Steve Bannon est un ex-officier de marine, entrepreneur, directeur de médias (Breitbart News), réalisateur et producteur américain, catholique et conservateur. Directeur exécutif dès 2016 de la campagne présidentielle du candidat Donald Trump, il est nommé conseiller stratégique du Président des États-Unis. Licencié en août 2017, Steve Bannon a annoncé qu'il demeurera loyal au président Donald Trump et poursuivra son combat pour ses valeurs. Il fonde Le Mouvement et s'intéresse aux élections européennes. « L'homme qui murmure à l'oreille de Trump » (Steve Bannon: Der Trump-Flüsterer ; Bannon's War) est un documentaire réalisé par Michael Kirk.
« L'homme qui murmure à l'oreille de Trump » (Steve Bannon: Der Trump-Flüsterer ; Bannon's War) est un documentaire réalisé par Michael Kirk (2017). « Qui est Steve Bannon, l'un des proches conseillers de Donald Trump ? Enquête sur le premier cercle du pouvoir à la Maison-Blanche, aussi restreint qu'opaque ». « Après Président Trump, le réalisateur Michael Kirk et l’équipe politique de l’émission d'investigation phare Frontline enquêtent sur le fonctionnement – et les dysfonctionnements – du nouveau pouvoir qui s'est installé à Washington, au sein du premier cercle des conseillers de Donald Trump. Déclarations fracassantes, luttes d'influence, confrontations idéologiques… : en s’appuyant sur de multiples sources à l’intérieur de l'administration, le film tente de déchiffrer l’avenir du pays, qui se joue derrière des portes closes. Au centre de cette enquête se trouve Steve Bannon, magnat de la presse "alt-right" (d'extrême droite), devenu le principal conseiller politique à la Maison-Blanche ». Bannon n'est pas d'extrême-droite.
De Goldman Sachs à Breitbart
« Début avril, Donald Trump a voulu montrer qu'il prenait ses distances avec celui qu'on présente comme son éminence grise, notamment en le démettant de ses fonctions au Conseil national de sécurité ».
« Mais comment interpréter ce petit coup de théâtre ? On doit en tout cas à Steve Bannon le caractère offensif du discours présidentiel d'investiture, ainsi que le « décret antimusulmans » du 27 janvier, retoqué depuis. Il ne s’agit pas d’un « décrit antimusulmans », mais d’un acte interdisant, temporairement, l’entrée aux Etats-Unis de personnes provenant de sept pays : Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen. Certains soutiennent financièrement le terrorisme islamiste, d’autres sont déchirés par des guerres et dépourvus d’un Etat pouvant établir sa souveraineté sur tout son territoire.
« Afin de mieux comprendre ses positions idéologiques, le film explore son passé de conseiller militaire dans la Marine américaine, puis de banquier chez Goldman Sachs, et surtout son rôle à la tête du site Breitbart News Network, devenu l'un des principaux relais médiatiques de la droite extrême et des ultraconservateurs ». Non, Breitbart News est un média conservateur, pro-israélien.
Le choix de Breibart News en faveur du candidat Donald Trump incite certains journalistes à le quitter.
Le choix de Breibart News en faveur du candidat Donald Trump incite certains journalistes à le quitter.
« Passant au crible son parcours ainsi que ceux de deux autres hommes clés de l'administration Trump, le jeune conseiller politique Stephen Miller et le ministre de la Justice Jeff Sessions, le documentariste Michael Kirk explicite la vision qui préside aujourd'hui aux destinées de l'Amérique – et du monde ».
La présentation par des médias télévisés de Bannon en marionnettiste tirant les ficelles a déplu au Président Donald Trump. Des divergences entre conseillers à la Maison Blanche ont surgi. Ce qui semble avoir induit le relatif éloignement de Steve Bannon, qui demeure chef de la stratégie, précieux dans la formulation des thématiques lors des meetings du Président.
La présentation par des médias télévisés de Bannon en marionnettiste tirant les ficelles a déplu au Président Donald Trump. Des divergences entre conseillers à la Maison Blanche ont surgi. Ce qui semble avoir induit le relatif éloignement de Steve Bannon, qui demeure chef de la stratégie, précieux dans la formulation des thématiques lors des meetings du Président.
Les médias, des magistrats, Hollywood et le parti démocrate ont déclaré la guerre à Donald Trump dès la campagne électorale. Ils ne se sont pas remis de la défaite de leur candidate : Hillary Clinton.
Dans la campagne visant à diaboliser le Président Donald Trump, Steve Bannon a été une cible. Il a été accusé à tort d'être antisémite. Malheureusement, l'ADL (Anti Defamation League) a abondé en ce sens, sans dénoncer l'antisémitisme du démocrate Keith Ellison, pro-BDS.
Selon des médias américains, dans le livre Fire and Fury: Inside the Trump White House, Steve Bannon accuserait de trahison le fils de Donald Trump à qui il aurait reproché d'avoir rencontré une avocate russe afin d'avoir des informations compromettantes sur Hillary Clinton dans le cadre de la campagne électorale. Le Président Donald Trump déclare alors que « Steve n'a eu qu'un rôle très limité dans notre victoire historique » et pense que Steve Bannon a « perdu la raison ». Les déclarations de Bannon l'ostracisent.
Le 7 janvier 2018, Steve Bannon présente des excuses pour ses critiques de la famille du Président américain et avance que ses critiques visaient Paul Manafort.
Le surlendemain, la PDG du groupe Breitbart fait part publiquement du départ de Steve Bannon de la direction de Breitbart News, poste qu'il occupait après son départ de la Maison-Blanche.
Billy Joel
Le 21 août 2017, lors de son concert au Madison Square Garden de New York, le chanteur, pianiste et compositeur juif américain Billy Joel a arboré l'étoile de David jaune sur sa veste. En fin de concert, il a interprété "Goodbye to You" alors que défilaient sur l'écran vidéo immense sur la scène du concert, les photographies de conseillers du Président Donald Trump, dont Steve Bannon. Sans explication. Le 22 août 2017, Billy Joel a publié un communiqué citant le politicien irlandais Edmund Burke : "Pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien.”
Conduisant une automobile, James Alex Fields Jr a foncé dans le groupe des contre-manifestants et tué une jeune Américaine, Heather D. Heyer.
Dans divers discours, le Président Donald Trump a dénoncé l'Alt-Right (Droite alternative) et l'Alt-Left (première occurrence de ce vocable), les violences des deux côtés.
"For his four-song encore, Billy Joel wore a bright yellow Star of David on the front and back of his black suit. Cheers went up in the crowd when a close-up of Joel wearing the symbol was shown on the main video screen. He made no comment onstage about why he was wearing the symbol for Jewish identity. On Tuesday, Joel issued a statement quoting Irish statesman Edmund Burke, saying, “The only thing necessary for the triumph of evil is for good men to do nothing.” Through a representative, Joel declined to further comment… The subject is close to Joel’s heart, considering many of his relatives died in the Holocaust and his paternal grandfather, Karl Joel, had to flee Nazi Germany in 1938, eventually settling in America after living in Switzerland and Cuba". (Newsday)
"Rabbi Abraham Cooper, associate dean at the Simon Wiesenthal Center told The Jerusalem Post on Tuesday, “Billy Joel’s father was [a soldier in the U.S. Third Army and was present at the liberation of Dachau in 1945]. If anyone has the right to use the Yellow Star as a gesture of solidarity to victims of the Nazis and in defiance of latter-day Nazis in Charlottesville and elsewhere around the world, it would be Billy Joel. Kol hakavod [‘Good going’], Billy!” – The Jerusalem Post. Certes, mais il me semble indécent de garder la veste arborant l'étoile jaune infamante alors que défilent les images du Président Donald Trump et de ses conseillers. Les Etats-Unis sont régis par un régime présidentiel démocratique. Le Président Donald Trump et ses conseillers ne sont pas nazis, et le parallèle entre le IIIe Reich persécutant les Juifs et les Etats-Unis en 2017 est infondé. Il eût été judicieux de dénoncer l'antisémitisme à gauche, notamment à l'extrême-gauche américaine, ceux islamique ou anti-israélien, les harcèlements d'étudiants juifs sur les campus américains, etc.
