vendredi 21 février 2020

Sergueï Eisenstein (1898-1948)


Sergueï Eisenstein (1898-1948) est un réalisateur, théoricien du cinéma et maître du montage russe dont la carrière s'est déroulée sous le stalinisme. Il a pu se rendre en Europe, aux Etats-Unis et tourner au Mexique. Le Centre Pompidou-Metz présente l'exposition "L'Œil extatique. Eisenstein, un cinéaste à la croisée des arts".

« Ivan le Terrible » par Sergej M. Eisenstein 
Sergueï Eisenstein (1898-1948)


Né d'un père d'origine juive - grand-père paternel juif allemand converti au christianisme -, le réalisateur Sergueï Eisenstein (1898-1948) acquiert une célébrité mondiale par ses films tournés en Union soviétique dans les années 1920 et au montage remarquable : La Grève (1924), Le Cuirassé Potemkine (1925), Octobre (1927), La Ligne Générale (1929).

Arte diffusera le 8 novembre 2017 « Le cuirassé Potemkine  / La mobilisation des rêves » (Panzerkreuzer Potemkin / Mobilisierung der Träume). « Conçu pour commémorer le 20e anniversaire de la révolution avortée de 1905, "Le cuirassé Potemkine" de Sergueï Eisenstein est considéré comme l'un des plus grands films de propagande. Il est suivi d'un documentaire passionnant qui retrace l'histoire des techniques de communication, du téléphone à la télévision, mais aussi les utopies et les craintes qui les ont accompagnées ».


Le Cuirassé Potemkine

« Conçu pour commémorer le 20e anniversaire de la révolution avortée de 1905, "Le cuirassé Potemkine" de Sergueï Eisenstein est considéré comme l'un des plus grands films de propagande  ».


« En 1905, une mutinerie éclate à bord du cuirassé Potemkine. Les marins s'insurgent contre les officiers qui leur servent de la viande infestée de vers. Après avoir pris le contrôle du navire, ils débarquent dans le port d'Odessa où une foule accourt pour les accueillir. Un vent de révolte souffle sur la ville. Mais les soldats tsaristes s'empressent de mettre fin à cet élan en ouvrant le feu sur les habitants… »

« Conçu pour commémorer l'anniversaire de la révolution avortée de 1905, "Le cuirassé Potemkine" est considéré comme l'un des plus grands films de propagande. Dans cette version sonore de 1930, le réalisateur s'empare des évolutions techniques du XXe siècle naissant pour synchroniser l'image et le son, notamment la musique magistrale d'Edmund Meisel, précurseur de la bande-son moderne. Le film atteint une intensité émotionnelle sans précédent. D'autres innovations techniques sont introduites pour la première fois comme le travelling utilisé dans la scène des escaliers d'Odessa, plusieurs fois citée, notamment, dans le cinéma de Brian De Palma ».

La Mobilisation des rêves 

La Mobilisation des rêves est un documentaire de Manu Luksch, Martin Reinhart et Thomas Tode  (2015).

« À travers plus de deux cents archives étonnantes, ce documentaire retrace l'histoire des techniques de communication, du téléphone à la télévision, mais aussi les utopies et les craintes qui les ont accompagnées. Il revient sur le pouvoir des médias de masse, notamment celui du cinéma. Après la Grande Guerre, ce médium en pleine construction devient un instrument de propagande important, comme en témoigne "Le cuirassé Potemkine." Depuis Moscou, le film d'Eisenstein est parti à la conquête de l'Occident en racontant la révolution avec une telle vigueur qu'on l'a accusé de menacer l'ordre public ».


« Que viva Eisenstein ! » par Peter Greenaway
« Que viva Eisenstein ! » (Eisenstein in Guanajuato) est un film réalisé par Peter Greenaway. « Les dix jours qui, en 1931, au Mexique, bouleversèrent la vie du grand cinéaste russe Sergueï Eisenstein... Entre documentaire et fiction, un film troublant signé Peter Greenaway ».


