Paul Newman (1925-2008) était un acteur, réalisateur, producteur et scénariste américain. Une star oscarisée et engagée en faveur du parti démocrate ainsi que du mouvement des droits civiques. Arte diffusera le 15 septembre 2024 à 21 h 00 « Luke la main froide » (Cool Hand Luke) de Stuart Rosenberg avec Paul Newman, George Kennedy, Lou Antonio, Robert Drivas, Jo Van Fleet, puis à 23 h 05 « Paul Newman, l'intranquille », documentaire de Jean Lauritano.
Paul Newman (1925-2008) était un acteur, réalisateur, producteur et scénariste américain né dans une famille vivant à Shaker Heights dans l'Ohio. Son père était juif, né de parents ashkénazes originaires de Pologne et Hongrie, et sa mère catholique d'ascendance hongroise et slovaque.
Durant la Deuxième Guerre mondiale, Paul Newman aspire à servir comme pilote. Las ! L'Armée détecte son daltonisme. De 1943 à 1945, Paul Newman participe à la guerre du Pacifique comme radio/mitrailleur d'un bombardier Grumman TBF Avenger. Il est blessé durant la bataille du golfe de Leyte.
Il se forme à la comédie à l'école d'art dramatique de Yale en 1951, puis à l'Actors Studio de New York, auprès de Lee Strasberg. Il débute rapidement à Broadway en jouant dans des pièces à succès : Picnic (1953) - il fait la connaissance de la comédienne Joanne Woodward - ou The desperate Hours (1955).
Après avoir tourné dans Exodus (1960), Paul Newman incarne en 1961un joueur de billard dans L'Arnaqueur réalisé par Robert Rossen. Un rôle repris face à Tom Cruise en 1986 dans La Couleur de l'argent de Martin Scorsese. Une interprétation qui lui vaut l'Oscar du meilleur acteur dans un premier rôle.
Dans sa filmographie d'acteur : Pas de lauriers pour les tueurs (The Prize) de Mark Robson en 1963, Lady L. de Peter Ustinov, d'après un roman de Romain Gary, avec Sofia Loren, Le Rideau déchiré (1966) d'Alfred Hitchcock, Luke la main froide (1967) de Stuart Rosenberg, Butch Cassidy et le Kid de Feorge Roy Hill (1969) avec Robert Redford, L'Arnaque de George Roy Hill (1973), La Tour infernale de John Guillermin et Irwin Allen (1974) avec Steve McQueen, Le Policeman de Daniel Petrie (1981), Le Verdict de Sidney Lumet (1982) avec Charlotte Rampling, Le Grand Saut des frères Coen (1994), Une bouteille à la mer de Luis Mandoki avec Kevin Costner (1999), Les Sentiers de la perdition par Sam Mendes (2002) avec Tom Hanks...
Dès 1959, Paul Newman réalise On the harmfulness of tobacco, court métrage sur les dégâts causés par le tabac. En 1968, il assure la réalisation de Rachel, Rachel avec son épouse Joanne Woodward. Paul Newman remporte le Golden Globe du meilleur réalisateur. Sa filmographie comme réalisateur : Le Clan des irréductibles (1971), De l'influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites (1972), L'Affrontement (1984) et La ménagerie de verre (1986).
Paul Newman était une star mondiale engagée en faveur du parti démocrate et du mouvement des droits civiques, ainsi que contre l'arme nucléaire. Alors qu'elle parlait dans une interview des inégalités salariales entre hommes et femmes, l'actrice Susan Sarandon a révélé que Paul Newman lui avait versé une part de son salaire en 1998 lors du tournage de L'Heure magique.
Paul Newman a été distingué par l'Oscar du meilleur acteur pour sa performance dans La Couleur de l'argent (1986), le Prix humanitaire Jean Hersholt, un Golden Globe du meilleur réalisateur pour Rachel, Rachel (1968), ainsi qu'un Cecil B. DeMille Award et un Oscar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.
Passionné par les courses automobiles, Paul Newman découvre en 1968 la compétition automobile lors du tournage du film Virages dans lequel il incarne un pilote des 500 miles d'Indianapolis. Ce quinquagénaire atteint la deuxième place des 24 heures du Mans 1979 en équipage avec Rolf Stommelen et Dick Barbour sur une Porsche 935 du Dick Barbour Racing.
En 1978, est créée une écurie de CanAm à son nom. En 1983, Paul Newman associe son écurie de CART/Champ Car avec Carl Haas. L'écurie Newman/Haas Racing (devenue Newman/Haas/Lanigan Racing en 2007 et qui participe depuis 2008 au championnat IndyCar Series) a brillé dans des courses américaines avec des pilotes comme Mario Andretti, Michael Andretti, Nigel Mansell, Cristiano da Matta Sébastien Bourdais. En 2005, octogénaire, Paul Newman a concouru aux 24 heures de Daytona avec ses pilotes Sébastien Bourdais et Bruno Junqueira.
