Fondé en 1994, le prestigieux Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre est décerné par la ville de Bayeux, associée au Département du Calvados et à la Région Normandie. Projections de films, débats, salon du livre, expositions et accueil du public scolaire rythment cet événement de dimension mondiale où une vision partiale - misérabiliste, tronquée - du "conflit israélo-palestinien" est présentée par les compétiteurs et le programme de cet événement annuel, et parfois distinguée.
Le 9e Concours de plaidoiries pour les droits de l’homme de Palestine a récompensé le terrorisme
« Gaza 2010 » de Kai Wiedenhöfer
Peurs sur la ville. Photographies historiques, réelles et imaginaires
« Femmes photographes de guerre » par Sigrid Faltin« Gaza 2010 » de Kai Wiedenhöfer
Peurs sur la ville. Photographies historiques, réelles et imaginaires
La valise mexicaine. Capa, Taro, Chim
« Le débarquement en Normandie - Robert Capa »
« War Story, 1995-1996 » de Mikael Levin
« Le débarquement en Normandie - Robert Capa »
« War Story, 1995-1996 » de Mikael Levin
"Depuis 1994, la ville de Bayeux, associée au Département du Calvados et à la Région Normandie, organise" le Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre "destiné à rendre hommage aux journalistes qui exercent leur métier dans des conditions périlleuses pour nous permettre d’accéder à une information libre".
"Cet événement lié aux médias français et étrangers, s’attache à offrir, le temps d’une semaine, une fenêtre ouverte sur l’actualité internationale via des expositions, des soirées thématiques, des projections, un salon du livre, un forum média, des rencontres avec les scolaires,… et bien-sûr une soirée de clôture qui récompense les lauréats des différentes catégories de reportages (photographie, télévision, radio, presse écrite…). En perpétuelle évolution, le Prix Bayeux Calvados-Normandie reste avant tout un rendez-vous grand public en plein cœur de Bayeux".
"Première ville libérée de France, la Ville de Bayeux a lancé en 1994, dans le cadre du cinquantième anniversaire du Débarquement en Normandie, cet événement international annuel. Il consiste en la remise d’un Prix prestigieux à des journalistes du monde entier et concerne les quatre catégories de médias : presse écrite, radio, télévision et photographie. Au-delà de la remise de trophées, le Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre propose une semaine riche d’échanges, de rencontres, de débats avec le public (jeune et moins jeune) pour prendre le temps de mieux comprendre l’actualité internationale."
"Les différents rendez-vous (soirées, salon du livre, expositions…) abordent les conflits connus ou moins connus et apportent un décryptage de l’actualité, une connaissance du métier de reporter, en présence de ceux qui couvrent tout au long de l’année les soubresauts de la planète. Les plateaux de journalistes réunis pour l’occasion et la qualité des échanges avec les reporters de télévision, radio, presse écrite et photo font du Prix Bayeux Calvados-Normandie un rendez-vous incomparable".
Le "conflit israélo-palestinien" est souvent abordé par les photographes. Généralement du côté "palestinien", et avec un faible contenu informatif.
Alors, me direz-vous, l'Histoire dans tout cela ? Malmenée. On peine à comprendre les guerres couvertes par certains correspondants.
Le 13 octobre 2018, ont été décernés les Prix du 25e Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre. Le cliché de Mahmud Hams (AFP) a remporté le 1er Prix du Prix Nikon dans la catégorie Photo-Jury international. Il est intitulé "Clashes on Gaza’s border. Palestine" et est ainsi légendé : "Le Palestinien Saber al-Ashkar, 29 ans, lance des pierres durant des affrontements contre les forces israéliennes, le long de la frontière de la bande de Gaza à l’Est de la ville de Gaza, le 11 mars 2018. Les Palestiniens manifestent pour le droit au retour dans leur terre d’origine, désormais considérée comme territoire israélien. © AFP Photo / Mahmud Hams". Assis dans sa chaise roulante, ce Gazaoui, amputé des deux jambes, utilise une fronde pour lancer un objet ; en arrière plan, deux Gazouies, dissimulée par un costume islamique noir tranché par un keffieh ou foulard aux couleurs du drapeau palestinien. Le Prix Bayeux a twitté : "C'est la deuxième fois que @MahmudHams reçoit ce prix ici. Il est très ému et vous remercie. Il m'a dit que c'était plus dangereux que jamais là-bas.".@mleridon, directrice de l'information de l'@afpfr à propos Mahmud Hams #PBCN2018 #Gaza #Palestine". Un cliché récompensé par le jury international composé de "47 professionnels" et présidé par la journaliste Christiane Amanpour.
Le 14 octobre 2018, Françoise Nyssen, alors ministre de la Culture et de la Communication, a twitté un message félicitant les lauréats du 25e Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre : "Bravo à tous les lauréats du @PrixBayeux pour les correspondants de guerre. Merci aux reporters pour leur présence indispensable sur tous les terrains, merci à eux de raconter la guerre et les conflits, de lutter contre la tentation de l’oubli." La photo illustrant ce twitt ? Ce cliché de Mahmud Hams.
Est-ce un hasard si ce reportage d'Envoyé Spécial et ce cliché de l'AFP mettent en avant des handicapés physiques gazaouis ? Une production audiovisuelle autorisée par le Hamas. Toute ressemblance serait pure coïncidence ?
Coïncidence tragique : en France, dès l'automne 2018, de nombreux manifestants, défilant comme Gilets jaunes, ou en solidarité avec eux, voire simple spectateurs, ont été victimes de violences ou de tirs de grenades par des membres des forces de l'ordre, elles-mêmes ciblées par des extrémistes de gauche.
Résultats : des manifestants, souvent jeunes, amputés d'une main, ayant perdu un œil, etc.
Prix Bayeux 2019Coïncidence tragique : en France, dès l'automne 2018, de nombreux manifestants, défilant comme Gilets jaunes, ou en solidarité avec eux, voire simple spectateurs, ont été victimes de violences ou de tirs de grenades par des membres des forces de l'ordre, elles-mêmes ciblées par des extrémistes de gauche.
Résultats : des manifestants, souvent jeunes, amputés d'une main, ayant perdu un œil, etc.
Tradition oblige, c'est cette photo violente, récipiendaire d'un Prix prestigieux, qui a illustré l'affiche de l'édition 2019 - une affiche diffusée aussi par les panneaux d'information de la Ville de Paris -, et a été reprise en visuel-logo sur les réseaux sociaux.
Parmi les partenaires : le ministère de la Culture, France Inter, France TV, Arte, l'Agence française de développement (AFD), la Procirep, Amnesty International, Médecins sans frontières (MSF), la SCAM, Reporters sans frontières, Nikon, Ouest France... Bref, une manne publique importante associée aux autres sponsors.
Parmi les partenaires : le ministère de la Culture, France Inter, France TV, Arte, l'Agence française de développement (AFD), la Procirep, Amnesty International, Médecins sans frontières (MSF), la SCAM, Reporters sans frontières, Nikon, Ouest France... Bref, une manne publique importante associée aux autres sponsors.
Correspondant pour la RTBF (Radio Télévision Belge Francophone), le journaliste Wilson Fache a reçu le Prix Jeune reporter - Crédit Agricole Normandie - Presse écrite. "Une récompense pour une série de reportages effectués dans la Bande de Gaza intitulés "Gaza, année noire" publiés dans la presse écrite. Diplômé de l'école de journalisme Ihecs en 2015, Wilson Fache est aujourd'hui correspondant pour plusieurs médias. Il vit à Erbil depuis août 2016 dans le Kurdistan irakien".
