Les éditions Les Provinciales ont réédité « Le Dhimmi. Profil de l'opprimé en Orient et en Afrique du nord depuis la conquête arabe » de Bat Ye’or. L'essai pionnier, passionnant et bouleversant de Bat Ye'or analysant en 1980, textes à l'appui, la dhimmitude, le statut des dhimmis, indigènes non-musulmans - juifs, chrétiens, zoroastriens, etc. - dans un territoire conquis par le djihad et soumis à la domination islamique. La réhabilitation historique d'un opprimé courageux, demeuré fidèle à la Torah, à sa foi chrétienne ou autre. La réfutation brillante du mythe "al Andalus" de la coexistence pacifique, harmonieuse, inter-religieuse sous domination musulmane. Une lecture indispensable pour comprendre notre Histoire, et plus généralement l'Histoire, notamment l'actualité la plus tragique. Lexique en fin d'article.
« Autobiographie politique. De la découverte du dhimmi à Eurabia » par Bat Ye’or
« L’œuvre de Bat Ye’or et sa réception. Jusqu’où la contradiction est-elle possible ? »
« Le dernier khamsin des Juifs d’Égypte » par Bat Ye’or
« L’exil au Maghreb. La condition juive sous l’islam 1148-1912 » de Paul B. Fenton et David G. Littman
« L’œuvre de Bat Ye’or et sa réception. Jusqu’où la contradiction est-elle possible ? »
« Le dernier khamsin des Juifs d’Égypte » par Bat Ye’or
« L’exil au Maghreb. La condition juive sous l’islam 1148-1912 » de Paul B. Fenton et David G. Littman
Enfin ! Voici un livre historique essentiel, longtemps épuisé depuis a publication en 1980, et que les éditions Les Provinciales ont eu la bonne idée de republier avec la préface de Jacques Ellul, théologien, professeur d’histoire du droit. Un livre dédié "à la mémoire des victimes du fanatisme et de l’ignorance".
Les sources historiques figurant en annexes de l'édition originelle du livre pionnier de Bat Ye'or, « Le Dhimmi. Profil de l'opprimé en Orient et en Afrique du nord depuis la conquête arabe », devraient faire l'objet d'une publication distincte sur Internet.
Les sources historiques figurant en annexes de l'édition originelle du livre pionnier de Bat Ye'or, « Le Dhimmi. Profil de l'opprimé en Orient et en Afrique du nord depuis la conquête arabe », devraient faire l'objet d'une publication distincte sur Internet.
Réhabilitation
De la fin des années 1970 aux années 1990, Bat Ye’or a décrit dans divers essais la dhimmitude, condition cruelle infligée aux dhimmis, indigènes persécutés non musulmans sous domination islamique après avoir été vaincus par le djihad. Un statut dénommé aussi Pacte d'Omar datant du VIIe ou du VIIIe siècles et inspiré des "pactes conclus entre Muhammed et les tribus juives et chrétiennes d'Arabie".
Après sept années de recherche d'un éditeur, Bat Ye'or et son époux David G. Littman convainquaient les éditions Anthropos de publier l'essai « Le Dhimmi. Profil de l'opprimé en Orient et en Afrique du nord depuis la conquête arabe » sur un inconnu, ignoré de maints historiens et manuels scolaires, et dont la vie était décrite sur treize siècles et trois continents : le dhimmi.
"Les islamologues avaient pris l’habitude de définir les juifs et les chrétiens sous l’islam comme des minorités religieuses. On ne disait rien de leur origine, or ces populations représentent les restes des peuples ethno-religieux antérieurs à l’islam, autrefois majoritaires dans leur pays."
"Une fois leur territoire conquis par le jihad ces populations étaient soumises à une sorte de pacte qui devint vite un statut imposé et infamant, la dhimma : la « protection » islamique s’exerçant dans un contexte de guerre ininterrompue, la condamnation à mort sanctionnait le refus de se soumettre. Ce fut la dhimma qui assura le succès de la politique d’arabisation et d’islamisation. Son abrogation au XIXe s. sous la contrainte de l’Occident n’a sans doute pas modifié les doctrines et les représentations musulmanes en profondeur. Réduits à un état de subordination, de vulnérabilité et de dégradation extrême, toute critique de l’oppresseur étant blasphématoire, ces peuples dhimmi traversèrent les siècles avec une telle discrétion que l’histoire en conserva difficilement les traces. Peuples sans passé, ils étaient aussi des peuples sans droits, incarnant une condition de non-existence et d’injustice permanente."
