J'ai été interviewée par Radio Chalom Nitsan le 31 mai 2018 à 16 h 35. J'ai évoqué l'affaire Selam, l'affaire M. B., copropriétaires injustement condamnés par le "gouvernement des juges", l'antisémitisme musulman et la communauté juive française institutionnalisée ainsi que le dernier rebondissement dans l'affaire Krief.
Mon interview par Radio Chalom Nitsan du 25 mars 2010
Radio Chalom Nitsan est la radio juive niçoise.
Mon interview a été mise en ligne sur le site Internet de RCN - "Israël d'hier à aujourd'hui" vers 35 minutes -, disponible sur Smartphone (Appli gratuite), sur la bande FM et diffusée en Israël sur Radio Futée.
Sébastien Selam
Dans la nuit du 19 au 20 novembre 2003, à Paris, Sébastien Selam, DJ Juif de 23 ans, était assassiné par un voisin musulman, Adel Amastaibou. Le Dr Bricout, expert psychiatre, le déclarait irresponsable de son acte criminel.
Débutait le combat de Juliette et de Stéphane Selam, respectivement mère et frère du défunt, afin d’établir toutes les circonstances de ce crime et la condamnation du ou d(es) coupable(s). Le 5 janvier 2010, la Cour d’appel de Paris a jugé Adel Amastaibou pénalement irresponsable lors de cet assassinat. Représentée de fin 2006 à 2013 par Maître Axel Metzker, avocat au barreau de Paris, puis par Me Gilles-Jean Portejoie, la famille Selam a déposé plusieurs plaintes et de multiples procédures, à la fois civiles et administratives. Une stratégie qui s'est avérée pertinente.
Maître Axel Metzker a curieusement sélectionné les journalistes à qui il a ouvert son dossier - i24News -. Le 27 mai 2018, sur i24news, le député français Meyer Habib a évoqué une lettre du Président Emmanuel Macron reconnaissant un crime antisémite. So what ? So after ? On tourne la page ? Circulez, y'a plus rien à voir ? C'est ce que Meyer Habib et le journaliste Julien Bahloul ont semblé suggérer en évoquant "le deuil que peut faire maintenant la mère de la victime".
Début avril 2018, sur i24News, Francis Kalifat, président du CRIF, reconnaissait le caractère antisémite de l'assassinat de Sébastien Selam et regrettait la faible attention portée à cet assassinat en 2003.
Maître Axel Metzker a curieusement sélectionné les journalistes à qui il a ouvert son dossier - i24News -, en m'en écartant bien que je bénéficie de l'accord de Mme Juliette Selam pour étudier ce dossier.
Le 27 mai 2018, sur i24news, le député français Meyer Habib a évoqué une lettre du Président Emmanuel Macron reconnaissant un crime antisémite.
So what ? So after ? On tourne la page ? Circulez, y'a plus rien à voir ? C'est ce que Meyer Habib et le journaliste Julien Bahloul d'i24news ont semblé suggérer en évoquant "le deuil que peut faire maintenant la mère de la victime". Lamentable.
Résultats de ce refus de Me Axel Metzker et de cette lettre du Président Emmanuel Macron obtenue par le député Meyer Habib : la vérité ne sera pas établie dans cette affaire majeure. Le dossier est enterré. Un enterrement de première classe.
Sébastien Selam est mort trop jeune. Trop tôt.
« L’histoire mondiale est le tribunal du monde » (Die Weltgeschichte ist das Weltgericht). "C’est par une référence à ce vers de Schiller que Hegel annonce la section consacrée à l’histoire du monde, qui clôt le § 340 des Principes de la philosophie du droit".
L'Histoire risque de juger sévèrement tous ceux qui ont contribué à cette situation.
Copropriétaires M. B.
En 2017, la Cour d’appel de Paris a condamné injustement M. B., copropriétaires Juifs français d'un appartement délabré depuis des décennies par des parties communes abîmées, pour un prétendu « arriéré de charges de copropriété ». Et ce, alors qu’elle donnait des chiffres prouvant un solde créditeur de leur compte de copropriétaires.
Absence de préparation de l’audience, carences basiques en droit, en langue française et en arithmétique, déni d’un procès équitable notamment en violant les droits de la défense des justiciables juifs par une partialité choquante et par une mansuétude généreuse au bénéfice du Syndicat des copropriétaires et de son syndic Foncia Paris fautifs… Les trois magistrats de la Cour - Laure Comte, Jean-Loup Carrière, Frédéric Arbellot – ont infligé un déni de justice à leurs concitoyens Juifs, notamment en bafouant les droits de la défense.
