Arte diffusa finalement le 21 juin 2017, à 23 h, "Un peuple élu et mis à part : l’antisémitisme en Europe" ou Elus et exclus : l'antisémitisme en Europe ("Auserwählt und ausgegrenzt - Der Hass auf Juden in Europa“), excellent documentaire écrit et réalisé par Joachim Schroeder et Sophie Hafner (90 minutes). Et ce, après avoir refusé pendant des mois de le diffuser en invoquant de vains prétextes, après sa diffusion par le journal allemand Bild du groupe médiatique créé par Axel Springer et sur Internet. Un choix qui réduit l'audience du documentaire. Un silence significatif des autorités politiques françaises.
Après une polémique s'étalant sur trois semaines, Arte France diffusera tardivement ce documentaire. Un énième signe de mépris à l'égard des téléspectateurs inquiets d'un antisémitisme que la chaîne publique franco-allemande alimente depuis des années par ses biais idéologiques imprégnant ses journaux, maints documentaires et reportages, etc.
Censure
Véronique Cayla, présidente, Alain Le Diberder, directeur des programmes, et les responsables de secteurs d’Arte France, ont refusé de diffuser Un peuple élu et mis à part : l’antisémitisme en Europe ("Auserwählt und ausgegrenzt - Der Hass auf Juden in Europa“), documentaire de 90 minutes écrit et réalisé par Joachim Schroeder et Sophie Hafner (Preview Production). Un refus datant du 26 avril 2017.
« Motif : on y met trop en lumière la haine antijuive qui progresse dans la sphère arabo-musulmane et dans une certaine gauche obsédée par l’antisionisme ».
Ce « documentaire de quatre-vingt-dix minutes, produit et financé par Arte », résulte d'un « projet porté par le pôle allemand d’Arte, et plus précisément par la chaîne publique Westdeutscher Rundfunk (WDR), membre de l’ARD, la première chaîne allemande. Il avait été validé en avril 2015 par la conférence des programmes. Pour Arte France, « la dénonciation de l’antisémitisme se limite à l’exploration répétitive de « ce ventre fécond dont est sorti la bête immonde », le nazisme archéo et néo, l’extrême droite dans toutes ses déclinaisons régionales, du FN français au Jobbik hongrois en passant par les néerlandais de Geert Wilders », a résumé Luc Rosenzweig, journaliste, dans Causeur (1er juin 2017).
Et de poursuivre :
"Le film de Joachim Schroeder et Sophie Hafner reçut pourtant l’aval, de justesse, de la conférence des programmes après que les auteurs ait accepté la suggestion de s’adjoindre comme co-auteur Ahmad Mansour, un psychologue d’origine arabe israélienne exerçant depuis dix ans en Allemagne. Ce dernier est une personnalité reconnue outre-Rhin comme porte-parole d’un islam des Lumières, modéré et violemment hostile au jihadisme. Il joue dans le débat public allemand un rôle similaire à celui tenu naguère dans le débat français par le regretté Abdelwahab Meddeb. Le courant passe entre les cinéastes allemands et Mansour, mais ce dernier n’accepte qu’un rôle de conseiller de ce documentaire, son emploi du temps ne lui permettant pas de participer à de chronophages phases de tournage à l’étranger et à d’interminables séances de montages. Mais il suit régulièrement la progression de la réalisation du film, et répond à toutes les demandes de conseils venant des réalisateurs. Dans l’esprit des dirigeants d’Arte, Mansour devait jouer le rôle de « commissaire politique » du film, veillant à ce que les auteurs restent bien dans les clous d’une vision de l’antisémitisme épargnant autant que faire se peut sa version arabo-islamique, et ce nouvel antisémitisme des banlieues européennes.
Il n’en a rien été, et Schroeder et Hafner, soutenus par la responsable de la coopération avec Arte au sein de la WDR, Sabine Rollberg ont persévéré dans leur projet de démasquer cet antisémitisme qui se camoufle sous le masque de l’antisionisme. Le couperet tombe en février 2017, sous la forme d’un sèche lettre de refus de diffusion du documentaire ainsi motivée : « Le film achevé ne correspond pas sur des points essentiels au projet accepté par la conférence des programmes. Par ailleurs on ne voit pas la trace de la collaboration d’Ahmad Mansour, qui devait garantir l’équilibre et l’impartialité du projet… » (Cet extrait est une traduction de la lettre adressée en allemand aux responsables du pôle allemand d’Arte, dont la direction, contactée par nos soins a refusé de nous transmettre sa version originale en français). Précisons qu’Alain Le Diberder ne parle pas un mot d’allemand, et que le film qu’il condamne n’a pas de version française…
Mis en cause, Ahmad Mansour réplique vertement aux assertions d’Alain Le Diberder dans un courrier adressé à Sabine Rollberg. Après avoir confirmé qu’il avait bien décliné la fonction de co-auteur pour des raisons personnelles, et que le contenu du film avait été établi avec son accord il poursuit. « Ce film est remarquable et arrive à point nommé. Certes, il révèle des réalités dérangeantes, les mêmes que je rencontre dans mon travail quotidien. Je suis surpris qu’une chaine publique de la réputation d’Arte puisse avoir tant de problèmes avec le réel. Dans mon activité professionnelle j’exige constamment que l’on prenne conscience politiquement de cette réalité pour alimenter un débat public dans la société et faire face à ces nouveaux défis. C’est pourquoi je trouve ce film important et nécessaire ».
Les auteurs du documentaire ont expliqué avoir accepté de remonter leur film conformément aux vœux d'Arte France. En vain.
Alain Le Dibernier a invoqué le non respect par les documentaristes de la commande d'Arte. Il a déclaré au Monde ne pas avoir peur de diffuser un « brûlot », « mais la n’est pas la question. Nous n’avons jamais eu peur de diffuser des films à thèse ».
« Il faut que vous compreniez que le sujet est très délicat. Nous sommes coincés entre les lobbys juifs et musulmans. C’est la raison pour laquelle la conclusion de ce documentaire doit rester indéterminée. », a déclaré un jour Marco Nassivera, directeur de l’information d’Arte.
WRD "avait expliqué sa décision de ne pas montrer le documentaire en disant qu'il ne répondait ni à ses exigences journalistiques ni à ses principes éditoriaux". La chaîne allemande WRD a allégué dans un communiqué "que le film ne répond ni à ses exigences journalistiques ni à ses principes éditoriaux. « Par exemple, sans citer de sources, il y est dit que "selon des estimations sérieuses, l'UE, des gouvernements européens, des églises européennes ainsi que des organisations onusiennes cofinancées par l'Union européenne auraient versé 100 millions d'euros par an à des ONG politiques connues pour mener des campagnes anti-israéliennes"». NGO Monitor (Observatoire des ONG) a prouvé les financements étrangers, notamment de l'Union européenne et d'Etats la composant, de mouvements israéliens.
Des organisations juives françaises ont exprimé leur indignation à l'égard de cette censure.
WRD "avait expliqué sa décision de ne pas montrer le documentaire en disant qu'il ne répondait ni à ses exigences journalistiques ni à ses principes éditoriaux". La chaîne allemande WRD a allégué dans un communiqué "que le film ne répond ni à ses exigences journalistiques ni à ses principes éditoriaux. « Par exemple, sans citer de sources, il y est dit que "selon des estimations sérieuses, l'UE, des gouvernements européens, des églises européennes ainsi que des organisations onusiennes cofinancées par l'Union européenne auraient versé 100 millions d'euros par an à des ONG politiques connues pour mener des campagnes anti-israéliennes"». NGO Monitor (Observatoire des ONG) a prouvé les financements étrangers, notamment de l'Union européenne et d'Etats la composant, de mouvements israéliens.