"Cette ignorance et leur situation de peuple-otage les avaient incités à se faire les porte-paroles en Occident de leurs oppresseurs et à œuvrer à leur propre destruction, dont les derniers épisodes sanglants ont fini par nous interpeller. Mais dans les années soixante-dix, Bat Ye’or découvrait « cet énigmatique personnage, le dhimmi, surgit de ses linceuls d’histoire » : « À mesure que j’éclairais ses diverses facettes, s’éveillaient simultanément contre moi des attaques et des vindictes exprimées jusqu’en 2010 quand le gouvernement de l’Etat Islamique, fort opportunément venant à mon secours par le rétablissement de la charia, confirma tous mes écrits. »
En 1980, Bat Ye'or a donc mis le dhimmi « au centre de l’histoire actuelle, [attentive] à le revêtir de chair et à le réhumaniser ». Un être humain contraint de payer sa "protection" ou sa survie par la Jizya, taxe de capitation, coranique, obligatoire et qui doit être perçue avec humiliation (Cor. 9, 29) : "Le dhimmi était frappé sur la tête ou la nuque".
La "dhimmitude est corrélée au jihad. C’est le statut de soumission des indigènes non-musulmans ou dhimmis – juifs, Samaritains, chrétiens, sabéens, zoroastriens, etc. - régis dans leur pays par la loi islamique. Il est inhérent au fiqh (jurisprudence) et à la charîa (loi islamique)", a résumé Bat Ye'or.
Le tableau brossé par l'auteure montre un monde musulman, ou plutôt un empire islamique, géographiquement immense, à la fois figé dans sa sharia et traversé de mouvements de grande ampleur : transferts de milliers de dhimmis d'Afrique du Nord en Iran. Révèle une guerre islamique faite de raids accompagnés de razzias sur des personnes et des biens dans le dar al-Harb (pays de la guerre), de replis temporaires, avant une nouvelle offensive sur un territoire au périmètre progressivement élargi, et une fois le territoire conquis et régi par le droit islamique (dar al-Islam), l'envahisseur musulman construit une cité-forteresse où les civils sont tenus en otages-boucliers.
Bat Ye'or démonte les mécanismes de gouvernance islamique : maintien des élites non musulmanes - byzantines, perses - à des fonctions majeures pour administrer la zone ou le "pays" soumis : le vizir est aussi le "chef" responsable de sa communauté et prémunit le calife d'éventuels putsches de ses coreligionnaires. Puis, au fil des siècles, formation d'élites musulmanes. L'exploitation des terres confisquées aux dhimmis subissant une fiscalité très lourde, et généralement toute l'économie, financent le djihad, une guerre à visée universelle au nom d'Allah. Les majorités ethnico-religieuses deviennent au fil des massacres, réductions en esclavages ou conversions des minorités , toutes unies par la peur, mais divisées par des "luttes intestines". Celles-ci avaient permis auparavant au conquérant musulman, souvent Arabe, de vaincre.
Bat Ye'or souligne les analogies entre les lois byzantines et la dhimma : "Dans les deux législations les lois concernant la possession d’esclaves, le prosélytisme, le blasphème, l’apostasie, les édifices du culte, les conversions (même d’enfants), l’exclusion de la fonction publique, l’interdiction des mariages mixtes, la ségrégation sociale, le refus de recevoir le témoignage en justice. Ces lois d’origine byzantine constituèrent graduellement les éléments généraux de la condition dhimmi. Les conquérants arabes y ajoutèrent dès le début la djizya : le rachat du sang, la rançon individuelle en échange du droit de vivre. Par la suite, une législation avilissante supplémentaire dota la persécution d’un raffinement rarement atteint. Elle légiférait sur les vêtements des dhimmi, leur couleur, leur forme, leur coiffure, parfois leurs chaussures. Elle spécifiait le type de montures et de selles autorisées et les façons de les monter, les comportements dans la rue, les salutations, etc. Toutefois – héritage du droit romain et byzantin – une autonomie judiciaire et religieuse limitée était concédée aux dhimmi".
Il est donc inconcevable, pour un musulman fidèle à une lecture littérale du Coran, Arabe ou non, qu'un ancien dhimmi devienne maître de son destin. Ce qui explique l'hostilité contre l'Etat d'Israël bâti, vainqueur militairement de ses ennemis voulant le détruire et parvenu au rang de 8e puissance mondiale.
