En 751, la bataille de Talas ou bataille d'Artlakh opposa le califat sunnite abbasside (750-1258), ayant le soutien de soldats tibétains, à l'empire de la dynastie Tang (618-907) ; chacun d'eux voulant contrôler la région d'Asie centrale de Syr-Daria. Alliés aux Tang, les mercenaires Karlouks ont trahi les Tang en se rangeant du côté des Abbassides. Ce qui scella la victoire des Abbassides qui contrôlèrent pendant quatre siècles la Transoxiane, territoire islamisé, situé en Asie centrale - il couvre des parties des États actuels d'Ouzbékistan, de Tadjikistan, Kazakhstan et Kirghizstan -, à l'importance géostratégique et commerciale (route de la Soie) majeure. Par les prisonniers chinois réduits en esclavage, l'empire des Abbassides aurait acquis la technique de fabrication du papier. Arte diffusera le 29 novembre 2020, dans le cadre de « Quand l'histoire fait dates » (Zahlen schreiben Geschichte), « 751, les Arabes s'arrêtent à Talas » (751, Schlacht am Talas) de Denis van Waerebeke.
« Les routes de l'esclavage » par Daniel Cattier, Juan Gélas et Fanny Glissant
Attentats islamistes, dont l’un antisémite, à Toulouse et Montauban par Mohamed Merah, djihadiste salafiste franco-algérien
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Latifa ibn Ziaten
Enluminures en terre d’Islam, entre abstraction et figuration
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L’Arabie saoudite
La Ligue islamique mondiale, de Paris à Auschwitz
L’Irak, une ex-mosaïque ethnico-religieuse
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Le Liban
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Soirée sur Arte consacrée à l'Iran
Et fustigé par Eric Zemmour : « En près de 800 pages et 146 dates, on ne déviera pas de la ligne du parti: tout ce qui vient de l’étranger est bon. Les invasions barbares sont des « migrations germanique s» ; la défaite des Gaulois leur permit d’entrer dans la mondialisation romaine ; les conquérants arabes étaient bien plus brillants que les minables défenseurs carolingiens ; les martyrs chrétiens de Lyon venaient d’ailleurs et saint Martin était hongrois. Les théologiens chrétiens doivent tout au grand talmudiste Rachi ; « l’honteux traité de Troyes » de 1420 (qui donnait le royaume de France à la monarchie anglaise) est une heureuse tentative de construire la paix perpétuelle par l’union des couronnes ».
« Je découvre, effaré, que ni Rabelais, ni Ronsard, ni La Fontaine, ni Racine, ni Molière, ni Baudelaire, ni Verlaine, ni Proust n’y figurent. Et si Mauriac est cité, ce n’est pas pour son œuvre, c’est pour sa critique honteusement réactionnaire du féminisme. Ainsi s’éclaire le sens de « monde » pour les nouveaux historiens. Mondialiser l’histoire de France, c’est dissoudre ce qu’elle a de spécifique, son identité, son génie propre, dans le grand bain de la mixité, de la diversité, de la mobilité et du métissage. Et c’est répondre au défi islamiste par l’affirmation de notre dette envers l’Islam. De manière générale, l’Histoire mondiale de la France remplace l’identité par l’endettement. Ici doit tout à ailleurs. De la France, patrie littéraire, ce qui surnage, c’est la traduction des Mille et Une Nuits par Antoine Galland et l’audace qui a été la sienne d’ajouter au corpus original des histoires que lui avait racontées un voyageur arabe venu d’Alep.
Instructif aussi est le récit de l’invasion musulmane de 719 à Narbonne, où les cultures se sont mêlées avant que les Francs, hélas, n’arriment par la force cette ville à leur royaume. Ceux qui, en revanche, croient pouvoir mettre au crédit de la France naissante la première traduction latine du Coran par l’abbé de Cluny Pierre le Vénérable en 1143, sont avertis que cette démarche n’était pas inspirée par la curiosité mais par une volonté de dénigrement. Et peu importe le fait que l’Islam de son côté ne pouvait pas même envisager de traduire les Écritures saintes des religions antérieures à son avènement.
Nos éminents universitaires n’ont que l’Autre à la bouche et sous la plume. Ouverture est leur maître mot. Mais ils frappent d’inexistence Cioran, Ionesco, Kundera, Levinas, tous ces étrangers qui ont enrichi notre philosophie et honoré notre littérature. Car c’est à ce «notre» qu’ils veulent faire rendre l’âme...