« En 1931, fraîchement éconduit par Hollywood et sommé de rentrer en URSS, le cinéaste Sergueï Eisenstein se rend à Guanajuato, au Mexique, pour y tourner son nouveau film, « Que viva Mexico ! » Chaperonné par son guide, Palomino Cañedo, il se brûle au contact d’Éros et de Thanatos. Son génie créatif s’en trouve exacerbé et son intimité fortement troublée... »


« Dix jours dans la vie d'un des géants du cinéma, toute génuflexion admirative était formellement exclue ».

« Fervent adepte de Sergueï Eisenstein, dont il est devenu un spécialiste, Peter Greenaway s'est inspiré d'un fait réel : le tournage chaotique d'un long métrage au Mexique, qui ne verra jamais le jour, par le cinéaste russe ».


Conçu au départ comme un documentaire, « Que viva Eisenstein ! » en garde certaines spécificités – l'utilisation de photos, d'archives – mais s'autorise toutes les audaces de la fiction ».

« Aidé d'un époustouflant acteur finlandais, Elmer Bäck, venu du théâtre, le film met en scène, avec une grande fantaisie et des séquences parfois très crues, un Eisenstein mis à nu, en plein bouleversement artistique et personnel, initié à la passion physique par son guide mexicain et hanté par la mort. Un hommage délirant et virtuose ».

En confrontant des archives filmées aux reconstitutions contemporaines, Peter Greenaway s’interroge sur ces dix jours au Mexique qui ont modifié le style artistique du réalisateur soviétique S.M. Eisenstein.

"L'Œil extatique. Eisenstein, un cinéaste à la croisée des arts"

Le Centre Pompidou-Metz présente l'exposition "L'Œil extatique. Eisenstein, un cinéaste à la croisée des arts". "Sergueï Eisenstein, réalisateur mythique qui fit la gloire du cinéma russe et soviétique, est bien plus qu’un cinéaste. Cultivant l’art du montage et du rythme au point d’inventer un nouveau langage visuel au milieu des années 1920, Eisenstein s’est toujours placé à la croisée des arts. Homme de théâtre, dessinateur, théoricien, collectionneur et lecteur insatiable, il n’a cessé de se nourrir de l’histoire de l’art tout au long de sa carrière. Le Centre Pompidou-Metz propose avec cette exposition une redécouverte du septième art, à travers l’une des figures les plus marquantes de son histoire."

« Sergueï Eisenstein, réalisateur mythique qui fit la gloire du cinéma russe, est bien plus qu’un cinéaste. Cultivant l’art du montage et de la lumière au point d’inventer un nouveau langage visuel au milieu des années 1920, Eisenstein s’est toujours placé à la croisée des arts. Homme de théâtre et de littérature, dessinateur, théoricien, passionné d’archéologie et d’anthropologie,il n’a cessé de se nourrir de l’histoire de l’art tout au long de sa carrière.Le Centre Pompidou-Metz propose une rétrospective de son oeuvre en regard de l’influence de cet héritage universel. On y retrouve les grands films qui l’on fait connaître (La Grève, 1924 ; Le Cuirassé Potemkine, 1925 ; Octobre, 1927 ; La Ligne Générale, 1929 ; Que Viva Mexico !, 1932 ; Alexandre Nevski, 1938 ou encore Ivan le Terrible, 1944-46), mais aussi ses expérimentations théâtrales, ses dessins riches de symboles, tracés à la ligne claire, ou ses projets inachevés. L’exposition retrace la méthodologie et l’approche visionnaire du cinéaste, aux productions fortement liées à l’histoire russe mais aussi à ses nombreux voyages en Europe, au Mexique et aux Etats-Unis, à ses lectures et à ses rencontres ».