Les deux reportages lui ayant en 2019 valu le 1er Prix dans la catégorie Jeune reporter (presse écrite) – Jury international/Prix Crédit agricole Normandie ? "Gaza, année noire" : "À Gaza, des athlètes sans bras ni jambes" publié par L'Orient le jour, quotidien libanais francophone (8 juin 2018) et "Avec les dealers de Tramadol de Gaza" (Vice, 19 juin 2018). Lors de la remise des Prix, ces articles ont été lus publiquement.
"Trois guerres et des semaines de violentes confrontations à la frontière entre Israël et la bande de Gaza ont laissé de nombreux athlètes palestiniens handicapés à vie... C’était le 30 mars dernier, au premier jour de la « grande marche du retour » organisée à la ligne de démarcation entre Israël et Gaza. Un mouvement de protestation rassemblant chaque vendredi des milliers de Gazaouis réclamant la fin du blocus israélien et le droit au retour sur la terre de leurs parents. Alaa, cycliste professionnel de 21 ans, dit s’y être rendu avec son vélo par curiosité, portant encore ses vêtements de sport. Il repartira sur une civière après avoir été, comme des milliers d’autres depuis, fauché par une balle israélienne. « Quand je suis arrivé à l’hôpital, les docteurs m’ont immédiatement dit qu’ils devaient m’amputer. J’ai refusé, raconte le jeune homme. J’ai résisté pendant dix jours puis... » Il pose la main sur son moignon, les mots ne viennent plus". Quel "droit au retour" ? Les parents de ces jeunes sont nés dans la bande de Gaza. Il ne s'agit pas de manifestations, mais de tentatives d'entrer illégalement en Israël pour y tuer le maximum de Yaoud (Juifs, en arabe).
"Depuis le 30 mars, au moins 125 Palestiniens ont été tués et plusieurs milliers blessés par des tirs israéliens. L’État hébreu justifie le recours à la force létale par la nécessité de protéger « la frontière » et ses citoyens face à des émeutiers considérés comme téléguidés par le Hamas, l’organisation islamiste qui dirige l’enclave". Concernant les Palestiniens, le journaliste recourt à une présentation qui se veut factuelle, comme si les allégations étaient fondées, mais concernant l'Etat d'Israël, la tournure stylistique exprime la distance, instille le doute dans l'esprit des lecteurs.
Même partialité et même vision misérabiliste dans le reportage sur les dealers de Gaza : "Gaza. Près de deux millions de Palestiniens parqués sur une bande de terre de 41 kilomètres de long sur 6 à 12 de large, et hermétiquement coupée du reste du monde par un blocus israélien décennal". Quid du blocus égyptien ?
"On se réfugie dans la défonce pour échapper aux traumas de trois guerres, aux éruptions perpétuelles de violences, à une société jugée trop conservatrice et à la « double occupation ». Celle de l’État hébreu, mais aussi du « régime » : le Hamas, le groupe islamiste qui contrôle la zone." En 2005, l'Etat d'Israël a quitté la bande de Gaza, déracinant des familles, abandonnant des serres agricoles, des infrastructures.
Et l'auteur de poursuivre sur "les manifestations réprimées dans le sang à la ligne de démarcation entre Israël et Gaza. Depuis le 30 mars, au moins 129 Palestiniens ont été tués et plusieurs milliers blessés lors de protestations rassemblant chaque vendredi des milliers de Gazaouis réclamant la fin du blocus israélien et le droit au retour sur la terre de leurs parents. L’État hébreu justifie le recours à la force létale par la nécessité de protéger « la frontière » et ses citoyens, face à des émeutiers qu'il considère comme téléguidés par le Hamas." Quid des destructions de la faune et de la flore israéliennes par les Gazaouis ? Quid des problèmes psychologiques et économiques des Israéliens vivant près de la bande de Gaza ? Oui, je sais, Wilson Fache se répète d'article en article.
