Arte diffusera le 11 janvier 2020 « La révolution du 78 tours » (Schellack - Eine schwarze Scheibe verändert die Welt) par Dagmar Brendecke. « Comment Emil Berliner, le génial inventeur du 78-tours, a permis à un public de masse d’accéder à la musique ».
Le siècle du jazz
« La révolution du 78 tours » par Dagmar Brendecke
George Gershwin (1898-1937)
Martial Solal, pîaniste de jazz
Quand en 1896 Emil Berliner (1851-1929), ingénieur juif allemand naturalisé américain américain en 1881, « a l’idée de recourir à de la gomme-laque (une résine naturelle) pour créer des supports d’enregistrement sonore, une véritable révolution à la fois technique et culturelle s'amorce ».
« Dix ans après l’apparition du gramophone, ses 78-tours, dont la laque sera remplacée quarante ans plus tard par du vinyle, transforment les usages de toute une génération. Contrairement à leur ancêtre, le cylindre phonographique, ces nouveaux supports permettent une reproduction et une commercialisation de masse ».
Les firmes productrices de ces 78-tours se multiplient. De nouveaux métiers apparaissent. Des spécialistes peaufinent les sons.
« À travers son label discographique Berliner Gramophone, Emil Berliner va enregistrer les plus grands interprètes de son temps, à l'instar du ténor Enrico Caruso, le premier chanteur à se faire connaître internationalement grâce à ces disques ».
Dans la Russie révolutionnaire, Lénine recourt à la propagande révolutionnaire.
Des orchestres assurent leur popularité grâce aux 78-tours qui diffusent un rythme nouveau venu des Etats-Unis : le jazz.
Parmi ces orchestres, les Weintraub Syncopators dont les musiciens sont pour la plupart juifs. Lors d’une tournée hors de l’Allemagne nazie, un grand nombre choisit l’exil. Trompettiste génial des Weintraub Syncopators, Eddie Rosner (1910-1976), Allemand juif né à Berlin, assure des tournées en Europe et forme son orchestre qui devient en 1941 le premier orchestre de jazz d’Etat en Biélorussie. Après la Deuxième Guerre mondiale, Eddie Rosner aspire à retourner dans l’Allemagne. Adulé mais visé par l’antisémitisme en Union soviétique, il est interpelé à Lvov en 1946, est condamné à dix ans de camp pour « intelligence avec l’ennemi ». Au Goulag, il est repéré par le commandant du camp, Alexandre Derevianko, qui souhaitant bénéficier de concerts de jazz, lui intime l’ordre de créer un quatuor. Après la mort de Staline en 1953, Eddie Rosner est libéré en 1954. A Moscou, il se produit dans le « Big Band ». Il retourne à Berlin, brisé, ruiné.
« La révolution du 78 tours » par Dagmar Brendecke
Allemagne, 2019, 53 min
Sur Arte le 11 janvier 2020 à 03 h 20
Disponible du 04/01/2020 au 03/02/2020
Visuels :
© Library of Congress/Emile Berliner Collection
© Sammlung Jalal Aro
© Archiv Deutsche Grammophon
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© Library of Congress/Emile Berliner Collection
© Sammlung Jalal Aro
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