« Si, de son vivant, Eisenstein fut un artiste que le monde entier s’arrachait et dont le travail et la pensée bouleversaient les esprits, cette aura s’est aujourd’hui considérablement amoindrie, du fait que l’oeuvre cinématographique d’Eisenstein n’est plus diffusée de manière systématique via les ciné-clubs. De même, la complexité et la portée des accomplissements d’Eisenstein ont été longtemps sous-estimées en raison d’interprétations essentiellement idéologiques réduisant son travail au seul contexte de l’URSS communiste et à ses relations avec Staline. L’exposition L’Oeil extatique. Sergueï Eisenstein à la croisée des arts entend donc faire découvrir et redécouvrir au public français et européen un nom majeur du septième art et de la culture mondiale, un homme considéré comme le « Léonard de Vinci russe », et qui, le premier, se présenta comme un cinéaste en habits d’artiste. Il s’agit ainsi d’insister sur l’Eisenstein faiseur, amateur, collectionneur commentateur et monteur d’images, un Eisenstein visionnaire, toujours soucieux d’expérimentation radicale et d’affecter profondément et durablement le spectateur ».


« En s’appuyant sur le vaste éventail de références mobilisées par Eisenstein dans son travail, cette confrontation entre images fixes et images en mouvement permet de dévoiler de manière exemplaire la manière dont un créateur fabrique ses images, à un moment où la question de la genèse artistique est devenue centrale. L’exposition s’appuie sur un dialogue avec l’histoire de l’art, il s’agit de montrer comment Eisenstein se nourrit, dans ses travaux, des chefs-d’oeuvre de l’histoire de l’art mondial, d’oeuvres de ses contemporains russes et étrangers, mais aussi et surtout du patrimoine artistique précédant l’apparition du cinéma, aussi bien peinture, sculpture, gravure, dessin, architecture. L’exposition montre aussi l’intérêt et l’appétence d’Eisenstein pour les cultures populaires (américaine, russe, européenne), dans une abolition des hiérarchies qui est représentative de sa logique associative. »


« Eisenstein, en tant que théoricien, relit l’histoire de l’art à la lumière du cinéma. En effet, le cinéma ne représente pas tant pour Eisenstein un médium qu’une opération de pensée, une matérialisation de processus psychologiques profondément ancrés en l’homme depuis la nuit des temps. A cet égard, le cinéma lui permet de repenser l’intégralité de l’histoire de l’art et de la culture mondiale, ce qui se traduit dans l’exposition par une galerie de peintures et de sculptures qu’Eisenstein analyse en termes cinématographiques et dont certaines peuvent également, à sa suite, être interprétées à travers le prisme du cinéma. L’histoire de l’art eisensteinienne est délibérément anachronique et déhiérarchisée, ouverte aux cultures extra-occidentales. Le Centre Pompidou-Metz propose avec cette exposition une redécouverte du septième art, à travers l’une des figures les plus marquantes de son histoire ».

« Le Centre Pompidou-Metz propose une rétrospective de son œuvre en regard de l’influence de cet héritage universel. On y retrouve les grands films qui l’on fait connaître (La Grève, 1925 ; Le Cuirassé Potemkine, 1925 ; Octobre, 1928 ; La Ligne Générale, 1929 ; ¡ Que Viva Mexico !, 1932 ; Alexandre Nevski, 1938 ou encore Ivan le Terrible, 1944-46), mais aussi ses expérimentations théâtrales, ses dessins déployant un imaginaire foisonnant, ou ses projets inachevés. L’exposition retrace les inspirations artistiques et l’approche visionnaire du cinéaste, aux productions fortement liées à l’histoire russe mais aussi à ses nombreux voyages en Europe, au Mexique et aux États-Unis, à ses lectures et à ses rencontres. »


« Si, de son vivant, Eisenstein fut un artiste que le monde entier s’arrachait et dont le travail et la pensée bouleversaient les esprits, cette aura s’est aujourd’hui considérablement amoindrie, du fait que l’œuvre cinématographique d’Eisenstein n’est plus diffusée de manière systématique via les ciné-clubs. De même, la complexité et la portée des accomplissements d’Eisenstein ont été longtemps sous-estimées en raison d’interprétations essentiellement idéologiques réduisant son travail au seul contexte de l’URSS communiste et à ses relations avec Staline ».