Le 12 octobre 2019, Wilson Fache a twitté : "Honored to have won the "young reporter" prize at the Bayeux Awards for War Correspondents. I am in #Syria so won't be able to attend the ceremony, but many thanks to the jury and the colleagues who helped me report on those stories from #Gaza, Hamza Saftawi and Youssef Hammash". ("Honoré d'avoir gagné le Prix du "jeune reporter" aux Prix Bayeux des correspondants de guerre. Je suis en Syrie, aussi je ne pourrai pas assister à la cérémonie, mais je remercie beaucoup le jury et les collègues qui m'ont aidé à informer sur ces histoires de Gaza, Hamza Saftawi et Youssef Hammash"). Les fameux fixers palestiniens... Wilson Fache s'est-il rendu dans la bande de Gaza, et dans l'affirmative, par quelle voie et avec quelle périodicité, ou s'est-il uniquement fondé sur ses deux fixers gazaouis ? A-t-il évoqué dans ses autres articles la dolce vita des millionnaires de Gaza, entre palaces et centre d'équitation ? Quelle est la liberté d'informer de ces deux fixers vivant sous l'étroit contrôle du mouvement terroriste islamiste Hamas ?
En partenariat avec Médecins Sans Frontières (MSF) présents au Salon du livre le 12 octobre 2019, est proposée l'exposition collective "Gaza : population hors d’état". Photographies de : Heidi Levine / SIPA Press, Jack Guez / AFP, Khalil Hamra / AP, Laurence Geai, Mahmud Hams / AFP, Menahem Kahana / AFP, Mohammed Abed / AFP, Michael Bunel et Said Khatib / AFP. Une exposition accueillie par la chapelle de la Tapisserie de Bayeux.
"Regards croisés sur la "Grande Marche du retour", ce mouvement de protestation qui rythme la vie des Gazaouis depuis plus d’un an. La répression sanglante de l’armée israélienne a fait des milliers de blessés, des milliers de vies brisées. Une crise inédite qui fragilise davantage ce territoire meurtri par des années de guerre et de blocus. Chaque année, la "Marche du retour" commémore la Nakba, l’exode palestinien de 1948. En 2018, année du 70e anniversaire de cet événement, les manifestations le long de la barrière de sécurité qui sépare la bande de Gaza d’Israël devaient durer un mois et demi. Malgré la violente répression de l’armée israélienne, tirant à balles réelles sur la foule, les manifestations n’ont à ce jour pas cessé, donnant à la frontière des airs de ligne de front. Des centaines de manifestants ont été tués et près de 7 000 personnes souffrent de blessures complexes nécessitant un traitement sur le long terme". Rien sur les raisons et circonstances de l'exode volontaire, sauf rarissimes exceptions, des Arabes de la Palestine mandataire, le refus arabe ou/et musulman d'un Etat Juif sur sa terre historique.
"Médecins Sans Frontières, présent dans la bande de Gaza depuis 2000, a renforcé ses opérations pour prendre en charge un grand nombre de ces blessés. Mais les besoins restent immenses et le système de santé est à bout de souffle. Beaucoup de victimes sont abandonnées à leur sort, risquent l’infection ou l’amputation. C’est une véritable hécatombe sanitaire qui se répercute durement sur une société à l’agonie. La bande de Gaza est sous blocus depuis 2007, suite à la prise de contrôle du Hamas sur le territoire. Les entrées et les sorties se font au compte-gouttes. L’économie s’est effondrée, le taux de chômage est parmi les plus élevés au monde et la population est largement dépendante de l’aide humanitaire. Les coupures d’électricité et les problèmes d’approvisionnement en eau potable s’ajoutent aux difficultés d’un quotidien sans horizon". La faute du Hamas !
NGO Monitor a analysé les actions menées par MSF, ainsi que l'origine de ses fonds importants - OMS, Union européenne (UE), collectivités locales françaises et belges, etc. - et les liens avec le terrorisme palestinien de certains de ses employés. NGO Monitor a aussi rappelé que MSF avait licencié en 2017 17 membres de son personnel pour "harcèlement sexuel".
