Arte rediffusera le 3 octobre 2018 « Phoenix » par Christian Petzold. « Dans le Berlin de l'après-guerre, une ancienne déportée » juive « se lance dans un jeu dangereux. Après « Barbara », Christian Petzold entraîne Nina Hoss, son actrice fétiche, dans un drame vertigineux ». L'histoire de la difficulté de renouer avec sa personnalité après la Shoah.
« Après avoir survécu à Auschwitz, Nelly Lenz, gravement brûlée, a pu bénéficier d'une opération de chirurgie réparatrice qui lui a donné un nouveau visage. Les mois de convalescence ont été longs et elle s'apprête à rentrer enfin à Berlin. Aidée par son amie Lene Winter, qui travaille à l'Agence juive, Nelly espère y retrouver la trace de sa famille. Elle recherche surtout Johnny, son mari pianiste, dont elle est sans nouvelles. Lene assure que ce dernier avait déposé une demande de divorce juste avant l'arrestation de Nelly, mais celle-ci refuse de la croire. Un jour, elle croise Johnny près du Phoenix, une boîte de nuit où les soldats américains viennent s'amuser, et où il est désormais serveur. Surpris par sa troublante ressemblance avec l'épouse qu'il croit morte, Johnny lui propose de se faire passer pour elle afin qu'il puisse hériter des biens de ses riches beaux-parents. Nelly accepte… »
« Tel un fantôme revenu du monde des morts, Nelly, une chanteuse juive rescapée des camps, veut renouer le fil de son existence auprès de l'homme qu'elle a aimé. Mais peut-on récupérer sa vie quand on a tout perdu, y compris ce qui faisait son identité ? »
« Lancée dans une quête entêtée, Nelly va se laisser façonner par celui qui fut son mari pour qu’il reconnaisse en elle celle qu'elle a été ».
« Après Barbara, Christian Petzold retrouve Nina Hoss, son actrice fétiche, pour une vertigineuse plongée hitchcockienne – le film s'inspire en effet de Vertigo – dans un pan douloureux de l’histoire allemande. Un étourdissant portrait de femme ».
Le film s’inspire aussi du roman policier Le Retour des cendres (1961) d’Hubert Monteilhet, de la nouvelle Ein Liebesversuch (Une Expérience d’amour) d’Alexander Kluge et d’une histoire relatée par l’essayiste allemand Sebastian Haffner dans son autobiographie.
L’époux Johnny donne à Nelly un portrait de… la star Hedy Lamarr.
Der Spiegel a critiqué certaines scènes invraisemblables et reproduisant des clichés antisémites : au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, alors que des Allemands crèvent de faim dans des caves, des Juifs vivent dans des villas dotées de personnel domestique - Nelly est l'héritière d'une riche famille juive -, Nelly demeure impavide en apprenant le suicide de son amie juive Berlinoise, Lene. Celle-ci projetait de faire son aliyah, mais estimait "n'avoir pas d'avenir" et "être trop attirée par ses proches décédés". C'est cet "appel de la mort" chez des rescapés qui marque une victoire des Nazis après la capitulation du IIIe Reich.
Rythmé par la chanson triste Speak Low interprétée par Kurt Weill (1943), ce film émouvant a reçu le Prix FIPRESCI au Festival international du film de Saint-Sébastien. Il est dédié à Fritz Bauer.
Il a été refusé par le comité de sélection du Festival de Cannes.
Le film s’inspire aussi du roman policier Le Retour des cendres (1961) d’Hubert Monteilhet, de la nouvelle Ein Liebesversuch (Une Expérience d’amour) d’Alexander Kluge et d’une histoire relatée par l’essayiste allemand Sebastian Haffner dans son autobiographie.
L’époux Johnny donne à Nelly un portrait de… la star Hedy Lamarr.
Der Spiegel a critiqué certaines scènes invraisemblables et reproduisant des clichés antisémites : au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, alors que des Allemands crèvent de faim dans des caves, des Juifs vivent dans des villas dotées de personnel domestique - Nelly est l'héritière d'une riche famille juive -, Nelly demeure impavide en apprenant le suicide de son amie juive Berlinoise, Lene. Celle-ci projetait de faire son aliyah, mais estimait "n'avoir pas d'avenir" et "être trop attirée par ses proches décédés". C'est cet "appel de la mort" chez des rescapés qui marque une victoire des Nazis après la capitulation du IIIe Reich.
Rythmé par la chanson triste Speak Low interprétée par Kurt Weill (1943), ce film émouvant a reçu le Prix FIPRESCI au Festival international du film de Saint-Sébastien. Il est dédié à Fritz Bauer.
Il a été refusé par le comité de sélection du Festival de Cannes.
« Phoenix » par Christian Petzold
Allemagne, Pologne, 2014, 92 min
Auteur : Hubert Monteilhet
Image : Hans Fromm
Montage : Bettina Böhler
Musique : Stefan Will
Production :Schramm Film Koerner & Weber, BR, WDR, ARTE
Producteur/-trice : Florian Koerner von Gustorf, Michael Weber
Scénario : Christian Petzold, Harun Farocki
Avec Nina Hoss, Ronald Zehrfeld, Nina Kunzendorf, Michael Maertens, Imogen Kogge, Uwe Preuss
Sur Arte les 11 janvier 2017 à 20 h 55, 3 octobre 2018 à 20 h 55, 12 octobre 2018 à 13 h 35
Visuels : © Schramm Film, Christian Schulz
Articles sur ce blog concernant :
Les citations sont d'Arte. Cet article a été publié le 10 janvier 2017.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire