« Le Maestro. Pour que vive la musique des camps » (Maestro. Alla Ricerca della musica nei campi) est un documentaire de Alexandre Valenti. Le combat de Francesco Lotoro, pianiste juif italien cinquantenaire, avec l’aide de son épouse Grazia, pour retrouver, archiver, conserver et interpréter les partitions de musiques composées dans les camps de concentration nazis lors de la Deuxième Guerre mondiale, dans des prisons, etc., et s'entretenir avec les derniers artistes survivants de la Shoah. Le 16 novembre 2021, de 12 h 15 à 13 h 15, la Maison des Sciences de l'Homme-Alpes proposera "Le pouvoir de tuer? La musique dans les camps nazis", avec Élise Petit.
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« Le Maestro. Pour que vive la musique des camps » de Alexandre Valenti
« Le Maestro. Pour que vive la musique des camps » de Alexandre Valenti
« Partout où l'homme est en captivité, la musique naît », a déclaré Francesco Lotoro, pianiste juif italien.
Après leur arrivée au pouvoir en Allemagne en 1933, les Nazis avaient banni les musiques qu’ils jugeaient « dégénérées », et interdit les compositeurs juifs ainsi que leurs œuvres.
Lors de la Deuxième Guerre mondiale, persécutés, conscients des menaces létales pesant sur eux, les musiciens juifs ont poursuivi, dans ou hors des camps, malgré un contexte tragique, leur activité créatrice. Une manière d’exister jusqu’au bout comme artistes, de refuser la déshumanisation imposée par les Nazis, d’introduire l’art dans la vie douloureuse de leurs coreligionnaires.
Nombre de ces artistes juifs ont été assassinés par les Nazis et leurs collaborateurs lors de la Shoah.
Ils sont généralement tombés dans l’oubli, faute souvent de descendants pour rappeler leur talent, de concerts pour interpréter leurs œuvres, de musicologues pour mentionner leurs contributions dans l’histoire de la musique. Une forme de victoire posthume d’Hitler et de ses séides.
Divers artistes se sont élevés contre cette amnésie ou cette occultation, et ils ont réussi à restituer ce patrimoine artistique si divers auprès d’un public curieux.
Forum Voix Étouffées
« Qui se souvient aujourd'hui de Viktor Ullmann, Karol Rathaus ou Franz Schreker ? A qui parlent encore les noms d'Alfred Tokayer, Stefan Wolpe, Erich Zeisl ou Aldo Finzi ? Certains de ces compositeurs jouaient pourtant un rôle important sur la scène musicale européenne avant l'arrivée du nazisme au pouvoir, et ont laissé des œuvres parmi les plus importantes du patrimoine musical mondial. D'autres, encore en début de carrière, ne virent jamais s'accomplir les promesses de leur talent. Parmi les victimes du Troisième Reich, le cas de ces « voix étouffées » revêt de fait un caractère unique. Représentant de courants esthétiques très divers et majoritairement juifs, ils furent contraints à l'exil ou déportés en raison du caractère supposé « dégénéré » de leur musique ».
« Leur rendre cette justice est tout l'objet du Festival Voix Étouffées et du Forum des Voix Étouffées, fondé en 2003 par le chef d'orchestre et compositeur Amaury du Closel », ancien élève de Max Deutsch, ancien élève de Schönberg.
Le Forum et le Festival des Voix Étouffées visent à « redécouvrir les compositeurs persécutés par le nazisme entre 1933 et 1945 en incitant notamment les responsables musicaux européens à intégrer leurs ouvrages dans leur répertoire et en formant de jeunes musiciens à leur musique, sensibiliser le grand public, en le renseignant sur le contexte historique ayant mené à la persécution de ces artistes et en le familiarisant avec leur œuvre et préserver à la fois le souvenir des « voix étouffées » et cette partie du patrimoine culturel européen.