Aliza Bin Noun, ambassadrice d'Israël en France, a écrit à Véronique Cayla, présidente d'Arte France :
"Nous avons été stupéfaits et consternés d’apprendre qu’Arte ait refusé de diffuser le documentaire intitulé « Un peuple élu et mis à part : l’antisémitisme en Europe », réalisé par Joachim Schroeder et Sophie Hafner, d’autant plus qu’il fut produit à la demande d’Arte. Ce refus constitue une dissimulation de la réalité au public et une atteinte à son droit à l’information, surtout lorsqu’il s’agit de sujets importants tels que l’antisémitisme qui se répand à nouveau dangereusement en Europe, entraînant des conséquences graves sur les communautés juives, sur l’Etat d’Israël et sur l’ensemble des sociétés démocratiques. La France, Israël et d’autres Etats démocratiques luttent conjointement contre l’antisémitisme, au nom des valeurs qui nous unissent. Ce combat est d’autant plus crucial que l’antisémitisme tue encore aujourd’hui. En France, en 2012, des enfants ont été tués à Toulouse parce que Juifs ; à Paris, en 2015, des Français ont été tués parce que juifs, à l’Hyper Cacher ; et encore tant d’autres actes antisémites se produisent, en France et ailleurs, toujours guidés par la haine aveugle du Juif. De surcroît, l’antisémitisme, qui s’exprime de nos jours aussi à travers l’antisionisme, contribuent à nier et délégitimer le droit d’Israël à exister en tant qu’Etat-nation du peuple juif, portant atteinte à un pays allié et ami de la France et l’Europe. C’est pourquoi, au nom de nos valeurs de démocratie et de liberté d’expression, et conformément à ce que représente Arte, il est fondamental de diffuser ce documentaire".
Le 13 juin 2017, Bild, fleuron du groupe médiatique créé par Axel Springer, a diffusé sur son site Internet, pendant 24 heures, ce documentaire en l'entourant d'explications. "Notre responsabilité historique nous oblige à nous confronter à l'indicible que nous révèle ce documentaire. Pour que nous puissions tous savoir de quoi il en retourne", a écrit Julian Reichelt, directeur des rédactions du Bild, qui qualifie la décision d'Arte de le déprogrammer de « dégoûtante et honteuse ». Ce fleuron du groupe de presse Springer a publié les soutiens aux documentaristes de nombreux politiciens, intellectuels et historiens allemands, tels Götz Aly, Matthias Küntzel, Ahmad Mansour et Michael Wolffsohn.
L'American Jewish Committee (AJC, Comité juif américain), le Centre Simon Wiesenthal (CSW) et le Conseil central des juifs d'Allemagne avaient exprimé leur indignation devant ce refus d'Arte.
Le 14 juin 2017, Arte a publié un communiqué de presse indiquant : « Arte ne veut légitimer a posteriori le documentaire en le diffusant sur son antenne, sachant qu’il s’éloigne considérablement du concept initialement convenu, lequel a été modifié sans qu’Arte n’en ait été informée ». Arte a ajouté qu’affirmer que « pour des raisons politiques le film n’aurait pas sa place dans le programme d’Arte est parfaitement absurde : la proposition acceptée par la Conférence des programmes prévoyait expressément, conformément à la ligne éditoriale d’Arte, chaîne européenne, de traiter de l’antisémitisme masqué derrière la critique d’Israël, et cela non pas au Proche-Orient, mais en Europe. ». La chaîne est surprise par cette diffusion par Bild; mais n’a élevé « aucune objection » à cette diffusion.
Arte "a balayé les accusations de censure, affirmant que le film s'était éloigné "considérablement du concept initialement convenu" et assurant ne pas en avoir été informée pendant sa phase de réalisation. "Insinuer que c'est pour des raisons politiques que le film n'aurait pas sa place dans le programme d'Arte est parfaitement absurde : la proposition acceptée par la Conférence des programmes prévoyait expressément, conformément à la ligne éditoriale d'Arte, chaîne européenne, de traiter de l'antisémitisme masqué derrière la critique d'Israël, et cela non pas au Proche-Orient, mais en Europe".
La version sous-titrée en français de ce documentaire a été publiée sur Youtube. Ce documentaire démontre le soutien, notamment financier, de l'Union européenne à la haine antisémite et l'incitation à ceette haine de médias européens.
Le 15 juin 2017, le Centre Simon Wiesenthal (CSW) a écrit à Antonio Tajani, président du Parlement européen : «Visionnez le film d’Arte pour prouver que les arguments de la chaîne en faveur de la censure du film contreviennent à votre nouvelle Définition de l’antisémitisme » :
Le 16 juin 2017, ARD, "dont l'une des chaînes de son réseau de télévisions locales, WDR, avait commandé le film et avait également renoncé à le montrer", a publié un communiqué de presse. : "La Première (ARD, ndlr) va diffuser le 21 juin 2017, à 20 h 15, le documentaire produit pour Arte "Les nouveaux visages de l'antisémitisme. Le thème du documentaire est important pour nous (...) Nous avons examiné le film de façon intense et j'ai pris la décision de soumettre de façon transparente ce documentaire au débat", a déclaré Tom Buhrow, le directeur d'ARD, cité dans le communiqué. Un débat suivra cette diffusion. "Je pense qu'il est juste qu'un large public ait maintenant accès à ce documentaire controversé, et cela en dépit de ses défauts" afin que "chacun puisse se faire une idée", a poursuivi Volker Herres, directeur des programmes de cette chaîne de télévision, dans le communiqué.
Le 19 juin 2017, le Centre Simon Wiesenthal (CSW) a annoncé qu'il diffusera ce documentaire dans son Musée de la Tolérance. Le rabbin Abraham Cooper, Associate Dean, Simon Wiesenthal Center and Museum of Tolerance, et le Dr. Manfred Gerstenfeld, précédent président du Jerusalem Center For Public Affairs (JCPA) ont signé la tribune How the documentary “Chosen and Excluded – The Hate for Jews in Europe” was chosen to be excluded from the German-French Network publiée par le Huffington Post :
"The refusal of the German-French public TV station Arte to broadcast a movie about European anti-Semitism has sparked outrage on both sides of the Atlantic. The Simon Wiesenthal Center announced it would show the film at its Museum of Tolerance in Los Angeles and urged the European Parliament to screen the documentary.
Watching the first two minutes of “Chosen and Excluded – The Hate for Jews in Europe“ explain the refusal to broadcast. In the film, Mahmoud Abbas, President of the Palestinian Authority is addressing the European Parliament. He claims that all terrorism, violence and extremism in the world will stop when peace exists between the Palestinians and Israel. Abbas also states that Israeli rabbis have asked the Israeli government to poison Palestinian waters. A few days later Abbas said that he was misinformed.
Abbas’ first claim is lunacy. The second is a modern mutation of the medieval false anti-Semitic accusation of Jews ‘poisoning the well’. Nevertheless, many European parliamentarians rose in a standing ovation for the Palestinian Authority President. Martin Schulz, then the Chairman of the European Parliament and presently the Socialist candidate aiming to become German Prime Minister in upcoming September 2017 elections, tweeted that Abbas speech was ‘inspiring’ and did not distance himself from its anti-Semitism.