NGO Monitor a analysé les actions menées par MSF, ainsi que l'origine de ses fonds importants - OMS, Union européenne (UE), collectivités locales françaises et belges, etc. - et les liens avec le terrorisme palestinien de certains de ses employés. NGO Monitor a aussi rappelé que MSF avait licencié en 2017 17 membres de son personnel pour "harcèlement sexuel".
Le "film GAZA de Garry Keane et Andrew McConnell a été diffusé le 13 octobre 2019 à 14 h au Pavillon de la place Gauquelin-Despallières. C'est une co-production Arte / ZDF, Real Films, Filmoption International, Fine Point Films, Gebrueder Beetz Filmproduktion. "Ces dix dernières années, la bande de Gaza, territoire surpeuplé où le taux de chômage dépasse les 50%, a subi trois guerres meurtrières. Pendant quatre ans, le réalisateur de ce fi lm a suivi quelques-uns de ses habitants : le pêcheur Abu, Ibrahim, infi rmier aux urgences, Karma, 17 ans, qui espère une bourse pour étudier à l’étranger, Ahmad qui se rêve capitaine au long cours, ou encore Sari, rappeur cloué dans un fauteuil… À travers leurs regards, entre affrontements à la frontière et pénuries, une plongée dans le quotidien tendu de l’enclave palestinienne, qui témoigne de la complexité du conflit avec Israël."
La projection" était "suivie d'un échange et d'un décryptage de la situation à Gaza, notamment autour de la "Marche du retour", avec Piotr Smolar (Le Monde)", auteur de Mauvais juif (2019) et "un intervenant de Médecins Sans Frontières." Infoéquitable, site Internet de réinformation, a épinglé Piotr Smolar à au moins deux reprises pour "fake news" : "Piotr Smolar et Patrick Cohen foncent dans le mur (des Lamentations)… et se plantent" - le correspondant du Monde avait allégué à tort l'absence d'un "espace dédié aux femmes" au Kotel, et en avait imputé une responsabilité au Premier ministre Benjamin Netanyahu - et "Lettre ouverte à Piotr Smolar: non, la presse française n’est pas irréprochable à l’égard d’Israël!"
La projection" était "suivie d'un échange et d'un décryptage de la situation à Gaza, notamment autour de la "Marche du retour", avec Piotr Smolar (Le Monde)", auteur de Mauvais juif (2019) et "un intervenant de Médecins Sans Frontières." Infoéquitable, site Internet de réinformation, a épinglé Piotr Smolar à au moins deux reprises pour "fake news" : "Piotr Smolar et Patrick Cohen foncent dans le mur (des Lamentations)… et se plantent" - le correspondant du Monde avait allégué à tort l'absence d'un "espace dédié aux femmes" au Kotel, et en avait imputé une responsabilité au Premier ministre Benjamin Netanyahu - et "Lettre ouverte à Piotr Smolar: non, la presse française n’est pas irréprochable à l’égard d’Israël!"
Arte diffuse sur son site Internet "Mohammed Abed : la marche du retour" (Mohammed Abed: Der Marsch der Rückkehr). "Photographe gazaoui de renommée internationale, Mohammed Abed, dont des clichés sont montrés dans l'exposition Gaza : une population hors d'état, couvre" pour l'AFP, "le conflit israélo-palestinien depuis de nombreuses années. Lors de la douzième semaine de manifestation de la "Marche du Retour" en 2018, une balle israélienne lui traverse la jambe. Depuis le 30 mars 2018, les Palestiniens manifestent chaque vendredi à la frontière avec Israël, en protestation du blocus imposé à Gaza. Cette "marche du retour" réunit chaque semaine des centaines de milliers de personnes. Si ces rassemblements se veulent pacifiques, ils tournent cependant à la confrontation, les Israéliens ouvrant le feu sur les manifestants en réponse aux provocations et aux agressions des Palestiniens. Après 77 semaines de protestations, on dénombre plus de 300 morts et 30 000 blessés".