Paul Newman était philanthrope. En 1980, il créa le Centre Scott Newman afin d'aider les personnes souffrant d'addiction à l'alcool ou aux drogues en souvenir de son fils Scott Newman décédé à 28 ans en 1978 d'une overdose. En 1982, il a lancé une marque de produits alimentaires Newman's Own dont les bénéfices sont donnés à des organismes veillant sur les enfants atteints du cancer ou de maladies du sang.
Durant la Deuxième Guerre mondiale, Paul Newman aspire à servir comme pilote. Las ! L'Armée détecte son daltonisme. De 1943 à 1945, Paul Newman participe à la guerre du Pacifique comme radio/mitrailleur d'un bombardier Grumman TBF Avenger. Il est blessé durant la bataille du golfe de Leyte.
Il se forme à la comédie à l'école d'art dramatique de Yale en 1951, puis à l'Actors Studio de New York, auprès de Lee Strasberg. Il débute rapidement à Broadway en jouant dans des pièces à succès : Picnic (1953) - il fait la connaissance de la comédienne Joanne Woodward - ou The desperate Hours (1955).
Dès 1954, Paul Newman tourne à Hollywood dans Le Calice d'argent (The Silver Chalice) de Victor Saville, avec Virginia Mayo, Pier Angeli, Jack Palance.
En 1956, il interprète le boxeur Rocky Graziano, champion du monde des poids moyens (1947), dans Marqué par la haine (Somebody Up There Likes Me) de Robert Wise avec Pier Angeli et Everett Sloane. Paul Newman remplace James Dean, décédé lors d'un accident de la route.
En 1958, il tourne Les Feux de l'été réalisé par Martin Ritt avec Joanne Woodward. Avec Martin Ritt, il jouera dans quatre autres films : Paris Blues et les westerns Le Plus Sauvage d'entre tous, L'Outrage et Hombre. En 1958, il joue le rôle de Billy the Kid dans Le Gaucher d'Arthur Penn et interprète le mari d'Elizabeth Taylor dans La Chatte sur un toit brûlant.En 1956, il interprète le boxeur Rocky Graziano, champion du monde des poids moyens (1947), dans Marqué par la haine (Somebody Up There Likes Me) de Robert Wise avec Pier Angeli et Everett Sloane. Paul Newman remplace James Dean, décédé lors d'un accident de la route.
Après avoir tourné dans Exodus (1960), Paul Newman incarne en 1961un joueur de billard dans L'Arnaqueur réalisé par Robert Rossen. Un rôle repris face à Tom Cruise en 1986 dans La Couleur de l'argent de Martin Scorsese. Une interprétation qui lui vaut l'Oscar du meilleur acteur dans un premier rôle.
Dans sa filmographie d'acteur : Pas de lauriers pour les tueurs (The Prize) de Mark Robson en 1963, Lady L. de Peter Ustinov, d'après un roman de Romain Gary, avec Sofia Loren, Le Rideau déchiré (1966) d'Alfred Hitchcock, Luke la main froide (1967) de Stuart Rosenberg, Butch Cassidy et le Kid de Feorge Roy Hill (1969) avec Robert Redford, L'Arnaque de George Roy Hill (1973), La Tour infernale de John Guillermin et Irwin Allen (1974) avec Steve McQueen, Le Policeman de Daniel Petrie (1981), Le Verdict de Sidney Lumet (1982) avec Charlotte Rampling, Le Grand Saut des frères Coen (1994), Une bouteille à la mer de Luis Mandoki avec Kevin Costner (1999), Les Sentiers de la perdition par Sam Mendes (2002) avec Tom Hanks...
Paul Newman a été distingué par l'Oscar du meilleur acteur pour sa performance dans La Couleur de l'argent (1986), le Prix humanitaire Jean Hersholt, un Golden Globe du meilleur réalisateur pour Rachel, Rachel (1968), ainsi qu'un Cecil B. DeMille Award et un Oscar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.
Passionné par les courses automobiles, Paul Newman découvre en 1968 la compétition automobile lors du tournage du film Virages dans lequel il incarne un pilote des 500 miles d'Indianapolis. Ce quinquagénaire atteint la deuxième place des 24 heures du Mans 1979 en équipage avec Rolf Stommelen et Dick Barbour sur une Porsche 935 du Dick Barbour Racing.
En 1978, est créée une écurie de CanAm à son nom. En 1983, Paul Newman associe son écurie de CART/Champ Car avec Carl Haas. L'écurie Newman/Haas Racing (devenue Newman/Haas/Lanigan Racing en 2007 et qui participe depuis 2008 au championnat IndyCar Series) a brillé dans des courses américaines avec des pilotes comme Mario Andretti, Michael Andretti, Nigel Mansell, Cristiano da Matta Sébastien Bourdais. En 2005, octogénaire, Paul Newman a concouru aux 24 heures de Daytona avec ses pilotes Sébastien Bourdais et Bruno Junqueira.