L’Ensemble Voix étouffées « a été fondé par Amaury du Closel en 2005 afin de jouer la musique des compositeurs qui furent victimes du nazisme. L’ensemble est formé de 12 musiciens passionnés de musique de chambre et de nouveaux répertoires placés sous la direction de son fondateur. Depuis sa création, il s’est produit régulièrement dans la saison de concerts du Musée de l’Armée aux Invalides, ainsi qu’au Festival « Musique Dégénérée » d’Aix-en-Provence, et au Festival Verfemte Musik de Schwerin, ainsi qu’en partenariat avec le Musée d’Auschwitz-Birkenau. Prolongement artistique du Forum Voix Etouffées, il a assuré la redécouverte en France d’œuvres d’Erich Itor Kahn (Actus Tragicus), Ernst Toch (Tanzsuite), Norbert Glanzberg (Holocaust Songs), Alexander von Zemlinsky, Franz Schreker (Der Wind), Hanns Eisler (Quatorze manières de décrire la pluie, Septuor n°2), Egon Wellesz (Suite pour violon op.39), ainsi que les commandes sur le thème des persécutions nazies passées à Lionel Arnaud, Piotr Moss et Marc Tallet. Il a enregistré sous le label KMI les Six Lieder op.13 sur des poèmes de Maurice Maeterlinck d’Alexander von Zemlinsky avec la mezzo-soprano Anna Holroyd en 2008, et un documentaire, Elégies d’Auschwitz, réalisé par Frédéric Cristea en 2009. Un CD consacré au compositeur Ernst Toch a été publié en mars 2011. Depuis 2009, il a participé à de multiples concerts en Allemagne, Autriche, Grèce, République Tchèque, Pologne, Roumanie et Lituanie, dans le cadre de tournées soutenues par l’Union Européenne. En 2010/11, l'Ensemble s'est produit à Strasbourg, Vienne, Auschwitz, Varsovie, Vendôme, Beaugency, Paris, Halberstadt, Salonique et Vilnius ».
Installé à Strasbourg, le Forum Voix Étouffées a induit la création du CEMUT (Centre Européen d’Etude de la Musique et du Totalitarisme).
Survivants musiciens
En janvier 2017, l’Institut Maimonide avait accueilli la conférence de intitulée Musiciens juifs rescapés des camps de la mort, avec Philippe Olivier.
« Quand, le 27 janvier 1945, l’Armée rouge libéra le camp d’extermination d’Auschwitz, se trouvaient parmi les survivants de celui-ci des musiciens professionnels. Comment retournèrent-ils à la vie quotidienne ? Purent-ils ensuite - et comment - exercer à nouveau leur art ? On y trouve la violoniste française Violette Jacquet-Silberstein, la violoncelliste britannique d’origine allemande Anita Wallfisch, le hazan grec Estrongo Nachama appelé à devenir un intermédiaire essentiel entre les Juifs de Berlin-Ouest et ceux de Berlin-Est -, tout comme le compositeur français d’origine polonaise Simon Laks. Il avait été, à Auschwitz, le chef de l’un des orchestres masculins de détenus ».
A été évoqué aussi le « sort des instruments de musique dont jouaient ces rescapés. Certains de ces instruments provenaient de spoliations ».
« Au-delà de biographies emblématiques, Philippe Olivier aborda plusieurs questions concernant ce type de rescapés : Comment revient-on au monde de l’art après avoir traversé les épreuves de la déportation ? Comment récupère-t-on ses capacités techniques - instrumentales ou vocales - après avoir souffert notamment de malnutrition ? Quelle place peut-on retrouver dans une vie musicale elle-même profondément modifiée par les événements de la Seconde Guerre mondiale ? Restera-t’on en Europe ou ira-t-on rejoindre, entre autres, les rangs de l’Orchestre symphonique de Palestine, le futur Orchestre philharmonique d’Israël ?
Le 12 mai 2016 à 19 h 30, le Mémorial de la Shoah a présenté une projection en avant-première mondiale d'extraits de "Le Maestro, à la recherche de la musique des camps" documentaire d’Alexandre Valenti, commentés par ceux qui ont vécu la réalisation du documentaire de l’intérieur aux quatre coins du monde. Étaient présents à cette rencontre Francesco Lotoro, personnage principal du film qui consacre sa vie depuis 30 ans à retrouver, déchiffrer et jouer la musique composée dans les camps de concentration de la seconde guerre mondiale, Alexandre Valenti, auteur-réalisateur du film, Loïc Bouchet et Michel Welterlin, producteurs du film, Thomas Saintourens, co-auteur du film et auteur du livre Le Maestro (Stock, 2012), Emmanuel Julliard, chef monteur du film, et Marc Valenti, chef opérateur prises de son.
"Depuis plus de 30 ans, Francesco Lotoro, un homme solitaire, s’est lancé un défi unique au monde : retrouver, archiver et jouer toutes les partitions de musique écrites et composées dans les camps de la Seconde Guerre mondiale. Une quête vertigineuse et un film d’histoire, comme un voyage dans le temps contre l’oubli, à la mémoire de ces femmes et de ces hommes qui ont fait de la musique un acte de résistance. Ce film documentaire était alors en production, il devait être diffusé en avant-première au Mémorial à la fin de l'année 2016.