This movie was created by German producers Joachim Schröder and Sophie Hafner. It was commissioned by German public TV broadcaster WDR on behalf of Arte. After showing Abbas’ anti-Semitic statement and the European parliamentarians’ appreciation for him, the remaining hour and a half of the documentary exposes many other issues relating to contemporary anti-Semitism. It undermines much of the European self- image and its Middle East narrative.
While in 2017 it is politically correct to expose right wing European anti-Semitism, emphasizing European left wing anti-Semitism is often frowned upon. Negative mention of the BDS campaign is problematic in various European circles. Demonstrating that anti-Israelism is a modern version of anti-Semitism is not particularly welcome either. Nor is mentioning Palestinian incitement, corruption and abuse of Western aid money.
The film goes on to show how the many centuries old Christian tradition of Jew-hatred gets a modern makeover with the World Council of Churches’ financing of anti-Israel incitement. Hate-mongering against Israel in the margins of a national gathering of the German Protestant Church is shown as well.
It is one thing to show a single anti-Semitic murder resulting from extreme Islamist ideology. But the film recounts a number of extreme anti-Semitic crimes committed by Muslims. These include, the 2006 murder of Ilan Halimi, the 2012 Toulouse Jewish school killings, the 2015 Paris hypermarket murders and those in 2014 at the Brussels Jewish museum. The movie further shows the pogrom-like Muslim attacks in 2014 against synagogues in Paris and Sarcelles as well as the 2014 Islam-inspired robbery and rape in another Paris suburb, Creteil.
Many European politicians and media outlets have attempted for more than a decade to dilute or hide mention of extreme Muslim anti-Semitism. The suppression of these facts takes place even as it is the most violent expression of the ancient Jew-hatred in contemporary Europe. During the French socialist Jospin government at the beginning of this century, the huge increase of anti-Semitic incidents – mainly caused by Muslims – was to a large extent hidden by the police and the Ministry of Interior under the general heading “hooliganism.”
The censored movie was initially made available thanks to a – probably illegal — 24 hour long showing on the internet by the German daily, Bild. The movie was for a time also viewed on You Tube. It is remarkable that it has taken more than fifteen years before a major documentary on European anti-Semitism was produced by a European broadcaster. Due to the Arte censorship the documentary has generated far more publicity than had the broadcasters simply screened it.
The Arte management uses two arguments to explain its suppression of the documentary. Their first argument was that the movie was not professional enough. The German public broadcaster ARD apparently does not share this opinion as it is willing to broadcast the documentary. The second claim was that the documentary did not cover a number of countries that the broadcaster had agreed on with the filmmakers. Arte also claimed that the documentary gave too much attention to the Middle East.
But had the filmmakers done what Arte wished the result would have been even more damning. Including Great Britain and the Scandinavian countries would have meant showing even more Muslim anti-Jewish animus. Muslim perpetrators have turned Malmö, Sweden’s third largest city, into the capital of European anti-Semitism. The largest post war anti-Semitic outburst in Norway was the near-pogrom riots in Oslo by Muslims in 2009. The only synagogue in Oslo was shot at by a Muslim in 2006. A Muslim murdered a synagogue guard in Copenhagen in 2015.
The inclusion of additional countries in the film would have meant also exposing the widespread anti-Israel hate mongering by socialists and trade unions. Jeremy Corbyn, leader of the U.K Labour party, has a lengthy association with an anti-Israel group headed by a Holocaust denier. He calls anti-Israel terrorists his friends and has appointed anti-Semites to important party positions.
Producers Schröder and Hafner showed Palestinian patients being treated at Jerusalem’s Hadassah hospital. That would have been news to the more than 150 million adult Europeans out of 400 million who believe that Israel conducts a war of extermination against the Palestinians. If that widespread lie were actually true, the Palestinian patients shown in this documentary would have been dead long ago.
Last year, at the height of the mass influx of Arab and Muslim migrants to Germany Wiesenthal Center officials met with German officials to ask if and how they were planning to deal with the fact that many of these people brought with them hateful views of Jews.
If the reaction to this documentary is any indication, many Germans are unprepared to acknowledge let alone honestly deal with the issue".
Arte avait annoncé sa décision de déprogrammer un documentaire sur l'antisémitisme en Europe. Le Crif avait été saisi de nombreuses réactions de responsables communautaires et de Français juifs qui s'étonnaient, voire s'indignaient de cette déprogrammation, considérant qu'il s'agissait pour Arte d'un refus d'aborder le sujet de l'antisémitisme d'origine islamiste. De plus le débat faisait rage en Allemagne – comme nous l'avions révélé dans la Newsletter du Crif – où le magazine Bild avait décidé de mettre le film sur le Net".
"Dès le début de l'entretien, Francis Kalifat a exprimé son indignation concernant cette déprogrammation, interpellant les responsables d'ARTE sur la difficulté de la chaîne de traiter de l'antisémitisme d'origine arabo-musulmane, directement lié à la situation au Proche-Orient. Dans le contexte actuel de violences et de recrudescence de l'antisémitisme, cette position paraissant irresponsable. Il a notamment fait valoir le récent vote au Parlement européen d'une définition de l'antisémitisme incluant l'antisionisme".
Les "responsables d'Arte ont voulu assurer Francis Kalifat de la bonne foi de la chaîne. La déprogrammation n'avait rien à voir avec le sujet de l'antisémitisme, mais avec le respect des procédures internes dans la programmation des émissions au sein de la structure de la Chaîne".
Francis Kalifat "a insisté sur la nécessité de diffuser ce documentaire qu'il avait pu visionner l'après-midi et qui décrit une situation alarmante qu'il faut présenter et dont il faut pouvoir débattre".
ARTE "a annoncé aujourd'hui par communiqué son intention de reprogrammer le documentaire mercredi 21 juin, suivi d'un débat. Le Crif en prend acte et salue cette décision".
Diffusion tardive
Hâtivement, ARTE a publié un long texte retraçant la chronologie de l'affaire, et évitant soigneusement de décrire le contenu du documentaire ou de donner la parole à ses auteurs.
"ARTE diffuse une émission spéciale de l'ARD composée du documentaire "Élus et exclus - Les nouveaux visages de l'antisémitisme" de Joachim Schroeder et Sophie Hafner, complété par un débat".
"En 2015, ARTE avait accepté la proposition du Westdeutscher Rundfunk (WDR) de réaliser un panorama de la montée récente de l’antisémitisme dans plusieurs pays européens, la Norvège, la Suède, la Grande-Bretagne, la Hongrie, la Grèce, la France et l’Allemagne. Or, le programme livré portait essentiellement sur le Proche-Orient et ne correspondait que très partiellement au projet validé par la Conférence des Programmes d’ARTE, ce qui a motivé son refus".
"Au vu du débat en cours en Allemagne, le WDR a décidé de diffuser une émission spéciale composée de ce documentaire - réalisé par Joachim Schroeder et Sophie Hafner -, complété par un débat. Elle est diffusée sur la première chaîne publique allemande ARD, mercredi 21 juin en deuxième partie de soirée". Au même horaire ?
"Cette décision crée une situation nouvelle : les téléspectateurs allemands ayant accès à cette émission dès mercredi, il convient de faire en sorte qu’il en soit de même pour les Français. C’est pourquoi ARTE reprend sur son antenne le signal de l’ARD et, ainsi, diffuse dans les mêmes conditions en France et en Allemagne le documentaire suivi du débat". "Les téléspectateurs trancheront", écrit Télérama. Mais combien pourront le suivre intégralement en direct ?