On éprouve de l'admiration pour leur force spirituelle et de la compassion pour les souffrances endurées et leurs marques dans la psychologie des dhimmis. Leur résilience durant la colonisation européenne ne leur a pas fait oublier leur passé de dhimmis. Ainsi, ont-ils perçu avec lucidité que l'indépendance de pays Arabes s'accompagnerait de Constitutions imposant l'islam comme religion d'Etat.
On peut douter des conversions massives à l'islam : en 2010, des études d'ADN ont montré que "les communautés juives sont génétiquement plus proches entre elles que des autres populations non juives".
Un anachronisme en pages 79 et 101 : la "Palestine". Comme si cette dernière avait jamais existé comme entité souveraine, comme Etat indépendant !? L'affiche ci-contre prouve bien que la "Palestine" est Eretz Israel (Terre d'Israël).
Réception
Bat Ye’or anticipait des réactions vives. Aussi avait-elle parfois substitué au mot « islamique » le vocable « Arabe » pour « adoucir la violence théologique islamique ».
« Mais tu vas à l’encontre de tout ce qui se dit maintenant », lui dit avant la publication du dhimmi l’historien israélien Saül Friedländer.
Les « années soixante-dix virent éclore une floraison de livres sur la tolérance et la grandeur de la civilisation islamique, surtout dans une France pro-palestinienne et arabophile ».
Bat Ye’or osait dire, dans une Europe diabolisée par son passé colonisateur, qu’elle « a libéré le dhimmi de son asservissement ». Invitait les musulmans à examiner leur histoire, à mettre fin au djihad, à établir des relations d’égalité avec les non-musulmans, dans un objectif de paix. Humanisait les dhimmis et réfutait la pertinence de poncifs, comme les « minorités ethno-religieuses protégées », défendus par d’illustres universitaires, dont Bernard Lewis (« citoyens de seconde zone »), Mark Cohen (« C’était pire dans l’Occident médiéval chrétien ») et Fernand Braudel qui avait atténué le conflit entre l’islam et la chrétienté. Tous propageaient, comme les médias et les manuels scolaires, le mythe al-Andalus de la « tolérance islamique », de la coexistence pacifique interreligieuse sous domination islamique. Un mythe inventé au XIXe siècle.
Certains s'interrogeaient, pour marginaliser ou dénigrer ses analyses : De quel droit une non-universitaire ose-t-elle parler des « Juifs d’islam » ?
Le livre bénéficie d'une bonne couverture médiatique : Le Figaro, Le Monde - articles de Jean-Pierre Péroncel-Hugoz et Jacques Ellul (« En parlant d’une façon scientifiquement irréfutable, des opprimés dans la civilisation arabe et musulmane », Bat Ye'or prenait « le contre-pied d’une mode tendant à présenter l’islam comme le carrefour de toutes les tolérances, face à un Occident naguère encore impitoyable pour les minoritaires ») -, presse juive - article de Paul Giniewski -, Le Journal de Genève, etc. Bat Ye'or noue une amitié avec Annie Kriegel, André et Renée Néher (Ecole de pensée juive de Paris). Rançon du succès : le livre est vite épuisé.« Mais tu vas à l’encontre de tout ce qui se dit maintenant », lui dit avant la publication du dhimmi l’historien israélien Saül Friedländer.
Les « années soixante-dix virent éclore une floraison de livres sur la tolérance et la grandeur de la civilisation islamique, surtout dans une France pro-palestinienne et arabophile ».
Certains s'interrogeaient, pour marginaliser ou dénigrer ses analyses : De quel droit une non-universitaire ose-t-elle parler des « Juifs d’islam » ?
L’intérêt des médias, des universitaires et du public pour Le Dhimmi s’explique par le sujet, par l’angle, et surtout le contexte : une époque où l’islam, ses dogmes et son histoire étaient peu connus, dissimulés par le mythe al-Andalus. La France, l’Angleterre et surtout l’Allemagne étaient les plus hostiles à ses thèses : le fait de casser le mythe al-Andalus choquait. Le discours était beaucoup plus ouvert et libre en Italie et aux Etats-Unis où le « politiquement correct » n’y existait pas.
Des Juifs ashkénazes étaient convaincus que les Juifs avaient été victimes du seul antisémitisme existant, celui chrétien, et des sépharades étaient méprisés et leur histoire ignorée.Un article louangeur est publié dans le Catholic Herald (1986) - « une étude érudite, objective » - dans le Jewish Quaterly - « une exemplaire objectivité » écrit le professeur Ben Segal.