"C'est mon devoir de mémoire envers les musiciens disparus. C'est ma mission pour la vie", confie Francesco Lotoro, convaincu que ses ancêtres étaient des juifs convertis au catholicisme.
Passionné dès l'enfance par le piano, cet artiste a transformé sa maison en Institut de recherche sur la musique concentrationnaire. Il rêve de le créer en Israël.
Depuis plus de 30 ans, cet « homme solitaire s’est lancé un défi unique au monde : retrouver, déchiffrer, archiver et jouer toutes les partitions de musique composées dans les camps de concentration de la Seconde Guerre mondiale. Déportés, enfermés… des compositeurs et musiciens, continuèrent d’écrire des partitions, des chansons, dans un dernier souffle de vie et de résistance face à l’inhumain ».
Une « quête haletante et vertigineuse, un voyage dans le temps contre l’oubli à la mémoire de ces femmes et de ces hommes qui ont fait de la musique un acte de résistance et de liberté. Partitions parfois inachevées ou parcellaires, symphonies, opéras, chansons folk, chœurs religieux mais aussi swings ou musique tzigane… C’est la musique de prisonniers qui n’ont jamais renoncé à leur liberté créatrice ».
« Avec dix mille partitions retrouvées et recensées durant trente années de recherches, « le maestro » veut faire vivre cette musique écrite là où la mort était la compagne de chaque jour, là où la vie ne tenait qu’à un fil, là où la création artistique était un ultime acte de résistance. Cette musique fut écrite clandestinement par des femmes, des hommes, des prisonniers de toutes origines, de toutes religions pendant l’une des périodes les plus sombres de l’histoire de l’humanité, entre 1933 et 1946. Telle une énigme à dévoiler, la traque du mélomane prend sens dans cette musique retrouvée ».
En « les interprétant aujourd’hui, Francesco Lotoro, le « Maestro », veut libérer ces musiques emprisonnées, ainsi que l’âme et l’esprit de tous ceux qui les ont composées. Plongé dans une mission solitaire, à la portée universelle, Francesco Lotoro réveille un pan entier de l’histoire de la musique jusqu’ici passé sous silence ».
Alexandre Valenti « a construit son documentaire « Le Maestro. Pour que vive la musique des camps » à la manière d'un road-movie ».
C’est « un voyage vertigineux. Un voyage dans le temps où passé, présent et futur se conjuguent dans son bureau, point d’ancrage de tous ses voyages, de toutes ses découvertes. C’est ici que Francesco donne sens à une mémoire universelle et rend vivant le dernier soupir créateur de ces hommes et de ces femmes que la folie meurtrière des geôliers des camps de la mort avait emporté ».
Ses « recherches débutent à Prague, dans des camps comme celui de Terezin où ont été enfermés les plus grands compositeurs tchèques de l’entre-deux-guerres tels que Gideon Klein, Hans Krasa, Pavel Haas ou Viktor Ullmann qui finiront dans les chambres à gaz du IIIe Reich. Compositeur, Rudolf Karel qui mourut à Theresienstadt, composa le « Nonet » en écrivant sur des feuilles de papier hygiénique avec du charbon que l'on lui donnait pour soigner sa dysenterie ».
Francesco Lotoro « rencontre Alexander Tamir qui, dans le ghetto de Vilnius à 11 ans, compose la chanson « Shtiler, shtiler », et pour qui la musique, même si elle n’empêchait pas les gens de mourir, pouvait les rendre plus forts ».
« Nous suivons Francesco à Paris, à Rio, à Cracovie, à la recherche des derniers musiciens des camps ou de leur famille ».
Francesco Lotoro « exhume de l’appartement parisien de Wally Karveno, née à Berlin et déportée au camp de Gurs dans le sud-ouest, l’original d’un « Concertino pour orchestre de chambre » qui n’a jamais été interprété et qu’il va reconstituer, retranscrire et déchiffrer avec la complicité de la vieille dame centenaire ». La dame coquette, maquillée, communique ses archives, dont des partitions avec les voix et les cordes, et son amour pour la musique.
« Dans un village au fin fond de la Slovaquie, il enregistre les chants tziganes qui évoquent encore la mémoire de ce peuple meurtri dans les camps d’extermination nazis ». Un patrimoine transmis oralement.
« Plongé dans une mission solitaire à la portée universelle, Francesco Lotoro réveille ainsi un pan entier de l’histoire de la musique, jusqu’ici passé sous silence. Une musique pour laquelle il veut se battre, afin qu’elle soit considérée comme un patrimoine de l’humanité, qu’elle soit protégée, classée, comprise, échangée, et jouée dans les théâtres et dans les rues du monde entier ».
