« L’Homme qui tua Liberty Valance » par John Ford
« Le dossier Odessa » par Ronald Neame
« Brooklyn Yiddish » par Joshua Z. Weinstein
« West Side Story » par Robert Wise
« GI Jews » de Lisa Ades
Anthony Mann (1906-1967) débute comme comédien, puis, en 1934, il créée la Stock Company, une troupe théâtrale qui comprendra notamment James Stewart.
En 1938, la maison de production Selznick International Pictures l'engage pour contrôler les essais d'acteurs sur des films hollywoodiens tels Autant en emporte le vent ou Rebecca.
Puis, il est promu assistant de Preston Sturges à Paramount Pictures, et réalise son premier film, Dr. Broadway. Il poursuit avec des séries B, comédies et films noirs pour d'autres studios hollywoodiens : la RKO Pictures et Universal.
En 1947, Anthony Mann réalise Desperate, premier de ses films dont il a signe aussi le scénario.
En 1950, il dirige son premier western, La Porte du diable. Avec John Ford, Howard Hawks et Henry Hathaway, il forge les règles de ce genre cinématographiques, et recourt avec talent au CinemaScope en situant l'action de ses films dans de vastes espaces. Dans ses westerns, il privilégie une conception classique, voire « sensationnaliste » : l'action prime, tout en intégrant une histoire d'amour. Ses héros sont généralement plus complexes, avec un passé compliqué, aspirant à se racheter ou à regagner l'estime de soi, loin de ceux de John Ford : ainsi, James Stewart dans Les Affameurs et de Gary Cooper dans L'Homme de l'Ouest. Ses films évoquent aussi les pionniers isolés dans une nature majestueuse, mais sauvage. Une veine psychologique qui inspirera Sam Peckinpah.
En 1957, Anthony Mann dirige son premier film de guerre, Cote 465 (Men in War), où il applique sa méthode expérimentée dans ses westerns et films noirs.
En 1959, Kirk Douglas le recrute pour réaliser sa superproduction hollywoodienne Spartacus réunissant un générique de rêve. Mais la conception du producteur Kirk Douglas ne correspond pas à celle d'Anthony Mann qui est licencié. Kirk Douglas retrouvera ce réalisateur en 1965 dans Les Héros de Télémark, film britannique inspiré de la bataille de l'eau lourde durant la Deuxième Guerre mondiale
Anthony Mann réalise en 1962 Le Cid avec Charlton Heston et Sophia Loren, et en 1964 La Chute de l'Empire romain.
Il meurt prématurément lors du tournage de Maldonne pour un espion, que terminera l'acteur Laurence Harvey.
« Les affameurs »
« Entre rédemption et trahison, la confrontation impitoyable de deux anciens hors-la-loi, chargés d’escorter un convoi de colons... Visuellement somptueux, le premier western en Technicolor d’Anthony Mann, avec le grand James Stewart. »
« En 1846, Glyn McLyntock, ancien repris de justice, mène un convoi de pionniers à travers l’Oregon. En chemin, il sauve la vie d’Emerson Cole, sur le point d’être pendu pour vol, et le prend sous son aile. Arrivés à Portland, les colons achètent un stock de vivres à un négociant local, avant de reprendre, par bateau, la direction des terres vierges. Quelque temps plus tard, alors que l’hiver approche à grands pas et que les provisions n’ont toujours pas été livrées, McLyntock et Jeremy Baile, le chef de l’expédition, retournent à Portland pour réclamer leur dû. Mais la cargaison déchaîne les convoitises, la ruée vers l’or ayant provoqué une inflation des produits alimentaires… »
« Deuxième des cinq westerns tournés par Anthony Mann avec James Stewart, Les affameurs développe les thèmes classiques de la trahison et de la vengeance en orchestrant un duel à mort entre deux hommes en quête de rédemption, dont les liens de solidarité naissants se fracasseront sur l’autel de la cupidité ».
« Progressant au rythme du convoi, le scénario, classique, est transcendé par l’interprétation sans faille de Stewart, héros intrépide et droit, et Arthur Kennedy, son double maléfique, impressionnant de duplicité masquée ».
« Pour son premier film en Technicolor, Anthony Mann fait preuve d’une remarquable maîtrise visuelle, les paysages sauvages et grandioses du Far West servant de décor à une explosion de couleurs époustouflante ».
« Les affameurs » d’Anthony Mann
Etats-Unis, 1952
Scénario : Borden Chase
Production : Universal International Pictures
Producteur : Aaron Rosenberg
Image : Irving Glassberg
Montage : Russell F. Schoengarth
Musique : Hans J. Salter
Auteur : Bill Gulick
Costumes : Rosemary Odell
Décors de film : Russell A. Gausman, Oliver Emert, Bernard Herzbrun, Nathan Juran
Son : Leslie I. Carey, Joe Lapis
Avec James Stewart (Glyn McLyntock), Arthur Kennedy (Emerson Cole), Rock Hudson (Trey Wilson), Jay C. Flippen (Jeremy Baile), Julie Adams (Laura Baile), Lori Nelson (Marjie Baile), Stepin Fetchit (Adam), Harry Morgan (Shorty), Chubby Johnson (le capitaine Mello), Howard Petrie (Tom Hendricks), Jack Lambert (Red), Frank Chase (Wasco), Frank Ferguson (Tom Grundy)
Sur Arte le 28 décembre 2020 à 20 h 50
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