
« Autant en emporte le vent » par Victor Fleming, George Cukor et Sam Wood
« L’Homme qui tua Liberty Valance » par John Ford
« Le Livre de la jungle » par Zoltan Korda
« Espions sur la Tamise » de Fritz Lang
« Le dossier Odessa » par Ronald Neame
« Brooklyn Yiddish » par Joshua Z. Weinstein
« West Side Story » par Robert Wise
« L’Homme qui tua Liberty Valance » par John Ford
« Le dossier Odessa » par Ronald Neame
« Brooklyn Yiddish » par Joshua Z. Weinstein
« West Side Story » par Robert Wise
Après ses études universitaires de journalisme, il débute comme reporter sportif pour la presse, puis collabore à New York à la radio WNEW.
Il s’oriente ensuite vers la mise en scène théâtrale à Broadway. En 1940, il fonde la Mill Pond Theater Company avec David Loew à Roslyn, New York.
En 1942, Richard Brooks rédige les dialogues additionnels pour « Sin Town » et « Men of Texas ». L’année suivante, il écrit son premier scénario pour White Savage.
Durant la Deuxième Guerre mondiale, il sert dans les Marines. Il apprend les éléments essentiels de la réalisation, de l’écriture et du montage documentaires. Il risque la cour martiale pour son roman sur la discrimination raciale, « The Brick Foxhole » (1945). Le romancier Sinclair Lewis intervient avec succès en sa faveur.
Richard Brooks divorce en 1944.
Après avoir publié des romans - The Brick Foxhole (L'Aventure du caporal Mitchell, 1945) sur l’antisémitisme, adapté en 1947 pour le grand écran par Edward Dmytryk (Feux Croisés, Crossfire) avec Robert Young, Robert Mitchum, Robert Ryan et Gloria Grahame, The Boiling Point (1948) « dénonciation des exactions du Ku Klux Klan », The Producer (1951) -, Richard Brooks est repéré par le producteur Mark Hellinger qui le recrute comme scénariste.

En 1946, Richard Brooks épouse Harriette Levin qui demandera le divorce en 1957.

"Avec The blackboard jungle (Graines de violence, 1955), Richard Brooks livre une vision réaliste de la délinquance et des affrontements raciaux dans un quartier pauvre de New York. A partir de 1957, il devient le spécialiste des adaptations d'oeuvres littéraires réputées difficiles : Les frères Karamazov (1957) de Fedor Dostoïevski ; The cat on a hot tin roof (Une chatte sur un toit brûlant, 1958) de Tennessee Williams ; Elmer Gantry (1960) de Sinclair Lewis, diatribe contre les sectes récompensée par trois Oscars ; Lord Jim (1964) de Joseph Conrad avec Peter O'Toole, Eli Wallach, Jack Hawkins, Paul Lukas et James Mason, où il exploite l'un de ses thèmes favoris, celui de la deuxième chance. En 1966, il propose une méditation sur l'intervention des Etats-Unis à travers un western, The professionnals (Les professionnels) ».
Richard Brooks a été distingué par l’Oscar du Meilleur scénario adapté pour Elmer Gantry (1960).
Une étoile est attribuée à Richard Brooks sur la promenade de la gloire à Hollywood.
Sur son caveau au cimetière de Culver City (Californie) a été apposée une plaque sur laquelle est inscrit : « First comes the word… » (« D’abord, vient le mot… ») Une citation choisie par sa belle-fille, Tracy Granger.
« De sang-froid »
Arte diffusera le 29 juin 2020 « De sang-froid » (Kaltblütig) de Richard Brooks avec Robert Blake, Scott Wilson et John Forsythe. La musique est signée par Quincy Jones.
« L’adaptation fidèle » de « In Cold Blood: A True Account of a Multiple Murder and Its Consequences » (1967), "roman documentaire" de Truman Capote sur l’assassinat d’une famille de fermiers par deux paumés, arrêtés, jugés et pendus en 1965. Un manifeste contre la peine de mort ancré dans la noirceur du réel. »

« Un meurtre sauvage, gratuit en apparence, puisque le butin se monta à quelques dizaines de dollars ».

« Avant leur pendaison, en 1965, l’écrivain Truman Capote consacra une longue enquête à l’affaire, s’installant à Holcomb pour y rencontrer les policiers et les anciens voisins des Clutter, suivant le procès, et surtout s’entretenant régulièrement avec les prisonniers qu’il accompagna vers la mort ».
"De sang-froid" fut publié l’année suivante et ce "non-fiction novel" ("roman documentaire"), selon le terme de son auteur, passionna le pays ».

« Richard Brooks dut batailler contre les studios afin de conserver intacts le trouble, le réalisme et la noirceur du récit de Truman Capote ».

« Le cinéaste parvint aussi à imposer le noir et blanc – superbes images glacées des grandes plaines du Kansas sous le vent de novembre ».
« Pour plus de fidélité encore, il tourna la scène du crime là où il avait eu lieu, dans la ferme des Clutter ».
« Ce détail dérangeant alimenta la polémique lors de la sortie du film, les conservateurs lui reprochant sa violence désespérée – même si le meurtre se déroule hors champ – et sa prétendue amoralité ».
Richard Brooks « utilise un style froid, à la limite du reportage dramatisé, pour montrer du doigt le malaise profond de la société américaine et dénoncer la peine de mort ».
"De sang-froid", plaidoyer implacable contre la peine de mort, n’offre ni rédemption ni consolation ».
« Seul le jazz aérien de Quincy Jones (le film lança sa carrière hollywoodienne) apporte un soupçon de douceur ».

Richard Brooks a remporté le David di Donatello dans la catégorie du Meilleur réalisateur étranger.
Le film a été retenu par la Library of Congress pour être préservé dans le National Film Registry américain car il est « culturellement, historiquement ou esthétiquement significatif ».

Etats-Unis, 1967, 135 minutes
Scénario : Richard Brooks
Production : Columbia Pictures Corporation, Pax Enterprises
Producteur/-trice : Richard Brooks
Image : Conrad L. Hall
Montage : Peter Zinner
Musique : Quincy Jones
Son : Dick Tyler Sr.
Avec Robert Blake, Scott Wilson, John Forsythe, Paul Stewart, Gerald S. O'Loughlin, Jeff Corey, John Gallaudet, James Flavin, Clarence Duntz, Charles McGraw
Sur Arte le 29 juin 2020 à 22 h 30
Visuels : © DR
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