« Paul Newman, l'intranquille »
Arte diffusera le 15 septembre 2024 à 23 h 05 « Paul Newman, l'intranquille », documentaire de Jean Lauritano.
« Hanté par un sentiment d’imposture, Paul Newman n’a eu de cesse de prouver qu’il ne se réduisait pas à sa beauté. En archives de films et d’interviews, le foisonnant portrait d’un acteur humble et exigeant, qui fut aussi un citoyen engagé. »
« Avec sa silhouette de statue grecque et ses yeux d'un bleu irréel, Paul Newman (1925-2008) incarne la quintessence de la star hollywoodienne. Animé par un besoin de reconnaissance hérité de l'enfance, il s'est pourtant employé à casser cette image au cours de ses cinquante ans de carrière. »
« Fils d'un commerçant juif qui le méprise et d'une mère catholique qui l'adule, Paul Newman fait ses armes à l'Actors Studio. Embauché par la Warner, il pâtit à ses débuts de la concurrence de James Dean et Marlon Brando. »
« Mais alors que La chatte sur un toit brûlant lui vaut sa première nomination aux Oscars, l'acteur s'affranchit des majors en rachetant son contrat d'exclusivité pour un demi-million de dollars. Désormais, il privilégiera les personnages complexes, en marge du rêve américain. »
« Son mariage, en 1958, avec l'actrice Joanne Woodward, lui ouvre de nouvelles perspectives : il passe derrière la caméra, la dirigeant dans deux magnifiques portraits de femme (Rachel, Rachel et De l'influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites). »
« Révélant avec l'âge une densité inédite, Paul Newman navigue à partir des années 1970 entre grosses machines et audaces du Nouvel Hollywood. En 1987, il décroche un Oscar pour La couleur de l'argent de Martin Scorsese (la suite de L'arnaqueur de Robert Rossen), avant de disparaître progressivement des écrans, jusqu'au finale crépusculaire des Sentiers de la perdition. »
« Il vécut comme une grande fierté son inscription sur la liste des ennemis de Richard Nixon. »
« Homme de convictions, Paul Newman a soutenu de nombreux combats : les droits civiques, la protection de l'environnement, la cause LGBT+, l'opposition au conflit au Viêtnam ou à la course au nucléaire... Une intégrité qui se reflète également dans sa filmographie, où pointent les fêlures de l'Amérique. »
« Tissé d'archives et d'extraits de films balayant sa vie et sa carrière (ses collaborations mythiques avec Elizabeth Taylor, Robert Redford ou Tom Cruise, son goût pour l'alcool et les courses automobiles, ses deux mariages, la perte de son fils aîné...), ce documentaire dessine le passionnant portrait d'un éternel insatisfait, mû par une inquiétude secrète qui le poussa à se transcender. »
« Luke la main froide »
Arte diffusera le 15 septembre 2024 à 21 h 00 « Luke la main froide » (Cool Hand Luke) de Stuart Rosenberg avec Paul Newman, George Kennedy, Lou Antonio, Robert Drivas, Jo Van Fleet.
« Rétif à la discipline de fer du pénitencier, Luke devient l'idole des autres détenus... Réalisé par Stuart Rosenberg ("Brubaker"), un film de prison culte, doublé d'un violent réquisitoire antisystème, avec Paul Newman en paria flegmatique. »
« Démobilisé, le marine Luke Jackson en profite pour se saouler en ville et étêter les parcmètres. Pincé par la police, il atterrit en Floride dans un camp de prisonniers sinistre régi par un code absurde. Le jour, les détenus triment sous le soleil. Le soir, les forts en gueule imposent aux plus faibles des règles tout aussi grotesques. Luke goûte peu ce double joug. »
« Au cours d'un match de boxe, il affronte Dragline, le meneur, qui le terrasse à coups de poing. Mais Luke, titubant, en redemande, prêt à se battre jusqu'à la mort. Il enchaîne sur une partie de poker où, avec un jeu désastreux, il empoche la mise grâce au bluff. Toute la prison, Dragline en tête, en fait son héros, et le rebaptise "Luke la main froide". Les surveillants attendent au tournant ce rebelle à la popularité suspecte. »
« Parti dans la vie avec les mauvaises cartes ("cool hand", le titre anglais du film, désigne au poker quelqu'un qui a une mauvaise main), Luke "ne trouve pas sa place". Ce fils sans père, adulé par sa mère (un destin proche de ce que vécut Paul Newman) encaisse coup sur coup avec masochisme et panache. Dans cette version carcérale (et antérieure) de Vol au-dessus d'un nid de coucou, le jusqu'au-boutiste tente lui aussi de défier le système, qui n'aura de cesse de l'écraser. »
« On est loin du féminisme dans ce film de prison – avec bagarres, torses luisants et matons sadiques –, où les femmes sont réduites à la plus simpliste expression (la maman et la putain). »
« Mais sublimant ce script un brin léger, Stuart Rosenberg filme comme personne, souvent en plans rapprochés, les accès de fièvre et de jubilation qui agitent l'ensemble des détenus. »
« Le film, orné d'un joli casting et des volutes de guitare de Lalo Schifrin, mêle avec brio les scènes d'anthologie (la séquence de gobage d'œufs par Luke) et un glaçant réquisitoire, dans la veine contestataire des sixties, contre une société américaine répressive. »
« C'est ce qui a fait de Luke la main froide un grand film populaire, devenu culte. Sorti en pleine "Newman mania", il sert aussi de faire-valoir à l'acteur, tout à fait crédible dans le rôle de ce paria décontracté à la moue irrésistible. »
Meilleur acteur dans un second rôle (George Kennedy), Oscars 1968.
« Exodus »
Arte diffusa le 26 janvier 2020 « Exodus », film historique épique réalisé par Otto Preminger (1960). « Le voyage de milliers de réfugiés juifs, en 1947, sur le vieux navire "Exodus" en direction de la Palestine. Otto Preminger retrace la naissance de l'État d'Israël dans une fresque majestueuse portée par Paul Newman et Eva Marie Saint ».
« En 1947, des réfugiés juifs européens en partance pour la Palestine mandataire sont refoulés par les autorités britanniques et placés dans des camps d'internement sur l'île de Chypre ».
« Alors que les Nations unies s'apprêtent à se prononcer sur le plan de partage de la Palestine, Ari ben Canaan, un agent de la Haganah, une organisation paramilitaire sioniste, se fait passer pour un officier anglais et embarque des centaines de réfugiés sur un vieux navire rebaptisé Exodus ».
« Lorsque le subterfuge est découvert, Canaan menace de faire sauter le bateau et obtient ainsi du général Sutherland la levée du blocus britannique. L'infirmière américaine Kitty Fremont, qui s'est prise d'affection pour Karen, une jeune passagère à la recherche de son père biologique, fait partie du voyage vers Haïfa ».
« Tandis que Kitty se rapproche d'Ari, sa protégée s'éprend de Dov, un rescapé d'Auschwitz qui, une fois à terre, s'engage dans les rangs de l'Irgoun, une organisation clandestine aux méthodes violentes... »
A son neveu incarné par Paul Newman, un membre de l'Irgoun dit : Tu es dans la Haganah. Tu combats comme l'Irgoun. Mais ton coeur est Israël".
A son neveu incarné par Paul Newman, un membre de l'Irgoun dit : Tu es dans la Haganah. Tu combats comme l'Irgoun. Mais ton coeur est Israël".
« Fondée sur le best-seller de Leon Uris, dont Otto Preminger a confié l'adaptation – créditée – à Dalton Trumbo, scénariste inscrit sur la liste noire d'Hollywood, cette fresque de plus de trois heures entrelace destins individuels et grande histoire, amours contrariées et soubresauts politiques avec une fluidité époustouflante, dénuée de tout effet démonstratif ».
« Si elle s'autorise quelques libertés avec les faits et dédaigne le point de vue des Arabes, cette épopée, tournée dans des décors naturels à Chypre et en Israël, dépeint avec finesse le traumatisme des rescapés de l'Holocauste – personnifié par Dov, interprété par Sal Mineo, dans une bouleversante séquence d'interrogatoire ».
« Elle met aussi l'accent sur la confusion des autorités britanniques, les dissensions entre factions sionistes, les germes du conflit israélo-palestinien... » Eh non, ceux désignés comme Palestiniens du film sont les Juifs. Et le film démontre le rôle criminel du grand mufti de Jérusalem al-Husseini dans le conflit né du refus par les Arabes ou/et musulmans d'un Etat Juif.
« Rythmé par la partition exaltée d'Ernest Gold et magnifiquement interprété par Paul Newman et Eva Maria Saint, l'un des chefs-d'œuvre d'Otto Preminger ».
« Butch Cassidy et le Kid »
Arte diffusera le 1er mars 2020 « Butch Cassidy et le Kid » (Zwei Banditen), western réalisé par George Roy Hill. « Un duo de bandits en cavale prend la tangente en Bolivie, accompagnés d'une jeune institutrice... Un western pop et libertaire réalisé par George Roy Hill en 1969 et qui marqua la rencontre entre Paul Newman et le jeune Robert Redford ».
« Deux bandits de renom, Butch Cassidy et le Kid, poursuivis par une patrouille aussi mystérieuse qu’acharnée, décident de prendre le large. Ils s’en vont en Bolivie, accompagnés par Etta, une jeune institutrice amante du Kid. Ils continuent là-bas leurs méfaits, jusqu’au jour où, cernés par la police et l’armée boliviennes, leur destin prend un tour tragique… »
« Sans le duo hors du commun formé par Newman et Redford, Butch Cassidy et le Kid n’aurait été qu’un buddy movie (un film sur la camaraderie masculine, exaltant des vertus viriles) de plus. Mais ici, l'un des héros ne sait pas nager, l'autre, pourtant chef de bande, n’a jamais tué, et leur comparse féminine, jouée par Katharine Ross, possède une réelle épaisseur, fait rare dans un western. On a qualifié le film de "western anachronique", la critique se déchaînant sur une œuvre qui prend sciemment ses distances vis-à-vis du contexte historique. Elle ne supportait pas la vision pop que George Roy Hill donne de l’Ouest. La scène où Cassidy et Etta se baladent à bicyclette à travers les champs sur le titre "Raindrops Keep Fallin’ on my Head" interprété par B. J. Thomas est représentative de l’esprit libertaire de la fin des années 1960, chantant la résistance individuelle dans une société brutale. Des trouvailles formelles (le film muet du début, le récit de voyage en images fixes) et une photographie somptueuse achèvent de faire de Butch Cassidy et le Kid un western étonnant ».
"Grâce à Sidonis/Calysta, on peut revoir Exodus (1960), le chef-d’œuvre d’Otto Preminger dans une édition combo Blu-ray et DVD d’excellente qualité. En 1947, à Chypre, des milliers de réfugiés juifs, en chemin pour la Terre Sainte, sont arrêtés par les Anglais et parqués dans des camps. Ari Ben Canaann (Paul Newman), un résistant, s’indigne de ces arrestations et prend la tête d’un périple qui les mènera jusqu’aux frontières de la Palestine. A bord d’un vieux bateau, l’Exodus, le héros et ses passagers affrontent tous les dangers dans un seul but : la liberté", écrit Olivier Père.
Et de poursuivre : "Exodus est la première grande fresque chorale d’Otto Preminger, dans laquelle la multiplicité des personnages, des opinions et des points de vue est censée restituer la réalité étudiée dans sa globalité et sa complexité – ici la naissance de l’Etat d’Israël. Exodus est une adaptation du roman éponyme de Leon Uris (inspiré d’événements réels) par le scénariste Dalton Trumbo. C’est avec ce film que Trumbo sort officiellement de la liste noire, puisque son nom apparaît au générique, alors qu’il était contraint de travailler sous pseudonyme depuis qu’il avait été condamné en 1947 à onze mois de prison pour « activités anti-américaines », puis réduit au chômage et à la clandestinité tant que dura la terrible chasse aux communistes à Hollywood. La même année, quelques mois plus tard, Kirk Douglas accepte également de mentionner le nom de Trumbo au générique du film qu’il produit et interprète, Spartacus de Stanley Kubrick. La décision courageuse de Preminger correspond à ses idées libérales et à sa haine de la censure, politique ou religieuse, qu’il combattit tout au long de sa carrière, l’utilisant parfois à des fins promotionnelles au moment de la sortie de ses films (par exemple La lune était bleue.)"
Et Olivier Père de conclure ; "Exodus apparaît comme l’apogée du classicisme et repose sur un art de l’équilibre et un génie de la composition plastique aussi bien que de la narration qui englobe destins individuels et histoire, violence et rétention, intelligence froide et émotion, scepticisme hautain et humanisme. Mais surtout, l’art de Preminger est un art de l’invisibilité, ce qui a certainement freiné sa reconnaissance comme auteur. Preminger est sans doute le cinéaste à avoir poussé à son plus haut degré de perfection les recherches sur le montage interdit, en créant des films non pas uniquement composés de plans-séquences, comme La Corde d’Hitchcock, mais donnant cette illusion de continuité par un travail sur la fluidité et l’harmonie à l’intérieur des plans et des séquences. Preminger est le cinéaste classique par excellence, car son art méprise l’expérimentation voyante et met la maîtrise de l’écriture cinématographique au profit de l’évidence, du réalisme et de la dramaturgie. Exodus est peut-être plus beau et le plus représentatif des chefs-d’œuvre de Preminger des années 60. Durant cette décennie, Preminger laisse éclater ses ambitions de cinéaste et producteur indépendants mais aussi son goût des grands sujets audacieux susceptibles de créer la controverse – ici le sionisme. La mise en scène de Preminger s’écoule dans Exodus comme un long fleuve majestueux, épousant le thème du film sur l’amplitude de l’histoire qui draine les conflits et les destins personnels. Le film contient plusieurs morceaux de bravoure, et les plus mémorables ne sont pas forcément les plus spectaculaires, bien à au contraire. Pour une seule scène, Exodus mérite sa place au panthéon des grands films de l’histoire du cinéma : celle où le jeune Dov Landau (Sal Mineo), interrogé par un chef de l’Irgoun, finit par avouer l’inavouable : enrôlé de force dans les sonderkommandos à Auschwitz, il fut contraint de participer au processus de la solution finale contre son peuple et de servir de prostituée pour les soldats allemands. Un long plan fixe dans la pénombre, avec une tache de lumière qui éclaire le visage de Sal Mineo perdu dans l’écran large, la seule puissance de la parole pour évoquer l’horreur : une leçon de mise en scène qui vient rappeler que l’esthétique et la morale ne peuvent se dissocier, que ce soit dans un documentaire ou une superproduction hollywoodienne".
