Le Musée de l’Armée a présenté l’exposition « Dans la peau d’un soldat. De la Rome antique à nos jours ». Une « exposition audacieuse » sur « un sujet inédit » : le quotidien d'un soldat en mission, avec ses armes, ses convictions, sa formation, sa capacité à travailler en groupe, sa proximité avec la mort, ses relations avec les logisticiens et l'arrière. Un hommage historique à ceux qui nous défendent, malgré l'affaiblissement, parfois le délabrement, de l'appareil de Défense nationale. Article republié à la mémoire de Arnaud Beltrame, gendarme, lieutenant-colonel sorti major de sa promotion de l'École militaire de Saint-Cyr Coëtquidan » en 1999. Lâchement assassiné par le terroriste islamiste Redouane Lakdim le 23 mars 2018 lors d'un attentat terroriste islamiste commis à Trèbes et revendiqué par l'Etat islamique, cet officier français patriote a su conjuguer lucidité, courage, abnégation et intelligence au service de sa patrie et de la haute idée qu'il se faisait de son métier, de sa mission.
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Dans la peau d’un soldat. De la Rome antique à nos jours
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Dans la peau d’un soldat. De la Rome antique à nos jours
« C’est une première : le musée de l’Armée consacre une exposition audacieuse à un sujet inédit. Le public est invité à entrer dans la peau des soldats, à partager leur vie au contact direct avec les objets les plus modestes, banals ou insolites, qui les accompagnent dans les occupations quotidiennes de la vie de campagne, depuis l’Antiquité jusqu’au XXIe siècle ».
« Si notre vision du soldat en opérations est surtout focalisée sur les phases spectaculaires de combat, ce dernier, malgré sa forte intensité, ne représente qu’une part infime du quotidien des combattants qui consacrent l’essentiel de leur temps à s’entraîner, à se déplacer, à installer et aménager leurs positions, à communiquer mais aussi à entretenir leur moral ou à tromper l’attente ».
« Chargé d’armes et de munitions, le soldat est ainsi, depuis des millénaires, confronté à la nécessité de manger, de se chausser, de se distinguer de ses adversaires et de se protéger de leurs coups ».
Il « a toujours été soucieux, aussi, de se sentir partie prenante du groupe d’hommes et de femmes au sein duquel il exerce son métier – ce à quoi contribuent la discipline, la tenue, les récompenses, les rituels sacrés et profanes partagés –, sans pour autant négliger tout ce qui peut le relier aux siens, à ses souvenirs, à ses convictions ».
L’exposition « s’ouvre par une spectaculaire galerie chronologique qui présente plus d’une vingtaine de figures de soldats « de la Rome antique à nos jours », vêtus, équipés et accompagnés des animaux et des véhicules grâce auxquels ils se déplacent ou transportent leur matériel. Autant de silhouettes significatives et reconnaissables, autant de jalons dans une histoire marquée par des mutations et des constantes dont la principale est bien le combattant lui-même, son corps et son moral ».
« Suit un parcours thématique qui retrace les différents moments de la journée d’un soldat, en autant de séquences où sont confrontés les objets qui, à différentes époques et dans différentes civilisations, lui permettent de se nourrir, de se mettre à l’abri, de se reposer, de garder le contact avec ses camarades, de se soigner, de « tenir » dans les circonstances difficiles. Vêtements, tentes, gamelles, rations alimentaires, médicaments, outils divers… s’y retrouvent, différents selon les théâtres d’opérations et les climats : milieux urbains, déserts, pays tropicaux, zones montagneuses. Tous sont destinés à lui permettre d’accomplir sa mission, de survivre ou de bénéficier d’un relatif confort sur le terrain. Certains permettent d’évoquer la logistique qui accompagne les troupes régulières et les organisations très différentes qui s’affrontent dans les guerres qu’on dit aujourd’hui « asymétriques », ce qui éclaire d’un jour nouveau les conditions dans lesquelles se déroulent les conflits contemporains dont les médias se font l’écho ».