Ceux-ci sont victimes du « gouvernement des juges » et de l’absence de contrôles par diverses autorités qui ont refusé d’intervenir pour rétablir le droit : ministres de la Justice et du Logement, parquet, Groupe Foncia, Chambre du Commerce et de l’Industrie, Ordres des avocats et des huissiers de justice de Paris, etc.
Ce « gouvernement des juges » émet des jugements qui soit créent une dette, soit valident les montants allégués par des Syndicats. Ces jugements sont confiés à des huissiers de justice qui signifient aux copropriétaires des commandements de payer cette « dette », procèdent à des saisies sur les comptes bancaires – parfois sur des montants erronés -, saisissent des meubles afin de les vendre pour obtenir que soit payée cette « dette », etc. Les victimes sont affligées par ces actes comminatoires, se ruinent par des procédures coûteuses, chronophages, pour contester ces saisies.
M. B. se voient réclamer un solde aux montants différents : celui de cet arrêt inique, celui du Syndicat représenté par Foncia Paris et celui de Me Didier et Xavier Avalle, huissiers de justice de ce Syndicat !? Tous trois erronés.
Et le 18 mai 2018, Me Carine Piccio, avocate de Foncia, Foncia Paris, Jean-Patrick Jauneau et Karima Aktouf m’a adressé une mise en demeure liberticide de supprimer immédiatement, tout ou parties de mes quatre articles sur l'affaire M. B.
Trois des quatre articles considérés par cette avocate comme « diffamatoires » bénéficient de la prescription. Quant au quatrième, il demeure factuel et argumenté sur un sujet relevant d’un débat d’intérêt général.
Résumer les pratiques de syndics, dont Foncia, fustigées par l'UFC-Que Choisir et l’ARC (Association des responsables de copropriété) ? « Diffamatoire » !
Indiquer le refus de Foncia Paris et de Foncia de répondre à mes questions ? « Diffamatoire » !
Ecrire que « Foncia se vante d’être le « premier syndic de France ! » ? « Diffamatoire » !
Constater que, durant la procédure pour « arriérés d'appels de charges », des documents versés aux débats par Foncia Paris sont erronés ? « Diffamatoire » ! Preuves qu’ils sont erronés : M. B. ont été contraints de reconstituer en un tableau toutes les écritures comptables éparpillées en divers documents carencés, et, en se fondant sur ces documents, la Cour a évalué pour 2015 et 2017 des soldes distincts de ceux du Syndicat : elle a trouvé en 2015 un solde créditeur de 121,88 €, alors que le Syndicat alléguait un solde débiteur de 3 776,45 €, et en 2017 un solde débiteur de 720,34 €, alors qu'il alléguait un solde débiteur de 2 620,67 €. Lors d'une saisie bancaire en 2013, Me Michelet, huissier du Syndicat, a prélevé 386,09 € sur le compte bancaire de M. B. ; mais ce montant est absent des relevés de leur compte de copropriétaires dans les « Appels de provisions ». Pourquoi ? Etc. Etc. Etc.
Le reste est à l’avenant.
Au lieu de répondre à mes questions légitimes de journaliste, Foncia, Foncia Paris, Jean-Patrick Jauneau et Karima Aktouf préfèrent des mesures liberticides, et judiciariser ce qui se relève du dialogue courtois.
Un « gouvernement des juges » n’applique pas la loi, nie les droits de la défense, et parfois ne motive pas ses jugements ou allègue des « motifs » infondés.
Il est par essence anti-démocratique – la constitution de la Ve République reconnait une « autorité judiciaire », mais pas un « pouvoir judiciaire », a fortiori pas un pouvoir au-dessus du pouvoir législatif -, anti-républicain – il bafoue la devise républicaine -, anti-judaïque – le peuple juif a donné au monde les Tables de la Loi -, antijuifs – les Juifs sont perçus comme particulièrement attachés à la justice, à l’égalité -, christianophobe en raison des bases juives du christianisme.
Ce mécanisme judiciaire de création de fausse « dette », qui a ruiné Eva Tanger, peut aussi s’appliquer à des locataires.
Longtemps, la communauté juive française institutionnalisée n'a pas osé évoquer un sujet tabou en France : l'antisémitisme musulman. Un exemple : le projet Aladin.
