Le Musée Cognacq-Jay a présenté l’exposition Sérénissime ! Venise en fête de Tiepolo à Guardi assortie d'un magnifique catalogue. Des réjouissances encadrées aux buts variés : animation de la République, attraction de touristes, mise en scène politique et religieuse de la cité lacustre. Et à laquelle pouvaient participer les Juifs. Arte diffusera le 22 mai 2022 à 17 h 45 « Les plus belles vues d’un peintre - Bellotto alias Canaletto » (Die Stadt als Bühne. Der Maler Bellotto genannt Canaletto) de Leif Karpe et Christoph Goldmann.
« Au XVIIIe siècle, la stabilité politique et économique de la République Sérénissime établit le dernier âge d’or vénitien, auquel mettra un terme la conquête napoléonienne de 1797. Cet ultime chapitre d’une histoire millénaire sera marqué par un déploiement inouï événements publics et privés à Venise. Les fêtes, célébrations, régates, et autres spectacles rythment la vie de la cité et attirent curieux et amateurs de l’Europe entière ».
« Loin d’être de purs divertissements oisifs, ces festivités - comme le carnaval- participent à une véritable mise en scène politique et religieuse de Venise. Immortalisées par de grands noms, Tiepolo, Guardi, Longhi, elles impriment durablement et exportent partout en Europe les attraits de la cité des Doges. Plus de quarante peintures, gravures, dessins, provenant de collections françaises et européennes prestigieuses, seront ainsi présentés au public pour réanimer, le temps d’une exposition, les fastes déployés par la Sérénissime République de Venise au temps des Lumières ».
L’exposition s’articule autour de quatre thèmes liés aux fêtes vénitiennes.
« Grandes et petites réjouissances. La danse et la musique occupent une place de choix dans la société vénitienne, aussi bien au sein de l’aristocratie que du peuple. En parallèle des festivités officielles, des fêtes organisées par des particuliers au sein de maisons privées sont désignées sous les termes de ridotto ou casino ».
« De la ville à la scène. La commedia dell’arte connaît un essor sans précédent à Venise au XVIIIe siècle, en particulier avec l’auteur de théâtre Carlo Goldoni. Quant à l’Opéra, il bénéficie alors de majestueuses salles de spectacle, dont la plus célèbre demeure la Fenice. il connait un succès retentissant grâce notamment à ses compositeurs locaux comme Monteverdi ou Galuppi ».
« Le pouvoir en spectacle. Les institutions laïques et sacrées de la Sérénissime aiment convier des foules entières à de grandes festivités cristallisant l’image d’une Venise puissante et fastueuse. Les réceptions de princes étrangers, notamment français, sont également l’occasion d’extraordinaires célébrations sur la place Saint-Marc ou le Grand Canal ».
« Au carnaval. Que serait Venise sans son carnaval ? Instituée au Moyen Âge, cette fête colorée et masquée réunit au XVIIIe siècle une foule cosmopolite, qui aime autant les attractions foraines de plein air que les divertissements plus discrets du Ridotto, l’ancêtre du casino ».
C’est leur encadrement – dépenses financières limitées officiellement – qui a permis d’éviter par exemple l’épisode Savonarole (1452-1498), frère dominicain, prédicateur et réformateur italien qui fonda et dirigea la dictature théocratique de Florence de 1494 à sa mort.
Venise, porte ouverte sur l'Orient
"Le point de départ d’Alfred de Montesquiou pour son périple le long de l’ancienne route de la soie est le même que celui du plus fameux des voyageurs à l’avoir jamais parcourue, à la fin du XIIIe siècle : Venise, ville d’origine de Marco Polo. D’emblée, en explorant la basilique Saint-Marc, on regarde dialoguer les civilisations. D’une ancestrale fabrique de mosaïque, qui travaille toujours selon les techniques héritées de Byzance, à un atelier de tissage hors du temps, d'une restauratrice spécialiste de l'histoire de la gastronomie vénitienne à un spécialiste des légendes locales, cette promenade à la découverte des merveilles de la cité des Doges s'achève, au détour d’un canal, devant un trésor peu connu : la bibliothèque du monastère arménien de la lagune, avec ses quelque cent soixante-dix mille volumes composés dans toutes les langues de la route de la soie".
Le Carnaval de Venise se déroulait du 27 janvier au 13 février 2018.
Venise, porte ouverte sur l'Orient
Le 27 novembre 2017, Arte diffusa le premier volet - Venise, porte ouverte sur l'Orient - de la série documentaire La route de la soie et autres merveilles. "Le grand reporter Alfred de Montesquiou suit les traces de Marco Polo, de Venise à Xi’an. Un fabuleux voyage à l'affût du dialogue secret des cultures, entre Orient et Occident".