Dans la peau d’un soldat. De la Rome antique à nos jours « s’intéresse aussi à la condition universelle du combattant, à ce qui, à travers les objets de son quotidien et sa culture matérielle, donne à voir et à comprendre la nature de son engagement, les tensions extrêmes et les traumatismes auxquels il est exposé, le risque de la blessure et de la mort. Le parcours de visite aborde sa relation avec les institutions qui, avec plus ou moins de sollicitude selon les lieux et les époques, soignent les blessures de son corps et de son âme ou prennent soin de sa dépouille, lui rendent hommage et perpétuent la mémoire de son sacrifice. Il s’achève donc par une évocation de l’activité de l’Institution nationale des Invalides et du rôle de la cour d’honneur de l’Hôtel où se déroulent les cérémonies d’hommage aux soldats tombés lors des opérations extérieures ».
« Provenant pour la plupart des collections du musée de l’Armée, plus de 300 pièces dont de nombreuses acquisitions récentes, sont présentées au sein du parcours. La dimension contemporaine de la guerre est mise en lumière par des reportages photographiques réalisés au plus près des soldats, pendant des opérations sur le terrain ou dans des centres de rééducation ».
« En complément, les nombreux dispositifs multimédias viennent se substituer aux objets « absents », assurent une meilleure compréhension de la forme, de la fonction ou du contexte d’utilisation des pièces exposées, replacent l’homme au sein d’un groupe, dans le temps et l’espace. Parmi les thèmes traités par ces moyens : le système D, le réemploi et le détournement des objets par leurs utilisateurs, la mode militaire qui n’est pas sans influence sur la mode civile, l’art du camouflage, les logistiques de masse… »
On peut regretter que l'exposition ait exclu la Grèce antique et des combattants bibliques.
Curieusement, le dossier de presse ne mentionne pas le patriotisme, ni les médecins militaires ou le théâtre aux armées.
Article republié à la mémoire de Arnaud Beltrame, gendarme, lieutenant-colonel sorti major de sa promotion de l'École militaire de Saint-Cyr Coëtquidan » en 1999. Lâchement assassiné par le terroriste islamiste Redouane Lakdim le 23 mars 2018 lors d'un attentat terroriste islamiste commis dans un supermarché à Trèbes, dans l'Aude, et revendiqué par l'Etat islamique, cet officier français patriote et pieux catholique a su conjuguer lucidité, courage, abnégation, intelligence et sens du sacrifice au service de sa patrie et de la haute idée qu'il se faisait de son métier, de sa mission. Un héros auquel la France rendra un hommage national. L'une des quatre victimes de cet attentat terroriste islamique commis au cri de "Allah Akbar" (Allah est le plus grand). Toutes nos condoléances aux familles des victimes décédées, et nos vœux de prompt rétablissement aux blessés.
« Si notre vision du soldat en opérations est surtout focalisée sur les phases spectaculaires de combat, ce dernier, malgré sa forte intensité, ne représente qu’une part infime du quotidien des combattants qui consacrent l’essentiel de leur temps à s’entraîner, à se déplacer, à installer et aménager leurs positions, à communiquer mais aussi à entretenir leur moral ou à tromper l’attente ».
« Chargé d’armes et de munitions, le soldat est ainsi, depuis des millénaires, confronté à la nécessité de manger, de se chausser, de se distinguer de ses adversaires et de se protéger de leurs coups ».
Il « a toujours été soucieux, aussi, de se sentir partie prenante du groupe d’hommes et de femmes au sein duquel il exerce son métier – ce à quoi contribuent la discipline, la tenue, les récompenses, les rituels sacrés et profanes partagés –, sans pour autant négliger tout ce qui peut le relier aux siens, à ses souvenirs, à ses convictions ».
L’exposition « s’ouvre par une spectaculaire galerie chronologique qui présente plus d’une vingtaine de figures de soldats « de la Rome antique à nos jours », vêtus, équipés et accompagnés des animaux et des véhicules grâce auxquels ils se déplacent ou transportent leur matériel. Autant de silhouettes significatives et reconnaissables, autant de jalons dans une histoire marquée par des mutations et des constantes dont la principale est bien le combattant lui-même, son corps et son moral ».
