Herbert von Karajan (1908-1989) était un chef d’orchestre autrichien, réputé pour sa maîtrise de la musique germano-autrichienne de Bach à Bartók et de l’opéra italien. Nommé en 1955, il était chef à vie de l'Orchestre philharmonique de Berlin. Arte diffusera le 9 août 2020 "Karajan au Festival de Salzbourg 1960. Les grands moments de la musique" (Karajans Rosenkavalier 1960 in Salzburg Sternstunden der Musik) réalisé par Eric Schulz.
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« Chagall à l’Opéra, le plafond de la discorde » de Laurence Thiriat
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Herbert von Karajan (1908-1989)
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« Considéré comme l'un des plus grands chefs d’orchestre du XXe siècle, Herbert von Karajan (1908-1989) reste aujourd’hui le musicien classique qui vend le plus d’albums dans le monde ».
Né dans une famille de musiciens, « enfant prodige (premier concert de piano à 9 ans), chef d’orchestre à 21 ans, le maestro autrichien à la mèche rebelle et au regard bleu acier allie précocement génie musical et ambition démesurée, quitte à adhérer au parti nazi dès 1933 pour accélérer sa carrière ». Durant son adolescence, il a évolué dans un milieu xénophobe et antisémite.
« L’historien Oliver Rathkolb montre la fiche d’inscription de Karajan à l’université de Vienne, en 1927, qui mentionne le terme « aryen ». Le détail semble corroborer d’autres informations, mises au jour par l’historien depuis 2012, quant aux opinions politiques et antisémites du jeune Karajan et constituer une preuve de « conscience nationale particulièrement marquée », voire de « racisme », cinq ans avant son inscription au parti nazi » (NSDAP) en avril 1933.
« L’historien Oliver Rathkolb montre la fiche d’inscription de Karajan à l’université de Vienne, en 1927, qui mentionne le terme « aryen ». Le détail semble corroborer d’autres informations, mises au jour par l’historien depuis 2012, quant aux opinions politiques et antisémites du jeune Karajan et constituer une preuve de « conscience nationale particulièrement marquée », voire de « racisme », cinq ans avant son inscription au parti nazi » (NSDAP) en avril 1933.
« En 1934, ce séducteur charismatique, qui conduit sans partition, obtient la prestigieuse direction de la musique à Aix-la-Chapelle, avant de convoiter la tête de l’Orchestre philharmonique de Berlin, le début d’une féroce rivalité avec Wilhelm Furtwängler ».
« Le "miracle Karajan" (formule d’un critique après un Tristan et Isolde d’anthologie en 1938 à Berlin) qui se produit sans états d’âme dans les pays occupés ou alliés du régime hitlérien pendant la Seconde Guerre mondiale, voit cependant sa fulgurante ascension ralentie après son deuxième mariage" en 1942 "avec la fille d’un riche industriel, Anita Gütermann, une "quart de juive" (Vierteljüdin), "mais dont le père industriel collaborait de près avec le pouvoir".
Il donne des concerts notamment à l'Opéra de Paris, en 1941, où il dirige Tristan et Isolde de Richard Wagner avec la soprano française Germaine Lubin incarnant l'héroïne.
Arte rediffusa le 6 octobre 2019 « Karajan - Portrait du maestro » (Karajan - Porträt eines Maestros), documentaire réalisé par Sigrid Faltin et minorant le passé nazi du maestro. « Ce sujet est complexe puisque le musicien a profité des faveurs nazies tout en étant détesté par Hitler… »
"Quoi qu’il en soit, Karajan sera banni des podiums pendant deux ans après la fin de la guerre avant de retrouver le chemin des salles de concert et d’opéra, parfois accueilli avec hostilité (par l’importante communauté juive de New York par exemple). Il s’y installera durablement, en dieu hautain au regard bleu glacial qui avait cette capacité de subjuguer les orchestres et le public de ses concerts".
Il donne des concerts notamment à l'Opéra de Paris, en 1941, où il dirige Tristan et Isolde de Richard Wagner avec la soprano française Germaine Lubin incarnant l'héroïne.
Arte rediffusa le 6 octobre 2019 « Karajan - Portrait du maestro » (Karajan - Porträt eines Maestros), documentaire réalisé par Sigrid Faltin et minorant le passé nazi du maestro. « Ce sujet est complexe puisque le musicien a profité des faveurs nazies tout en étant détesté par Hitler… »
"Quoi qu’il en soit, Karajan sera banni des podiums pendant deux ans après la fin de la guerre avant de retrouver le chemin des salles de concert et d’opéra, parfois accueilli avec hostilité (par l’importante communauté juive de New York par exemple). Il s’y installera durablement, en dieu hautain au regard bleu glacial qui avait cette capacité de subjuguer les orchestres et le public de ses concerts".
« Mais celui qui ne fera jamais son autocritique se hisse à nouveau au sommet dans les années 1950, cumulant les directions, de Berlin à Vienne en passant par Salzbourg, sa cité natale, où il crée le Festival de Pâques ».
Après le décès du célèbre chef d'orchestre Wilhelm Furtwängler en 1954, Herbert von Karajan est désigné l'année suivante chef à vie de l'Orchestre philharmonique de Berlin.
« Avec Eliette Mouret, sa troisième et séduisante épouse de trente ans sa cadette, le chef souverain, vedette internationale (avec yacht et jet privé), parcourt la planète, sublimant, yeux clos et baguette fougueuse, les œuvres de Beethoven, Mozart ou Mahler. Presque jusqu’à son dernier souffle ».
« Ce visionnaire, féru d’innovations technologiques, qui exploitera les médias pour démocratiser le classique, précipite sa chute en imposant à l’Orchestre philharmonique de Berlin la clarinettiste Sabine Meyer, première femme soliste au pupitre des vents ».