C'est aussi grâce à des sites Internet qu'Arte a été contrainte de céder. Mais en transformant la victoire de la vérité et de la justice en victoire limitée et temporaire. Car, dès le lendemain de la diffusion du documentaire, Arte, dans ses journaux, documentaires, etc., et les autres médias véhiculeront la même idéologie partiale anti-israélienne. Un venin léthal.
Arte a précédé la diffusion d'un texte off infamant et renvoyé à des explications sur le site Internet de vérification des faits de WDR. Donc, en allemand. L'objectif du texte lu et de celui diffusé régulièrement en bandeau tout au long du documentaire ? Discréditer ce remarquable documentaire et ses auteurs accusés, à tort, de n'avoir pas donné la parole aux opposants. Rappelons qu'Arte ne donne pas la parole aux pro-Israéliens quand elle diffuse des documentaires ou débats anti-israéliens.
Standing ovation du Parlement européen de Bruxelles après une diatribe antisémite d'Abbas mise en parallèle avec celle de l'éditeur Julius Streicher, rappel des fondements de l'antisémitisme chrétien, archives du procès de Nuremberg, images pertinente de la rencontre entre le grand mufti al-Husseini et Hitler afin de montrer les relations anciennes entre Nazis et Arabes palestiniens et les legs haineux, génocidaires de ce grand mufti à Arafat, Abbas et ces Arabes palestiniens, manifestante allemande accusant à tort Israël d'empoisonner la mer Méditerranée... Cet excellent documentaire présente clairement l'antisémitisme actuel. Il a été suivi d'un débat sans ses auteurs. Le "professionnalisme" et "l'objectivité" d'Arte...
Le 26 juin 2017, NGO Monitor a répondu par "facts checking" au "Faktencheck" de WDR.
Suède
Force est de constater que ce refus d'Arte présente des similarités avec celui d'une chaîne de télévision suédoise. Le documentaire "Watching the Moon at Night" (2015), réalisé par les suédois Bo Persson et Joanna Helander, évoque les relations entre terrorisme et antisémitisme. Produit par Kino Koszyk HB, Film i Väst (une filiale régionale du Swedish Film Fund) et Sveriges Television avec le soutien important du Swedish Film Institute, est bien reçu dans les festivals. Cependant, les dirigeants de Sveriges Television refusent à ce jour de le diffuser.
Ce film interviewe notamment des victimes israéliennes du terrorisme, notamment palestinien, et leurs proches, ainsi que le philosophe André Glucksmann, l'historien de la Shoah et de l'antisémitisme Robert S. Wistrich, l'éminent historien Walter Laqueur, Dan Alon, Teresa Jiménez-Becerril, Lars Bergander, Juliette et Bronek Bergman, Vladimir Bukovsky, Guillaume Denoix de Saint Marc, Michael Gallagher, Konstanty Gebert, André Glucksmann, Ramin Jahanbegloo, Zuhdi Jasser, Anthony Julius, Cherifa Kheddar, Sergei Kovalev, Rapahel Mafouta, Arnold Roth, Clara Rojas, Hannah Rosenthal, Esther Saez-Gonzales, Anne Serner, Joanna Tokarska-Bakir, Lidia Yusopova. Wisława Szymborska, le poète polonais Prix Nobel de Littérature en 1996. Une pétition en faveur de sa diffusion par la télévision suédoise a reçu 1367 signatures. Une part de la manne financière accordée par la Suède à l'Autorité palestinienne sert à payer les salaires des terroristes palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, a souligné Marianne Ahrne le 6 septembre 2017.
Politique documentaire
Alors que se déroulait cette polémique, Arte et France 3 ont présenté leur politique documentaire lors de conférences de presse dont Fanny Belvisi, pour Le Blog documentaire, en a livré un compte-rendu.
« Le documentaire est le cœur de l’offre éditoriale... Le documentaire est ce qui fait notre différence. Chez nous, le documentaire est l’affaire de tous. Il n’y a guère que l’Unité fiction de la chaîne qui n’en fasse pas. ARTE s’engage donc de plus en plus pour le genre en termes de volume, d’investissement, mais aussi de forme et de langage, et de temps consacré. L’ensemble d’ARTE investit 91 millions d’euros par an pour le documentaire. Du côté d’ARTE France, nous sommes à 45,5 millions d’euros. Nous avons beau être une petite chaîne, nous sommes donc un acteur significatif de cet engagement pour le documentaire », a expliqué Bruno Patino, directeur éditorial d’ARTE France.
"Si France 3 privilégiait des mots comme « original », « singulier », « intimiste », « social et collectif » pour qualifier sa ligne éditoriale, du côté d’ARTE le vocabulaire était tout autre. Ce jour-là à Issy-les-Moulineaux, il était plutôt question de « grands récits documentaires », de « traitements visuels spectaculaires », d’« aventures humaines et de grandes épopées », de « fabriquer du commun et de faire société », de « voyages extraordinaires et de destins exceptionnels » et de « documentaires qui font événement ».
« Ce choix [d’ « évenementialiser » une série sur la guerre au Vietnam] exprime notre volonté de monter en puissance sur la complexité des dispositifs de production et de diffusion. Nous devons réussir à accompagner les évolutions des formes du documentaire et du marché mondial. Nous avons toujours été à la pointe du documentaire, mais aujourd’hui ce sont Netflix et Amazon qui investissent massivement sur le genre. A nous de participer à cet élan mondial. Nous travaillons actuellement avec un groupe public étranger de grande importance dans l’intérêt de la production française, mais aussi pour témoigner de notre engagement à participer à cette communauté mondiale qui s’exprime dans le documentaire », a expliqué Fabrice Puchault.
"L’arrivée de ces plateformes modifie donc sensiblement les règles du jeu, notamment en faisant monter la valeur financière des productions documentaires. D’où la nécessité de construire et d’imaginer de nouvelles coproductions internationales pour s’insérer dans un réseau mondial".
"Un autre aspect de l’engagement d’ARTE pour la production de documentaires de qualité, susceptibles de « faire politique », repose notamment sur le temps d’élaboration des films eux-mêmes. « Nous acceptons des projets avec des rendus qui n’auront lieu que dans trois ans, six ans, ou même dix ans. Nous lançons des investigations, des dispositifs narratifs où l’on sait que le résultat sera un film ou une série de films que les spectateurs verront dans neuf ou dix ans. Ce n’est pas courant dans le domaine de la télévision française ! », affirme Bruno Patino. ARTE n’hésite donc pas à s’engager dans des projets impliquant des temporalités longues, gages de la pertinence des informations et des traitements qu’ils délivreront".
« Prendre le temps, est un axe de travail », reprend Fabrice Puchault. « La vitesse aujourd’hui est un engourdissement de notre capacité d’analyse. Face à la prolifération des images, il est nécessaire d’arrêter le temps, d’échapper au flux. Lorsque les images se bousculent, le documentaire est aussi cet effort pour n’en retenir que quelques unes et arrêter le défilé insensé ». Dans cette veine, plusieurs documentaires devraient offrir aux spectateurs ce temps de lucidité et de révélation. On pense notamment au film Dans le ventre de l’hôpital de Jérôme Le Maire, qui pose sa caméra à l’hôpital Saint-Louis et observe les conditions de travail des chirurgiens, anesthésistes, infirmiers et aides-soignants. Ou même à Avortements : les croisés contre-attaquent d’Alexandra Jousset et Andrea Rawlins, qui pose la délicate questions des avortements clandestins".
