Jane Fonda est une comédienne oscarisée - Le Retour, Klute, Le lendemain du crime, La Maison du lac -, productrice et militante démocrate et pacifiste - actions contre les guerres au Vietnam et en Irak -, partisane de la "Solution à deux Etats" au Proche-Orient, ainsi qu'activiste pour mieux faire connaitre les violences sexuelles subies par les victimes de la Shoah. Elle précède ou accompagne l'air du temps : cours de gymnastique dès 1982, défense de l'environnement durant le "changement climatique" à l'aube du XXIe siècle. Arte diffusera le 19 mai 2024 à 21 h "Le souffle de la tempête" d'Alan J. Pakula avec James Caan et Jane Fonda.
« Autant en emporte le vent » par Victor Fleming, George Cukor et Sam Wood
« L’Homme qui tua Liberty Valance » par John Ford
« Le Livre de la jungle » par Zoltan Korda
« Espions sur la Tamise » de Fritz Lang
« Le dossier Odessa » par Ronald Neame
« Brooklyn Yiddish » par Joshua Z. Weinstein
« West Side Story » par Robert Wise
« L’Homme qui tua Liberty Valance » par John Ford
« Le dossier Odessa » par Ronald Neame
« Brooklyn Yiddish » par Joshua Z. Weinstein
« West Side Story » par Robert Wise
« Quand Hollywood monte au front. La propagande pendant la 2ème guerre mondiale » par Peter Miller
« GI Jews » de Lisa Ades
« GI Jews » de Lisa Ades
Née en 1937, Jane Seymour Fonda est née dans une famille aux origines italienne, néerlandaise, britannique et française. Elle a pour père la star hollywoodienne Henry Fonda, et pour mère Frances Ford Seymour, une socialite canadienne au destin tragique : cette quadragénaire se suicide en 1950, lors de son traitement dans un hôpital psychiatrique. Bien plus tard, Jane Fonda obtiendra la communication du dossier médical de sa mère et découvrira qu'elle avait victime de viols durant son enfance.
En 1960, elle débute à Broadway en 1960 dans There Was a Little Girl, de Daniel Taradash. Elle est nominée pour les Tony Awards, et tourne dans La Tête à l'envers.
L'École des jeunes mariés (1962), Un dimanche à New York (1963), Les Félins (1964), Cat Ballou (1965), Pieds nus dans le parc (1967) et Barbarella (1968) de Roger Vadim, son premier mari, la rendent célèbre.
A sept reprises, Jane Fonda est nommée aux Oscars. D'abord, pour On achève bien les chevaux (They Shoot Horses, Don't They?, 1969) de Sydney Pollack. Elle est distinguée par l'Oscar de la Meilleure actrice pour Klute d'Alan J. Pakula avec Donald Sutherland (1971) et Le Retour de Hal Ashby (Coming Home, 1978) avec Jon Voight et Bruce Dern. Autres nominations aux Oscars : pour Julia de Fred Zinnemann avec Vanessa Redgrave et Jason Robards (1977), Le Syndrome chinois de James Bridges (1979), La Maison du lac de Mark Rydell (The Chinese Syndrome, 1981) avec Jack Lemmon et Michael Douglas, et Le Lendemain du crime de Sidney Lumet (The Morning After, 1986).
En 1978, lors de la cérémonie de remise de l'AFI (American Film Institute) Life Achievement Award à Henry Fonda, celui-ci a prononcé un discours émaillé de pointes d'humour.
Évoquant ses débuts de comédien sur scène, il s'est souvenu. Après la première représentation, sa mère et sa sœur ont loué sa prestation, et émis une critique légère. Soudain, son père, jusque-là silencieux, a baissé le journal qu'il lisait, et a dit : "Shut up. He was perfect" (Taisez-vous, il était parfait). Le meilleur compliment qu'il ait reçu.
Présentant sa famille assise parmi le public, Henry Fonda, ému, a alors dit : "Mon père est mort sans avoir connu mes enfants. Mais je sais qu'il aurait été fier. Je peux l'entendre répondre à quelqu'un critiquant Jane : "Shut up. She is perfect". (Taisez-vous. Elle est parfaite". Un moment d'émotion révélant que tous deux avaient réussi à surmonter leurs divergences, ou incompréhensions, pour établir des relations très affectueuses.
Les prestations de Jane Fonda lui valent aussi l'Emmy Award pour son interprétation dans Les Poupées de l'espoir (1984), deux BAFTA pour Julia et Le Syndrome chinois, et quatre Golden Globes.
En 1982, elle sort sa première vidéo d'exercices physiques, Jane Fonda's Workout. Un succès commercial. Suivront 22 vidéos d'entraînement éditées en 13 ans, et vendues à plus de 17 millions d'exemplaires.
