« Les routes de l'esclavage » par Daniel Cattier, Juan Gélas et Fanny Glissant
Attentats islamistes, dont l’un antisémite, à Toulouse et Montauban par Mohamed Merah, djihadiste salafiste franco-algérien
Al-Qaeda’s French-Algerian “mujahidin” Mohamed Merah killed 7 persons in South-Western France
Latifa ibn Ziaten
Enluminures en terre d’Islam, entre abstraction et figuration
« Le Dessous des cartes » sur « Islam(s), islamisme(s) » et « Anne-Clémentine Larroque - Existe-t-il plusieurs islamismes ? »
Interview de Bat Ye’or sur Geert Wilders et l’OCI
Interview de Bat Ye’or sur Eurabia, l’OCI et l’Alliance des civilisations
« Humoristes et musulmans » de Frank Eggers
« Molenbeek, génération radicale ? » par José-Luis Peñafuerte et Chergui Kharroubi
« Un autre monde » de Noël Dernesch et Olli Waldhauer
« The Goutte d’Or ! L'institut des Cultures d'Islam invite Martin Parr »
« Des humanitaires sur le chemin d’Allah » par Claire Billet, Constance de Bonnaventure et Olivier Jobard
« Oum Kalthoum, la voix du Caire », par Xavier Villetard
"El Gusto" de Safinez Bousbia
« Al Musiqa. Voix et musiques du monde arabe »
« Nouvelle génération, la bande dessinée arabe aujourd’hui »
« Riad Sattouf. L’écriture dessinée »
« La croix gammée et le turban, la tentation nazie du grand mufti » de Heinrich Billstein
« Pour Allah jusqu’à la mort. Enquête sur les convertis à l’islam radical » par Paul Landau
L'Etat islamique
Interview de Bat Ye’or sur le califat et l’Etat islamique/ISIS
« Les armes des djihadistes » par Daniel Harrich
« L'argent de la terreur »
« Alger, la Mecque des révolutionnaires (1962-1974) » par Ben Salama
« Cheikh Zayed, une légende arabe » par Frédéric Mitterrand
« Emirats, les mirages de la puissance », par Frédéric Compain
L’Arabie saoudite
La Ligue islamique mondiale, de Paris à Auschwitz
L’Irak, une ex-mosaïque ethnico-religieuse
« Iran-Irak, la guerre par l'image » par Maryam Ebrahimi
« Oman, au pays des contes » par Nadja Frenz
« Al-Sissi, bons baisers du Caire » par Bence Máté
Le Liban
« Les scouts d'al-Mahdi » de Bruno Ulmer
« L’Insulte » par Ziad Doueiri
Le Pakistan
Le Qatar
« La dernière colonie. Le peuple oublié du Sahara occidental », de Christian Gropper
Soirée sur Arte consacrée à l'Iran
Et fustigé par Eric Zemmour : « En près de 800 pages et 146 dates, on ne déviera pas de la ligne du parti: tout ce qui vient de l’étranger est bon. Les invasions barbares sont des « migrations germanique s» ; la défaite des Gaulois leur permit d’entrer dans la mondialisation romaine ; les conquérants arabes étaient bien plus brillants que les minables défenseurs carolingiens ; les martyrs chrétiens de Lyon venaient d’ailleurs et saint Martin était hongrois. Les théologiens chrétiens doivent tout au grand talmudiste Rachi ; « l’honteux traité de Troyes » de 1420 (qui donnait le royaume de France à la monarchie anglaise) est une heureuse tentative de construire la paix perpétuelle par l’union des couronnes ».
« Je découvre, effaré, que ni Rabelais, ni Ronsard, ni La Fontaine, ni Racine, ni Molière, ni Baudelaire, ni Verlaine, ni Proust n’y figurent. Et si Mauriac est cité, ce n’est pas pour son œuvre, c’est pour sa critique honteusement réactionnaire du féminisme. Ainsi s’éclaire le sens de « monde » pour les nouveaux historiens. Mondialiser l’histoire de France, c’est dissoudre ce qu’elle a de spécifique, son identité, son génie propre, dans le grand bain de la mixité, de la diversité, de la mobilité et du métissage. Et c’est répondre au défi islamiste par l’affirmation de notre dette envers l’Islam. De manière générale, l’Histoire mondiale de la France remplace l’identité par l’endettement. Ici doit tout à ailleurs. De la France, patrie littéraire, ce qui surnage, c’est la traduction des Mille et Une Nuits par Antoine Galland et l’audace qui a été la sienne d’ajouter au corpus original des histoires que lui avait racontées un voyageur arabe venu d’Alep.