"Outre cette veine plutôt liée à des investigations de l’Unité « Société et Culture », l’Unité « Découverte et Connaissance » devrait de son côté nous faire voyager en nous en mettant plein les yeux. Plus question ici de dénoncer mais bien d’émerveiller. « Faire partager au téléspectateur cette curiosité du monde, la susciter et la renouveler, avec intelligence et un désir permanent de surprises et de nouveautés » fait partie des objectifs que se fixe la programmation de cette Unité. Sa directrice Hélène Coldefy explique : « Explorer, révéler, décrypter, sont trois priorités éditoriales. Nous traitons des sites naturels, des grands destins et des épopées, de l’aventure scientifique en marche. » Dans les documentaires marquants de la rentrée, on trouvera ainsi La route de la soie et autres merveilles, une série documentaire de Xavier Lefebvre consacrée à cette route mythique, Thomas Pesquet, la route des étoiles d’Alain Tixier et Vincent Perazio, retraçant les 6 mois de l’astronaute dans sa station spatiale, ou encore Amsterdam, Londres, New York de Frédéric Wilner, revenant sur les quatre siècles de compétition que se sont menées ces trois villes pour asseoir leur puissance commerciale et financière, nourrie par l’innovation technologique et architecturale qu’elles ont chacune développée".
"Quant à l’Unité « Arts et Spectacles » menée par sa directrice Emilie de Jong, elle développe et décline des projets autour du geste créateur. Comment le geste créateur peut-il rendre la réalité vécue ? Ou même la transformer ? Autour de cette notion et de ces interrogations, plusieurs propositions verront le jour pour l’année 2017-2018. Le projet Iran#Nofilter proposera un regard inédit sur l’Iran et sur sa scène photographique grâce à de jeunes photographes qui nous feront partager leurs images via leurs smartphones et via Instagram".
"Si l’Unité « Développement du numérique » de Gilles Freissinier a notamment pour mission de rendre plus largement accessible les programmes documentaires de la chaîne en les proposant sur leurs propres plateformes, les réseaux sociaux ou même encore Youtube et Dailymotion, l’Unité vise également à produire des programmes spécifiques, pensés pour le numérique et qui soient en phase avec ses différents usages".
"Un peuple élu et mis à part : l’antisémitisme en Europe" ("Auserwählt und ausgegrenzt - Der Hass auf Juden in Europa“), documentaire écrit et réalisé par Joachim Schroeder et Sophie HafnerArte "a balayé les accusations de censure, affirmant que le film s'était éloigné "considérablement du concept initialement convenu" et assurant ne pas en avoir été informée pendant sa phase de réalisation. "Insinuer que c'est pour des raisons politiques que le film n'aurait pas sa place dans le programme d'Arte est parfaitement absurde : la proposition acceptée par la Conférence des programmes prévoyait expressément, conformément à la ligne éditoriale d'Arte, chaîne européenne, de traiter de l'antisémitisme masqué derrière la critique d'Israël, et cela non pas au Proche-Orient, mais en Europe".
La version sous-titrée en français de ce documentaire a été publiée sur Youtube. Ce documentaire démontre le soutien, notamment financier, de l'Union européenne à la haine antisémite et l'incitation à ceette haine de médias européens.
Le 15 juin 2017, le Centre Simon Wiesenthal (CSW) a écrit à Antonio Tajani, président du Parlement européen : «Visionnez le film d’Arte pour prouver que les arguments de la chaîne en faveur de la censure du film contreviennent à votre nouvelle Définition de l’antisémitisme » :
« Ce mois-ci, le 1er juin, le Parlement européen (PE) a adopté une résolution dont le premier jet avait été élaboré en 2005 par l’Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes – organe qui a ensuite été rebaptisé Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne. Plus récemment, cette résolution allait être connue sous le nom de Définition de travail de l’antisémitisme de l’International Holocaust Remembrance Alliance (IHRA, Alliance internationale dédiée à la mémoire de l’Holocauste).Le Parlement européen s’est donc maintenant doté d’un indicateur pour évaluer l’argument apparemment tendancieux d’Arte. En outre, de nombreux universitaires et spécialistes de l’antisémitisme – notamment le musulman Ahmad Mansour, coauteur/consultant du film agréé par Arte, ainsi que le Centre Wiesenthal – ont apporté leur soutien enthousiaste à ce documentaire tant attendu.En 1989, on avait fait appel à nous pour organiser la projection du chef-d’œuvre de Claude Lanzman, Shoah, au Parlement européen. En 2008, feu votre prédécesseur, Bronislaw Geremek, avait présidé la séance de présentation de La vie et l’héritage de Simon Wiesenthal, film réalisé par notre propre Centre, dans cette même Chambre. Sur la base de ces deux précédents et en tant qu’organisation dont la division Moriah Films a déjà produit quatorze films et reçu deux Oscars, nous nous tournons vers vous – en accord avec le réalisateur, Joachim Shroeder – pour demander que Élus et exclus – la haine des juifs en Europe soit projeté en avant-première au Parlement européen afin de vérifier et de renforcer ainsi la propre Définition de l’antisémitisme du PE ».Le CSW proposait « de fournir la version intégrale du film et d’assurer la présence du réalisateur et du coauteur pour répondre à tout commentaire » : « Monsieur le Président, nous serions ravis de venir à Bruxelles pour organiser avec vous et avec votre personnel la logistique et la date de cette projection », concluait M. Samuels.
Le 19 juin 2017, le Centre Simon Wiesenthal (CSW) a annoncé qu'il diffusera ce documentaire dans son Musée de la Tolérance. Le rabbin Abraham Cooper, Associate Dean, Simon Wiesenthal Center and Museum of Tolerance, et le Dr. Manfred Gerstenfeld, précédent président du Jerusalem Center For Public Affairs (JCPA) ont signé la tribune How the documentary “Chosen and Excluded – The Hate for Jews in Europe” was chosen to be excluded from the German-French Network publiée par le Huffington Post :
"The refusal of the German-French public TV station Arte to broadcast a movie about European anti-Semitism has sparked outrage on both sides of the Atlantic. The Simon Wiesenthal Center announced it would show the film at its Museum of Tolerance in Los Angeles and urged the European Parliament to screen the documentary.
Watching the first two minutes of “Chosen and Excluded – The Hate for Jews in Europe“ explain the refusal to broadcast. In the film, Mahmoud Abbas, President of the Palestinian Authority is addressing the European Parliament. He claims that all terrorism, violence and extremism in the world will stop when peace exists between the Palestinians and Israel. Abbas also states that Israeli rabbis have asked the Israeli government to poison Palestinian waters. A few days later Abbas said that he was misinformed.
Abbas’ first claim is lunacy. The second is a modern mutation of the medieval false anti-Semitic accusation of Jews ‘poisoning the well’. Nevertheless, many European parliamentarians rose in a standing ovation for the Palestinian Authority President. Martin Schulz, then the Chairman of the European Parliament and presently the Socialist candidate aiming to become German Prime Minister in upcoming September 2017 elections, tweeted that Abbas speech was ‘inspiring’ and did not distance himself from its anti-Semitism.