Jane Fonda est une militante politique démocrate. Avec son deuxième époux Tom Hayden, elle manifeste contre la guerre au Vietnam. En 1972, à Hanoï, un cliché la saisit assise sur un canon antiaérien. Ce qui lui vaut le surnom d'"Hanoi Jane" et d'être blacklistée à Hollywood.
Divorcée du politicien Tom Hayden, elle épouse en 1991 Ted Turner, magnat des médias et met un terme à sa carrière artistique. Dix ans plus tard, le couple divorce, et Jane Fonde retourne à son métier d'actrice tout en militant contre la guerre en Irak.
Au cinéma, elle joue dans Sa mère ou moi (2005), Georgia Rule (2007), Le Majordome (2013), C'est ici que l'on se quitte (2014) et Youth (2015). A Broadway, en 2009, elle choisit pour son retour sur scène après 45 ans d'absence 33 Variations, et est nominé aux Tony Awards. A la télévision, son rôle dans la série The Newsroom (2012-2014) est remarqué et elle est nommée aux Emmy Awards. De 2010 à 2012, elle édite cinq vidéos d'exercices physiques. En 2015, elle joue dans la série originale de Netflix Grace et Frankie.
Militante des droits des femmes et de défense de l'environnement, Jane Fonda est active afin que soit mieux connue l'histoire des victimes de violences sexuelles durant la Shoah.
Israël
En décembre 2002, Jane Fonda s'est rendue en Israël, et dans les territoires disputés dans le cadre d'une tournée pour arrêter la violence contre les femmes. Elle a manifesté, devant la résidence du Premier ministre israélien, avec les "Women in Black" (Femmes en noir) contre "l''occupation par Israël de la Judée, de la Samarie et de la bande de Gaza". Elle a ensuite rencontré des médecins et patients, juifs et Arabes, dans un hôpital à Jérusalem, et visité à Ramallah un centre de réhabilitation physique et un camp de "réfugiés palestiniens". Elle a été chahutée par trois membres de Women in Green (Femmes en vert) alors qu'elle arrivait pour rencontrer des féministes israéliennes.
Le 2 septembre 2009, elle a été l'une des plus de 1 500 signataires d'une lettre protestant contre le Focus du Festival international du film de Toronto 2009 sur Tel-Aviv. Autres signataires : avec l'acteur Danny Glover, le musicien David Byrne, le journaliste John Pilger, le réalisateur Ken Loach, les auteurs Alice Walker, Naomi Klein et Howard Zinn. Cette lettre alléguait que cela servirait "la machine de propagande israélienne" en raison du financement par le gouvernement israélien et, selon le consul général israélien Amir Gissin, de son insertion dans une campagne "Brand Israel" visant à détourner l'attention du conflit "israélo-palestinien".
Le 16 septembre 2009, rabbin Marvin Hier, fondateur du Centre Simon Wiesenthal (CSW) a déclaré que "les personnes qui soutiennent des lettres comme celle-ci ne soutiennent pas la solution de deux Etats. En remettant en cause la légitimité de Tel-Aviv, elles soutiennent la solution d'un seul État, ce qui signifie la destruction de l'État d'Israël. Il est clair que le texte pouvait tout aussi bien avoir été écrit par le Hamas".
Dans le Huffington Post (14 novembre 2009), Jane Fonda a déclaré qu'elle regrettait une partie du langage utilisé dans la lettre de protestation originale et qu'elle a certainement été déformée de manière flagrante. Contrairement aux mensonges qui ont circulé, la lettre de protestation ne diabolisait pas les films et les cinéastes israéliens". Selon elle, "la plus grande "revalorisation" d'Israël serait de célébrer le mouvement de paix courageux et vigoureux de ce pays, qui existe depuis longtemps, en aidant à mettre fin au blocus de Gaza par des négociations avec toutes les parties au conflit et en arrêtant l'expansion des colonies de la rive occidentale. C'est la façon de montrer l'engagement d'Israël en faveur de la paix, et non une campagne de relations publiques. Il n'y aura pas de solution à deux États si cela n'est pas fait". Jane Fonda a souligné qu'elle "ne soutient en aucun cas la destruction d'Israël. Je suis pour la solution à deux États. Je suis allée en Israël de nombreuses fois et j'aime le pays et son peuple". Plusieurs Américains Juifs éminents d'Atlanta ont par la suite signé une lettre au Huffington Post rejetant la diffamation de Jane Fonda, qu'ils ont décrite comme "un fervent partisan et ami d'Israël".
Israël
En décembre 2002, Jane Fonda s'est rendue en Israël, et dans les territoires disputés dans le cadre d'une tournée pour arrêter la violence contre les femmes. Elle a manifesté, devant la résidence du Premier ministre israélien, avec les "Women in Black" (Femmes en noir) contre "l''occupation par Israël de la Judée, de la Samarie et de la bande de Gaza". Elle a ensuite rencontré des médecins et patients, juifs et Arabes, dans un hôpital à Jérusalem, et visité à Ramallah un centre de réhabilitation physique et un camp de "réfugiés palestiniens". Elle a été chahutée par trois membres de Women in Green (Femmes en vert) alors qu'elle arrivait pour rencontrer des féministes israéliennes.
