est né le 10 juillet 1878 à Stolp / Słupsk (territoire prussien de son vivant, aujourd’hui situé en Pologne) dans une famille allemande d’origine juive convertie au protestantisme.
Rejetant le conformisme de son milieu, il entame des études d’histoire de l’art et de philosophie, et rencontre à Munich en 1904 Vassily Kandinsky et Paul Klee.
Freundlich effectue deux séjours à Florence – 1905 et 1907 – où il dessine et s’initie à la sculpture.
Si l’Italie a aidé à l’éveil de sa vocation de sculpteur, c’est à Paris et plus particulièrement à Montmartre que prend forme, dès son premier séjour en 1908, son oeuvre vers l’abstraction.
Montmartre, où souffle un vent de liberté et où se retrouvent dans un esprit indépendant les artistes de l’avant-garde, répond à la curiosité de l’artiste. Grâce à ses amis, le peintre berlinois Rudolph Levy (1875-1944) et le collectionneur et critique d’art Wilhelm Uhde (1874-1947), Freundlich loue de mars à juillet 1908 un atelier au Bateau-Lavoir. Voisin de Picasso, il rencontre et échange avec Braque, Apollinaire, Delaunay, Derain, Max Jacob…
Le critique d’art Maurice Raynal précise « Otto Freundlich, le nouveau du Bateau-Lavoir, fut immédiatement accueilli au sein du groupe d’artistes qui habitaient les lieux… La douceur rêveuse, extatique même de son visage, attestait chez lui une générosité native et une tendresse qui nous séduisirent tous. Sa haute culture, son intelligence, sa sensibilité en même temps qu’un amour profond pour ce qu’on peut trouver de plus noble chez l’homme, lui firent immédiatement embrasser et partager les intentions des cubistes de la première heure. »
Après ce bref séjour, Freundlich retourne en Allemagne et c’est en 1911, probablement en mars qu’il revient s’installer dans un atelier du 55 rue des Abbesses. C’est dans cet atelier qu’il réalise sa première oeuvre abstraite, Composition, et qu’il va peu à peu élaborer un langage pictural très singulier, constitué d’éléments plans colorés, délimités par des droites et des courbes et couvrant l’intégralité de la surface du tableau.
Aussi courte soit son époque montmartroise, elle sera décisive pour l’évolution de son travail.
Passionné par différentes techniques, mosaïque, tapisserie, vitrail, il y puise son inspiration et y expérimente ses recherches. Ainsi de mars à juillet 1914, il séjourne dans l’atelier de restauration de vitraux de la cathédrale de Chartres, une expérience qui s’avère capitale pour son développement vers l’abstraction. La première guerre mondiale le surprend, il rentre en Allemagne.
Après la révolution de 1918 en Allemagne, il s’engage politiquement comme membre du Novembergruppe et organise en 1919 avec Max Ernst et J. T. Baargeld la première exposition dada à Cologne. Il change souvent d’adresse, peint, dessine et réalise ses premières gravures, s’intéresse à l’art du vitrail et à l’art monumental.
Otto Freundlich se fixe définitivement à Paris en 1925 (rue Belloni et rue Bonaparte). En mai 1928, il commence sa sculpture monumentale, Ascension, qu’il termine l’été 1929. Il rejoint les groupes « Cercle et Carré » en 1930 et « Abstraction-Création » en 1931. Il réalise en 1935 le triptyque L’Hommage aux peuples de couleur, résolument engagé contre le racisme et la xénophobie – une gouache préparatoire pour la mosaïque monumentale qu’il créera en 1938. La même année, pour son 60ème anniversaire, la galerie Jeanne Bucher- Myrbor lui organise une exposition et, en parallèle, de nombreux artistes signent un vibrant appel pour le soutenir, parmi lesquels : Braque, Cassou, Derain, Robert et Sonia Delaunay, Léger, Kandinsky, Picasso. Grâce à la souscription lancée par Picasso, la gouache rentre dans les collections du Jeu de Paume, aujourd’hui Musée national d’Art Moderne, Centre George Pompidou.