N'y avait-il pas d'autres moyens pour cet artiste d'exprimer ses pensées que d'arborer l'étoile jaune ? Pourquoi avoir instrumentalisé “Goodbye to You” ? Pourquoi avoir politisé la fin de son concert ?
D'une certaine manière, Billy Joel a utilisé l'amour de ses spectateurs à des fins partisanes peu glorieuses et non pertinentes.
The Movement
En 2018, L'Américain Steve Bannon a lancé The Movement, une fédération pour réunir les souverainistes européens.
Il a été l'invité d'honneur des souverainistes italiens. "J'ai rencontré Salvini après les élections... Nous aurons un sentiment de victoire au printemps 2019 si nous avons un tiers des voix, la minorité de blocage", analyse Steve Bannon qui propose des instruments pour gagner des élections.
Il a déclaré : « L’Histoire est de notre côté et nous propulsera de victoire en victoire. plus grand que l’Italie, plus grand que la Pologne, plus grand que la Hongrie... Laissez-les vous appeler racistes, xénophobes, islamophobes… Portez-le comme un badge d’honneur parce que chaque jour qui passe nous devenons plus forts, et eux s’affaiblissent ».
Elections européennes 2019
Steve Bannon est devenu "la cible favorite de la majorité présidentielle, qui l’accuse de vouloir détruire l’Europe à travers un soutien affiché aux partis nationalistes. En visite à Paris, Steve Bannon a enchaîné les interviews avec les médias français pour encenser Marine Le Pen. Lundi soir, Emmanuel Macron a dénoncé dans une interview une « connivence entre les nationalistes et des intérêts étrangers » pour démanteler l’Europe en citant Steve Bannon, qualifié de « lobbyiste proche du pouvoir américain ».
Le 22 mai 2019, le CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel) a décidé de décompter le temps de parole de Steve Bannon de celui du Rassemblement national (RN), nouvelle dénomination du Front national, en le considérant comme un soutien de Marine Le Pen. Steve Bannon n’a « aucun rôle dans la campagne » du RN, a assuré de son côté Marine Le Pen. Laquelle « n’a pas besoin de mon aide pour gagner » et réussir « un des plus grands retours de l’histoire », a complété l’intéressé".
Au soir des élections européennes, la liaison de la journaliste engagée Karine Saporta avec Yannick Jadot, tête de liste EELV (Europe Ecologie Les Verts) a été rendue publique. Karine Saporta, chroniqueuse sur RTL, a activement participé à la campagne de son compagnon Yannick Jadot, lors des élections du Parlement de l'Union européenne en 2019. Curieusement, le CSA n'a pas décompté son "billet d’humeur sociétal, à tendance écolo" « C’est comme ça » de cette journaliste du temps d'antenne d'EELV. Avec 13,5 % des suffrages exprimés, cette liste est arrivée en France en troisième position. Le 29 mai 2019, elle démissionnait de RTL. "On l’a faite ensemble cette campagne, et j’en suis très fière. Ce fut un long combat. Je l’ai aidé à écrire ses discours, à préparer ses interventions, tout en me cachant ! On a tout fait ensemble. Nous partageons une passion profonde pour la défense de l’environnement", a déclaré au Parisien (29 mai 2019) Karine Saporta.
Et d'ajouter : "Dimanche soir, j’ai été un peu Bécassine : je me suis d’abord planquée des caméras pour ne pas apparaître ! Mais c’était impossible Si j’avais voulu continuer le bal des faux-cul, je n’y serai pas allée. Mais j’en ai eu assez de cette tartufferie qui consiste à masquer au grand public ce que le petit milieu des médias connaît. J’ai eu envie d’être au côté de Yannick, et lui, avec moi. C’était notre victoire... Pour moi, il y a toujours eu une étanchéité totale entre ma relation avec Yannick Jadot et mon travail de journaliste".
En outre, le CSA n'a pas décompté le temps de parole du Président Emmanuel Macron dont le visage a été substitué à ceux des principaux candidats de la liste Renaissance menée par Nathalie Loiseau pour LREM (La République en marche) sur l'affiche de cette liste.
Enfin, le CSA n'a pas non plus décompté le temps de parole de Bernard-Henri Lévy engagé contre les "populistes", invité du Président Macron ainsi que des intellectuels européistes - l’Israélien David Grossman, la Hongroise Agnes Heller, l’Américaine Anne Applebaum, le Danois Jens Christian Grondahl, le Néerlandais Rob Riemen, l’Italien Claudio Magris, l’Allemand Peter Schneider, le Bosnien Abdulah Sidran, le Polonais Adam Zagajewski, l’Espagnol Fernando Savater et le Britannique Simon Schama - le 21 mai 2019, lors d'un déjeuner à l'Elysée. Bernard-Henri Lévy "a dénoncé en sortant « les petits caïds populistes instrumentalisés par Steve Bannon », l’ex-stratège de Donald Trump. Seul convive à s’exprimer après le déjeuner, l’écrivain français a lancé : « Il faudrait être aveugle pour ne pas voir le péril où se trouve l’Europe, une Europe dont Poutine a juré l’affaiblissement, dont se moque tous les jours Donald Trump et qui est gangrénée de l’intérieur par des petits caïds populistes instrumentalisé par M. Bannon. Mme Le Pen ou M. Salvini rêvent au fond de s’installer au pupitre de Simone Veil à Strasbourg et cela me révolte... La manière dont se conduit Mme Le Pen, ce n’est pas décent, la manière dont se conduit M. Bannon et ses stipendiés, ce n’est pas décent. Si les populistes gagnent ou qu’ils remportent une demi-victoire, c’est une très mauvaise nouvelle pour l’Europe ». En janvier, trente écrivains du monde entier emmenés par Bernard-Henri Lévy, dont plusieurs des personnalités invitées ce mardi à l’Elysée, avaient publié une tribune intitulée « Il y a le feu à la Maison Europe » pour appeler à la « mobilisation » aux européennes contre la « vague » populiste".
Et Ilana Cicurel a ajouté : "Nous vivons dans une période dangereuse... Je suis fière du programme qui renoue avec un optimisme européen. Il y a le climat... J'ai fait un tour de France... On est le pays le plus attractif au niveau européen... L'euro nous permet d'emprunter... Aux Etats-Unis et en Chine on a créé des emplois... La France est un pays trop petit pour être prospère... L’Europe nous a apporté la paix pendant 70 ans. Le miracle c'est cette paix". Et d'alléguer que Steve Bannon et les Russes auraient "peur" de ce "potentiel de développement" ! Rectifions certaines des erreurs débitées : "Les résultats de l'enquête demandée par Business France à Kantar auprès de 500 investisseurs étrangers venant de cinq pays début janvier montrent que... l'Hexagone tient son rang de deuxième pays jugé le plus attractif en Europe, derrière l'Allemagne". Une place confirmée par le "classement qui est réalisé tous les ans par un grand cabinet international, AT Kearney, sur la base d’un questionnaire envoyé à 500 grands patrons de par le monde. Et ce classement, le voici : les Etats-Unis restent en tête des pays les plus attractifs, suivis de l’Allemagne, du Canada, de la Grande-Bretagne, et de la France". De plus, depuis 2014, après un conflit armé, la Turquie occupe 38 % du territoire de Chypre. En outre, la superficie n'est pas le facteur déterminant expliquant la prospérité : Israël s'est hissé au huitième rang des puissances mondiales avec une superficie correspondant à quelques départements français. Enfin, le Président Emmanuel Macron est très isolé au sein de l'Union européenne. Comment pourrait-il initier une réforme des institutions ?
« L'homme qui murmure à l'oreille de Trump » par Michael Kirk
2017, 52 min
Sur Arte le 30 mai 2017 à 21 h 50 et le 2 juin 2017 à 10 h 15
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Les citations sir le documentaire sont d'Arte. Cet article a été publié le 29 mai 2017, puis les 24 août 2017 et 18 mars 2018.
Les citations sir le documentaire sont d'Arte. Cet article a été publié le 29 mai 2017, puis les 24 août 2017 et 18 mars 2018.
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