« Au fil d’entretiens avec le maestro et de très touchants témoignages (de sa secrétaire à ses musiciens, dont la violoniste Anne-Sophie Mutter qui l’a eu pour mentor), ce documentaire éclaire les multiples visages du mystère Karajan : artiste mondain devenu solitaire, chef autoritaire réputé âpre au gain mais à la générosité légendaire... »
« Trente ans après sa mort, un émouvant portrait d’Herbert von Karajan, qui n’occulte ni les parts d’ombre ni le passé nazi du génial chef d’orchestre ».
"Karajan au Festival de Salzbourg 1960 Les grands moments de la musique"
Arte diffusera le 9 août 2020 "Karajan au Festival de Salzbourg 1960. Les grands moments de la musique" (Karajans Rosenkavalier 1960 in Salzburg. Sternstunden der Musik) réalisé par Eric Schulz.
"En 1960, le maestro Herbert von Karajan inaugure le grand palais du Festival de Salzbourg avec le "Chevalier à la rose" de Richard Strauss. La représentation est filmée en 35 mm pour immortaliser la grande soprano Elisabeth Schwarzkopf, inoubliable dans le rôle de la Maréchale."
"C’est l’un des spectacles mythiques qui ont marqué l’histoire du Festival de Salzbourg. En 1960, quatre ans après sa prise de fonction en tant que directeur musical, le maestro Herbert von Karajan inaugure le grand palais des festivals avec un Chevalier à la rose mémorable. Le choix de cette œuvre de Richard Strauss, sur un livret du poète Hugo von Hofmannsthal, tombe à point nommé pour célébrer les 40 ans de cette grande institution musicale, dont ces deux artistes furent les cofondateurs. La représentation fut filmée en 35 mm, pour immortaliser la voix de la grande soprano Elisabeth Schwarzkopf, inoubliable dans le rôle de la Maréchale."
"Le Chevalier à la Rose de Richard Strauss - Festival de Salzbourg 1960"
Arte diffusera le 9 août 2020 "Le Chevalier à la Rose de Richard Strauss - Festival de Salzbourg 1960" (Der Rosenkavalier von Richard Strauss - Herbert Karajan bei den Salzburger Festspielen 1960). "Elisabeth Schwarzkopf incarne la Maréchale –rôle qu’elle aura marqué de manière indélébile. La soprano est alors au sommet de sa carrière. Cette production légendaire a été filmée en 35 mm."
"Le Chevalier à la Rose de Richard Strauss est indissociable du Festival de Salzbourg. C’est également l’opéra le plus populaire du compositeur, fruit de sa collaboration avec le poète autrichien Hugo von Hoffmannsthal qui en a signé le livret. En 1960, Herbert von Karajan dirige la production inaugurant le nouveau théâtre du festival. La représentation est filmée en 35 mm. La distribution réunit un trio vocal féminin de tous les superlatifs, emmené par la soprano vedette Elisabeth Schwarzkopf dans le rôle peut-être le plus emblématique de sa carrière. A ses côtés, deux autres voies d’exception en la personne de Sena Jurinac et de la toute jeune Anneliese Rothenberger".
"Karajan au Festival de Salzbourg 1960. Les grands moments de la musique" d'Eric Schulz
Allemagne, 2020
Composition : Richard Strauss
Direction musicale : Herbert von Karajan
Avec Elisabeth Schwarzkopf (La Maréchale), Anneliese Rothenberger (Sophie), Otto Efelmann (Ochs), Erich Kunz (Faninal), Giuseppe Zampiri (Un chanteur), Hilde RösselMajdan (Annina)
Sur Arte le 9 août 2020 à 18 h 55
Disponible du 08/08/2020 au 07/09/2020
Visuels : © Sony
"Le Chevalier à la Rose de Richard Strauss - Festival de Salzbourg 1960"
Autriche, Salzburg, 1960, 185 min
Avec Erich Kunz (Faninal), Anneliese Rothenberger (Sophie), Otto Edelmann (Le Baron Ochs von Lerchenau ), Sena Jurinac (Octave), Elisabeth Schwarzkopf (La Maréchale)
Direction musicale : Herbert von Karajan
Orchestre : Wiener Philharmoniker
Sur Arte le 9 août 2020 à 00 h 00
Disponible du 09/08/2020 au 07/09/2020
« Karajan - Portrait du maestro » par Sigrid Faltin
Allemagne, 2018, 53 min
Sur Arte les 22 septembre 2019 à 23 h 05 et 6 octobre 2019 à 6 h
Visuels :
Herbert von Karajan
© SWR/Karajan Institut/Lauterwasser
Herbert von Karajan
© SWR/Karajan Institut/C. Smith
Herbert von Karajan
© SWR/Karajan Institut
Christa Ludwig
© SWR/Sigrid Faltin
Herbert von Karajan et Anne-Sophie Mutter
© SWR/Karajan Institut
Eliette und Herbert von Karajan
© SWR/Karajan Institut
Anne-Sophie Mutter
© SWR/Jürgen Carle
© SWR/Karajan Institut/Lauterwasser
Herbert von Karajan
© SWR/Karajan Institut/C. Smith
Herbert von Karajan
© SWR/Karajan Institut
Christa Ludwig
© SWR/Sigrid Faltin
Herbert von Karajan et Anne-Sophie Mutter
© SWR/Karajan Institut
Eliette und Herbert von Karajan
© SWR/Karajan Institut
Anne-Sophie Mutter
© SWR/Jürgen Carle
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Les citations sur le film sont d'Arte. L'article a été publié le 4 octobre 2019.
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