Tant que le dhimmi était seulement le juif méritant son destin, l’alliance islamo-chrétienne pouvait être scellée, mais quand le dhimmi est chrétien, cela soulève des questions… Des chrétiens d’Orient nient la dhimmitude : ils sont atteints selon Bat Ye’or du « syndrome dhimmi ». : ils persistent dans le déni. Mais une autre partie des chrétiens, notamment l’Ambassade chrétienne à Jérusalem, les Coptes égyptiens – Sélim Naguib - et les chrétiens maronites proches de Béchir Gémayel, pro-Israéliens, choqués par le comportement des terroristes palestiniens au Liban, et abandonnés par l’Europe, soutiennent Bat Ye’or qui brise l’alliance mortifère islamo-chrétienne fondée sur l’antisémitisme, la haine d’Israël, le soutien à l’OLP (Organisation de libération de la Palestine), et voulue par les pouvoirs politiques et les Eglises adhérant à l’édification de sociétés multiculturelles. Tant que le dhimmi était seulement juif diabolisé et méritant son destin, cette alliance pouvait être scellée, mais quand le dhimmi est chrétien…
Quant aux spectateurs musulmans de ses conférences, certains sont des opposants virulents, d’autres partagent ses analyses.
Bat Ye'or découvre que certains travestissent « l’Histoire pour l’adapter à l’idéologie ». L’alternance politique en Israël - arrivée au pouvoir de Menahem Begin du Likoud, grâce au vote des Sépharades - incite des universitaires israéliens à demander à Bat Ye’or de renoncer à ses analyses pour ne pas « renforcer le camp de Begin » diabolisé. Dans le Jerusalem Post : Raphael Israeli interroge « Pourquoi chercher un équilibrage là où il n’y en a pas ? »
Bat Ye’or reçoit le soutien d’éminents universitaires, historiens des Juifs : prof. Haïm Zeev Hirschberg, Dr Eliezer Bashan, de Robert Wistrich, Martin Gilbert, Annie Kriegel. Elle affronte l’opposition de Marek et Clara Halter, de George Steiner, de l’establishment israélien qui, dans sa quête d’une paix avec les Arabes, nie l’antisémitisme islamique.
Après Le Dhimmi, profil de l’opprimé en Orient et en Afrique du Nord depuis la conquête arabe (1980), ont été publiés Les Chrétientés d’Orient entre jihad et dhimmitude (1991), Face au danger intégriste juifs et chrétiens sous l’islam (1994). Sur trois continents, sur treize siècles, ces livres offrent une synthèse et des analyses à partir de témoignages de contemporains des dhimmis, indigènes non musulmans - juifs, chrétiens ou autres -, vaincus par le djihad, sous domination islamique, et « décimés par l’esclavage et le génocide ». Un chapitre évoque l’Etat d’Israël construit par les anciens dhimmis juifs.
Sur Les Chrétiens, certains concluent des articles élogieux en écrivant que les immigrés musulmans en Europe expérimentent un statut de dhimmis !?
Du Dhimmi aux Chrétientés d’Orient, André Chouraqui évolue de l’hostilité au soutien. Idem pour Léon Poliakov.
La blogosphère permet à Bat Ye'or de diffuser directement ses idées. Lors des Assises internationales sur l’islamisation diffusées en direct sur Internet (18 décembre 2010), un public averti n’hésitait pas à crier « Dhimmi ! », « Collabo ! » ou « Traître ! » lors de la diffusion d’un florilège vidéo composé de commentaires de politiciens, tel Daniel Cohn-Bendit, critiques à l’égard, par exemple, du vote suisse opposé à la construction de minarets (2009).
Des manuels scolaires ne peuvent plus éluder la dhimmitude, mais la minorent, éludent ou en édulcorent les aspects les plus humiliants et cruels.
Le 29 octobre 2019, lors de l'inauguration du Centre Européen du Judaïsme (CEJ) à Paris, sur le ton empreint de compassion que l’on adopte pour chuchoter à un patient gravement malade, le Président Emmanuel Macron a loué « la richesse et la pluralité du judaïsme européen », la contribution des Juifs aux arts – Chagall, Soutine, Zadkine – et aux sciences : « A Cordoue, aux IXe et Xe siècles, malgré leur statut de dhimmis, les Juifs développèrent une culture extraordinaire ».