Ce conflit a aussi été couvert par le photographe Alfred Yaghobzadeh dont l'exposition "Miroir sur le monde" est visible en extérieur dans la ville de Bayeux. Le programme des Prix Bayeux indique : "Né d’une mère assyrienne et d’un père arménien à Téhéran, Alfred Yaghobzadeh s’imprègne très tôt de la richesse culturelle de sa famille et de sa ville. 1979, il a 19 ans. Étudiant aux Beaux-Arts, il capte avec un petit appareil la révolution iranienne. Il se retrouve, pour Associated Press et l’agence photo Gamma, sur le front où les batailles contre l’Irak font rage. À 22 ans, il quitte l’Iran et atterrit au Liban. Cet Orient bouillonnant le fascine, son regard se pose du côté des "laissés-pour-compte". Blessé à la jambe par un éclat de grenade, il fait face à toutes les milices, et fi nit pendant huit semaines otage dans les geôles sombres et humides du Hezbollah. Il est libéré avec l’aide de Claude Thierset de l’agence photo Sipa Press, avec laquelle il collabore pendant 29 ans. Ses photos, puissantes, s’étalent dans Stern, Paris Match, Figaro Magazine, Time, Geo, Newsweek, Elle, Life, El Pais... L’Afghanistan l’attire. Pendant plusieurs voyages, il sillonne le pays, auprès des moudjahidin - résistants qui s’opposent aux Soviétiques. Il continue vers le Pakistan. Un nouveau chapitre s’ouvre pour lui en 1987 : il est présent dès les premiers jours de l’Intifada en Israël. Il passe plusieurs années sur ce terrain où deux peuples ont une passion pour une même terre. Il aiguise son regard, et dans ce conflit qui se joue de corps à corps, ses photos dégagent une justesse et une humanité qui feront désormais de ce jeune photographe un des grands talents de sa génération. Son travail est couronné par le premier Prix du World Press Photo. Après une absence de 25 ans, retour en Iran. Ses photos offrent la fraîcheur de la jeunesse iranienne, une réelle documentation sur la vie des Mollahs. Accusé comme toute la presse de témoigner, pendant les émeutes entourant les élections, en juin 2009, il est à nouveau "persona non grata".
"Durant ces années de reportages, Alfred a pu observer la nature destructrice de l’être humain. Témoin de quatre décades de conflits et de révolutions, il dit : "Je ne porte aucun jugement, je suis tel un invité, et comme un miroir, je montre ce que je vois. Mais je constate que l’usage de la liberté est mal compris. Les opprimés qui se libèrent de leur joug deviennent à leur tour, très vite, des oppresseurs. Comme si l’être humain ne pouvait sortir de ce cercle infernal. Il fait subir à l’autre ce que lui-même a subi. Ça me laisse un peu perplexe. Je me demande si cela valait la peine de prendre tous ces risques et de croire à toutes ces révolutions."
Alors que nombre de médias, dont TF1, n'ont plus de correspondants permanents à Jérusalem et que le "conflit israélo-palestinien" est relégué à une place marginale par les journaux plus intéressés par le retour des djihadistes de Syrie, voire d'autres angles sur Israël, notamment l'hôpital Hadassah, cette place accordée par les Prix Bayeux à ce conflit surprend.
En recevant le 12 octobre 2019 le Prix Photo - Nikon et le Prix photo du public parrainé par l'Agence française de développement pour "Syrie, la fin de Baghouz", bastion de l'Etat islamique, Patrick Chauvel, photographe free lance pour Paris-Match, a déclaré : "On ne travaille pas que pour la presse. On travaille aussi pour la mémoire collective."