"Couronné du prix Albert-Londres, Alfred de Montesquiou a parcouru le Moyen-Orient pour rendre compte de ses crises et de ses guerres. Cette fois, c'est en voyageur curieux et ébloui qu'il traverse l'Italie, la Turquie, l'Iran, l'Ouzbékistan, le Kirghizistan et la Chine sur quelque 12 000 kilomètres, pour se faire passeur de savoirs et de rencontres, à l'affût du dialogue secret entre les cultures de l'Orient et de l'Occident. Brassant histoire religieuse, artistique et politique, traditions populaires et savantes, faits vrais et légendes, il parvient à partager avec une grande simplicité les bonheurs et les enseignements parfois érudits de ce fabuleux périple. Un hommage réconfortant à la beauté du monde et de l'humanité".
Le Carnaval de Venise se déroulait du 27 janvier au 13 février 2018.
Venise et le Titien
Arte diffusera le 12 juillet 2018 à 8 h 40 "Tableaux de voyage. Venise et Le Titien" (Sehnsuchtsorte. Venetien und Tizian), par Mirella Pappalardo (Allemagne, 2017, 43 min). "La maison du Titien, figure prépondérante de la haute Renaissance italienne, se trouve à Venise. Mais pour saisir pleinement les influences du maître, il faut revenir à Pieve di Cadore, sa ville natale, dont les paysages l'ont beaucoup marqué. Dans le sud de la Vénétie, la ville de Padoue expose ses premières œuvres, qui comportent de nombreuses représentations de saint Antoine."
Dans la série "Grand'art", Arte a diffusé Titien (1488 ou 1490-1576) "a fasciné l' Europe entière en donnant l'éclat des plus belles femmes de Venise aux héroïnes mythologiques et aux vierges à l'enfant du répertoire traditionnel, mêlant le sacré au profane. Il s'agira de montrer que c'est en 1515, à Venise et sous le pinceau de Titien, que la mode est née. Il s'agira de montrer que chez Titien, les personnages y ont une corpulence autrement plus sensuelle que par le passé. Enfin, qu'il a introduit le mouvement dans son art de la composition - un siècle avant Rubens".
Arte propose "Grand'art. Tintoretto" par Hector Obalk (France, 2016). "Après Florence, dont les artistes ont réinventé la perception de l'espace pictural, Venise poursuit, dans la seconde moitié du XVIe siècle, à une échelle monumentale et spectaculaire, cette révolution maniériste. Tintoret (1518-1594), un maître dont les fresques ornent le palais des Doges, la Scuola Grande de San Rocco et les églises, en est le chef de file. Par son sens du gigantisme et sa capacité à peindre rapidement, Tintoret annonce Rubens et Fragonard. Il est aussi le premier à avoir projeté des ombres sur la chair de ses personnages, un procédé qui n'en finira pas de distiller son charme dans les œuvres de Véronèse, Rembrandt, et même Renoir. Sensibilité, érudition, humour : la collection conçue et présentée par Hector Obalk pour transmettre son amour de la peinture revient jusqu'au 29 juillet avec sept inédits".
"Venise l'insolente"
Arte diffusa le 28 novembre 2018 "Venise l'insolente" (Venedig, Stadt der Sehnsucht) par Laurence Thiriat. "En écho à l’exposition du Grand Palais "Éblouissante Venise !", une traversée de la Sérénissime au XVIIIe siècle, cité d'audaces et de plaisirs à la foisonnante scène artistique : Vivaldi, Farinelli, Tiepolo père et fils, Canaletto, Longhi, Guardi ou encore Goldoni et Casanova !"
"De tout temps, Venise a fasciné. Aucune cité n’a suscité autant de rêves, de désirs et de fantasmes. Merveille d’architecture, empire commercial et reine des mers, elle a concentré en son sein les plus grands artistes, lesquels ont contribué à son rayonnement à travers le monde. Au XVIIIe siècle, au crépuscule de sa puissance et de sa splendeur, la Sérénissime, qui affirme fièrement son statut de république, déborde de vitalité. Vivaldi, Farinelli, Tiepolo père et fils, Canaletto, Longhi, Guardi ou encore Goldoni et Casanova participent au bouillonnement fiévreux qui s’est emparé de la ville. Libertine et insolente, transgressive et créative, Venise s’enivre de fêtes et de carnavals, jusqu'à ce que Bonaparte conquière la ville en 1797."
"Au travers de ses arts foisonnants, ce documentaire captivant restitue les plus grands moments de l'histoire de la Sérénissime alors qu’elle danse sur un volcan, avant son inexorable déclin. Un hommage éblouissant à la prodigieuse beauté de la cité italienne, à laquelle le Grand Palais consacre une exposition jusqu'au 21 janvier 2019."