Le statut infâme, inférieur, déshumanisant et cruel du dhimmi est tabou au sein des instances dirigeantes des organisations juives françaises entravées par le « politiquement correct », par leur « dialogue » avec leurs homologues musulmanes. C’est finalement un Président de la République chrétien qui a prononcé ce terme étudié par l’essayiste Bat Ye’or, elle aussi généralement ostracisée par ces organisations qui ont refermé silencieusement et promptement le couvercle de la mémoire Juive. Que ce soit à cet édile suprême de dire l’Histoire Juive révèle la situation dramatique des Français Juifs : l’Histoire est écrite par les vainqueurs, et par leur amnésie officielle, ces organisations ont rangé les juifs parmi les vaincus. Ce que refuse d’être le peuple « à la nuque raide ».
Par ailleurs, le Président de la République a-t-il signifié, avec un brin de perversité, que si, dans le passé, les Juifs dhimmis persécutés par des musulmans ont brillé dans tous les domaines, eh bien, ils peuvent actuellement exceller malgré l’antisémitisme de musulmans ?!
Sur Les Chrétiens, certains concluent des articles élogieux en écrivant que les immigrés musulmans en Europe expérimentent un statut de dhimmis !?
Du Dhimmi aux Chrétientés d’Orient, André Chouraqui évolue de l’hostilité au soutien. Idem pour Léon Poliakov.
La blogosphère permet à Bat Ye'or de diffuser directement ses idées. Lors des Assises internationales sur l’islamisation diffusées en direct sur Internet (18 décembre 2010), un public averti n’hésitait pas à crier « Dhimmi ! », « Collabo ! » ou « Traître ! » lors de la diffusion d’un florilège vidéo composé de commentaires de politiciens, tel Daniel Cohn-Bendit, critiques à l’égard, par exemple, du vote suisse opposé à la construction de minarets (2009).
Des manuels scolaires ne peuvent plus éluder la dhimmitude, mais la minorent, éludent ou en édulcorent les aspects les plus humiliants et cruels.
Le 29 octobre 2019, lors de l'inauguration du Centre Européen du Judaïsme (CEJ) à Paris, sur le ton empreint de compassion que l’on adopte pour chuchoter à un patient gravement malade, le Président Emmanuel Macron a loué « la richesse et la pluralité du judaïsme européen », la contribution des Juifs aux arts – Chagall, Soutine, Zadkine – et aux sciences : « A Cordoue, aux IXe et Xe siècles, malgré leur statut de dhimmis, les Juifs développèrent une culture extraordinaire ».
Le statut infâme, inférieur, déshumanisant et cruel du dhimmi est tabou au sein des instances dirigeantes des organisations juives françaises entravées par le « politiquement correct », par leur « dialogue » avec leurs homologues musulmanes. C’est finalement un Président de la République chrétien qui a prononcé ce terme étudié par l’essayiste Bat Ye’or, elle aussi généralement ostracisée par ces organisations qui ont refermé silencieusement et promptement le couvercle de la mémoire Juive. Que ce soit à cet édile suprême de dire l’Histoire Juive révèle la situation dramatique des Français Juifs : l’Histoire est écrite par les vainqueurs, et par leur amnésie officielle, ces organisations ont rangé les juifs parmi les vaincus. Ce que refuse d’être le peuple « à la nuque raide ».
Par ailleurs, le Président de la République a-t-il signifié, avec un brin de perversité, que si, dans le passé, les Juifs dhimmis persécutés par des musulmans ont brillé dans tous les domaines, eh bien, ils peuvent actuellement exceller malgré l’antisémitisme de musulmans ?!
Enfin, il a fait l'éloge implicitement, ou en tout cas omis de condamner la colonisation islamique de l'Espagne car des Juifs, « malgré leur statut de dhimmis », ont brillé dans divers domaines majeurs, alors qu'il avait qualifié en février 2017 la colonisation, de l'Algérie par la France, de « crime contre l'humanité » et de « vraie barbarie » !?
Saluons dont Bat Ye'or qui « fit émerger le dhimmi du néant silencieux de l’oppression et des génocides, et l’inscrivit peu à peu dans la conscience historique et le langage politique courant ».
Saluons dont Bat Ye'or qui « fit émerger le dhimmi du néant silencieux de l’oppression et des génocides, et l’inscrivit peu à peu dans la conscience historique et le langage politique courant ».
Bat Ye’or a créé des sites Internet : Dhimmi.org et Dhimmitude.org.
Blasphème : en islam, il détermine la condamnation des « infidèles » et des musulmans qui, accusés de ce délit, peuvent être condamnés à mort et même assassinés.
Califat : territoire gouverné par le calife conformément à la sharîa.
