Arte rediffusera le 30 mars 2020, dans le cadre de la série documentaire Les oubliés de l’Histoire (Vergissmeinnicht), « Louise Weiss, une femme pour l’Europe » (Louise Weiss, Europäerin) par Jacques Malaterre. Née d’un père protestant et d’une mère juive alsaciens, journaliste, femme de lettres, politicienne et féministe française, Louise Weiss (1893-1983) a milité pour que le droit de vote soit accordé aux femmes.
Louise Weiss (1893-1983), agrégée de lettres à 21 ans et diplômée d'Oxford, est une journaliste fondatrice en 1918 de la revue L’Europe nouvelle, écrivaine, féministe, femme politique française, et militante pour le droit de vote des femmes.
Louise Weiss est née dans une famille d'origine alsacienne. Son père Paul Louis Weiss est un ingénieur des mines protestant. Sa mère Jeanne Félicie Javal est la fille de Emile Javal (1839-1907), ingénieur des Mines, politicien, auteur prolifique, et médecin ophtalmologue juif inventeur de l'orthoptie. Une famille laïque, aux forts principes moraux.
Agrégée de lettres à 21 ans en 1914, elle est aussi diplômée d'Oxford. A une carrière dans l'enseignement, elle préfère le journalisme.
Pendant l'exode du début de la Première Guerre mondiale, la famille Weiss quitte Paris pour sa maison secondaire en Bretagne. Louise Weiss s'engage comme infirmière. Elle "s'initie au journalisme, fréquente les salons" et se lie avec un officier slovaque militant pour des Etats-nations. Cet officier, qui l'avait quittée pour une Italienne et créer la Tchécoslovaquie, décède en 1919 dans un accident d'avion près de Bratislava.
Fervente pacifiste persuadée d'une Europe fondée sur la "réconciliation des peuples", "humaniste, de la culture" au Parlement supra-national affirmant la primauté du droit sur la force, convaincue du rôle de la Société des Nations (SDN), Louise Weiss crée en 1918 la revue « L’Europe Nouvelle » et milite pour le rapprochement entre la France et l'Allemagne, ainsi que pour l’accès des femmes au droit de vote ».
Elle fonde aussi une "école de la paix".
En octobre 1934, Louise Weiss, engagée dans le "suffragisme", inaugure les locaux de la Femme nouvelle, centre de propagande pour le vote féminin.
L'année suivante, elle se présente aux élections municipales dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Sans craindre l'illégalité de son acte.
En 1936, avec des militantes, elle envahit la pelouse du champ de course de Longchamp avant le Grand Prix.
Louise Weiss s'efforce vainement d'alerter la France sur les dangers du nazisme. Son dernier éditorial s'intitule : "On ne pactise pas avec Hitler".
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, Louise Weiss est classée "comme juive selon les lois de Vichy". Donc, à spolier, à arrêter, à déporter. Elle parvient à obtenir un « certificat » de non-appartenance à la « race juive ». Il n'existe aucune preuve de son engagement dans la Résistance.
En 1945, Louise Weiss participe aux premières élections.
Elle couvre le procès de Nuremberg.
Elle cherche un nouveau thème de lutte. Elle devient réalisatrice et arpente le monde avec le cameraman et directeur de la photographie Georges Bourdelon. Ses livres ne sont pas des succès commerciaux.
Oeuvrant à l'unification européenne, Louise Weiss est choisie par Jacques Chirac pour atténuer le caractère nationaliste de son parti lors des élections européennes. Le 17 juillet 1979, le Parlement européen, élu au suffrage universel pour la première fois, se réunit. Doyenne des députés, octogénaire, Louise Weiss, "grand-mère de l'Europe", en est la présidente et prononce le discours d'ouverture; "à valeur quasi testamentaire", à Strasbourg. Elle est eurodéputée jusqu'à son décès en 1983. La figure de Simone Veil semble avoir quelque peu occulté celle de Louise Weiss dans l'histoire du Parlement européen. Une Union européenne devenue bureaucratique, dispendieuse, inutile et sans solidarité en cas d'épidémie de coronavirus, dominée par un "gouvernement des juges".
"Il y a quelque chose qui déconcerte dans l'attitude de Louise Weiss. Elle donne l'impression que le combat ne vaut plus la peine d'être livré lorsqu'il a été remporté", observe Bernard Billaud, ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac.
"L'Histoire avance. Ce qui était impossible hier sera possible demain", affirmait Louise Weiss, convaincue que "l'utopie n'est que la réalité de demain".
Pierre Clostermann (1921-2006)
« King Bibi - Benyamin Nétanyahou ou la passion du pouvoir » par Dan Shadur
« Louise Weiss, une femme pour l’Europe » par Jacques Malaterre
« Louise Weiss, une femme pour l’Europe » par Jacques Malaterre
Louise Weiss (1893-1983), agrégée de lettres à 21 ans et diplômée d'Oxford, est une journaliste fondatrice en 1918 de la revue L’Europe nouvelle, écrivaine, féministe, femme politique française, et militante pour le droit de vote des femmes.
