Paul Leni (1885-1929) est un réalisateur et chef décorateur juif allemand durant le cinéma muet expressionniste, en Allemagne et à Hollywood. Arte diffusera le 25 février 2020, dans une version restaurée et numérisée, « Le cabinet des figures de cire » (Das Wachsfigurenkabinett) réalisé par Paul Leni.
Ernst Lubitsch (1892-1947)
Tournages Paris-Berlin-Hollywood 1910-1939
« L’évasion de Baruch » par Ewald André Dupont
« Le cabinet des figures de cire » par Paul Leni
« L’évasion de Baruch » par Ewald André Dupont
« Le cabinet des figures de cire » par Paul Leni
Paul Leni (1885-1929) est né Paul Josef Levi, dans une famille juive à Stuttgart.
Adolescent âgé de 15 ans, il s’installe à Berlin où il étudie à l'Ecole des Beaux-arts.
Aspirant à devenir peintre, il s’intéresse aux mouvements artistiques d’avant-garde, dessine les décors de pièces de théâtre, puis s’oriente vers le cinéma.
Dès 1914, il s’affirme comme un décorateur et créateur de costumes estimé, créant des décors pour ses films et ceux de réalisateurs renommés : Joe May, Ernst Lubitsch, Richard Oswald, et E. A. Dupont.
Deux années plus tard, il réalise son premier film. Durant la Première Guerre mondiale, est l'auteur notamment d'un film d'animation.
En 1921, « Escalier de service » (Hintertreppe) le rend célèbre.
Paul Leni s’impose comme figure majeure du cinéma expressionniste et du Kammerspiel, naturalisme intimiste prisant une interprétation sobre.
Adolescent âgé de 15 ans, il s’installe à Berlin où il étudie à l'Ecole des Beaux-arts.
Aspirant à devenir peintre, il s’intéresse aux mouvements artistiques d’avant-garde, dessine les décors de pièces de théâtre, puis s’oriente vers le cinéma.
Dès 1914, il s’affirme comme un décorateur et créateur de costumes estimé, créant des décors pour ses films et ceux de réalisateurs renommés : Joe May, Ernst Lubitsch, Richard Oswald, et E. A. Dupont.
Deux années plus tard, il réalise son premier film. Durant la Première Guerre mondiale, est l'auteur notamment d'un film d'animation.
En 1921, « Escalier de service » (Hintertreppe) le rend célèbre.
Paul Leni s’impose comme figure majeure du cinéma expressionniste et du Kammerspiel, naturalisme intimiste prisant une interprétation sobre.
« Le cabinet des figures de cire »
En 1924, Paul Leni tourne Le Cabinet des figures de cire (Das Waschsfigurenkabinett) considéré par l'historien Georges Sadoul comme « le chant du cygne expressionniste ».
« Un écrivain revisite trois grandes figures criminelles de l'histoire : le calife des "Mille et une nuits", Ivan le Terrible et Jack l'Éventreur... Réalisé en 1924 par Paul Muni, ce chef-d'oeuvre de l'expressionnisme allemand est présenté en version restaurée avec un nouvel accompagnement musical »
« Le directeur du Panoptikum, une baraque foraine présentant de célèbres figures de cire, engage un écrivain pour faire la publicité de son attraction. Aidé par la fille du propriétaire, l'auteur imagine de romancer la vie de trois personnages au destin effrayant : le calife des Mille et une nuits Haroun al-Rachid, le premier tsar de Russie Ivan le Terrible et le tueur en série Jack l'Éventreur… »
Helmar Lerski (1871-1956), talentueux chef opérateur et spécialiste des effets spéciaux de cinémaauquel le mahJ a consacré une exposition, a contribué à ce film. « La dernière séquence du film, tout en lumière et transparence, avec un jeu de surimpressions, est remarquable ».
Helmar Lerski (1871-1956), talentueux chef opérateur et spécialiste des effets spéciaux de cinémaauquel le mahJ a consacré une exposition, a contribué à ce film. « La dernière séquence du film, tout en lumière et transparence, avec un jeu de surimpressions, est remarquable ».
« Ce chef-d'œuvre du cinéma muet de Paul Leni a été restauré à l'initiative du Festival du film de Berlin, de la Cinémathèque allemande et de la ZDF, en coopération avec ARTE, d'après des copies retrouvées en France, en Angleterre et en République tchèque. Avec ses statues de cire qui s'animent et ses histoires effrayantes, la nouvelle jeunesse d'un chef-d'œuvre de l'expressionnisme allemand ».