This movie was created by German producers Joachim Schröder and Sophie Hafner. It was commissioned by German public TV broadcaster WDR on behalf of Arte. After showing Abbas’ anti-Semitic statement and the European parliamentarians’ appreciation for him, the remaining hour and a half of the documentary exposes many other issues relating to contemporary anti-Semitism. It undermines much of the European self- image and its Middle East narrative.
While in 2017 it is politically correct to expose right wing European anti-Semitism, emphasizing European left wing anti-Semitism is often frowned upon. Negative mention of the BDS campaign is problematic in various European circles. Demonstrating that anti-Israelism is a modern version of anti-Semitism is not particularly welcome either. Nor is mentioning Palestinian incitement, corruption and abuse of Western aid money.
The film goes on to show how the many centuries old Christian tradition of Jew-hatred gets a modern makeover with the World Council of Churches’ financing of anti-Israel incitement. Hate-mongering against Israel in the margins of a national gathering of the German Protestant Church is shown as well.
It is one thing to show a single anti-Semitic murder resulting from extreme Islamist ideology. But the film recounts a number of extreme anti-Semitic crimes committed by Muslims. These include, the 2006 murder of Ilan Halimi, the 2012 Toulouse Jewish school killings, the 2015 Paris hypermarket murders and those in 2014 at the Brussels Jewish museum. The movie further shows the pogrom-like Muslim attacks in 2014 against synagogues in Paris and Sarcelles as well as the 2014 Islam-inspired robbery and rape in another Paris suburb, Creteil.
Many European politicians and media outlets have attempted for more than a decade to dilute or hide mention of extreme Muslim anti-Semitism. The suppression of these facts takes place even as it is the most violent expression of the ancient Jew-hatred in contemporary Europe. During the French socialist Jospin government at the beginning of this century, the huge increase of anti-Semitic incidents – mainly caused by Muslims – was to a large extent hidden by the police and the Ministry of Interior under the general heading “hooliganism.”
The censored movie was initially made available thanks to a – probably illegal — 24 hour long showing on the internet by the German daily, Bild. The movie was for a time also viewed on You Tube. It is remarkable that it has taken more than fifteen years before a major documentary on European anti-Semitism was produced by a European broadcaster. Due to the Arte censorship the documentary has generated far more publicity than had the broadcasters simply screened it.
The Arte management uses two arguments to explain its suppression of the documentary. Their first argument was that the movie was not professional enough. The German public broadcaster ARD apparently does not share this opinion as it is willing to broadcast the documentary. The second claim was that the documentary did not cover a number of countries that the broadcaster had agreed on with the filmmakers. Arte also claimed that the documentary gave too much attention to the Middle East.
But had the filmmakers done what Arte wished the result would have been even more damning. Including Great Britain and the Scandinavian countries would have meant showing even more Muslim anti-Jewish animus. Muslim perpetrators have turned Malmö, Sweden’s third largest city, into the capital of European anti-Semitism. The largest post war anti-Semitic outburst in Norway was the near-pogrom riots in Oslo by Muslims in 2009. The only synagogue in Oslo was shot at by a Muslim in 2006. A Muslim murdered a synagogue guard in Copenhagen in 2015.
The inclusion of additional countries in the film would have meant also exposing the widespread anti-Israel hate mongering by socialists and trade unions. Jeremy Corbyn, leader of the U.K Labour party, has a lengthy association with an anti-Israel group headed by a Holocaust denier. He calls anti-Israel terrorists his friends and has appointed anti-Semites to important party positions.
Producers Schröder and Hafner showed Palestinian patients being treated at Jerusalem’s Hadassah hospital. That would have been news to the more than 150 million adult Europeans out of 400 million who believe that Israel conducts a war of extermination against the Palestinians. If that widespread lie were actually true, the Palestinian patients shown in this documentary would have been dead long ago.
Last year, at the height of the mass influx of Arab and Muslim migrants to Germany Wiesenthal Center officials met with German officials to ask if and how they were planning to deal with the fact that many of these people brought with them hateful views of Jews.
If the reaction to this documentary is any indication, many Germans are unprepared to acknowledge let alone honestly deal with the issue".
Le 20 juin 2017, le CRIF a reçu en son siège Anne Durupty, vice-présidente du Comité de gérance et Alain Le Diberder, gérant et directeur des programmes. Son président Francis Kalifat, Gérard Unger, vice-président du Crif et Robert Ejnès, directeur exécutif, assistaient également à la rencontre. Véronique Cayla, présidente d'Arte France, en était absente ?!
Arte avait annoncé sa décision de déprogrammer un documentaire sur l'antisémitisme en Europe. Le Crif avait été saisi de nombreuses réactions de responsables communautaires et de Français juifs qui s'étonnaient, voire s'indignaient de cette déprogrammation, considérant qu'il s'agissait pour Arte d'un refus d'aborder le sujet de l'antisémitisme d'origine islamiste. De plus le débat faisait rage en Allemagne – comme nous l'avions révélé dans la Newsletter du Crif – où le magazine Bild avait décidé de mettre le film sur le Net".
Les "responsables d'Arte ont voulu assurer Francis Kalifat de la bonne foi de la chaîne. La déprogrammation n'avait rien à voir avec le sujet de l'antisémitisme, mais avec le respect des procédures internes dans la programmation des émissions au sein de la structure de la Chaîne".
Francis Kalifat "a insisté sur la nécessité de diffuser ce documentaire qu'il avait pu visionner l'après-midi et qui décrit une situation alarmante qu'il faut présenter et dont il faut pouvoir débattre".
ARTE "a annoncé aujourd'hui par communiqué son intention de reprogrammer le documentaire mercredi 21 juin, suivi d'un débat. Le Crif en prend acte et salue cette décision".
Diffusion tardive
Hâtivement, ARTE a publié un long texte retraçant la chronologie de l'affaire, et évitant soigneusement de décrire le contenu du documentaire ou de donner la parole à ses auteurs.
"ARTE diffuse une émission spéciale de l'ARD composée du documentaire "Élus et exclus - Les nouveaux visages de l'antisémitisme" de Joachim Schroeder et Sophie Hafner, complété par un débat".
"En 2015, ARTE avait accepté la proposition du Westdeutscher Rundfunk (WDR) de réaliser un panorama de la montée récente de l’antisémitisme dans plusieurs pays européens, la Norvège, la Suède, la Grande-Bretagne, la Hongrie, la Grèce, la France et l’Allemagne. Or, le programme livré portait essentiellement sur le Proche-Orient et ne correspondait que très partiellement au projet validé par la Conférence des Programmes d’ARTE, ce qui a motivé son refus".
"Au vu du débat en cours en Allemagne, le WDR a décidé de diffuser une émission spéciale composée de ce documentaire - réalisé par Joachim Schroeder et Sophie Hafner -, complété par un débat. Elle est diffusée sur la première chaîne publique allemande ARD, mercredi 21 juin en deuxième partie de soirée". Au même horaire ?
"Cette décision crée une situation nouvelle : les téléspectateurs allemands ayant accès à cette émission dès mercredi, il convient de faire en sorte qu’il en soit de même pour les Français. C’est pourquoi ARTE reprend sur son antenne le signal de l’ARD et, ainsi, diffuse dans les mêmes conditions en France et en Allemagne le documentaire suivi du débat". "Les téléspectateurs trancheront", écrit Télérama. Mais combien pourront le suivre intégralement en direct ?
Un choix hâtif qui clôt la polémique. Une programmation à 22 h 55 en troisième partie de soirée - après un documentaire sur Oum Kalthoum - qui réduit l'audience du documentaire, et avant le film Une seconde femme, de Umut Dag prévu à 23 h. Comprenne qui pourra...