« L’exposition L’Œil extatique. Sergueï Eisenstein à la croisée des arts entend donc faire découvrir et redécouvrir au public français et européen un nom majeur du septième art et de la culture mondiale, un homme considéré comme le « Léonard de Vinci russe », et qui, le premier, se présenta comme un cinéaste en habits d’artiste. Il s’agit ainsi d’insister sur l’Eisenstein faiseur, amateur, collectionneur commentateur et monteur d’images, un Eisenstein visionnaire, toujours soucieux d’expérimentation radicale et d’affecter profondément et durablement le spectateur. En s’appuyant sur le vaste éventail de références mobilisées par Eisenstein dans son travail, cette confrontation entre images fixes et images en mouvement permet de dévoiler de manière exemplaire la manière dont un créateur fabrique ses images, à un moment où la question de la genèse artistique est devenue centrale. Il s’agit de montrer comment Eisenstein se nourrit, dans ses travaux, des chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art mondial, d’œuvres de ses contemporains russes et étrangers, mais aussi et surtout du patrimoine artistique précédant l’apparition du cinéma, aussi bien peinture, sculpture, gravure, dessin, ou architecture. L’exposition insiste également sur l’intérêt et l’appétence d’Eisenstein pour les cultures populaires dans une abolition des hiérarchies qui est représentative de sa logique associative ».


« Eisenstein, en tant que théoricien, relit l’histoire de l’art à la lumière du cinéma. En effet, le cinéma ne représente pas tant pour lui un médium technique que la réponse la plus élaborée à des besoins humains primordiaux. À cet égard, le cinéma lui permet de repenser l’intégralité de l’histoire de l’art et de la culture mondiale, ce qui se traduit dans l’exposition par une galerie de peintures et de sculptures qu’il analyse en termes cinématographiques et dont certaines peuvent également, à sa suite, être interprétées à travers le prisme du cinéma. L’histoire de l’art eisensteinienne est ainsi délibérément anachronique et déhiérarchisée, ouverte aux cultures extra-occidentales ».

« Pour l’exposition, les commissaires Ada Ackerman et Philippe-Alain Michaud et le scénographe Jean-Julien Simonnot explorent des modalités d’exposition spécifiques qui permettront d’organiser la confrontation des oeuvres fixes et des images en mouvement et de présenter les films sous une forme qui ne soit pas réductible à la projection en salle : projections monumentales et dispositifs analytiques à l’aide de ralentis, boucles d’extraits et arrêts sur image ».

« Par ailleurs, tout en s’inspirant de l’esthétique constructiviste contemporaine de l'artiste, la scénographie et l’accrochage obéissent à des principes fondamentaux dans la pensée et la pratique d’Eisenstein, tels que le montage-conflit, le montage-collision, l’extase, permettant d’instaurer des relations explosives et inattendues entre les images, au-delà des hiérarchies et classifications ».




Du 28 septembre 2019 au 24 février 2020
Au Centre Pompidou-Metz
1, parvis des Droits-de-l’Homme. CS 90490. 57020 Metz Cedex 1
Tél : +33 (0)3 87 15 39 39
Lundi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche de 10 h à 18 h
Visuels :
Sergueï Eisenstein, Ivan le Terrible, 1945
© FSF

André Kertész, Sergueï Eisenstein, 1929
Épreuve gélatino-argentique, 24,3 x 18,1 cm
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne
© RMN-Grand Palais
© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Philippe Migeat/Dist.
RMN-GP