Le 2 septembre 2009, elle a été l'une des plus de 1 500 signataires d'une lettre protestant contre le Focus du Festival international du film de Toronto 2009 sur Tel-Aviv. Autres signataires : avec l'acteur Danny Glover, le musicien David Byrne, le journaliste John Pilger, le réalisateur Ken Loach, les auteurs Alice Walker, Naomi Klein et Howard Zinn. Cette lettre alléguait que cela servirait "la machine de propagande israélienne" en raison du financement par le gouvernement israélien et, selon le consul général israélien Amir Gissin, de son insertion dans une campagne "Brand Israel" visant à détourner l'attention du conflit "israélo-palestinien".
Le 16 septembre 2009, rabbin Marvin Hier, fondateur du Centre Simon Wiesenthal (CSW) a déclaré que "les personnes qui soutiennent des lettres comme celle-ci ne soutiennent pas la solution de deux Etats. En remettant en cause la légitimité de Tel-Aviv, elles soutiennent la solution d'un seul État, ce qui signifie la destruction de l'État d'Israël. Il est clair que le texte pouvait tout aussi bien avoir été écrit par le Hamas".
Dans le Huffington Post (14 novembre 2009), Jane Fonda a déclaré qu'elle regrettait une partie du langage utilisé dans la lettre de protestation originale et qu'elle a certainement été déformée de manière flagrante. Contrairement aux mensonges qui ont circulé, la lettre de protestation ne diabolisait pas les films et les cinéastes israéliens". Selon elle, "la plus grande "revalorisation" d'Israël serait de célébrer le mouvement de paix courageux et vigoureux de ce pays, qui existe depuis longtemps, en aidant à mettre fin au blocus de Gaza par des négociations avec toutes les parties au conflit et en arrêtant l'expansion des colonies de la rive occidentale. C'est la façon de montrer l'engagement d'Israël en faveur de la paix, et non une campagne de relations publiques. Il n'y aura pas de solution à deux États si cela n'est pas fait". Jane Fonda a souligné qu'elle "ne soutient en aucun cas la destruction d'Israël. Je suis pour la solution à deux États. Je suis allée en Israël de nombreuses fois et j'aime le pays et son peuple". Plusieurs Américains Juifs éminents d'Atlanta ont par la suite signé une lettre au Huffington Post rejetant la diffamation de Jane Fonda, qu'ils ont décrite comme "un fervent partisan et ami d'Israël".
« Citizen Jane, l'Amérique selon Fonda »
Arte rediffusera le 19 mai 2024 à 22 h 55 « Citizen Jane, l'Amérique selon Fonda » (Jane Fonda - Eine Rebellin in Hollywood) de Florence Platarets. « Un portrait haut en couleur de l’actrice Jane Fonda, en résonance avec l’histoire récente des États-Unis, ses rêves et ses désillusions ».
« Comment se faire une place dans le cœur du public, lorsqu’on est la fille d’une star d’Hollywood ? »
« À l’aube de sa carrière, la jeune Jane Fonda étudie à l’Actors Studio, la méthode la plus éloignée du jeu de son père, acteur populaire par excellence ».
« Très vite, le mannequinat qu’elle pratique pour payer les cours lui fournit l’opportunité d’un premier film, mais dans la posture d’une pom-pom girl, fantasme sexuel offert à l’appétit du spectateur masculin ».
« Dans un extrait de Sois belle et tais-toi, le documentaire de Delphine Seyrig, l’actrice raconte les tentatives du réalisateur et du producteur pour lui faire subir de la chirurgie esthétique et briser sa mâchoire, de manière à creuser ses joues ».
« Son interprétation de prostituée vagabonde durant la Grande Dépression dans La rue chaude d'Edward Dmytryck lui permettra enfin de tourner la page de rôles creux où elle ne trouve pas son compte ».
« La guerre du Viêtnam, qui fait douter l’Amérique d’elle-même, atteint Jane Fonda à Paris, où l’opposition est vive après les traumatismes de l’Indochine et de la guerre d’Algérie ».
« Lorsque l’actrice réapparaît dans l’univers médiatique, elle est transfigurée. La star modelée par les fantasmes des salles obscures se révèle en activiste habitée, le rôle d’une vie qui ne la quittera plus. »
« Féministe, prêtresse de la reconquête du corps comme symbole émancipateur, militante antinucléaire, virulente opposante à la guerre du Viêtnam, symbole de la nouvelle gauche américaine théorisée par son ex-mari Tom Hayden... : au-delà de la fantastique carrière cinématographique de Jane Fonda, les combats politiques de l’actrice ont épousé les convulsions d’un ogre américain traumatisé par sa propre autodestruction, des années 1960 à nos jours ».
« Au travers de nombre d’extraits d’interviews où l’actrice se livre dans un français impeccable, Florence Platarets brosse le portrait édifiant d’une femme engagée, et de tous les combats, qui n’a jamais hésité à mettre son pays natal face à ses propres contradictions. »
« La poursuite impitoyable »
Arte diffusa « La poursuite impitoyable » (Ein Mann wird gejagt ; The Chase) d’Arthur Penn. « Dans une bourgade conservatrice du Texas, Bubber Reeves, accusé à tort d’un délit, s’évade du pénitencier avec un complice, lequel vole une voiture après avoir tué son conducteur. Leur cavale déchaîne les passions... Avec Jane Fonda et Robert Redford, mais dominé par l’interprétation d’un Marlon Brando au sommet de son art, un puissant réquisitoire contre le racisme, qui n’a rien perdu de sa force. »
« Dans une bourgade conservatrice du Texas, Bubber Reeves, accusé à tort d’un délit, s’évade du pénitencier avec un complice, lequel vole une voiture après avoir tué son conducteur. Une cavale qui déchaîne les passions, les habitants redoutant le retour de Bubber, l’enfant du pays. Le shérif Calder s’emploie, quant à lui, à protéger le fuyard d’un lynchage annoncé... »
« Tourné par Arthur Penn dans les années 1960 avant l’emblématique Bonnie and Clyde, alors que le sud des États-Unis restait obstinément sourd au mouvement des droits civiques, La poursuite impitoyable met en scène une communauté blanche décadente, en proie aux démons de la corruption, de l’alcoolisme et du racisme ».
« Entre Val Rogers, le magnat local sans foi ni loi qui prétend jouer les philanthropes, ou cette autre famille de notables, dont les membres s’en prennent violemment aux Noirs par désœuvrement, le cinéaste dépeint une bourgeoisie américaine à bout de souffle. Même ses enfants – la génération Happy Days – se révèlent monstrueux, en particulier lors de la scène chaotique du lynchage collectif, certainement l’une des plus saisissantes du film ».
« En shérif justicier, roué de coups pour avoir voulu défendre le fuyard, Marlon Brando, le visage tuméfié, y montre une fois encore toute la démesure de son talent et de son jeu physique. Une manière aussi, à travers lui, de mettre l’Amérique face à sa (mauvaise) conscience ».
"Au milieu des années 60 l’étoile de Marlon Brando est déjà sur le déclin depuis une série de titres médiocres et le désastre commercial de la superproduction Les Révoltés du Bounty en 1962. Durant le tournage de ce remake signé Lewis Milestone les excentricités et la mauvaise humeur de l’acteur ont atteint des proportions extraordinaires et ont largement contribué au fiasco du film", a écrit Olivier Père.
Et de poursuivre : "Néanmoins la réputation de Brando n’est pas encore à son nadir quand il est choisi par le producteur Sam Spiegel (Sur les quais, Le Pont de la rivière Kwaï, Lawrence d’Arabie) et le réalisateur Arthur Penn pour interpréter le shérif Calder dans La Poursuite impitoyable, entouré d’une brillante distribution regroupant plusieurs nouveaux talents de Hollywood: Robert Redford, Jane Fonda, Angie Dickinson, Robert Duvall, James Fox… La Poursuite impitoyable est une chronique provinciale qui met en scène une flambée de violence collective dans une petite bourgade du Texas à l’annonce de l’évasion d’un jeune prisonnier blanc dont plusieurs notables de la ville ont de bonnes raisons de craindre le retour et la vengeance. Le shérif Calder, désigné comme la seule personne honnête d’une communauté rongée par la haine et la corruption, sera incapable d’apaiser un climat d’hystérie et de lynchage attisé par l’alcool et la peur. La Poursuite impitoyable dresse un portrait féroce de la haute bourgeoisie sudiste prête à toutes les vilenies pour protéger la respectabilité et les privilèges de sa caste, avec la complicité d’une population abrutie et ivre chaque fin de semaine. La violence explosive du film anticipe celle du long métrage suivant de Penn, réalisé un an plus tard, et qui obtiendra un immense succès : Bonnie et Clyde. L’atmosphère décadente et paroxystique de La Poursuite impitoyable vaudra au film de Penn des critiques assassines au moment de sa sortie. Il sera ensuite réhabilité puis considéré comme un classique des années 60. Les spectateurs américains n’étaient sans doute pas prêts à endurer un film aussi critique qui n’hésitait pas à dénoncer la lâcheté et la monstruosité d’une ville prospère avec une galerie de personnages irrécupérables et pourtant désespérément « normaux ».