Et de poursuivre : "Exodus est la première grande fresque chorale d’Otto Preminger, dans laquelle la multiplicité des personnages, des opinions et des points de vue est censée restituer la réalité étudiée dans sa globalité et sa complexité – ici la naissance de l’Etat d’Israël. Exodus est une adaptation du roman éponyme de Leon Uris (inspiré d’événements réels) par le scénariste Dalton Trumbo. C’est avec ce film que Trumbo sort officiellement de la liste noire, puisque son nom apparaît au générique, alors qu’il était contraint de travailler sous pseudonyme depuis qu’il avait été condamné en 1947 à onze mois de prison pour « activités anti-américaines », puis réduit au chômage et à la clandestinité tant que dura la terrible chasse aux communistes à Hollywood. La même année, quelques mois plus tard, Kirk Douglas accepte également de mentionner le nom de Trumbo au générique du film qu’il produit et interprète, Spartacus de Stanley Kubrick. La décision courageuse de Preminger correspond à ses idées libérales et à sa haine de la censure, politique ou religieuse, qu’il combattit tout au long de sa carrière, l’utilisant parfois à des fins promotionnelles au moment de la sortie de ses films (par exemple La lune était bleue.)"
Et Olivier Père de conclure ; "Exodus apparaît comme l’apogée du classicisme et repose sur un art de l’équilibre et un génie de la composition plastique aussi bien que de la narration qui englobe destins individuels et histoire, violence et rétention, intelligence froide et émotion, scepticisme hautain et humanisme. Mais surtout, l’art de Preminger est un art de l’invisibilité, ce qui a certainement freiné sa reconnaissance comme auteur. Preminger est sans doute le cinéaste à avoir poussé à son plus haut degré de perfection les recherches sur le montage interdit, en créant des films non pas uniquement composés de plans-séquences, comme La Corde d’Hitchcock, mais donnant cette illusion de continuité par un travail sur la fluidité et l’harmonie à l’intérieur des plans et des séquences. Preminger est le cinéaste classique par excellence, car son art méprise l’expérimentation voyante et met la maîtrise de l’écriture cinématographique au profit de l’évidence, du réalisme et de la dramaturgie. Exodus est peut-être plus beau et le plus représentatif des chefs-d’œuvre de Preminger des années 60. Durant cette décennie, Preminger laisse éclater ses ambitions de cinéaste et producteur indépendants mais aussi son goût des grands sujets audacieux susceptibles de créer la controverse – ici le sionisme. La mise en scène de Preminger s’écoule dans Exodus comme un long fleuve majestueux, épousant le thème du film sur l’amplitude de l’histoire qui draine les conflits et les destins personnels. Le film contient plusieurs morceaux de bravoure, et les plus mémorables ne sont pas forcément les plus spectaculaires, bien à au contraire. Pour une seule scène, Exodus mérite sa place au panthéon des grands films de l’histoire du cinéma : celle où le jeune Dov Landau (Sal Mineo), interrogé par un chef de l’Irgoun, finit par avouer l’inavouable : enrôlé de force dans les sonderkommandos à Auschwitz, il fut contraint de participer au processus de la solution finale contre son peuple et de servir de prostituée pour les soldats allemands. Un long plan fixe dans la pénombre, avec une tache de lumière qui éclaire le visage de Sal Mineo perdu dans l’écran large, la seule puissance de la parole pour évoquer l’horreur : une leçon de mise en scène qui vient rappeler que l’esthétique et la morale ne peuvent se dissocier, que ce soit dans un documentaire ou une superproduction hollywoodienne".
« Butch Cassidy et le Kid »
Arte diffusera le 1er mars 2020 « Butch Cassidy et le Kid » (Zwei Banditen), western réalisé par George Roy Hill. « Un duo de bandits en cavale prend la tangente en Bolivie, accompagnés d'une jeune institutrice... Un western pop et libertaire réalisé par George Roy Hill en 1969 et qui marqua la rencontre entre Paul Newman et le jeune Robert Redford ».