En théoricien de l’art, Otto Freundlich rédige en 1934 Die Wege der Abstrakten (Les Chemins de l’art abstrait). Il fonde à Paris en 1936 une académie privée baptisée « Le Mur » et y enseigne peinture, dessin et gravure.
En 1937, sa sculpture Grande Tête, de 1912, figure en couverture du catalogue de l’exposition itinérante organisée par les nazis « Entartete Kunst » (« L’Art dégénéré »), visant à conspuer l’art moderne. Quatorze de ses oeuvres, conservées dans différents musées allemands, sont alors confisquées et détruites.
En 1939, il est invité à l’exposition Réalités Nouvelles organisée par Robert et Sonia Delaunay à la galerie Charpentier à Paris (76 rue du Faubourg-Saint-Honoré). En mars 1940, il participe au Salon des Indépendants avec une mosaïque.
Lorsqu’éclate la Seconde Guerre mondiale en 1939, la trajectoire de persécution d’Otto Freundlich rejoint celle des autres immigrés allemands juifs : il est interné par les autorités françaises dans différents « camps pour ressortissants des nations ennemies ».
Libéré en mai 1940, grâce notamment à l’intervention de Pablo Picasso, il se réfugie dès le mois de juin à Saint-Paul-de-Fenouillet dans les Pyrénées-Orientales.
Les tentatives pour permettre à Freundlich de quitter la France pour les États-Unis échouent. Préoccupé par le devenir de son œuvre et dans un geste de pure résistance, il refait de mémoire les toiles détruites qui sont pour lui significatives des étapes de son évolution. Il écrit aussi sa biographie.
Dénoncé et arrêté le 23 février 1943, il est déporté le 4 mars vers le camp d’extermination de Sobibor (Pologne).
Il meurt le 9 mars assassiné le jour même de son arrivée, à l’âge de 65 ans. »
CITATIONS D'OTTO FREUNDLICH
« Je me dirigeais vers cette ville de Paris qui pour nous autres, artistes de l’Europe Centrale, demeurait avant tout la patrie de Rodin, de Manet, de Monet, de Cézanne et des impressionnistes. »
« Que puisse arriver bientôt le jour où les hommes pourront à nouveau construire sur la beauté que les artistes leur offrent. », 1939
« C’est une énigme, pourtant je veux regarder fermement et avec paix mon sort en face, et c’est ce que j’ai fait toute ma vie. », 1940
« La vérité qui est à la base de tous nos efforts artistiques est éternelle et conservera sa grande importance pour l’avenir de l’humanité. », 1940
« L’artiste est un baromètre des transformations.
Il les pressent dans ses actes et dans ses pensées comme des forces dirigeantes, bien avant qu’elles se réalisent dans le monde.
Là où il a la faculté de se détacher peu à peu mais définitivement des formes et des vérités généralement admises, il exécute le vouloir d’une réalité nouvelle.
Toute réalisation artistique a une tendance : une tendance étroite quand elle est la sauvegarde de l’artiste ; une tendance plus large quand l’artiste renonce à sa vie privée et que ses créations deviennent les signes d’un déplacement des frontières. »
Extrait d’un texte publié dans « Cercle et Carré », n°2, 15 avril 1930.
"Otto Freundlich. La révélation de l'abstraction (1878-1943)". Coédition Musée de Montmartre - Editions Hazan, 2020. Version bilingue (français-anglais). 162 pages, 100 illustrations. 19,95 €. Code EAN : 9782754111393. 19.95 €
Du 28 février 2020 au 31 janvier 2021
Au Musée de Montmartre Jardins Renoir
12 rue Cortot – 75018 Paris
Tél. : 01 49 25 89 39
Le musée est ouvert tous les jours de 10h à 18h d’octobre à mars
Visuels :
Portrait d’Otto Freundlich par Auguste Sander
vers 1925
August Sander (1876-1964)
© Tate © Die Photographische Sammlung/SK
Stiftung Kultur-August Sander Archiv, Cologne/Adagp, Paris 2020
Otto FREUNDLICH (1878-1943)
Composition, 1911
Huile sur toile, 200 x 200 cm
Musée d'Art moderne de la Ville de Paris
© Paris musées
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