Lors du 33e dîner du CRIF, le 7 mars 2018, son président Francis Kalifat a souligné en présence du Président de la République Emmanuel Macron, invité d'honneur, notamment l'importance de l'antisémitisme islamique, et a demandé :
Lors du 33e dîner du CRIF, le 7 mars 2018, son président Francis Kalifat a souligné en présence du Président de la République Emmanuel Macron, invité d'honneur, notamment l'importance de l'antisémitisme islamique, et a demandé :
"La haine antisémite a une étrange capacité à se réinventer sous de multiples formes. Nous avons besoin, pour la combattre, d’une définition incluant toutes ses formes actuelles, y compris l’antisionisme et le négationnisme. Le Parlement européen a fait le même constat. Et le 1er juin 2017, il a voté une résolution qui, je cite, «invite les Etats membres à adopter et à appliquer la définition opérationnelle de l’antisémitisme utilisée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste».
Monsieur le Président, je forme le vœu, qu’à l’instar d’autres pays européens, la France, réponde positivement à l’invitation du Parlement européen".
Une demande ignorée du Président Emmanuel Macron.
Le 22 avril 2018, le Manifeste contre le nouvel antisémitisme a été publié par Le Parisien (22 avril 2018) et dénonçait l'antisémitisme musulman, une "épuration ethnique à bas bruit". Ce Manifeste a été rédigé par Philippe Val, ancien directeur de Charlie hebdo.
Il a été signé par 300 politiciens, intellectuels, artistes, grand rabbin de France Haïm Korsia, etc. La femme rabbin Delphine Horvilleur a refusé de le signer pour ne pas donner "l'impression d'une compétition victimaire", mais le 25 décembre 2017, sur France Inter, en présence de son co-auteur Rachid Benzine, islamologue, elle n'a pas affirmé Jérusalem comme capitale éternelle, indivisible d'Israël. Au 29 avril 2018, ce Manifeste a reçu 33 137 signatures et au 31 mai 2018 45 039 signatures.
Il a été signé par 300 politiciens, intellectuels, artistes, grand rabbin de France Haïm Korsia, etc. La femme rabbin Delphine Horvilleur a refusé de le signer pour ne pas donner "l'impression d'une compétition victimaire", mais le 25 décembre 2017, sur France Inter, en présence de son co-auteur Rachid Benzine, islamologue, elle n'a pas affirmé Jérusalem comme capitale éternelle, indivisible d'Israël. Au 29 avril 2018, ce Manifeste a reçu 33 137 signatures et au 31 mai 2018 45 039 signatures.
Imam à Bordeaux, Tareq Oubrou a nié l'antisémitisme islamique. Avec une trentaine d’imams, il a dénoncé dans une tribune publiée le 24 avril 2018 par Le Monde la multiplication de « lectures et de pratiques subversives de l’islam ».
Et le 7 mai 2018, la Grande mosquée de Bordeaux a accueilli l'exposition « Fragments », pour une transmission de la Shoah" par le Dr. Stéphane Brunel. Une exposition abstraite et qui élude notamment le rôle du grand mufti de Jérusalem al-Husseini dans la Shoah. "Le Dr Stéphane Brunel propose de vous confronter à cette réalité et vérité indescriptible du génocide par l’intermédiaire de quelques œuvres d’art qu’il présentera. Il pose des questions, s’interroge sur notre place dans la transmission de la Mémoire de la Shoah, à travers les compositions de l’exposition « Fragments » qui remettent en évidence des éléments de notre mémoire que l’on a oubliés et qui portent en elles-mêmes les structures intellectuelles et mentales de cette catastrophe."