Canaletto
Arte diffusera le 22 mai 2022 à 17 h 45 « Les plus belles vues d’un peintre - Bellotto alias Canaletto » (Die Stadt als Bühne. Der Maler Bellotto genannt Canaletto) de Leif Karpe et Christoph Goldmann.
« Sur les traces du peintre Bernardo Bellotto, plus connu sous le nom de Canaletto, dont les œuvres semblables à des panoramas vivants livrent un riche aperçu des villes européennes au XVIIIe siècle. »
« Peintre italien se rattachant à l’école vénitienne, Bernardo Bellotto (1721-1780), qui se faisait appeler Canaletto, comme son oncle, met son savoir-faire au service du védutisme, un genre pictural alors florissant, fondé sur la représentation détaillée d’un paysage urbain ».
« Le tracé rigoureux des lignes et l’exactitude topographique permettent au peintre de restituer avec précision le cadre de la vie quotidienne, livrant des reproductions quasiment photographiques des résidences, des rues ou encore des places ».
« Regorgeant de personnages variés, les vues de Venise immortalisées par Canaletto fourmillent de vie et dévoilent une image fascinante de l’Europe d’alors ».
« Aujourd’hui, ces tableaux frappants de réalisme appellent la nostalgie ».
« Mais faut-il les considérer comme des représentations exactes des grandes villes de l’époque ? Quelle part la fiction y occupe-t-elle ? »
« En retraçant le parcours intime et artistique du peintre, ce documentaire nous entraîne de Venise à Dresde en passant par Florence mais aussi Varsovie, dont la vieille ville détruite lors de la Seconde Guerre mondiale fut rebâtie d’après des œuvres de l’artiste. »
« Les plus belles vues d’un peintre - Bellotto alias Canaletto » de Leif Karpe et Christoph Goldmann
Italie, Allemagne, Autriche, 2022, 53 min
Sur Arte le 22 mai 2022 à 17 h 45
Disponible du 21/05/2022 au 19/08/2022
France, 2018, 52 min
Sur Arte le 28 novembre 2018 à 22 h 30
Visuels :
© Christophe Trarieux
Sous la direction de Rose-Marie Herda-Mousseaux et Benjamin Couilleaux, Sérénissime ! : Venise en fête de Tiepolo à Guardi. Paris Musées, 2017. Broché. 171 pages. ISBN-13: 978-2759603428
Du 25 février au 25 juin 2017
Au Musée Cognacq-Jay, le goût du XVIIIe siècle
8, rue Elzévir - 75003 Paris
Tél. 01 40 27 07 21
Tous les jours de 10 h à 18 h. Sauf lundis et certains jours fériés
Visuels
Affiche et catalogue
Pietro FALCA dit Pietro LONGHI (Venise, 1702-1785)
Le Charlatan, vers 1757
Huile sur toile
Toulouse, Fondation Bemberg, inv. 1029
CREDIT obligatoire : Fondation Bemberg, Toulouse. Photo RMN - Grand Palais /Fondation Bemberg / Mathieu Rabeau
Francesco GUARDI (Venise, 1712-1793)
Le Doge Alvise IV Mocenigo porté sur la place Saint-Marc, vers 1775-1777
Huile sur toile
Grenoble, musée de Grenoble, inv. MG. 10
"Tableaux de voyage. Venise et Le Titien" par Mirella Pappalardo
Allemagne, 2017, 43 min
© Mirella Pappalardo
Pietro FALCA dit Pietro LONGHI (Venise, 1702-1785)
Le Charlatan, vers 1757
Huile sur toile
Toulouse, Fondation Bemberg, inv. 1029
CREDIT obligatoire : Fondation Bemberg, Toulouse. Photo RMN - Grand Palais /Fondation Bemberg / Mathieu Rabeau
Francesco GUARDI (Venise, 1712-1793)
Le Doge Alvise IV Mocenigo porté sur la place Saint-Marc, vers 1775-1777
Huile sur toile
Grenoble, musée de Grenoble, inv. MG. 10
"Tableaux de voyage. Venise et Le Titien" par Mirella Pappalardo
Allemagne, 2017, 43 min
© Mirella Pappalardo
"Grand'art. Tintoretto" par Hector Obalk
France, 2016
Le Paradis de Tintoret dans la Salle du Grand Conseil du Palais des Doges à Venise
© Corpus Productum
Producteurs : ESTHO NEWS, ARTE France
Articles sur ce blog concernant :
Les citations proviennent du dossier de presse. Cet article a été publié le 23 juin 2017, puis les 27 novembre 2017, 13 février et 12 juillet 2018, 29 novembre 2018.
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