En tout cas, aucune annonce dans les comptes Twitter et Facebook d'Arte ni dans le programme hebdomadaire d'Arte déjà envoyé. Une présentation a minima et confuse sur le site Internet d'Arte. Des documentaristes dhimmitisés par Arte qui les avait placés sous le contrôle d'un intellectuel musulman. Un long silence éloquent des émissions d'Arte censées informer, se vantant de leur impertinence : journaux, 28 minutes, etc. Un "service public" minimum de la chaîne publique franco-allemande. Une image écornée d'Arte France dont la véritable ligne éditoriale a été révélée officiellement et mondialement.
En tout cas, aucune annonce dans les comptes Twitter et Facebook d'Arte ni dans le programme hebdomadaire d'Arte déjà envoyé. Une présentation a minima et confuse sur le site Internet d'Arte. Des documentaristes dhimmitisés par Arte qui les avait placés sous le contrôle d'un intellectuel musulman. Un long silence éloquent des émissions d'Arte censées informer, se vantant de leur impertinence : journaux, 28 minutes, etc. Un "service public" minimum de la chaîne publique franco-allemande. Une image écornée d'Arte France dont la véritable ligne éditoriale a été révélée officiellement et mondialement.
Un silence significatif des autorités politiques françaises, notamment de Françoise Nyssen, ministre française de la Culture et de la Communication. Le Président de la République Emmanuel Macron et le gouvernement dirigé par Edouard Philippe ont clairement signifié qu'ils ne combattront pas les antisémitismes islamique et gauchiste, l'antisionisme, etc. Ils s'en tiendront au discours réitéré par leurs prédécesseurs : condamnation de l'antisémitisme d'extrême-droite, compassion à l'égard des victimes de la Shoah, etc. Et poursuivront une diplomatie délégitimant et diabolisant l'Etat d'Israël. Comment la France pourrait-elle combattre l'antisionisme alors que sa diplomatie, ses médias publics, etc. le diffusent ?
Le site d'Arte indique une durée de 85 minutes. Le documentaire a-t-il été amputé de cinq minutes ?
"Il y a de fortes pressions pour que l'AFP (Agence France Presse) ne parle pas de ce documentaire. Arte a cédé aux protestations... ", a déclaré Luc Rosenzweig sur RCJ, radio du FSJU (Fonds Social Juif Unifié) sur la fréquence juive francilienne, le 21 juin 2017.
"Il y a de fortes pressions pour que l'AFP (Agence France Presse) ne parle pas de ce documentaire. Arte a cédé aux protestations... ", a déclaré Luc Rosenzweig sur RCJ, radio du FSJU (Fonds Social Juif Unifié) sur la fréquence juive francilienne, le 21 juin 2017.
C'est aussi grâce à des sites Internet qu'Arte a été contrainte de céder. Mais en transformant la victoire de la vérité et de la justice en victoire limitée et temporaire. Car, dès le lendemain de la diffusion du documentaire, Arte, dans ses journaux, documentaires, etc., et les autres médias véhiculeront la même idéologie partiale anti-israélienne. Un venin léthal.
Arte a précédé la diffusion d'un texte off infamant et renvoyé à des explications sur le site Internet de vérification des faits de WDR. Donc, en allemand. L'objectif du texte lu et de celui diffusé régulièrement en bandeau tout au long du documentaire ? Discréditer ce remarquable documentaire et ses auteurs accusés, à tort, de n'avoir pas donné la parole aux opposants. Rappelons qu'Arte ne donne pas la parole aux pro-Israéliens quand elle diffuse des documentaires ou débats anti-israéliens.
Standing ovation du Parlement européen de Bruxelles après une diatribe antisémite d'Abbas mise en parallèle avec celle de l'éditeur Julius Streicher, rappel des fondements de l'antisémitisme chrétien, archives du procès de Nuremberg, images pertinente de la rencontre entre le grand mufti al-Husseini et Hitler afin de montrer les relations anciennes entre Nazis et Arabes palestiniens et les legs haineux, génocidaires de ce grand mufti à Arafat, Abbas et ces Arabes palestiniens, manifestante allemande accusant à tort Israël d'empoisonner la mer Méditerranée... Cet excellent documentaire présente clairement l'antisémitisme actuel. Il a été suivi d'un débat sans ses auteurs. Le "professionnalisme" et "l'objectivité" d'Arte...
Le 26 juin 2017, NGO Monitor a répondu par "facts checking" au "Faktencheck" de WDR.
Suède
Force est de constater que ce refus d'Arte présente des similarités avec celui d'une chaîne de télévision suédoise. Le documentaire "Watching the Moon at Night" (2015), réalisé par les suédois Bo Persson et Joanna Helander, évoque les relations entre terrorisme et antisémitisme. Produit par Kino Koszyk HB, Film i Väst (une filiale régionale du Swedish Film Fund) et Sveriges Television avec le soutien important du Swedish Film Institute, est bien reçu dans les festivals. Cependant, les dirigeants de Sveriges Television refusent à ce jour de le diffuser.
Ce film interviewe notamment des victimes israéliennes du terrorisme, notamment palestinien, et leurs proches, ainsi que le philosophe André Glucksmann, l'historien de la Shoah et de l'antisémitisme Robert S. Wistrich, l'éminent historien Walter Laqueur, Dan Alon, Teresa Jiménez-Becerril, Lars Bergander, Juliette et Bronek Bergman, Vladimir Bukovsky, Guillaume Denoix de Saint Marc, Michael Gallagher, Konstanty Gebert, André Glucksmann, Ramin Jahanbegloo, Zuhdi Jasser, Anthony Julius, Cherifa Kheddar, Sergei Kovalev, Rapahel Mafouta, Arnold Roth, Clara Rojas, Hannah Rosenthal, Esther Saez-Gonzales, Anne Serner, Joanna Tokarska-Bakir, Lidia Yusopova. Wisława Szymborska, le poète polonais Prix Nobel de Littérature en 1996. Une pétition en faveur de sa diffusion par la télévision suédoise a reçu 1367 signatures. Une part de la manne financière accordée par la Suède à l'Autorité palestinienne sert à payer les salaires des terroristes palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, a souligné Marianne Ahrne le 6 septembre 2017.
Ce documentaire n'a pas eu la chance d'intéresser un grand journal suédois, comme le journal allemand Bild du groupe médiatique créé par Axel Springer.
Politique documentaire
Alors que se déroulait cette polémique, Arte et France 3 ont présenté leur politique documentaire lors de conférences de presse dont Fanny Belvisi, pour Le Blog documentaire, en a livré un compte-rendu.
« Le documentaire est le cœur de l’offre éditoriale... Le documentaire est ce qui fait notre différence. Chez nous, le documentaire est l’affaire de tous. Il n’y a guère que l’Unité fiction de la chaîne qui n’en fasse pas. ARTE s’engage donc de plus en plus pour le genre en termes de volume, d’investissement, mais aussi de forme et de langage, et de temps consacré. L’ensemble d’ARTE investit 91 millions d’euros par an pour le documentaire. Du côté d’ARTE France, nous sommes à 45,5 millions d’euros. Nous avons beau être une petite chaîne, nous sommes donc un acteur significatif de cet engagement pour le documentaire », a expliqué Bruno Patino, directeur éditorial d’ARTE France.