Instructif aussi est le récit de l’invasion musulmane de 719 à Narbonne, où les cultures se sont mêlées avant que les Francs, hélas, n’arriment par la force cette ville à leur royaume. Ceux qui, en revanche, croient pouvoir mettre au crédit de la France naissante la première traduction latine du Coran par l’abbé de Cluny Pierre le Vénérable en 1143, sont avertis que cette démarche n’était pas inspirée par la curiosité mais par une volonté de dénigrement. Et peu importe le fait que l’Islam de son côté ne pouvait pas même envisager de traduire les Écritures saintes des religions antérieures à son avènement.
Nos éminents universitaires n’ont que l’Autre à la bouche et sous la plume. Ouverture est leur maître mot. Mais ils frappent d’inexistence Cioran, Ionesco, Kundera, Levinas, tous ces étrangers qui ont enrichi notre philosophie et honoré notre littérature. Car c’est à ce «notre» qu’ils veulent faire rendre l’âme...
Le dégoût de l’identité a fait place nette de la culture. Les façonniers de l’Histoire mondiale de la France sont les fossoyeurs du grand héritage français.
« Une histoire libre », dit le journal Libération pour qualifier ce bréviaire de la bien-pensance et de la soumission, cette chronique tout entière asservie aux dogmes du politiquement correct qui ne consacre pas moins de quatorze articles aux intellectuels sans jamais mentionner Raymond Aron, ni Castoriadis, ni Claude Lefort, ni aucun de ceux qui ont médité la catastrophe totalitaire et la bêtise de l’intelligence au XXe siècle…
« Histoire jubilatoire », ajoute Libération. Ce mot – le plus insupportablement bête de la doxa contemporaine – convient particulièrement mal pour une histoire acharnée à priver la France de son rayonnement et à l’amputer de ses merveilles.
Il n’y a pas de civilisation française, la France n’est rien de spécifiquement français: c’est par cette bonne nouvelle que les rédacteurs de ce qui voudrait être le Lavisse du XXIe siècle entendent apaiser la société et contribuer à résoudre la crise du vivre-ensemble.
Quelle misère! »
« Entrelaçant plaisir du récit, techniques d’animation et esprit critique, Patrick Boucheron dévoile vingt nouvelles enquêtes sur les grandes dates qui ont marqué l’histoire et la mémoire des hommes ».
« 1526, Babur s'empare de l'Inde à Panipat »
Arte diffusera le 29 novembre 2020, dans le cadre de « Quand l'histoire fait dates » (Zahlen schreiben Geschichte), « 1526, Babur s'empare de l'Inde à Panipat » (21. April 1526, Baburs Sieg bei Panipat) de Juliette Garcias.Zahir ud-din (défenseur de la loi, donc de l'islam, en arabe) Muhammad, surnommé Bābur (« tigre », en perse) ou Bāber (1483-1530), était un prince turc timouride, c'est-à-dire descendant du "puissant et terrifiant" Tamerlan (1336-1404). Polygame, il a fondé la dynastie moghole (ou gurkani) en Inde - une dynastie au pouvoir jusqu'au XIXe siècle - et a dirigé un empire immense - capitale dès 1556 : Âgrâ -, dont la superficie dépassait en particulier celle de l'empire ottoman, et incluant notamment une partie du nord de l'Inde (Pendjab), du Pakistan, de l'Afghanistan, de l'Asie centrale.
"En 1526, Babur, souverain du petit sultanat de Kaboul, descend en Inde la tête une armée turco-afghano-mongole et s'empare, bataille après bataille, d'une très vaste portion de Inde du nord, s'établissant autour Agra et de Delhi. Un empire se construit grâce une succession dynastique qui porte au trône, non seulement des stratèges militaires "modernes" (utilisation de l'artillerie), mais aussi et surtout des hommes très cultivés en arts et en sciences".Et c'est probablement le sentiment d'avoir commencé à construire quelque chose d'historique qui pousse Babur à rédiger une chronique événementielle dont il est à la fois l'acteur et le rédacteur. Quoique maîtrisant bien le persan, il rédige ses "annales" en langue turque car son appartenance à la descendance agnatique de Tamerlan est celle qui parle le plus fort en lui. Par sa mère, il est mongol et descendant de Gengis Khan. Sa narration écrite à la première personne peut apparaître sèche et ennuyeuse pour un lecteur rapide, mais pour quelqu'un d'attentif, l'information est de grande richesse. Le fonds du récit est constitué par les équipées militaires : raids lancés à partir d'un point d'appui urbain fortifié. Mais l'ennemi fait presque toujours partie de la famille : on se bat entre soi, entre neveux et oncles, entre cousins, entre frères, etc. Réciproquement, on se marie aussi dans le même cadre. D'où une avalanche de pages regorgeant de noms propres servant à situer les protagonistes des combats et des alliances. De quoi réjouir ceux qui s'intéressent aux faits et effets de la parenté dans les sociétés musulmanes, particulièrement au niveau des chefferies (khanat, sultanat, etc.)Compte-tenu du rang socio-politique élevé de Babur, ses descriptions des cours tribales ou "royale", y compris des siennes, sont d'un apport très précieux (on pense par exemple à tel rituel social de préparation au combat dans le khanat mongo). Citons simplement, car ce n'est pas le propos ici, les minutieuses descriptions des faunes et des flore, des techniques irrigation, et bien entendu des techniques militaires.
Reste, à côté de quantité autres notations - littéraires ou historiques surtout - une part fort importante réservée à l'islam. Or, on découvre que l'islam est la subjectivité morale et aussi affective de Babur. Jeune, il refuse pour des raisons de conscience islamique de s'adonner aux pratiques sociales obligatoires dans les cours politiques de l'époque : les parties de boisson et entretien de "mignons". A un âge plus mûr - correspondant à son installation à Kaboul - il pratiquera la boisson et les drogues de façon effrénée et hésitera pas allier avec les "hérétiques", c’est-à-dire avec les shiites turco-persans de Chah Ismail. Mais voici l'heure des doutes et des angoisses : face à une formidable coalition hindou, en 1527, l'armée baburienne a peur et tremble. Babur ne veut pas perdre : l'islam doit triompher des mécréants. D'où l'appel au jihad militaire mais surtout au djihad intérieur, à la conversion des consciences morales, "la guerre sainte, la plus grande de toutes, celle qui consiste à lutter contre ses propres tendances". Babur renonce définitivement au vin, distribue son or et son argent, exonère les musulmans de l'impôt et remporte la victoire contre les Hindous. Il a joué sur deux tableaux : sa foi retrouvée l'a mis à même de mériter les faveurs divines et a insufflé à l'armée une confiance nouvelle. Mais l'angoisse progresse intérieurement : le corps usé de Babur (les chevauchées, le climat, les drogues) donne des signes d'avaries Et utilisation du même remède mental : Babur s'engage à versifier tel texte pieux pour échapper à la maladie ; il récite tant de fois telle sourate coranique. Il est trop tard et il meurt en 1530, la chronique s’arrêtant en 1529.L'islam apparaît encore dans la place sociale de saints personnages, de descendants du Prophète, dans de multiples notations sur les pratiques religieuses, sur la place de la Mekke, etc. Cette autobiographie forme un document unique sur les origines du renouveau musulman en Inde au XVIe siècle Le fait qu'il soit écrit à la première personne et sans concessions vis-à-vis de soi-même (ni romantisme ni refus du moi) le rend encore plus attachant".
Bābur a laissé un souvenir prégnant dans des Etats d'Eurasie : il est considéré comme un héros national en Kirghizistan et en Ouzbékistan. En 2005, le Pakistan a initié le programme de missiles de croisières Babur.
"Akbar le grand"
Le samedi 14 mars 2020, la Bibliothèque Fessart - 6 rue Fessart. 75019 - a proposé "Akbar le Grand, où comment l'amour vint en aimant", spectacle par Sandrine Rouquet, conteuse. Cet événement fait partie du programme Inde invité de Livre Paris. Tout public à partir de 14 ans."
"Au 16ème siècle, un guerrier venu d’Asie Centrale se taille un empire dans le nord de l’Inde. Sur cette terre traditionnellement hindoue, Akbar le musulman fait resplendir la gloire de l’Islam. Un évènement va venir bouleverser son rapport au pouvoir, au peuple, à la religion : son mariage avec la princesse hindoue Jodha. Si conquérir un empire n’est pas si compliqué pour un guerrier intrépide, il n’en va pas de même pour conquérir le cœur de Jodha. Va-t-il y parvenir ? Une histoire profondément enracinée dans la culture indienne qui raconte avec tendresse et humour comment l'amour transforme le cœur des hommes". Ou l'art de ne pas nommer le djihad et d'acculturer un jeune public à cette guerre islamique... A noter que cette bibliothèque municipale de Paris se trouve dans un quartier où vivent de nombreux immigrés originaires d'Afrique du Nord ou sub-saharienne.
« Quels critères ont guidé votre approche pour ces vingt nouveaux épisodes ?
La représentation de l’histoire compterait donc plus que l’histoire elle-même ?
Un épisode aurait-il pu faire écho à ce présent si enraciné dans le passé ?
* Type de raisonnement qui consiste à imaginer l’issue nouvelle d’un événement historique, après avoir modifié l’une de ses causes. »
1526, Babur s' empare de l' Inde à Panipat
© Les Films d Ici
Les citations sur le film proviennent d'Arte.
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