« Il a été présenté en avant-première dans une version numérique en ouverture de la Berlinale Classics 2020 avec un nouvel accompagnement musical commandé par ARTE aux compositeurs Bern Schultheis, Olav Lervik et Jan Kohl. Leur partition a été enregistrée par les musiciens de l'Ensemble Musikfabrik sous la direction d'Elena Schwarz ».
« Accompanied by new music from the Ensemble Musikfabrik from North Rhine-Westphalia, with Swiss-Australian conductor Elena Schwarz at the podium, this digital restoration under the aegis of the Deutsche Kinemathek and Cineteca di Bologna will be shown onscreen for the first time at the 70th Berlin International Film Festival."
« Waxworks represents a high point and, at the same time, almost the conclusion of expressionist film. Fantastically playful sets, created by Paul Leni, for a story that fluctuates between reality and hallucination, with Emil Jannings attacking his role with gusto, Conrad Veidt spreading dark horror, and the uncanny Werner Krauß pursues the upright Wilhelm Dieterle. It is simply incomparable”, says Rainer Rother, head of the Retrospective section and artistic director of the Deutsche Kinemathek. »
« The new music for the film, commissioned by broadcasters ZDF/ARTE, combines five acoustic instruments (clarinet, trombone, viola, guitar, percussion) with two keyboards and live electronics, in order to illuminate Waxworks in all its arabesque richness. Just as the film unifies many facets of arthouse and genre cinema, the music by Bernd Schultheis, Olav Lervik, and Jan Kohl treads a fine line between new music and film music, between folk and pop. The composers have created a teasing interplay of musical forms and colours that is as intelligent as it is entertaining. »
« No original German version of Waxworks survived. The digital restoration used nitrate prints of the English, French, and Czech language versions, as well as additional elements drawn from them. For the cooperative project of the Deutsche Kinemathek and Cineteca di Bologna, L’Immagine Ritrovata digitised the film in 4K resolution and restored it in 2K. The colour concept, as well as the English title cards are based on a tinted and toned nitrate print from the British Film Institute (BFI) that served as the primary element for the restoration. The digital restoration was funded by the German Commission for Culture and the Media (BKM). »
"The world premiere of the digitally restored version in Berlin is a cooperative venture between the Berlin International Film Festival, the Deutsche Kinemathek, and public broadcaster ZDF in cooperation with ARTE. The film will have its TV premiere on ARTE on Monday, February 24, 2020; the Blu-ray/DVD will be released at the same time by absolut Medien. »
« Accompanied by new music from the Ensemble Musikfabrik from North Rhine-Westphalia, with Swiss-Australian conductor Elena Schwarz at the podium, this digital restoration under the aegis of the Deutsche Kinemathek and Cineteca di Bologna will be shown onscreen for the first time at the 70th Berlin International Film Festival."
« The new music for the film, commissioned by broadcasters ZDF/ARTE, combines five acoustic instruments (clarinet, trombone, viola, guitar, percussion) with two keyboards and live electronics, in order to illuminate Waxworks in all its arabesque richness. Just as the film unifies many facets of arthouse and genre cinema, the music by Bernd Schultheis, Olav Lervik, and Jan Kohl treads a fine line between new music and film music, between folk and pop. The composers have created a teasing interplay of musical forms and colours that is as intelligent as it is entertaining. »
« No original German version of Waxworks survived. The digital restoration used nitrate prints of the English, French, and Czech language versions, as well as additional elements drawn from them. For the cooperative project of the Deutsche Kinemathek and Cineteca di Bologna, L’Immagine Ritrovata digitised the film in 4K resolution and restored it in 2K. The colour concept, as well as the English title cards are based on a tinted and toned nitrate print from the British Film Institute (BFI) that served as the primary element for the restoration. The digital restoration was funded by the German Commission for Culture and the Media (BKM). »
"The world premiere of the digitally restored version in Berlin is a cooperative venture between the Berlin International Film Festival, the Deutsche Kinemathek, and public broadcaster ZDF in cooperation with ARTE. The film will have its TV premiere on ARTE on Monday, February 24, 2020; the Blu-ray/DVD will be released at the same time by absolut Medien. »
Hollywood
Repéré par Carl Laemmle qui dirige la firme américaine de production cinématographique, la Universal Pictures, Paul Leni part pour Hollywood où il réalise quatre films pour ce studio : La Volonté du mort (The Cat and the Canary, 1927), inspirée d'une pièce de John Willard, et associe épouvante et humour, s’avère un succès public. Ce film exercera une influence notable dans le genre cinématographique du film d'horreur dans la "maison hantée". Divers remakes ont été réalisés, dont l'un avec Bob Hope en 1939.
The Chinese Parot (1927) est une aventure du détective Charlie Chan, avec Marian Nixon, Florence Turner et Hobart Bosworth.
L’année suivante sort L'Homme qui rit (The Man who Laughs), mélodrame romantique adapté du roman éponyme de Victor Hugo avec Conrad Veidt et Mary Philbin. Un film au budget important. Devant le succès du film, le producteur lui adjoint des effets spéciaux (bruits de foules), une musique originale et une chanson. Dans les années 1960, "The Man Who Laughs" a été préservé par la Library of Congress à la suite d'un don de l'American Film Institute. Le style du film a exercé une influence sur les films d'horreurs des années 1930, et sur ceux de Brian de Palma. Les acteurs Jack Nicholson et Joaquin Phoenix s'inspirèrent du maquillage du visage de Conrad Veidt pour créer leur "méchant", Joker.
En 1929, le dernier film de Paul Leni, Le Dernier Avertissement (The Last Warning), est une comédie policière avec Laura La Plante, Montagu Love et Margaret Livingston. C'est l'adaptation du roman "House of Fear" de Wadsworth Camp qui avait inspiré la pièce de Thomas F. Fallon en 1922. L’action se situe dans un théâtre abandonné. Le film a été distribué dans sa version originelle muette, et dans une version partiellement parlante. En 1939, Joe May en a réalisé un remake intitulé "The House of Fear".
Paul Leni décède le 2 septembre 1929 d'une septicémie liée à une infection dentaire.
Repéré par Carl Laemmle qui dirige la firme américaine de production cinématographique, la Universal Pictures, Paul Leni part pour Hollywood où il réalise quatre films pour ce studio : La Volonté du mort (The Cat and the Canary, 1927), inspirée d'une pièce de John Willard, et associe épouvante et humour, s’avère un succès public. Ce film exercera une influence notable dans le genre cinématographique du film d'horreur dans la "maison hantée". Divers remakes ont été réalisés, dont l'un avec Bob Hope en 1939.
The Chinese Parot (1927) est une aventure du détective Charlie Chan, avec Marian Nixon, Florence Turner et Hobart Bosworth.
L’année suivante sort L'Homme qui rit (The Man who Laughs), mélodrame romantique adapté du roman éponyme de Victor Hugo avec Conrad Veidt et Mary Philbin. Un film au budget important. Devant le succès du film, le producteur lui adjoint des effets spéciaux (bruits de foules), une musique originale et une chanson. Dans les années 1960, "The Man Who Laughs" a été préservé par la Library of Congress à la suite d'un don de l'American Film Institute. Le style du film a exercé une influence sur les films d'horreurs des années 1930, et sur ceux de Brian de Palma. Les acteurs Jack Nicholson et Joaquin Phoenix s'inspirèrent du maquillage du visage de Conrad Veidt pour créer leur "méchant", Joker.
En 1929, le dernier film de Paul Leni, Le Dernier Avertissement (The Last Warning), est une comédie policière avec Laura La Plante, Montagu Love et Margaret Livingston. C'est l'adaptation du roman "House of Fear" de Wadsworth Camp qui avait inspiré la pièce de Thomas F. Fallon en 1922. L’action se situe dans un théâtre abandonné. Le film a été distribué dans sa version originelle muette, et dans une version partiellement parlante. En 1939, Joe May en a réalisé un remake intitulé "The House of Fear".
Paul Leni décède le 2 septembre 1929 d'une septicémie liée à une infection dentaire.
« Le cabinet des figures de cire » par Paul Leni
Allemagne, 1924
Scénario : Henrik Galeen
Production : Neptun-Film AG, Deutsche Kinemathek
Producteur/-trice : Leo Birinsky, Alexander Kwartiroff
Image : Helmar Lerski
Musique : Bernd Schultheis, Olav Lervik, Jan Kohl, Avec Emil Jannings, Werner Krauß, Conrad Veidt, William Dieterle, Olga Belajeff, John Gottowt, Paul Biensfeldt
Sur Arte le 25 février 2020 à 00 h 05
Disponible du 23/02/2020 au 24/03/2020
Visuel :
Premiere in the Friedrichstadt-Palast.
Das Wachsfigurenkabinett • Berlinale Classics • Feb 21, 2020
Premiere in the Friedrichstadt-Palast.
Das Wachsfigurenkabinett • Berlinale Classics • Feb 21, 2020
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