Louise Weiss est née dans une famille d'origine alsacienne. Son père Paul Louis Weiss est un ingénieur des mines protestant. Sa mère Jeanne Félicie Javal est la fille de Emile Javal (1839-1907), ingénieur des Mines, politicien, auteur prolifique, et médecin ophtalmologue juif inventeur de l'orthoptie. Une famille laïque, aux forts principes moraux.
Agrégée de lettres à 21 ans en 1914, elle est aussi diplômée d'Oxford. A une carrière dans l'enseignement, elle préfère le journalisme.
Pendant l'exode du début de la Première Guerre mondiale, la famille Weiss quitte Paris pour sa maison secondaire en Bretagne. Louise Weiss s'engage comme infirmière. Elle "s'initie au journalisme, fréquente les salons" et se lie avec un officier slovaque militant pour des Etats-nations. Cet officier, qui l'avait quittée pour une Italienne et créer la Tchécoslovaquie, décède en 1919 dans un accident d'avion près de Bratislava.
Fervente pacifiste persuadée d'une Europe fondée sur la "réconciliation des peuples", "humaniste, de la culture" au Parlement supra-national affirmant la primauté du droit sur la force, convaincue du rôle de la Société des Nations (SDN), Louise Weiss crée en 1918 la revue « L’Europe Nouvelle » et milite pour le rapprochement entre la France et l'Allemagne, ainsi que pour l’accès des femmes au droit de vote ».
Elle fonde aussi une "école de la paix".
En octobre 1934, Louise Weiss, engagée dans le "suffragisme", inaugure les locaux de la Femme nouvelle, centre de propagande pour le vote féminin.
L'année suivante, elle se présente aux élections municipales dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Sans craindre l'illégalité de son acte.
En 1936, avec des militantes, elle envahit la pelouse du champ de course de Longchamp avant le Grand Prix.
Louise Weiss s'efforce vainement d'alerter la France sur les dangers du nazisme. Son dernier éditorial s'intitule : "On ne pactise pas avec Hitler".
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, Louise Weiss est classée "comme juive selon les lois de Vichy". Donc, à spolier, à arrêter, à déporter. Elle parvient à obtenir un « certificat » de non-appartenance à la « race juive ». Il n'existe aucune preuve de son engagement dans la Résistance.
Elle couvre le procès de Nuremberg.
Elle cherche un nouveau thème de lutte. Elle devient réalisatrice et arpente le monde avec le cameraman et directeur de la photographie Georges Bourdelon. Ses livres ne sont pas des succès commerciaux.
Oeuvrant à l'unification européenne, Louise Weiss est choisie par Jacques Chirac pour atténuer le caractère nationaliste de son parti lors des élections européennes. Le 17 juillet 1979, le Parlement européen, élu au suffrage universel pour la première fois, se réunit. Doyenne des députés, octogénaire, Louise Weiss, "grand-mère de l'Europe", en est la présidente et prononce le discours d'ouverture; "à valeur quasi testamentaire", à Strasbourg. Elle est eurodéputée jusqu'à son décès en 1983. La figure de Simone Veil semble avoir quelque peu occulté celle de Louise Weiss dans l'histoire du Parlement européen. Une Union européenne devenue bureaucratique, dispendieuse, inutile et sans solidarité en cas d'épidémie de coronavirus, dominée par un "gouvernement des juges".
"Il y a quelque chose qui déconcerte dans l'attitude de Louise Weiss. Elle donne l'impression que le combat ne vaut plus la peine d'être livré lorsqu'il a été remporté", observe Bernard Billaud, ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac.
"L'Histoire avance. Ce qui était impossible hier sera possible demain", affirmait Louise Weiss, convaincue que "l'utopie n'est que la réalité de demain".
« Louise Weiss, une femme pour l’Europe » par Jacques Malaterre
2015, 27 minutes
Sur Arte le 11 février 2017 à 17 h 10, le 13 janvier 2018 à 16 h 55, le 6 février 2018 à 9 h 15, le 30 mars 2020 à 3 h 55
Disponible du 22/03/2020 au 27/05/2020
Visuels :
La journaliste et femme politique Louise Weiss devant l'hémicycle en juillet 1979. Elle s'est engagée dans les premiers projets d'une union européenne et a été membre lors de la création du Parlement européen. À 86 ans, elle y prononcera, au titre de doyenne, un discours d'ouverture historique lors de la première session du nouveau parlement à Strasbourg le 17 juillet 1979.
© European Union 1979Comité de soutien de Louise Weiss
La journaliste et femme politique Louise Weiss devant une carte de l'Europe
© Musée de Saverne
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Les citations sont extraites du communiqué de presse du film. Cet article a été publié le 10 janvier 2018.
Les citations sont extraites du communiqué de presse du film. Cet article a été publié le 10 janvier 2018.
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