« Suit un parcours thématique qui retrace les différents moments de la journée d’un soldat, en autant de séquences où sont confrontés les objets qui, à différentes époques et dans différentes civilisations, lui permettent de se nourrir, de se mettre à l’abri, de se reposer, de garder le contact avec ses camarades, de se soigner, de « tenir » dans les circonstances difficiles. Vêtements, tentes, gamelles, rations alimentaires, médicaments, outils divers… s’y retrouvent, différents selon les théâtres d’opérations et les climats : milieux urbains, déserts, pays tropicaux, zones montagneuses. Tous sont destinés à lui permettre d’accomplir sa mission, de survivre ou de bénéficier d’un relatif confort sur le terrain. Certains permettent d’évoquer la logistique qui accompagne les troupes régulières et les organisations très différentes qui s’affrontent dans les guerres qu’on dit aujourd’hui « asymétriques », ce qui éclaire d’un jour nouveau les conditions dans lesquelles se déroulent les conflits contemporains dont les médias se font l’écho ».
Dans la peau d’un soldat. De la Rome antique à nos jours « s’intéresse aussi à la condition universelle du combattant, à ce qui, à travers les objets de son quotidien et sa culture matérielle, donne à voir et à comprendre la nature de son engagement, les tensions extrêmes et les traumatismes auxquels il est exposé, le risque de la blessure et de la mort. Le parcours de visite aborde sa relation avec les institutions qui, avec plus ou moins de sollicitude selon les lieux et les époques, soignent les blessures de son corps et de son âme ou prennent soin de sa dépouille, lui rendent hommage et perpétuent la mémoire de son sacrifice. Il s’achève donc par une évocation de l’activité de l’Institution nationale des Invalides et du rôle de la cour d’honneur de l’Hôtel où se déroulent les cérémonies d’hommage aux soldats tombés lors des opérations extérieures ».
« Provenant pour la plupart des collections du musée de l’Armée, plus de 300 pièces dont de nombreuses acquisitions récentes, sont présentées au sein du parcours. La dimension contemporaine de la guerre est mise en lumière par des reportages photographiques réalisés au plus près des soldats, pendant des opérations sur le terrain ou dans des centres de rééducation ».
« En complément, les nombreux dispositifs multimédias viennent se substituer aux objets « absents », assurent une meilleure compréhension de la forme, de la fonction ou du contexte d’utilisation des pièces exposées, replacent l’homme au sein d’un groupe, dans le temps et l’espace. Parmi les thèmes traités par ces moyens : le système D, le réemploi et le détournement des objets par leurs utilisateurs, la mode militaire qui n’est pas sans influence sur la mode civile, l’art du camouflage, les logistiques de masse… »
On peut regretter que l'exposition ait exclu la Grèce antique et des combattants bibliques.
Curieusement, le dossier de presse ne mentionne pas le patriotisme, ni les médecins militaires ou le théâtre aux armées.
Article republié à la mémoire de Arnaud Beltrame, gendarme, lieutenant-colonel sorti major de sa promotion de l'École militaire de Saint-Cyr Coëtquidan » en 1999. Lâchement assassiné par le terroriste islamiste Redouane Lakdim le 23 mars 2018 lors d'un attentat terroriste islamiste commis dans un supermarché à Trèbes, dans l'Aude, et revendiqué par l'Etat islamique, cet officier français patriote et pieux catholique a su conjuguer lucidité, courage, abnégation, intelligence et sens du sacrifice au service de sa patrie et de la haute idée qu'il se faisait de son métier, de sa mission. Un héros auquel la France rendra un hommage national. L'une des quatre victimes de cet attentat terroriste islamique commis au cri de "Allah Akbar" (Allah est le plus grand). Toutes nos condoléances aux familles des victimes décédées, et nos vœux de prompt rétablissement aux blessés.
Du 12 octobre 2017 au 28 janvier 2018
Au Musée de l’Armée
Hôtel national des Invalides
129, rue de Grenelle. 75007 Paris
Tél. : 01 44 42 38 77
Tous les jours de 10 h à 17 h
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Cet article a été publié le 23 janvier 2018.
Cet article a été publié le 23 janvier 2018.
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