Sergueï Eisenstein, Esquisse pour La Maison des cœurs brisés de Bernard Shaw, costume du Personnage de Sam Mangan
Эскиз костюма Менгена к пьесе Б. Шоу “Дом, где разбиваются сердца“. 1922.
papier, crayon graphite, aquarelle, 35,2 х 22,8
© Russian State Archive of Literature and Art

Sergueï Eisenstein, La Ligne générale, 1929
© FSF

Sergueï Eisenstein, La Grève, 1925
© FSF

Sergueï Eisenstein, Octobre, 1928
© FSF

Vassili Trokhatchev, Photographie de tournage, Alexandre Nevski, 1938
© Russian State Archive of Literature and Art

Alexandre Rodtchenko, Affiche pour le Cuirassé Potemkine, 1926
101 x 72 cm
© Adagp, Paris, 2019
© A.Dobrovinsky Collection

Sergueï Eisenstein, Le Cuirassé Potemkine, 1925
© FSF

Sergueï Eisenstein, Ivan le Terrible, 1945
© FSF

« Le cuirassé Potemkine  / La mobilisation des rêves »
Allemagne, Autriche, 1930, 136 min
Sur Arte le 8 novembre 2017 à 23 h 25
Russie/Allemagne/Autriche, 1925, 48 mn, VOSTF
Production : Goskino - Version sonorisée et colorisée par Sergueï M. Eisenstein en 1930
Scénario : Nina Agadjanova, Sergueï M. Eisenstein, Nikolaï Asseïev
Auteur : Sergej M. Eisenstein
Image : Eduard Tissé, Martin Putz
Montage : Oliver Neumann, Sergej M. Eisenstein
Musique : Edmund Meisel, Siegfried Friedrich
Production : Goskino, Filmmuseum Berlin, Filmmuseum Wien, Amour Fou Vienna, Bildschön Filmproduktion, Ambient Information Systems
Producteur/-trice : Wilhelm Karl Gerst, Alexander Dumreicher-Ivancenau, Bady Minick
Réalisation : Sergej M. Eisenstein, Manu Luksch, Martin Reinhart, Thomas Tode
Scénario : Nina Agadschanowa, Sergej M. Eisenstein, Manu Luksch, Mukul Patel
Avec Alexandre Antonov (Grigory Vakoulintchouk), Vladimir Barski (le commandant Golikov), Grigori Alexandrow, Mikhail Gomorrow, Dörte Lyssewski
Sur Arte le 8 novembre 2017 à 23 h 25
Visuels 
Le précurseur du Walkman, il y a 90 ans.
Photo tirée du film publicitaire d'époque pour l'exposition cinématographique et photographique KIPHO 1925 à Berlin.
© ZDF

La Mobilisation des rêves, de Manu Luksch, Martin Reinhart et Thomas Tode 
Autriche/Allemagne/Royaume-Uni, 2015, 1 h 25mn
Coproduction : ARTE/ZDF, Amour Fou Vienna, Bildschön Filmproduktion, Ambient Information Systems

« Que viva Eisenstein ! » par Peter Greenaway
Pays-Bas, Belgique, Mexique, 2015, 102 min
Image : Reinier van Brummelen
Montage : Elmer Leupen
Production : Submarine, Fu Works, Paloma Negra Films, Edith Film, Potemkino, Mollywood, ZDF, ARTE
Producteur/-trice : Bruno Felix, Femke Wolting, San Fu Maltha, Cristina Velasco L.
Scénario : Peter Greenaway
Avec Elmer Bäck, Luis Alberti, José Montini, Cristina Velasco Lozano, Maya Zapata, Jakob Öhrman, Rasmus Slätis, Lisa Owen, 
Sur Arte le 23 octobre 2017 à 23 h 15

Visuels
Luis Alberti et Elmer Bäck
Rasmus Slätis et Elmer Bäck
Elmer Bäck et Luis Alberti
Elmer Bäck
© Submarine

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Les citations sont d'Arte. Cet article a été publié le 23 octobre 2017.

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