Coran : parole incréée d’Allah, révélée à Mahomet par l’ange Gabriel.
Da’wa : appel de l’islam ; prédication, propagation universelle de l’islam.
Dar al-islam : territoire sous gouvernance musulmane. Il se différencie du dar al-harb (domaine de la guerre), territoire visé par le jihad afin de le soumettre à l’islam et y appliquer la sharîa.
Dhimmi : non musulman soumis par les armées du jihad, il cède au calife sa terre et sa souveraineté en échange d’une protection contre le jihad. Cette protection lui assure une sécurité relative et conditionnée à des prescriptions et des discriminations avilissantes.
Eurabia : titre d’une revue et nom donné à un nouveau continent unissant l’Europe et le monde arabe par les tenants de cette idéologie.
Fiqh : jurisprudence islamique.
Frères musulmans : mouvement islamiste fondé par Hassan al Banna, en 1928, en Egypte.
Hadith : relation des actes et propos du prophète Mahomet. Un des deux fondements de l’islam avec la Coran.
Jihad : guerre obligatoire non abrogeable contre les infidèles.
Jizya : taxe coranique obligatoire pour les non musulmans dhimmis et qui doit être perçue avec humiliation (Cor. 9, 29).
Kharadj : impôt attaché aux terres dhimmi. "Il exprime le droit de l’ummah sur les terres des autochtones non musulmans. Il transformait le propriétaire en tributaire détenant sa terre comme fermier et usufruitier. Sa terre était immobilisée au bénéfice de l’ummah".
Raya : "dhimmi en turc, littéralement « troupeau d’animaux ».
Sharîa : gouvernance fondée sur le Coran et la Sunna.
Sunna : compilations des hadiths et traditions se rapportant à Mahomet. Source avec le Coran de la juridiction islamique.
Théologie de la libération palestinienne : elle vise à extraire le christianisme de sa matrice juive.
Wakf : bien appartenant à Allah ou de mainmorte et géré au bénéfice de la communauté islamique ou d’œuvres charitables.
LEXIQUE
Blasphème : en islam, il détermine la condamnation des « infidèles » et des musulmans qui, accusés de ce délit, peuvent être condamnés à mort et même assassinés.
Califat : territoire gouverné par le calife conformément à la sharîa.
Coran : parole incréée d’Allah, révélée à Mahomet par l’ange Gabriel.
Da’wa : appel de l’islam ; prédication, propagation universelle de l’islam.
Dar al-islam : territoire sous gouvernance musulmane. Il se différencie du dar al-harb (domaine de la guerre), territoire visé par le jihad afin de le soumettre à l’islam et y appliquer la sharîa.
Dhimmi : non musulman soumis par les armées du jihad, il cède au calife sa terre et sa souveraineté en échange d’une protection contre le jihad. Cette protection lui assure une sécurité relative et conditionnée à des prescriptions et des discriminations avilissantes.
Eurabia : titre d’une revue et nom donné à un nouveau continent unissant l’Europe et le monde arabe par les tenants de cette idéologie.
Fiqh : jurisprudence islamique.
Frères musulmans : mouvement islamiste fondé par Hassan al Banna, en 1928, en Egypte.
Hadith : relation des actes et propos du prophète Mahomet. Un des deux fondements de l’islam avec la Coran.
Jihad : guerre obligatoire non abrogeable contre les infidèles.
Jizya : taxe coranique obligatoire pour les non musulmans dhimmis et qui doit être perçue avec humiliation (Cor. 9, 29).
Kharadj : impôt attaché aux terres dhimmi. "Il exprime le droit de l’ummah sur les terres des autochtones non musulmans. Il transformait le propriétaire en tributaire détenant sa terre comme fermier et usufruitier. Sa terre était immobilisée au bénéfice de l’ummah".
Raya : "dhimmi en turc, littéralement « troupeau d’animaux ».
Sharîa : gouvernance fondée sur le Coran et la Sunna.
Sunna : compilations des hadiths et traditions se rapportant à Mahomet. Source avec le Coran de la juridiction islamique.
Théologie de la libération palestinienne : elle vise à extraire le christianisme de sa matrice juive.
Wakf : bien appartenant à Allah ou de mainmorte et géré au bénéfice de la communauté islamique ou d’œuvres charitables.
Bat Ye’or, « Le Dhimmi. Profil de l'opprimé en Orient et en Afrique du nord depuis la conquête arabe ». Préface de Jacques Ellul. Les Provinciales, 2017. 160 pages. 15 €. ISBN-13 : 978-2912833501
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