Et Olivier Père d'analyser : "Vers la fin de son film Arthur Penn reproduit quasiment à l’identique lors d’une scène dramatique réunissant les principaux protagonistes le meurtre survenu le 24 novembre 1963 de Lee Harvey Oswald, suspect principal dans l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy, par Jack Ruby moins de quarante-huit heures après son arrestation, interrompant toute forme de procès et même d’instruction judiciaire. La transposition à peine trois ans plus tard d’un épisode encore dans toutes les mémoires de l’histoire contemporaine des Etats-Unis dans un contexte fictionnel choqua beaucoup à l’époque du film. Cette séquence constitue l’une des premières occurrences de l’affaire Kennedy dans une production hollywoodienne et marque plus largement l’intrusion de la violence réelle retransmise par les actualités télévisées dans le cinéma américain. A partir de la fin des années 60 et dans les années 70 on ne comptera plus les allusions plus ou moins directes aux assassinats de John Fitzgerald et Robert Kennedy, au Watergate et à la guerre du Vietnam dans les films des nouveaux cinéastes américains en prise directe avec les traumatismes récents de leur pays."
Et de conclure : "Et Marlon Brando dans La Poursuite impitoyable ? Magnifique quoique déjà un peu boudiné dans sa tenue de shérif avec une dégaine nonchalante et une manière inimitable de mâchouiller ses dialogues avec un fort accent sudiste, il livre une composition géniale et ajoute un chapitre important à sa mythologie personnelle. Cinq ans plus tôt dans son unique réalisation le western baroque La Vengeance aux deux visages il se faisait longuement fouetter par Karl Malden ; dans le film de Penn il est victime d’un interminable passage à tabac qui le laisse défiguré et couvert de sang. Ces deux films contribuèrent à la légende du sadomasochisme de Brando à l’écran. L’acteur prendra en effet dans les années 60 et 70 un malin plaisir à incarner des personnages négatifs – sur le plan humain et politique – ou des antihéros suppliciés dans des films trop bizarres, ratés ou dérangeants pour séduire le grand public, en attendant sa brève résurrection artistique et commerciale en 1972 avec les triomphes consécutifs du Parrain et du Dernier Tango à Paris."
"Au milieu des années 60 l’étoile de Marlon Brando est déjà sur le déclin depuis une série de titres médiocres et le désastre commercial de la superproduction Les Révoltés du Bounty en 1962. Durant le tournage de ce remake signé Lewis Milestone les excentricités et la mauvaise humeur de l’acteur ont atteint des proportions extraordinaires et ont largement contribué au fiasco du film", a écrit Olivier Père.
Et de poursuivre : "Néanmoins la réputation de Brando n’est pas encore à son nadir quand il est choisi par le producteur Sam Spiegel (Sur les quais, Le Pont de la rivière Kwaï, Lawrence d’Arabie) et le réalisateur Arthur Penn pour interpréter le shérif Calder dans La Poursuite impitoyable, entouré d’une brillante distribution regroupant plusieurs nouveaux talents de Hollywood: Robert Redford, Jane Fonda, Angie Dickinson, Robert Duvall, James Fox… La Poursuite impitoyable est une chronique provinciale qui met en scène une flambée de violence collective dans une petite bourgade du Texas à l’annonce de l’évasion d’un jeune prisonnier blanc dont plusieurs notables de la ville ont de bonnes raisons de craindre le retour et la vengeance. Le shérif Calder, désigné comme la seule personne honnête d’une communauté rongée par la haine et la corruption, sera incapable d’apaiser un climat d’hystérie et de lynchage attisé par l’alcool et la peur. La Poursuite impitoyable dresse un portrait féroce de la haute bourgeoisie sudiste prête à toutes les vilenies pour protéger la respectabilité et les privilèges de sa caste, avec la complicité d’une population abrutie et ivre chaque fin de semaine. La violence explosive du film anticipe celle du long métrage suivant de Penn, réalisé un an plus tard, et qui obtiendra un immense succès : Bonnie et Clyde. L’atmosphère décadente et paroxystique de La Poursuite impitoyable vaudra au film de Penn des critiques assassines au moment de sa sortie. Il sera ensuite réhabilité puis considéré comme un classique des années 60. Les spectateurs américains n’étaient sans doute pas prêts à endurer un film aussi critique qui n’hésitait pas à dénoncer la lâcheté et la monstruosité d’une ville prospère avec une galerie de personnages irrécupérables et pourtant désespérément « normaux ».
Et Olivier Père d'analyser : "Vers la fin de son film Arthur Penn reproduit quasiment à l’identique lors d’une scène dramatique réunissant les principaux protagonistes le meurtre survenu le 24 novembre 1963 de Lee Harvey Oswald, suspect principal dans l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy, par Jack Ruby moins de quarante-huit heures après son arrestation, interrompant toute forme de procès et même d’instruction judiciaire. La transposition à peine trois ans plus tard d’un épisode encore dans toutes les mémoires de l’histoire contemporaine des Etats-Unis dans un contexte fictionnel choqua beaucoup à l’époque du film. Cette séquence constitue l’une des premières occurrences de l’affaire Kennedy dans une production hollywoodienne et marque plus largement l’intrusion de la violence réelle retransmise par les actualités télévisées dans le cinéma américain. A partir de la fin des années 60 et dans les années 70 on ne comptera plus les allusions plus ou moins directes aux assassinats de John Fitzgerald et Robert Kennedy, au Watergate et à la guerre du Vietnam dans les films des nouveaux cinéastes américains en prise directe avec les traumatismes récents de leur pays."
Et de conclure : "Et Marlon Brando dans La Poursuite impitoyable ? Magnifique quoique déjà un peu boudiné dans sa tenue de shérif avec une dégaine nonchalante et une manière inimitable de mâchouiller ses dialogues avec un fort accent sudiste, il livre une composition géniale et ajoute un chapitre important à sa mythologie personnelle. Cinq ans plus tôt dans son unique réalisation le western baroque La Vengeance aux deux visages il se faisait longuement fouetter par Karl Malden ; dans le film de Penn il est victime d’un interminable passage à tabac qui le laisse défiguré et couvert de sang. Ces deux films contribuèrent à la légende du sadomasochisme de Brando à l’écran. L’acteur prendra en effet dans les années 60 et 70 un malin plaisir à incarner des personnages négatifs – sur le plan humain et politique – ou des antihéros suppliciés dans des films trop bizarres, ratés ou dérangeants pour séduire le grand public, en attendant sa brève résurrection artistique et commerciale en 1972 avec les triomphes consécutifs du Parrain et du Dernier Tango à Paris."
"Barbarella"
Arte diffusera le 19 mai 2024 à 23 h 50 "Barbarella" de Roger Vadim, avec Jane Fonda, John Phillip Law, Anita Pallenberg.
"En l'an 4000, l'astro-pilote Barbarella est chargée de sauver l'amour universel... Réalisée en 1968 par Roger Vadim, l'adaptation réussie de la bande dessinée érotico-soft de Jean-Claude Forest, avec Jane Fonda, Ugo Tognazzi, David Hemmings et... le mime Marceau."
"Alors que l’univers est pacifié depuis des siècles, le physicien Durand-Durand, disparu sur une planète éloignée, met au point une arme, le Polyrayon 4, mettant en danger l’équilibre de l’amour universel. Au grand dam des Terriens, Durand-Durand peut déclencher une chienlit archaïque : la guerre. La plus qualifiée des astro-pilotes, Barbarella, se voit confier par le président de la Terre la mission très spéciale de retrouver cet homme pour neutraliser ses projets. Dans son vaisseau en forme de toboggan, elle traverse l’espace et se pose en catastrophe sur une planète inconnue…"
"Cette adaptation réussie de la bande dessinée érotico-soft de Jean-Claude Forest réunit toutes les qualités de la fantaisie hallucinée. L’inventaire des trouvailles de langage, des décors et des costumes (signés Paco Rabanne) épouse à lui seul la démesure. Chaque scène crée la surprise, engendrant de multiples univers toujours déjantés, et l’héroïne, tantôt amazone tantôt objet, connaît bon nombre de péripéties".
"À son arrivée sur la planète inconnue, prisonnière des enfants tyrans, Barbarella se retrouve les mains attachées à une créature en caoutchouc, charriée sur une banquise en carton-pâte, sur fond de ciel lointain constitué d’images kaléidoscopiques et de musique pop".
"Le passage où son ennemi, Durand-Durand, aux manettes de l’Orgasmotron, tente de provoquer sa mort en la faisant jouir, appartient indiscutablement à la grande histoire du nanar."
"En 1968, Dino de Laurentiis produit deux longs métrages directement inspirés par le neuvième art : celui de Roger Vadim et celui de Mario Bava (Danger diabolik). Dans Barbarella, la marque de fabrique Laurentiis se ressent jusque dans les références à la cinématographie italienne. Les décors du labyrinthe des rêves, passage le plus sombre du film, évoquent ceux de L’inferno (1911), adaptation magistrale de la Divine comédie de Dante par Francesco Bertolini et Adolfo Padovan."
"Le souffle de la tempête"
Arte diffusera le 19 mai 2024 à 21 h "Le souffle de la tempête" (Comes a Horseman) d'Alan J. Pakula avec James Caan et Jane Fonda.
"En 1945, dans le Montana, une paysanne lutte avec ténacité pour conserver sa petite ferme que convoite un propriétaire rapace... Impressionnante en fermière solitaire gagnée par l'amour, Jane Fonda illumine ce beau western élégiaque signé Alan J. Pakula."
"Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, dans les grandes plaines du Montana, déjà convoitées par les prospecteurs de pétrole, Ella Connors se bat sans guère d'espoir, aidée d’un employé qu'elle ne peut plus payer, le vieux Dodger, pour tenter de faire vivre la petite ferme héritée de son père."
"Le puissant et rapace cousin de ce dernier, Jacob Ewing, dont le fils unique vient de mourir au front et dont elle a maintes fois refusé les avances, la harcèle pour qu'elle lui abandonne ses terres, afin de rester le seul maître de la vallée. Résolue à ne rien lui céder, mais lourdement endettée, Ella vient de vendre un morceau de son petit domaine à deux jeunes soldats démobilisés. Mais un homme de main payé par Ewing tue l’un d’eux, tandis que Dodger ramène l'autre, blessé, chez Ella. Il s’appelle Frank Athearn et convainc la jeune femme d'unir leurs forces face à l'ennemi. Peu à peu, ils se rapprochent l’un de l’autre."
"À rebours des Hommes du président, le thriller politique nerveux et claustrophobe qu'il a réalisé deux ans plus tôt, Alan J. Pakula rend avec ce western contemplatif très seventies un hommage plein de souffle aux mythes bientôt défunts de l'Amérique, installant dès les premiers plans une tonalité élégiaque."
"Jane Fonda, qui s'est entraînée pendant de longs mois pour camper une cow-girl digne de ce nom, insuffle à son personnage une solitude d'autant plus émouvante qu'on en découvre le motif caché, au fil de l'histoire d'amour qu'elle construit pas à pas avec Frank (James Caan, impeccable aussi)."
"Dans la grande tradition fordienne des faire-valoir qu’on n’oublie pas, Richard Farnsworth compose un attachant Dodger."
"Quant au très crédible méchant (Jason Robards) et à son patronyme, il a peut-être inspiré les créateurs de la saga Ewing, alias Dallas, sortie la même année...
« Leçon de cinéma avec Jane Fonda »
Arte diffusa sur son site Internet « Leçon de cinéma avec Jane Fonda » (Masterclass mit Jane Fonda) de Denis Leroy.
« À la fois au cœur de Hollywood et contre un système hollywoodien qui a cherché à contrôler son image, star et antistar en même temps, Jane Fonda n'a cessé de s'affranchir. Elle est assurément, hier comme aujourd'hui, une icône politique et cinématographique. Après avoir reçu le prix Lumière à Lyon en octobre dans le cadre du 10e festival Lumière, Jane Fonda était invitée à la Cinémathèque française. La leçon de cinéma a été animée par Frédéric Bonnaud et Costa-Gavras. »
Par Hélène Porret
"À travers trois événements marquants, retour sur plus de cinquante ans d'activisme politique de l’actrice Jane Fonda, icône américaine aux combats chevillés au corps, qu’éclaire le documentaire de Florence Platarets."
En 1972, Jane Fonda, engagée contre la guerre au Viêtnam, part dans la région nord pro-soviétique pour témoigner de la destruction de digues par les bombardiers américains. Le cliché de la jeune femme sur un canon antiaérien scandalise les États-Unis. Considérée comme antipatriote, la fille d’Henry Fonda devient "Hanoi Jane" et fait l'objet d'une enquête pour trahison qui sera plus tard classée. Depuis ses débuts d’opposante en 1969, l'ex-Barbarella s'est attiré les foudres du président Nixon. Mise sur écoute et traquée par le FBI, qui montera contre l’actrice un dossier de plus de 20 000 pages, elle est arrêtée à plusieurs reprises. Pas de quoi intimider cette activiste de terrain. En 1971, Fonda joue à proximité des bases militaires américaines, de Caroline du Nord jusqu'au Japon, dans le show satirique Fuck the Army, créé, entre autres, avec l'acteur Donald Sutherland pour soutenir le mouvement pacifiste lancé par des GI américains.
Three Mile Island ou le "Syndrome chinois"
Le 28 mars 1979, l'accident de la centrale de Three Mile Island, en Pennsylvanie, secoue les Américains et révèle au monde entier les potentiels dangers du nucléaire civil. Quelques jours plus tôt sortait en salles Le syndrome chinois dans lequel Jane Fonda, à l'origine du projet, interprète une journaliste en reportage dans une centrale nucléaire où survient un incident. Coïncidence troublante. De plus en plus investie dans la vie politique, la comédienne se mobilise après l'annonce de la catastrophe. Aux côtés de son mari Tom Hayden, figure emblématique de la nouvelle gauche américaine – dont elle financera la campagne pour un siège de sénateur en Californie grâce aux gigantesques bénéfices de ses vidéos de fitness –, la star hollywoodienne délivre des messages antinucléaires lors d'une tournée à travers les États-Unis, avec un passage immortalisé par la presse devant les tours de refroidissement de Three Mile Island.
Sur les pas de Greta
Enveloppée dans son manteau rouge vif, symbole d'un nouvel engagement pour le climat, l'icône du cinéma se fait passer les menottes pour la quatrième fois le 1er novembre 2019, à 82 ans, devant le Capitole. Inspirée par la jeune activiste suédoise Greta Thunberg à l'origine des "Fridays for Future", l'actrice participe au "Fire Drill Fridays", un rassemblement qu'elle coorganise avec Greenpeace et dont seul le Covid sera venu à bout. Son cheval de bataille : le "Green New Deal", un programme de lutte contre le réchauffement climatique porté par l'élue démocrate Alexandria Ocasio-Cortez et auquel s'oppose le Parti républicain. En parallèle, Jane Fonda poursuit son combat féministe, en dénonçant notamment les violences faites aux femmes. En 2017, l'artiste deux fois oscarisée révélait au magazine britannique The Edit avoir été "violée" et "sexuellement abusée" durant l'enfance."
Visuels : © AFI
« Citizen Jane, l'Amérique selon Fonda » de Florence Platarets
France, ARTE France, Agat Films et Cie, 2018, 53 min
Sur Arte les 6 septembre 2020 à 23 h 05, 19 mai 2024 à 22 h 55, 02 juin 2024 à 15 h 25, 22 juin 2024 à 5 h 55
Disponible du 30/08/2020 au 04/11/2020
Sur arte.tv du 12/05/2024 au 17/06/2024
« La poursuite impitoyable » d’Arthur Penn
Etats-Unis, 1966
Auteur : Horton Foote
Scénario : Lillian Hellman
Production : Horizon Pictures, Columbia Pictures Corporation
Producteur : Sam Spiegel
Image : Joseph LaShelle
Montage : Gene Milford
Musique : John Barry
Avec Marlon Brando, Jane Fonda, Robert Redford, E. G. Marshall, Angie Dickinson, Janice Rule, Miriam Hopkins
Sur Arte les 6 septembre 2020 à 20 h 55, 11 septembre 2020 à 15 h 45, 12 septembre 2020 à 5 h 50, 27 septembre 2020 à 6 h 25
Marlon Brando est le shérif Calder, Robert Redford est Bubber Reeves) dans le film d' Arthur Penn " La Poursuite impitoyable"
© 1966, renewed 1994 Horizon Man
Visuels :
Jane Fonda est Anna Reeves, Robert Redford est Bubber Reeves) dans le film d' Arthur Penn " La Poursuite impitoyable"Marlon Brando est le shérif Calder, Robert Redford est Bubber Reeves) dans le film d' Arthur Penn " La Poursuite impitoyable"
© 1966, renewed 1994 Horizon Man
"Barbarella" de Roger Vadim
France, Italie, 1968, 94 min
Auteur : Jean-Claude Forest
Scénario : Terry Southern, Roger Vadim
Production : Marianne Productions, Dino De Laurentiis Cinematografica
Producteur : Dino De Laurentiis
Image : Claude Renoir
Montage : Victoria Mercanton
Musique : Charles Fox, Bob Crewe
Avec Jane Fonda (Barbarella), John Phillip Law (Pygar, l'ange), Anita Pallenberg (la Reine noire), Milo O'Shea (le concierge / Durand Durand), David Hemmings (Dildano), Marcel Marceau (le professeur Ping), Claude Dauphin (Président de la terre), Véronique Vendell (le capitaine Moon), Serge Marquand (le capitaine Sun)
Sur Arte le 19 mai 2024 à 23 h 50
Sur arte.tv du 19/05/2024 au 25/05/2024
Visuels :
Jane Fonda (Barbarella)
Jane Fonda (Barbarella) et John Phillip Law (l' ange Pygar)
© Paramount Pictures
"Le souffle de la tempête" d'Alan J. Pakula
Etats-Unis, 1978, 1 h 52
Production : Chartoff-Winkler Productions
Producteurs : Gene Kirkwood, Dan Paulson
Scénario : Dennis Lynton Clark
Image : Gordon Willis
Montage : Marion Rothman
Musique : Michael Small
James Caan (Frank "Buck" Athearn), Jane Fonda (Ella Connors), Jason Robards (Jacob Ewing), Richard Farnsworth (Dodger), George Grizzard (Neil Atkinson), Mark Harmon (Billy Joe Meynert)
Sur Arte les 19 mai 2024 à 21 h, 02 juin 2024 à 13 h 30
Disponible à partir du 19/05/2024
Visuels :
Jane Fonda (Ella Connors) et James Caan (Frank " Buck" Atheam), " Le souffle de la tempête" de Alan J. Pakula
Jane Fonda (Ella Connors), " Le souffle de la tempête" de Alan J. Pakula
Jason Robards (Jacob " JW" Ewing), " Le souffle de la tempête" de Alan J. Pakula
©1 978 Metro-Goldwyn-Mayer Studio
« Leçon de cinéma avec Jane Fonda » de Denis Leroy
France, 2018, 85 min
Disponible du 12/11/2018 au 14/11/2021
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Les citations sur le film proviennent d'Arte. Cet article a été publié le 5 septembre 2020.
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