Ce conflit a aussi été couvert par le photographe Alfred Yaghobzadeh dont l'exposition "Miroir sur le monde" est visible en extérieur dans la ville de Bayeux. Le programme des Prix Bayeux indique : "Né d’une mère assyrienne et d’un père arménien à Téhéran, Alfred Yaghobzadeh s’imprègne très tôt de la richesse culturelle de sa famille et de sa ville. 1979, il a 19 ans. Étudiant aux Beaux-Arts, il capte avec un petit appareil la révolution iranienne. Il se retrouve, pour Associated Press et l’agence photo Gamma, sur le front où les batailles contre l’Irak font rage. À 22 ans, il quitte l’Iran et atterrit au Liban. Cet Orient bouillonnant le fascine, son regard se pose du côté des "laissés-pour-compte". Blessé à la jambe par un éclat de grenade, il fait face à toutes les milices, et fi nit pendant huit semaines otage dans les geôles sombres et humides du Hezbollah. Il est libéré avec l’aide de Claude Thierset de l’agence photo Sipa Press, avec laquelle il collabore pendant 29 ans. Ses photos, puissantes, s’étalent dans Stern, Paris Match, Figaro Magazine, Time, Geo, Newsweek, Elle, Life, El Pais... L’Afghanistan l’attire. Pendant plusieurs voyages, il sillonne le pays, auprès des moudjahidin - résistants qui s’opposent aux Soviétiques. Il continue vers le Pakistan. Un nouveau chapitre s’ouvre pour lui en 1987 : il est présent dès les premiers jours de l’Intifada en Israël. Il passe plusieurs années sur ce terrain où deux peuples ont une passion pour une même terre. Il aiguise son regard, et dans ce conflit qui se joue de corps à corps, ses photos dégagent une justesse et une humanité qui feront désormais de ce jeune photographe un des grands talents de sa génération. Son travail est couronné par le premier Prix du World Press Photo. Après une absence de 25 ans, retour en Iran. Ses photos offrent la fraîcheur de la jeunesse iranienne, une réelle documentation sur la vie des Mollahs. Accusé comme toute la presse de témoigner, pendant les émeutes entourant les élections, en juin 2009, il est à nouveau "persona non grata".
"Durant ces années de reportages, Alfred a pu observer la nature destructrice de l’être humain. Témoin de quatre décades de conflits et de révolutions, il dit : "Je ne porte aucun jugement, je suis tel un invité, et comme un miroir, je montre ce que je vois. Mais je constate que l’usage de la liberté est mal compris. Les opprimés qui se libèrent de leur joug deviennent à leur tour, très vite, des oppresseurs. Comme si l’être humain ne pouvait sortir de ce cercle infernal. Il fait subir à l’autre ce que lui-même a subi. Ça me laisse un peu perplexe. Je me demande si cela valait la peine de prendre tous ces risques et de croire à toutes ces révolutions."
Alors que nombre de médias, dont TF1, n'ont plus de correspondants permanents à Jérusalem et que le "conflit israélo-palestinien" est relégué à une place marginale par les journaux plus intéressés par le retour des djihadistes de Syrie, voire d'autres angles sur Israël, notamment l'hôpital Hadassah, cette place accordée par les Prix Bayeux à ce conflit surprend.
En recevant le 12 octobre 2019 le Prix Photo - Nikon et le Prix photo du public parrainé par l'Agence française de développement pour "Syrie, la fin de Baghouz", bastion de l'Etat islamique, Patrick Chauvel, photographe free lance pour Paris-Match, a déclaré : "On ne travaille pas que pour la presse. On travaille aussi pour la mémoire collective."
Du 7 octobre au 3 novembre 2019
Rue de Nesmond
Ouvert tous les jours de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h
Entrée libre
France, 2019, 5 min
Image : Grégory Rodriguez
Montage : Julien Siehr
Journaliste : David Zurmely
Sur Arte du 12/10/2019 au 14/10/2022
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