"Si France 3 privilégiait des mots comme « original », « singulier », « intimiste », « social et collectif » pour qualifier sa ligne éditoriale, du côté d’ARTE le vocabulaire était tout autre. Ce jour-là à Issy-les-Moulineaux, il était plutôt question de « grands récits documentaires », de « traitements visuels spectaculaires », d’« aventures humaines et de grandes épopées », de « fabriquer du commun et de faire société », de « voyages extraordinaires et de destins exceptionnels » et de « documentaires qui font événement ».
« Ce choix [d’ « évenementialiser » une série sur la guerre au Vietnam] exprime notre volonté de monter en puissance sur la complexité des dispositifs de production et de diffusion. Nous devons réussir à accompagner les évolutions des formes du documentaire et du marché mondial. Nous avons toujours été à la pointe du documentaire, mais aujourd’hui ce sont Netflix et Amazon qui investissent massivement sur le genre. A nous de participer à cet élan mondial. Nous travaillons actuellement avec un groupe public étranger de grande importance dans l’intérêt de la production française, mais aussi pour témoigner de notre engagement à participer à cette communauté mondiale qui s’exprime dans le documentaire », a expliqué Fabrice Puchault.
"L’arrivée de ces plateformes modifie donc sensiblement les règles du jeu, notamment en faisant monter la valeur financière des productions documentaires. D’où la nécessité de construire et d’imaginer de nouvelles coproductions internationales pour s’insérer dans un réseau mondial".
"Un autre aspect de l’engagement d’ARTE pour la production de documentaires de qualité, susceptibles de « faire politique », repose notamment sur le temps d’élaboration des films eux-mêmes. « Nous acceptons des projets avec des rendus qui n’auront lieu que dans trois ans, six ans, ou même dix ans. Nous lançons des investigations, des dispositifs narratifs où l’on sait que le résultat sera un film ou une série de films que les spectateurs verront dans neuf ou dix ans. Ce n’est pas courant dans le domaine de la télévision française ! », affirme Bruno Patino. ARTE n’hésite donc pas à s’engager dans des projets impliquant des temporalités longues, gages de la pertinence des informations et des traitements qu’ils délivreront".
« Prendre le temps, est un axe de travail », reprend Fabrice Puchault. « La vitesse aujourd’hui est un engourdissement de notre capacité d’analyse. Face à la prolifération des images, il est nécessaire d’arrêter le temps, d’échapper au flux. Lorsque les images se bousculent, le documentaire est aussi cet effort pour n’en retenir que quelques unes et arrêter le défilé insensé ». Dans cette veine, plusieurs documentaires devraient offrir aux spectateurs ce temps de lucidité et de révélation. On pense notamment au film Dans le ventre de l’hôpital de Jérôme Le Maire, qui pose sa caméra à l’hôpital Saint-Louis et observe les conditions de travail des chirurgiens, anesthésistes, infirmiers et aides-soignants. Ou même à Avortements : les croisés contre-attaquent d’Alexandra Jousset et Andrea Rawlins, qui pose la délicate questions des avortements clandestins".
"Outre cette veine plutôt liée à des investigations de l’Unité « Société et Culture », l’Unité « Découverte et Connaissance » devrait de son côté nous faire voyager en nous en mettant plein les yeux. Plus question ici de dénoncer mais bien d’émerveiller. « Faire partager au téléspectateur cette curiosité du monde, la susciter et la renouveler, avec intelligence et un désir permanent de surprises et de nouveautés » fait partie des objectifs que se fixe la programmation de cette Unité. Sa directrice Hélène Coldefy explique : « Explorer, révéler, décrypter, sont trois priorités éditoriales. Nous traitons des sites naturels, des grands destins et des épopées, de l’aventure scientifique en marche. » Dans les documentaires marquants de la rentrée, on trouvera ainsi La route de la soie et autres merveilles, une série documentaire de Xavier Lefebvre consacrée à cette route mythique, Thomas Pesquet, la route des étoiles d’Alain Tixier et Vincent Perazio, retraçant les 6 mois de l’astronaute dans sa station spatiale, ou encore Amsterdam, Londres, New York de Frédéric Wilner, revenant sur les quatre siècles de compétition que se sont menées ces trois villes pour asseoir leur puissance commerciale et financière, nourrie par l’innovation technologique et architecturale qu’elles ont chacune développée".
"Quant à l’Unité « Arts et Spectacles » menée par sa directrice Emilie de Jong, elle développe et décline des projets autour du geste créateur. Comment le geste créateur peut-il rendre la réalité vécue ? Ou même la transformer ? Autour de cette notion et de ces interrogations, plusieurs propositions verront le jour pour l’année 2017-2018. Le projet Iran#Nofilter proposera un regard inédit sur l’Iran et sur sa scène photographique grâce à de jeunes photographes qui nous feront partager leurs images via leurs smartphones et via Instagram".
"Si l’Unité « Développement du numérique » de Gilles Freissinier a notamment pour mission de rendre plus largement accessible les programmes documentaires de la chaîne en les proposant sur leurs propres plateformes, les réseaux sociaux ou même encore Youtube et Dailymotion, l’Unité vise également à produire des programmes spécifiques, pensés pour le numérique et qui soient en phase avec ses différents usages".
Allemagne, 2017, 90 minutes ou 185 minutes
Sur Arte le 21 juin 2017 à 23 h
Articles sur ce blog concernant :
Après avoir créé la polémique concernant la non-diffusion d'un documentaire sur l'antisémitisme en Europe, la chaine Franco-Allemande Arte a diffusé mercredi soir le reportage, il était suivi d'un débat scandaleux dans lequel il n'y avait quasiment que des anti-israéliens. Si vous avez raté l'émission, la voici ici jusqu’au 28 juin seulement !
RépondreSupprimerAnalyse du plateau du débat :
Pour se venger d’avoir dû diffuser l’émission, Arte a composé un plateau débat très spécial en choisissant soigneusement les contradicteurs aux positions les plus extrêmes face à l’historien Mickael Wolfsson très seul, très digne et courageux qui a jugé que c’était "le reportage le plus utile et le juste jamais réalisé". Sans compter le directeur de la chaîne de TV WDR, Jörg Schönenborn, opposant farouche à la diffusion du reportage.
- Les auteurs du reportage, Joachim Schroeder et Sophie Hafner, ont carrément été censurés et n’ont pas été invités alors que la règle est de toujours faire intervenir les auteurs pour expliquer leur ressenti sur le terrain.
- Rolf Verleger, juif antisioniste propalestinien notoire qui a qualifié de « pogrome » l’attitude d’Israël envers Gaza en 2014. Rolf Verleger est ancien membre du Conseil central des juifs en Allemagne, il ne fait plus partie de cette organisation juive à cause de ses positions anti-israéliennes systématiques.
Voir son article sur le site du PCF : "Pogrome planifié, la guerre d’Israël contre Gaza"
- Norbert Blüm, catholique (CDU), c’est un antisioniste propalestinien notoire. Voir Wikipedia
- Ahmed Mansour, journaliste d’Al Jazeera, est très proche des frères musulmans. Voir cet article.
- Gemma Pörzgen, journaliste allemande « indépendante » et ancien correspondante au Moyen-Orient, très opposée au reportage qu’elle a qualifié de « propagande ».
Pour revoir le documentaire et le débat cliquez ci-dessous :
http://www.arte.tv/fr/videos/076792-001-A/reprise-du-programme-de-das-erste-autour-du-film-elus-et-exclus
Source Koide9enisrael