Francesco Lotoro a trouvé plus de 10 000 musiques, et en a interprété 400.
"La lutte de l'homme contre le pouvoir est la lutte de la mémoire contre l'oubli", a déclaré l'écrivain Milan Kundera.
Ce documentaire a été distingué par le Prix du Public au Festival international du film d’histoire de Pessac 2016.
"La musique dans les camps nazis"
Le 16 novembre 2021, de 12 h 15 à 13 h 15, la Maison des Sciences de l'Homme-Alpes proposera "Le pouvoir de tuer ? La musique dans les camps nazis", conférence, dans le cadre du cycle "Avenue centrale. Rendez-vous en sciences humaines", avec Élise Petit, maîtresse de conférences en Histoire de la musique, directrice du département de Musicologie de l’université de Grenoble et membre du Laboratoire Universitaire Histoire Cultures Italie Europe (LUHCIE).
"Au-delà du Verfügbar aux Enfers de Germaine Tillion ou du Quatuor pour la fin du Temps d’Olivier Messiaen, que sait-on aujourd’hui de la place et du rôle de la musique dans le système concentrationnaire nazi ?"
"La place de la musique dans le système concentrationnaire nazi suscite depuis plusieurs années l’intérêt croissant des chercheuses et chercheurs, des artistes et du public. Une partie des travaux existants, qui repose parfois sur des témoignages romancés, a contribué à forger l’idée que dans l’enfer concentrationnaire, la musique avait avant tout permis aux détenu•e•s de supporter le pire et de construire des espaces de résistance."
"Nos recherches en histoire de la musique, qui croisent l’analyse des partitions retrouvées, de dessins réalisés clandestinement et l’investigation de nombreuses archives, montrent pour leur part que la musique fut surtout employée par les autorités officielles pour garantir un fonctionnement optimal de la machine d’annihilation, dans les camps de concentration mais aussi dans les centres de mise à mort."
"En s’appuyant sur nombre de témoignages et sur des documents tirés des archives de la Kommandantur des camps, notre conférence entend permettre une meilleure compréhension des usages destructeurs de la musique par les autorités nazies au sein de ce système."
Entartete Musik. Musiques interdites sous le IIIe Reich (Bleu Nuit, 2015)
Musique et politique en Allemagne, du IIIe Reich à l’aube de la guerre froide (PUPS, 2018)
Des usages destructeurs de la musique dans le système concentrationnaire nazi (Étude du Crif n°56, janvier 2020).
Spécialiste des politiques musicales dans l’Allemagne du XXe siècle et dans le système concentrationnaire, Elise Petit a signé Entartete Musik. Musiques interdites sous le IIIe Reich (avec Bruno Giner, 2015) et a dirigé l’ouvrage pluridisciplinaire La Création artistique en Allemagne occupée (1945-1949). Enjeux esthétiques et politiques (2015).
"Entartete Musik. Musiques interdites sous le IIIe Reich" est signé par Elise Petit & Bruno Giner (Bleu nuit éditeur, 2015). "La “Entartete Musik” (en allemand, Musique dégénérée) qualifie un vaste répertoire musical d’œuvres et de compositeurs qui ont été interdits sous le IIIème Reich allemand. L’un des symboles reste l’exposition de Düsseldorf le 22 mai 1938, présentant pour la première fois ce titre. Goebbels y prononça son discours politique pour la préservation de la « pureté de la musique allemande » : dans sa visée, autour de la thématique « musique et race », il bannit les musiques atonales, celles de la seconde École de Vienne (musique sérielle), le jazz « nègre », la musique tzigane, les compositeurs de confession juive, ou issus de familles de confession juive, les compositeurs de gauche et une grande partie des musiques « modernistes » du premier tiers du XXe siècle. Ce sont plus de deux cents compositeurs qui furent ainsi mis à l’index, notamment Korngold, Schulhof, Weill ou encore Hindemith, « enfant exemplaire » dans un premier temps mais qui finit par décevoir le régime. Certains réussirent à s’exiler, d’autres moururent en déportation. Mais cet immense catalogue d’œuvres leur a survécu, terrible témoin de la barbarie nazie, imposant toujours un certain devoir de mémoire. Ce volume vous propose de mieux comprendre ce mouvement à travers une synthèse inédite et illustrée, augmentée d’annexes utiles."