Le 22 avril 2018, sur France Inter, Nicole Belloubet, ministre de la Justice, a déclaré qu'elle aurait pu signé cette tribune "révélatrice d'une inquiétude" : « Je trouve qu'il y a là pour notre pays un danger sur lequel on doit être vigilant." Elle a souligné la "volonté farouche" de son ministère "de lutter contre l'antisémitisme" et a rappelé avoir signé "une circulaire à l'attention de tous les procureurs généraux" dans laquelle "cette dimension-là est expressément notée". Elle estime aussi que le plan de lutte contre l'antisémitisme et la violence raciste que vient de lancer le Premier ministre, Edouard Philippe, prouve qu'il y a "une volonté qui est marquée" dans ce sens. "Interrogée sur la dénonciation d'un "silence médiatique" expliqué par le fait que "la radicalisation islamiste – et l'antisémitisme qu'il véhicule – est considérée exclusivement par une partie des élites françaises comme l'expression d'une révolte sociale", Nicole Belloubet a dit ne pas savoir "si le silence coupable est partagé par toutes les élites". "Je crois qu'il faut être mesuré, il faut prendre conscience de cette violence antisémite qui est réelle, que l'on peut observer à plusieurs signes et à plusieurs niveaux. Mais le silence n'est pas partagé." Nicole Belloubet a conclu : "Nous devons tout faire pour éviter cette guerre des communautés. La France, par construction, est un pays de la mixité, c'est un pays de la cohésion et, vraiment, nous ferons tout ce qui est possible pour s'opposer à cette guerre des communautés. (…) [Cette tribune] est révélatrice d'une inquiétude. Il faut y répondre par une volonté de cohésion." Bref : éviter de lutter contre l'antisémitisme islamique.
Le 25 avril 2018, lors de sa visite officielle aux Etats-Unis, le Président Emmanuel Macron a été interrogé par des étudiants de l'université George Washington, notamment sur l'antisémitisme en France. Il a déclaré : « Il y a deux racines de ce nouvel antisémitisme. La première est liée à l'importation du conflit entre Israël et la Palestine. Certaines personnes en France souhaitent reproduire ce conflit international au sein même de la société française. La deuxième racine est une sorte d'ancien antisémitisme français, qui existait au début du siècle et qui reprend de l'ampleur. C'est une forte préoccupation pour moi. Nous devons le reconnaître ».
Le Président a éludé les vrais problèmes. Faute de désigner l'ennemi, il ne peut pas le combattre victorieusement.
Quant à la communauté juive française institutionnalisée, après le discours du Président du CRIF et l'assassinat antisémite de Mireille Knoll, elle est demeurée silencieuse et inactive. Comme si elle n'avait pas de stratégie et était liée par le refus des plus hautes autorités politiques nationales françaises.
Dr Lionel Krief
Titulaire d’un contrat d’exclusivité, le Dr Lionel Krief est associé depuis les années 2000 avec la Dr Valérie Daneski dans la SCP Krief-Daneski dont il est gérant et actionnaire majoritaire (75%), pour exercer en alternance dans deux Centres d’imagerie médicale avancée (CIMA) en Oise (Picardie) : l’un à Compiègne, l’autre à Creil.
Fin 2008, la Dr Valérie Daneski a sollicité la dissolution judiciaire de la SCP Krief-Daneski.
Au terme de dizaines de procès, le Dr Lionel Krief a été ruiné et spolié par le « gouvernement des juges ».
Le 15 décembre 2017, le tribunal a prononcé la liquidation judiciaire de la SCP Krief-Daneski, et la société MJA (Mandataires judiciaires associés) a été désignée en qualité de mandataire judiciaire.
Via sa société Cirios, « la Dr Valérie Daneski devait acquérir le Centre de Creil et, en contre partie, elle devait verser 2,7 millions d’euros. Depuis 2013, Me Denis Hazane, alors administrateur judiciaire et liquidateur de la SCP Krief-Daneski, s’oppose à toute communication de pièce prouvant la transaction. Le formulaire 2035 communiqué par le Trésor public prouve que les 2,7 millions d’euros n’ont pas été versés. Nous avons réclamé auprès des différentes juridictions que Me Denis Hazane communique son relevé compte étude des années 2011 à 2016. Le relevé compte étude est un document qui atteste les transactions financières d’un mandataire. L’expert comptable dispose de ce document, mais au nom du secret professionnel, il s’oppose à communiquer sur cet élément fondamental », m’a expliqué le Dr Lionel Kriel.
Devant le Tribunal de Compiègne, son avocat, Me Alexandre Buchinger réclame que le précédent administrateur judiciaire Me Denis Hazane produise, sous astreinte de 1 000 € par jour de retard, les relevés bancaires indiquant que la Société Cirios de la Dr Valérie Daneski a versé l’argent pour acheter le CIMA de Creil.
« Les documents fournis par Me Levy, mandataire judiciaire à Paris, font apparaître dans les écritures de la comptabilité de Me Denis Hazan, une somme de 1 810 000 €. Si cette somme avait effectivement été acquittée par la Société Cirios de la Dr Valérie Daneski, il manquerait près de 900 000 € », a écrit Me Alexandre Buchinger.
Prochaine audience : le 5 juin 2018.
Articles sur ce blog concernant :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire