Isabelle de Botton est une comédienne et scénariste française juive. Le 15 décembre 2021, le théâtre le Ranelagh propose La Parisienne d’Alexandrie qu'elle a écrit et dans lequel elle joue dans une mise en scène de Michèle Bernier. Un « trait précis et plein d'humour pour des personnages touchants, de l'expulsion des Juifs d’Égypte à leur intégration en France, un thème redevenu terriblement actuel ». Un spectacle, mêlant avec talent l'humour et l'émotion, pour évoquer « l'exil oublié » et des blessures familiales.
Brigitte Bardot
« L’ami Fritz » par Jacques de Baroncelli
Léon Barsacq (1906-1969) : « Maquettes de décors de films »
« Un ami viendra ce soir » de Raymond Bernard
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Marcel Carné (1906-1996)
Les Enfants du Paradis, l’exposition
Eddie Constantine (1917-1993)
Lemmy Constantine
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Lotte Eisner (1896-1983)
Sami Frey
« 1940 - Main basse sur le cinéma français » de Pierre-Henri Gibert
Serge Gainsbourg (1928-1991)
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« La graine et le mulet » d'Abdellatif Kechiche
Diane Kurys
Jean-Pierre Mocky (1929-2019)
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Jeanne Moreau (1928-2017)
Bernard Natan (1886-1942)
« Charles Pathé et Léon Gaumont. Premiers géants du cinéma » par Emmanuelle Nobecourt
Des studios Pathé-Albatros à l’Espace Albatros
Les Studios Éclair de 1907 à 2007
Tournages Paris-Berlin-Hollywood 1910-1939
Bernard Natan (1886-1942)
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Des studios Pathé-Albatros à l’Espace Albatros
Les Studios Éclair de 1907 à 2007
Tournages Paris-Berlin-Hollywood 1910-1939
Isabelle de Botton est née en 1952 à Alexandrie (Égypte) dans une famille juive bourgeoise qui a été contrainte de quitter l'Egypte de Nasser et s'est réfugiée en France.
Comédienne, Isabelle de Botton se fait connaitre du grand public par sa participation, avec Michèle Bernier et Mimie Mathy, dans le trio « Les Filles » dans l'émission "Le Petit Théâtre" du journaliste et animateur Philippe Bouvard.
"La Parisienne d'Alexandrie"
En 2016, Isabelle de Botton a repris à la Comédie Bastille, puis en tournée, son spectacle autobiographique, et gastronomique, La Parisienne d’Alexandrie (anciennement "Moïse, Dalida et moi") qu'elle a écrit et dans lequel elle joue dans une mise en scène de Michèle Bernier.
Un « trait précis et plein d'humour pour des personnages touchants, de l'expulsion des Juifs d’Égypte à leur intégration en France, un thème redevenu terriblement actuel ». Un spectacle, mêlant avec talent l'humour et l'émotion, pour évoquer « l'exil oublié » et des blessures familiales.
Des variations de lumières, des inflexions de voix, des postures différentes… Et nous voilà dans la maison familiale d'une famille juive égyptienne polyglotte, formée en Europe, vivant à Alexandrie puis à Neuilly dans les années 1950, et dans la cuisine - espace ô combien convivial - d’Isabelle de Botton.
Isabelle de Botton « est née à Alexandrie, dans une famille juive, aussi cosmopolite que l'était sa ville natale dans les années 50. Une ville alors tiraillée entre l'Orient et l'Occident, entre son passé et son futur. Et dans ce futur, il n'y a pas de place pour "ces étrangers" qui, depuis des générations vivent là ». « L'exil oublié » est ainsi résumé qui omet de désigner ceux ayant opéré cette « épuration » ethnico-religieuse, en expulsant juifs et chrétiens, indigènes ou aux origines multiples - grecque - le grand-père de l'auteur est né à Salonique -, italienne, anglaise, française, etc. -, riches et pauvres. Un exil programmé des décennies avant la nationalisation du canal de Suez, voie stratégique majeure, et la mise sous séquestre des biens de la Compagnie universelle du canal maritime de Suez créée en 1858.
« Du haut de ses 4 ans, la petite fille ne saisit pas bien pourquoi, un matin, son papa a disparu de la maison. En 1956, l’Égypte vient de se libérer du protectorat des Anglais, le président Nasser a nationalisé le Canal de Suez, à la grande colère des Britanniques et des Français. C'est dans tous les livres d'histoire. Ce que l'on ignore, c'est que Nasser a fait arrêter et enfermer des hommes Anglais, Français et Juifs. L'enfant s'interroge, questionne, cherche à comprendre ce qui se passe. Et à 4 ans, on a des visions naïves et jolies de la vie ». L'Egypte était indépendante depuis 1922, avec l'accession au trône du roi Fouad 1er. Les communautés juives les plus aisées vivaient en Egypte et en Irak. Avant le Raïs Nasser, des Juifs en Egypte avaient été internés dans des camps en 1948.
Son « père reviendra après 4 mois de détention et elle ne reconnaîtra pas, dans cet homme brisé, le géant qui la soulevait pour lui faire toucher les étoiles. Il y a le départ, où il faut abandonner un univers familier, des amis, des personnes qui lui sont chères. Il y a l'arrivée en France, où il faut s'adapter à un autre mode de vie. L'idée est de raconter tout cela à travers cette petite fille espiègle et malicieuse ». Heureusement pour la famille de Botton, l'exil ne causera pas de déclassement social. Mais la jeune Isabelle de Botton a affronté un antisémitisme chrétien dans l'école d'une banlieue huppée.
Ce que mon père « a vécu durant ces quatre mois de captivité ? Je n’en sais strictement rien. Il ne voudra plus jamais en parler. Tout ce que je sais, c’est que chaque 2 novembre, en souvenir de cette nuit-là, mon père refuse de rester à la maison. Mes parents dînent dehors, partent en voyage. C’est comme ça que j’ai compris à quel point il avait souffert. Pour lui, quitter Alexandrie, une des villes les plus cosmopolites du monde, a été un déchirement. Il s’est senti trahi. Moi, au contraire, j’ai vécu l’arrivée en France comme une fête. La France m’a permis de devenir ce que je suis aujourd’hui : une femme libre, comédienne, qui a pu faire ce qu’elle voulait. Pour mon père, l’Egypte, Alexandrie, c’était le paradis perdu », a confié Isabelle de Botton en 2009.
Comédienne rendue célèbre par le Théâtre de Bouvard et le trio qu'elle a formé avec Mimie Mathy et Michèle Bernier, scénariste de films pour la télévision, Isabelle de Botton a choisi le registre de l'humour pour évoquer une famille juive, ses secrets, ses pudeurs, ses préjugés, une dolce vita aux senteurs du jasmin, des secrets familiaux - l'espace de liberté trouvé par la mère de l'auteure -, des carcans sociétaux, des blessures de l'âme, l'attachement d'une nanny et d'un domestique égyptiens... Nul besoin d'être juif pour être sensible à ce spectacle, ou pour suivre la généalogie d'une famille aux racines culturelles européennes.
« La Parisienne d'Alexandrie », ou la recomposition par l'art de mémoires juives orientales. Ou le récit de meurtrissures intimes infligées à la petite histoire par la grande Histoire tragique.
Un spectacle drôle et poignant, alors que de nombreux Juifs songent à un nouvel exil, contraint lui aussi.
Ghetto de Venise
Isabelle de Botton a co-écrit avec Eugenio de Giorgi « Bons Baisers du Ghetto » dont elle signe la mise en scène. « 29 mars 1516 : le conseil de la Sérénissime décrète la création du premier Ghetto de l'histoire, celui de Venise. Les Juifs habiteront tous regroupés dans les maisons situées dans le ghetto. « Et afin qu'ils ne circulent pas toute la nuit, nous décrétons que deux portes seront mises en place de part et d'autre du vieux Ghetto, lesquelles seront ouvertes à l'aube et fermées à minuit par quatre gardiens chrétiens ». Célébrer la création du Ghetto de Venise par un spectacle joyeux et émouvant n’est pas une lubie opportuniste. C’est l’occasion nécessaire de continuer à secouer notre conscience aujourd’hui. De rappeler encore et toujours combien il est inhumain de parquer des gens dans des lieux clos. De désigner une minorité comme des êtres à part, dont la société doit se méfier. A l’heure du « vivre ensemble », il est particulièrement intéressant de remonter à l’origine de ce premier apartheid, pour que l’histoire ne se répète pas ». Or, le premier ghetto, dénommé mellah, a été créé à Fès, au Maroc médiéval.
« Si le sujet est grave, « Bons Baisers du Ghetto » n’en est pas moins un spectacle plein d’humour. Cette pièce est jouée par un acteur unique interprétant de nombreux personnages. Et c’est un plaisir de voir la transformation sous nos yeux de tous ces types humains, du Doge glouton au Conseiller paranoïaque, de la Mère dépressive au Violoniste amoureux etc. Partant de cette précise donnée historique, Eugenio de' Giorgi a écrit et interprété un spectacle qui en forme de monologue fait revivre de manière comique, les aventures tragi-comiques des personnages, des origines du Ghetto vénitien".
Les mardis 20 et 27 décembre 2016 à 19 hCe que mon père « a vécu durant ces quatre mois de captivité ? Je n’en sais strictement rien. Il ne voudra plus jamais en parler. Tout ce que je sais, c’est que chaque 2 novembre, en souvenir de cette nuit-là, mon père refuse de rester à la maison. Mes parents dînent dehors, partent en voyage. C’est comme ça que j’ai compris à quel point il avait souffert. Pour lui, quitter Alexandrie, une des villes les plus cosmopolites du monde, a été un déchirement. Il s’est senti trahi. Moi, au contraire, j’ai vécu l’arrivée en France comme une fête. La France m’a permis de devenir ce que je suis aujourd’hui : une femme libre, comédienne, qui a pu faire ce qu’elle voulait. Pour mon père, l’Egypte, Alexandrie, c’était le paradis perdu », a confié Isabelle de Botton en 2009.
Comédienne rendue célèbre par le Théâtre de Bouvard et le trio qu'elle a formé avec Mimie Mathy et Michèle Bernier, scénariste de films pour la télévision, Isabelle de Botton a choisi le registre de l'humour pour évoquer une famille juive, ses secrets, ses pudeurs, ses préjugés, une dolce vita aux senteurs du jasmin, des secrets familiaux - l'espace de liberté trouvé par la mère de l'auteure -, des carcans sociétaux, des blessures de l'âme, l'attachement d'une nanny et d'un domestique égyptiens... Nul besoin d'être juif pour être sensible à ce spectacle, ou pour suivre la généalogie d'une famille aux racines culturelles européennes.
« La Parisienne d'Alexandrie », ou la recomposition par l'art de mémoires juives orientales. Ou le récit de meurtrissures intimes infligées à la petite histoire par la grande Histoire tragique.
Un spectacle drôle et poignant, alors que de nombreux Juifs songent à un nouvel exil, contraint lui aussi.
Ghetto de Venise
Isabelle de Botton a co-écrit avec Eugenio de Giorgi « Bons Baisers du Ghetto » dont elle signe la mise en scène. « 29 mars 1516 : le conseil de la Sérénissime décrète la création du premier Ghetto de l'histoire, celui de Venise. Les Juifs habiteront tous regroupés dans les maisons situées dans le ghetto. « Et afin qu'ils ne circulent pas toute la nuit, nous décrétons que deux portes seront mises en place de part et d'autre du vieux Ghetto, lesquelles seront ouvertes à l'aube et fermées à minuit par quatre gardiens chrétiens ». Célébrer la création du Ghetto de Venise par un spectacle joyeux et émouvant n’est pas une lubie opportuniste. C’est l’occasion nécessaire de continuer à secouer notre conscience aujourd’hui. De rappeler encore et toujours combien il est inhumain de parquer des gens dans des lieux clos. De désigner une minorité comme des êtres à part, dont la société doit se méfier. A l’heure du « vivre ensemble », il est particulièrement intéressant de remonter à l’origine de ce premier apartheid, pour que l’histoire ne se répète pas ». Or, le premier ghetto, dénommé mellah, a été créé à Fès, au Maroc médiéval.
« Si le sujet est grave, « Bons Baisers du Ghetto » n’en est pas moins un spectacle plein d’humour. Cette pièce est jouée par un acteur unique interprétant de nombreux personnages. Et c’est un plaisir de voir la transformation sous nos yeux de tous ces types humains, du Doge glouton au Conseiller paranoïaque, de la Mère dépressive au Violoniste amoureux etc. Partant de cette précise donnée historique, Eugenio de' Giorgi a écrit et interprété un spectacle qui en forme de monologue fait revivre de manière comique, les aventures tragi-comiques des personnages, des origines du Ghetto vénitien".
Au Théâtre le Ranelagh
5 rue des vignes 75016 Paris
Tél. : 01 42 88 64 44
Durée : 90 minutes
A la Comédie Bastille
Auteur et interprète : Isabelle De Botton
Mise en Scène : Michèle Bernier
Décor : Koko
Co-production : Kif & Co, Christophe Segura
5, rue Nicolas Appert. 75011 Paris
Tél : 01 48 07 52 07
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