Le dégoût de l’identité a fait place nette de la culture. Les façonniers de l’Histoire mondiale de la France sont les fossoyeurs du grand héritage français.
« Une histoire libre », dit le journal Libération pour qualifier ce bréviaire de la bien-pensance et de la soumission, cette chronique tout entière asservie aux dogmes du politiquement correct qui ne consacre pas moins de quatorze articles aux intellectuels sans jamais mentionner Raymond Aron, ni Castoriadis, ni Claude Lefort, ni aucun de ceux qui ont médité la catastrophe totalitaire et la bêtise de l’intelligence au XXe siècle…
« Histoire jubilatoire », ajoute Libération. Ce mot – le plus insupportablement bête de la doxa contemporaine – convient particulièrement mal pour une histoire acharnée à priver la France de son rayonnement et à l’amputer de ses merveilles.
Il n’y a pas de civilisation française, la France n’est rien de spécifiquement français: c’est par cette bonne nouvelle que les rédacteurs de ce qui voudrait être le Lavisse du XXIe siècle entendent apaiser la société et contribuer à résoudre la crise du vivre-ensemble.
Quelle misère! »
« Entrelaçant plaisir du récit, techniques d’animation et esprit critique, Patrick Boucheron dévoile vingt nouvelles enquêtes sur les grandes dates qui ont marqué l’histoire et la mémoire des hommes ».
« 751, les Arabes s'arrêtent à Talas »
Arte diffusera le 29 novembre 2020 « Quand l'histoire fait dates » (Zahlen schreiben Geschichte), « 751, les Arabes s'arrêtent à Talas » (751, Schlacht am Talas) de Denis van Waerebeke.« Au cœur de l'Asie centrale, aux confins des actuels Kazakhstan et Kirghizistan, se joua, au milieu du VIIIe siècle de notre ère, une bataille sans vainqueur ». Mais aux enjeux géostratégiques - protection d'un empire d'incursions ennemies - et commerciaux - contrôle de l'Asie centrale, dont la route de la soie - majeurs. Et avec pour conséquence la conversion à l'islam de populations de ce large territoire.
La bataille de la rivière Talas ou bataille d'Artlakh s'est déroulée en juillet 751, sur les rives de la rivière Talas au Kirghizistan près de la ville de Taraz (Тараз), jadis Jambyl, au Kazakhstan.Les parties au conflit : les troupes du califat sunnite abbasside (750-1258) à l'empire s'étendant d'Afrique du Nord au Moyen-Orient, ayant succédé aux Omeyyades et le soutien des contingents tibétains (envoyés par l'empereur Tridé Tsuktsen), contre celles de l'armée chinoise de la dynastie Tang (618-907) - le plus grand empire d'Asie de l'Est depuis la chute de la dynastie Han (206 avant l'ère commune-220 après l'ère commune) au IIIe siècle -, dirigée par Tang Xuanzong, qui visait à contrôler la région d'Asie centrale de Syr-Daria.
Des captifs chinois ont été vendus dans esclaves à Samarcande, Bagdad et Damas. Certains d'en eux étaient experts dans des techniques chinoises demeurées secrètes : la poudre à canon, le papier et la soie.
Les historiens s'interrogent sur un point important : les prisonniers chinois captifs ont-ils amené les techniques de fabrication du papier au Moyen-Orient, région à partir de laquelle elles se sont diffusées notamment en Europe ?
Patrick Boucheron présente une version erronée, gommant le caractère cruel et avilissant de la dhimmitude.
Certains analystes expliquent l'affrontement entre, d'une part la Chine, et d'autre part, les Etats-Unis et des pays européens par la volonté de se venger de ses défaites lors des Guerres de l'Opium (1839-1842, 1856-1860) préludes à la signature des traités inégaux.
« Quels critères ont guidé votre approche pour ces vingt nouveaux épisodes ?
La représentation de l’histoire compterait donc plus que l’histoire elle-même ?
Un épisode aurait-il pu faire écho à ce présent si enraciné dans le passé ?
* Type de raisonnement qui consiste à imaginer l’issue nouvelle d’un événement historique, après avoir modifié l’une de ses causes. »
« 751, les Arabes s'arrêtent à Talas » de Denis van Waerebeke
France, 2020
Sur Arte le 29 novembre 2020 à 17 h
Disponible du 22/11/2020 au 27/01/2021
Visuels :
751, Les Arabes s' arrêtent à Talas
© Les Films d Ici
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