Elise Petit est aussi l'auteur de "Musique et politique en Allemagne, du IIIe Reich à l'aube de la guerre froide" (Presses de l'Université Paris-Sorbonne, 2018). "Cet ouvrage offre une analyse inédite des politiques musicales en Allemagne, depuis l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler en 1933 jusqu’à la constitution de deux entités politiques en 1949 dans le contexte de la guerre froide. L’étude des politiques mises en œuvre sous le IIIe Reich montre comment la notion de pureté a conditionné la création et la vie musicales, depuis l’aryanisation de compositeurs de la grande tradition tels que Wagner et Beethoven jusqu’à la recherche d’une impossible musique « nazie ». L’examen des luttes de pouvoir entre des acteurs culturels essentiels du Reich, principalement le ministre de la Propagande, Joseph Goebbels, et l’idéologue du parti nazi, Alfred Rosenberg, met en lumière les incohérences très fortes d’un système qui forgea le concept de « musique dégénérée » sans pour autant la bannir totalement."
"Après la guerre, la création musicale a été mise à contribution des conflits entre Alliés alors que se profilait la guerre froide. C’est ce contexte particulier qui vit la création de l’École de Darmstadt et de festivals de musique contemporaine, mais aussi la réintégration de musiciens compromis avec le régime nazi."
"En étudiant des régimes qui se construisent en définitive par l’opposition mutuelle, Élise Petit met en lumière des volontés ou des utopies de rupture en lien avec les politiques musicales. Elle interroge la possibilité de la rupture dans le domaine artistique lorsque celui-ci est lié au politique et mène à repenser les notions d’« Heure Zéro » et de tabula rasa dans l’Allemagne du XXe siècle.
« Le Maestro. Pour que vive la musique des camps » de Alexandre Valenti
Intuition Films & Docs / Les Bons Clients / DocLab / Intergea, avec la participation de France Télévision et RaiTre, et le soutien du Programme Media Europe Creative, CNC, de la Région Ile-de-France, Procirep-Angoa, Apulia Film Commission, la DMPA, la Sacem, la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, l'Institut Alain de Rothschild, L'Istituto Luce, Hartley Film Foundation, MPC Associados, sous le patronage de l’UNESCO, 2016, 52 et 74 min
Sur France 2, dans le cadre de Infrarouge, le 7 février 2017 à 22 h 50
Intuition Films & Docs / Les Bons Clients / DocLab / Intergea, avec la participation de France Télévision et RaiTre, et le soutien du Programme Media Europe Creative, CNC, de la Région Ile-de-France, Procirep-Angoa, Apulia Film Commission, la DMPA, la Sacem, la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, l'Institut Alain de Rothschild, L'Istituto Luce, Hartley Film Foundation, MPC Associados, sous le patronage de l’UNESCO, 2016, 52 et 74 min
Sur France 2, dans le cadre de Infrarouge, le 7 février 2017 à 22 h 50
Articles sur ce blog concernant :
Les citations sur ce documentaire sont d’Alexandre Valenti. Cet article a été publié le 7 février 2017.
Bonjour,
RépondreSupprimerVous trouverez le détail de l'édition KZ Musik (24CDs) ainsi que les futures parutions sur mon site :
http://www.musiques-regenerees.fr/GhettosCamps/KZMusik/KZMusik.html
J'ai eu l'honneur de participer à la recherche de certaines partitions dont certaines ont été enregistrées (CD 16 qui m'est dédié)
En 2022 une nouvelle édition sera proposée
"The Encyclopedia Thesaurus Musicae Concentrationariae in 12 Volumes and 2 DVD" in four languages (Italian, English, French, German) and it will be the most advanced stage of research of concentrationary music, work plan as follows:
Volumes I, II, III. History and historiography of concentrationary music literature from 1933 to 1953;
Volume IV. List and analysis of concentration camps headquarters of musical creative activity from 1933 to 1953;
Volumes V, VI, VII. List and biographies of the composers who produced in captivity from 1933 to 1953;
Volumes VIII, IX, X, XI. 600 scores written in civil and military captivity from 1933 to 1953;
Volume XII. Synoptic tables, analytical index of music both by Camps and Authors, bibliography, discography and filmography,
DVD 1 containing recordings of the works published in vols. VIII, IX, X, XI,
DVD 2 containing a wide range of interviews to survived musicians.
Un centre "The Citadel Of Concentrationary Music" est en cours de développement.
Contacts :
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Fondazione Istituto di Letteratura Musicale Concentrazionaria
via V. Marone 38/C
76121 Barletta ITALIA
phone +39 0883950639
mob. +39 3402381725
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Claude Torres