« Deux bandits de renom, Butch Cassidy et le Kid, poursuivis par une patrouille aussi mystérieuse qu’acharnée, décident de prendre le large. Ils s’en vont en Bolivie, accompagnés par Etta, une jeune institutrice amante du Kid. Ils continuent là-bas leurs méfaits, jusqu’au jour où, cernés par la police et l’armée boliviennes, leur destin prend un tour tragique… »
« Sans le duo hors du commun formé par Newman et Redford, Butch Cassidy et le Kid n’aurait été qu’un buddy movie (un film sur la camaraderie masculine, exaltant des vertus viriles) de plus. Mais ici, l'un des héros ne sait pas nager, l'autre, pourtant chef de bande, n’a jamais tué, et leur comparse féminine, jouée par Katharine Ross, possède une réelle épaisseur, fait rare dans un western. On a qualifié le film de "western anachronique", la critique se déchaînant sur une œuvre qui prend sciemment ses distances vis-à-vis du contexte historique. Elle ne supportait pas la vision pop que George Roy Hill donne de l’Ouest. La scène où Cassidy et Etta se baladent à bicyclette à travers les champs sur le titre "Raindrops Keep Fallin’ on my Head" interprété par B. J. Thomas est représentative de l’esprit libertaire de la fin des années 1960, chantant la résistance individuelle dans une société brutale. Des trouvailles formelles (le film muet du début, le récit de voyage en images fixes) et une photographie somptueuse achèvent de faire de Butch Cassidy et le Kid un western étonnant ».
« La couleur de l'argent »
Arte diffusa le 19 juin 2022 à 21 h 05 « La couleur de l'argent » (Die Farbe des Geldes), film américain de Martin Scorsese (1986) avec Paul Newman, Tom Cruise, Mary Elizabeth Mastrantonio, John Turturro et Bill Cobbs .
« Ancien joueur de billard professionnel, Eddie prend un jeune prodige sous son aile. Rebelle, ce dernier malmène son mentor... Martin Scorsese imagine une suite à "L’arnaqueur", avec les formidables Paul Newman et Tom Cruise. »
« Dans un bar enfumé, le jeune Vincent se montre si doué au billard qu'il attire l'attention d'Eddie Felson, dit "Fast Eddie", un ancien joueur professionnel qui lui propose de devenir son manager et de participer à un grand championnat. Poussé par sa petite amie, Vincent accepte de suivre son mentor dans un voyage de six semaines à travers les salles de jeu de la région. Mais alors qu’Eddie tente d’initier Vincent à l'art du bluff, ce dernier ne tient pas compte de ses instructions. Frustré, Eddie voit se réveiller sa propre passion pour le billard, ce qui provoque une violente dispute avec son protégé. »
« Dans cette suite de L’arnaqueur (The Hustler, 1961) de Robert Rossen, Martin Scorsese remet en scène, vingt-cinq ans plus tard, le personnage de Fast Eddie, habile joueur de billard usant de ses capacités de bluffeur pour escroquer ses adversaires. Désormais retraité, ce dernier prend conscience, au contact du jeune Vincent, que son sport et les gains qu’il en retirait lui manquent ».
« Le film est construit autour du rapport ambigu, d’abord affectueux, puis rapidement antagonique, qu’entretiennent les deux hommes ».
« Gros plans, mouvements de caméra accompagnant les déplacements des billes, multiplication des points de vue, montage dynamique... : en virtuose de l’image, Scorsese parvient à rendre chacune des parties de jeu captivante ».
« Un drame sportif réjouissant, porté par Paul Newman, récompensé d’un Oscar, et Tom Cruise, à l’orée de la gloire. »
Meilleur acteur (Paul Newman), Oscars 1987.
« Paul Newman, l'intranquille » de Jean Lauritano
France, 2022, 53 mn
Coproduction : ARTE France, Slow Production
Sur Arte les 15 septembre 2024 à 23 h 05, 06 octobre 2024 à 5 h 20, 27 octobre 2024 à 20 h 05
Visuels :
© MGM / COLLECTION CHRISTOPHEL
© Otto Preminger Films / United Artists / COLLECTION CHRISTOPHEL
© Columbia Pictures Corporation / Mirage Entreprises / COLLECTION CHRISTOPHEL
« Luke la main froide » de Stuart Rosenberg
Etats-Unis, 1967, 2 h 01
Scénario : Donn Pearce, Frank Pierson
Auteur : Donn Pearce
Production : Jalem Productions
Producteur : Gordon Carroll
Image : Conrad Hall
Montage : Sam O'Steen
Musique : Lalo Schifrin
Avec Paul Newman (Luke Jackson), George Kennedy (Dragline), Lou Antonio (Koko), Robert Drivas (Loudmouth Steve), Jo Van Fleet (Arletta), J.D. Cannon (Society Red), Clifton James (Carr)
Sur Arte le 15 septembre 2024 à 21 h 00
Disponible à partir du 15/09/2024
Visuels :
Paul Newman (Luke Jackson) dans le film " Luke la main froide" de Stuart Rosenberg
Harry Dean Stanton (Tramp) et Paul Newman (Luke Jackson) dans le film " Luke la main froide" de Stuart Rosenberg
Morgan Woodward (Boss Godfrey) et Paul Newman (Paul Jackson) dans le film " Luke la main froide" de Stuart Rosenberg
© Jalem Productions
« Exodus » d’Otto Preminger
Etats-Unis, 1960
Auteur : Leon Uris
Scénario : Dalton Trumbo
Production : Carlyle Productions
Producteur : Otto Preminger
Image : Sam Leavitt
Montage : Louis R. Loeffler
Musique : Ernest Gold
Avec Paul Newman, Eva Marie Saint, Lee J. Cobb, Sal Mineo, Ralph Richardson, Peter Lawford, John Derek, Karen, David Opatoshu
Sur Arte le 26 janvier 2020 à 20 h 55
Visuels :
Jill Haworth est Karen Hansen et Sal Mineo joue le rôle de Dov Landau dans le film d' Otto Preminger " Exodus" (1960)
Eva Marie Saint (Kitty Fremont), Jill Hawroth (Karen Hensen) et Paul Newman (Ari Ben Canaan) sur le tournage du film d' Otto Preminger " Exodus" (1960)
Jill Haworth est Karen Hansen et Sal Mineo joue le rôle de Dov Landau dans le film d' Otto Preminger " Exodus" (1960)
Le bateau Exodus et les réfugiés, scène du film d' Otto Preminger " Exodus" (1960)
© Otto Preminger Films - Carlyle
« Butch Cassidy et le Kid » par George Roy Hill
Etats-Unis, 1969
Scénario : William Goldman
Production : 20th Century Fox, Campanile Productions
Producteur/-trice : John C. Foreman
Image : Conrad L. Hall
Montage : John C. Howard, Richard C. Meyer
Musique : Burt Bacharach
Avec Paul Newman (Robert Leroy Parker/Butch Cassidy), Robert Redford (Harry Longabaugh/Le Kid), Katharine Ross (Etta Place), Strother Martin (Percy Garris), Jeff Corey (Sheriff Bledsoe), Henry Jones (Bike Salesman), George Furth (Woodcock)
Sur Arte le 1 mars 2020 à 20 h 55
Eva Marie Saint (Kitty Fremont), Jill Hawroth (Karen Hensen) et Paul Newman (Ari Ben Canaan) sur le tournage du film d' Otto Preminger " Exodus" (1960)
Jill Haworth est Karen Hansen et Sal Mineo joue le rôle de Dov Landau dans le film d' Otto Preminger " Exodus" (1960)
Le bateau Exodus et les réfugiés, scène du film d' Otto Preminger " Exodus" (1960)
© Otto Preminger Films - Carlyle
« Butch Cassidy et le Kid » par George Roy Hill
Etats-Unis, 1969
Scénario : William Goldman
Production : 20th Century Fox, Campanile Productions
Producteur/-trice : John C. Foreman
Image : Conrad L. Hall
Montage : John C. Howard, Richard C. Meyer
Musique : Burt Bacharach
Avec Paul Newman (Robert Leroy Parker/Butch Cassidy), Robert Redford (Harry Longabaugh/Le Kid), Katharine Ross (Etta Place), Strother Martin (Percy Garris), Jeff Corey (Sheriff Bledsoe), Henry Jones (Bike Salesman), George Furth (Woodcock)
Sur Arte le 1 mars 2020 à 20 h 55
« La couleur de l'argent » de Martin Scorsese
Etats-Unis, 1986, 1 h 55
Auteur : Walter Tevis
Scénario : Richard Price
Production : Touchstone Pictures, Silver Screen Partners II
Producteurs : Irving Axelrad, Barbara De Fina
Image : Michael Ballhaus
Montage : Thelma Schoonmaker
Musique : Robbie Robertson
Avec Paul Newman (Eddie), Tom Cruise (Vincent), Mary Elizabeth Mastrantonio (Carmen), Helen Shaver (Janelle), John Turturro (Julian), Bill Cobbs (Orvis)
Sur Arte les 19 juin 2022 à 21 h 05, 20 juin 2022 à 13 h 35
Visuels :
Tom Cruise (Vincent Lauria) et Paul Newman (Eddie Felson) dans le film " La Couleur de l' Argent" de Martin Scorsese
Tom Cruise (Vincent Lauria) et Mary Elizabeth Mastrantonio (Carmen) dans le film " La Couleur de l' Argent" de Martin Scorsese
© 1986 Touchstone Pictures
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Les citations sont d'Arte. Cet article a été publié le 1er mars 2020, puis le 15 juin 2022.
Les citations sont d'Arte. Cet article a été publié le 1er mars 2020, puis le 15 juin 2022.
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