Theodor W. Adorno (1903-1969) est un philosophe, sociologue, compositeur, musicien et musicologue allemand. Il est membre notamment avec Herbert Marcuse et Max Horkheimer de l'École de Francfort, qui a élaboré la Théorie critique. Musicien et musicologue, il représente la seconde école de Vienne et est un théoricien de la Nouvelle Musique. Avec Max Horkheimer, il introduit la notion interdisciplinaire d'« industrie culturelle », expression empruntée à Kulturindustrie dans La Dialectique de la raison. Le 9 décembre 2017, l’Institut Maïmonide Universitaire Euro-Méditerranéen proposera, en partenariat avec l’Association Montpelliéraine pour un Judaïsme Humaniste et Laïque, « Adorno et le Judaïsme. Notes pour un dialogue imaginaire » par Gilles Moutot, maître de conférences en philosophie à la Faculté de médecine de l’Université de Montpellier et Véronique Moutot-Narcisse, professeure au lycée Joffre de Montpellier.
Theodor Wiesengrund Adorno nait dans une famille dont le père est un commerçant juif allemand et la mère française catholique.
Il est baptisé selon le rite catholique.
Ayant renoncé à sa vocation de musicien car il est dérouté par l’avant-garde musicale contemporaine, diplômé de l’Université en 1924, Theodor Wiesengrund Adorno y enseigne pendant deux ans, puis fuit l’Allemagne nazie, qui le considère comme « non-aryen », pour l’Angleterre.
Il signe ses articles marxistes Wiesengrund-Adorno.
En 1938, Adorno se réfugie aux Etats-Unis où il est directeur musical à Princeton puis analyse la discrimination sociale à l’université de Berkeley (Californie). Il réduit le nom patronymique paternel à son initiale « W », et conserve le nom maternel Adorno.
En 1943, il obtient la nationalité américaine sous le nom de Theodor Adorno.
Il rentre à Francfort en 1949 et s’illustre avec Korkheimer dans l’analyse des phénomènes sociaux et culturels. Auteur avec Max Horkheimer de la « Théorie critique », et seul de « Dialectique négative » (1966), ce partisan du dialogue critique « l’industrie culturelle », insiste sur l’individualisme, stigmatise l’autoritarisme et étudie Auschwitz.
En 2003, lors du centenaire de la naissance du philosophe, sociologue, musicologue, critique littéraire, psychologue social et théoricien de l’esthétique Theodor Wiesengrund Adorno (1903-1969), le Goethe Institut a évoqué l’Ecole de Francfort (Institut für Sozialforschung), Ecole de théorie critique et d’analyse pluridisciplinaire, qu’il avait co-fondée.
Une vingtaine de panneaux (français ou allemand) retraçaient l’histoire de cette Ecole (Institut de recherche sociale) née en 1923 et financée par le négociant Félix J. Weil.
Analysant les sciences sociales via une grille marxiste, elle est présidée jusqu’en 1930 par Carl Grunberg, et animée par Luckacs, Pollock, Korsch et Wittfogel.
Exilée sous le nazisme, elle est dirigée après-guerre par Korkheimer, puis Adorno, et accueille notamment Herbert Marcuse, Walter Benjamin et Jürgen Habermas.
Les 23-24 septembre 2003, un colloque suivi d’un concert avec des œuvres notamment d’Adorno, Aldan Berg, Arnold Schoenberg et Pierre Boulez, et un documentaire évoqueront cet intellectuel, ce « philosophe hanté par Auschwitz, ses démêlés avec la gauche radicale dans les dernières années de sa vie et ses rapports avec l’avant-garde musicale ».
Le 9 décembre 2017, à 18 h 30, à la Salle Pétrarque, dans le cadre des Conférences des Tibbonides, l’Institut Maïmonide Universitaire Euro-Méditerranéen proposera, en partenariat avec l’Association Montpelliéraine pour un Judaïsme Humaniste et Laïque, « Adorno et le Judaïsme. Notes pour un dialogue imaginaire » par Gilles Moutot, maître de conférences en philosophie à la Faculté de médecine de l’Université de Montpellier et Véronique Moutot-Narcisse, professeure au lycée Joffre de Montpellier.
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Cet article a été publié en une version concise dans Actualité juive.
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