« Les sirènes de l’Hakoah » de Yaron Zilberman
Alfred Nakache, le nageur d'Auschwitz
« Alfred Nakache, le nageur d’Auschwitz » de Christian Meunier
Albert Richter (1912-1940), champion cycliste allemand anti-nazi
Le « sport » dans les camps nazis
« J.O. 1972 : la tragédie de Munich » de Sebastian Dehnhardt, Uli Weidenbach et Manfred Oldenburg
« La victoire des bleus » par Serge Viallet
Alfred Nakache, le nageur d'Auschwitz
« Alfred Nakache, le nageur d’Auschwitz » de Christian Meunier
Albert Richter (1912-1940), champion cycliste allemand anti-nazi
« Berlin 1936. Dans les coulisses des Jeux olympiques » par Mira Thiel et Florian Huber
« Les Jeux d’Hitler. Berlin 1936 », par Jérôme Prieur
Le sport européen à l’épreuve du nazisme. Des J.O. de Berlin aux J.O. de Londres (1936-1948)« Les Jeux d’Hitler. Berlin 1936 », par Jérôme Prieur
Le « sport » dans les camps nazis
« J.O. 1972 : la tragédie de Munich » de Sebastian Dehnhardt, Uli Weidenbach et Manfred Oldenburg
« La victoire des bleus » par Serge Viallet
« Avec la XIe olympiade, du 1er au 16 août 1936 à Berlin, l'Allemagne focalise l'attention. Le chancelier Adolf Hitler entend marquer les esprits avec des festivités grandioses, mais aussi rassurer les grandes nations, inquiètes du bellicisme et de l'antisémitisme du régime nazi ».
Des Jeux d’hiver ont eu un succès immense. Après les Jeux olympiques d'hiver de 1936 à Garmisch-Partenkirchen où elle se distingue par son talent, la norvégienne Sonja Henie met un terme à sa carrière en amateur, et débute une carrière professionnelle de patineuse et d'actrice à Hollywood.
Des Jeux d’hiver ont eu un succès immense. Après les Jeux olympiques d'hiver de 1936 à Garmisch-Partenkirchen où elle se distingue par son talent, la norvégienne Sonja Henie met un terme à sa carrière en amateur, et débute une carrière professionnelle de patineuse et d'actrice à Hollywood.
« Certains pays appellent même au boycott de la fête du sport et de la paix ». Jesse Owens retire son appel à boycotter les Jeux.
Wolfgang Fürstner
« Nommé au comité d'organisation des JO, Carl Diem, lui, voit grand. Il confie au capitaine Wolfgang Fürstner », aux origines juives, « la construction d'un village olympique plus moderne encore que celui des jeux de Los Angeles quatre ans plus tôt ». Le stade peut accueillir 100 000 spectateurs, et la piscine olympique 20 000 amateurs. Cent quarante villas olympiques accueillent au milieu de bois la jeunesse du monde. Un plan d’eau, un « lac enchanteur » est parcouru de cygnes. Un « couple de cigognes authentiquement allemand » complète le tout. Fürstner est relevé de ses fonctions peu avant le début des Jeux. Les Gitans ont été amenés hors de Berlin.
Journaliste, universitaire, pédagogue et théoricien du sport et de l'éducation physique, Carl Diem (1882-1962) « a aussi l'idée d'allumer en Grèce la flamme olympique, avant de la faire porter par un relais d'athlètes », via sept pays européens, « jusqu'au stade de Berlin, conçu par l'architecte Werner March. Mais, avec le vote en 1935 des lois raciales de Nuremberg, l'étau se resserre sur les Juifs, mis au ban de la nation. Fürstner, mais aussi des athlètes comme Gretel Bergmann, vont en payer le prix... » Fürstner se suicide. Carl Diem a occupé des fonctions éminentes dans le sport allemand après guerre, jusqu’à son décès en 1962.
Helene Mayer
Fleuriste juive, Hélène Mayer gagne une médaille d’argent, et fait le signe nazi. Une partie de sa famille vivait en Allemagne nazie.
Au relais 4 x 100 m, deux athlètes américains juifs sont écartés de la compétition et l’un d’eux est remplacé par Jesse Owens. L’équipe américaine gagne la médaille d’or.
Gretel Bergmann
Née en 1914 et spécialisée en saut en hauteur, Gretel Bergmann a été exclue de la fédération sportive allemande et des compétitions sportives en raison de sa judéité, et s’est exilée en Angleterre. En 1934, elle avait atteint 1,56 m aux championnats nationaux britanniques de saut en hauteur.
A l'approche des Jeux olympiques de Berlin, des appels à les boycotter en raison du régime nazi antidémocratique et antisémite se multiplient. Pour contrer ce mouvement de boycotts, le pouvoir nazi exhortent les athlètes juifs exilés à revenir en Allemagne pour concourir sous les couleurs allemandes.
Craignant des représailles pour sa famille demeurée en Allemagne, Gretel Bergmann est contrainte de retourner en Allemagne nazie pour une compétition sportive mondiale instrumentalisée. "Je n'étais autorisée nulle part, même pas dans le stade pour m’entraîner. Nous ne pouvions pas aller au restaurant ou dans une salle de cinéma. Et je savais que les Nazis ne me seraient pas concourir lors des Jeux olympiques", se souvenait Gretel Bergmann.
Lors des trois compétitions auxquelles elle peut participer, mue par la volonté de montrer ce dont est capable une athlète juive, elle améliore ses résultats. Le 30 juin 1936, elle égalise le record d’Allemagne : 1,60 m. Ce qui devrait lui assurer la sélection. Mais elle est récusée par une lettre lui reprochant de ne pas être assez bonne, et n’est autorisée à assister aux Jeux qu’en tant que spectatrice. « Aurais-je gagné que ma vie aurait été mise en danger, parce que la victoire d'une juive aurait été considérée comme une insulte. Et si j'avais perdu, j'aurais été la risée de tous » a confié la sportive en 2009.
A l'approche des Jeux olympiques de Berlin, des appels à les boycotter en raison du régime nazi antidémocratique et antisémite se multiplient. Pour contrer ce mouvement de boycotts, le pouvoir nazi exhortent les athlètes juifs exilés à revenir en Allemagne pour concourir sous les couleurs allemandes.
Craignant des représailles pour sa famille demeurée en Allemagne, Gretel Bergmann est contrainte de retourner en Allemagne nazie pour une compétition sportive mondiale instrumentalisée. "Je n'étais autorisée nulle part, même pas dans le stade pour m’entraîner. Nous ne pouvions pas aller au restaurant ou dans une salle de cinéma. Et je savais que les Nazis ne me seraient pas concourir lors des Jeux olympiques", se souvenait Gretel Bergmann.
Lors des trois compétitions auxquelles elle peut participer, mue par la volonté de montrer ce dont est capable une athlète juive, elle améliore ses résultats. Le 30 juin 1936, elle égalise le record d’Allemagne : 1,60 m. Ce qui devrait lui assurer la sélection. Mais elle est récusée par une lettre lui reprochant de ne pas être assez bonne, et n’est autorisée à assister aux Jeux qu’en tant que spectatrice. « Aurais-je gagné que ma vie aurait été mise en danger, parce que la victoire d'une juive aurait été considérée comme une insulte. Et si j'avais perdu, j'aurais été la risée de tous » a confié la sportive en 2009.
Ibolya Csák, athlète hongroise, remporte la médaille d’or en franchissant 1,60 m. La meilleure athlète allemande Dora Ratjen se hisse à la quatrième place. Gretel Bergmann, qui avait partagé avec elle, la même chambre avant les Jeux, la trouvait bizarre. En 1938, lors d'un contrôle dans un train, Dora Ratjen doit révéler qu'elle est un homme élevé en femme.
En 1937, Gretel Bergmann embarque pour les Etats-Unis avec quatre dollars en poche, montant maximal autorisé par les Nazis aux Juifs exilés. Aux Etats-Unis, Margaret Gretel Bergmann y poursuivit sa carrière sportive jusqu'en 1939. Elle gagne les championnats américains. Elle épouse Bruno Lambert, exilé d'Allemagne et elle obtient la citoyenneté américaine en 1942.
En Allemagne, l'inauguration de la Gretel Bergmann Sports Arena à Berlin en 1995 fut un des premiers signes puissants dans la perspective la « réhabilitation » de l'athlète bannie par les autorités nazies allemandes. Une école porte aussi le nom de cette athlète.
« En 1999, à l'occasion de l'inauguration d'un stade à son nom dans sa ville natale, Laupheim, celle qu'on doit maintenant appeler Gretell Bergmann-Lambert revint pour la première fois en Allemagne ».
Puis, « le parcours de Gretell Bergmann-Lambert a été retracé au cinéma par l'Allemand Kaspar Heidelbach dans le film Berlin 36.
Theo Rous, président d'honneur de la fédération, expliquait » que ce film « a rouvert la discussion au sein de la DLV sur le sort de Gretel Bergmann et joué un grand rôle dans la décision de faire reconnaître son titre. (...) Nous savons que cela ne peut être une réparation mais c'est moralement un geste important et un acte de justice qui devraient lui faire plaisir », a indiqué Theo Rous, président d'honneur de la fédération.
En 2004, la chaîne HBO réalisait un documentaire (Hitler's Prawn) inspiré de sa vie.
En 2009, « lors de son 45econgrès, la Fédération allemande d'athlétisme (DLV) a décidé de reconnaître comme record allemand la performance de Gretel Bergmann », a indiqué à l'AFP Theo Rous.
En Allemagne, l'inauguration de la Gretel Bergmann Sports Arena à Berlin en 1995 fut un des premiers signes puissants dans la perspective la « réhabilitation » de l'athlète bannie par les autorités nazies allemandes. Une école porte aussi le nom de cette athlète.
« En 1999, à l'occasion de l'inauguration d'un stade à son nom dans sa ville natale, Laupheim, celle qu'on doit maintenant appeler Gretell Bergmann-Lambert revint pour la première fois en Allemagne ».
Puis, « le parcours de Gretell Bergmann-Lambert a été retracé au cinéma par l'Allemand Kaspar Heidelbach dans le film Berlin 36.
Theo Rous, président d'honneur de la fédération, expliquait » que ce film « a rouvert la discussion au sein de la DLV sur le sort de Gretel Bergmann et joué un grand rôle dans la décision de faire reconnaître son titre. (...) Nous savons que cela ne peut être une réparation mais c'est moralement un geste important et un acte de justice qui devraient lui faire plaisir », a indiqué Theo Rous, président d'honneur de la fédération.
En 2004, la chaîne HBO réalisait un documentaire (Hitler's Prawn) inspiré de sa vie.
En 2009, « lors de son 45econgrès, la Fédération allemande d'athlétisme (DLV) a décidé de reconnaître comme record allemand la performance de Gretel Bergmann », a indiqué à l'AFP Theo Rous.
Les « jeux du mensonge »
Les « JO de Berlin 1936 ne sauraient se résumer aux quatre médailles du sprinter afro-américain Jesse Owens. Pour retracer les coulisses des « Jeux du siècle » voulus par Hitler, Mira Thiel et Florian Huber axent leur documentaire-fiction autour de personnalités, dont les destins ont basculé avec ces olympiades, ou qui ont influencé l'organisation des suivantes ».
« Jouant avec brio sur la tension dramatique dans les séquences de fiction remarquablement interprétées, notamment par Sandra von Ruffin (Gretel Bergmann) et Simon Schwarz (Wolfgang Fürstner), leur fresque met intelligemment en perspective le contexte de ces Jeux et la monstrueuse duplicité du régime hitlérien. L'occasion aussi de (re)découvrir, à travers un riche choix d'archives, les sportifs de l'époque et leurs performances ».
"Berlin 1936" par Edward Cotterill
Sur Histoire les 5, 10, 19 et 24 avril 2017, 21 février 2020 à 08 h 30, 27 février 2020 à 06 h 30, 6 mars 2020 à 08 h 50, 11 mars 2020 à 08 h 40 et 17 mars 2020 à 08 h 05
Les 27 février 2020 à 06 h 30, 6 mars 2020 à 08 h 50, 11 mars 2020 à 08 h 40 et 17 mars 2020 à 08 h 05, Histoire diffusera "Berlin 1936", documentaire britannique de Edward Cotterill (2016). "En 1931, le Comité International Olympique attribue à Berlin l'organisation des Jeux d'été de l'année 1936. Ce choix marque le retour de l'Allemagne sur la scène internationale, après sa période d'isolation à l'issue de la Première Guerre mondiale. Mais en cinq ans, l'Allemagne a beaucoup changé et Adolf Hitler voit dans les J.O l'opportunité de faire la propagande du nazisme. Pour la première fois, les Jeux sont grandioses et impressionnent le monde entier. Ce documentaire revient sur l'histoire des J.O de 1936 : les premières intentions, l'éviction des athlètes juifs, la colère d'Hitler devant les victoires de Jesse Owens, le grand spectacle des Jeux lui-même".
Auteur : Will Simpson
Grande-Bretagne, 3DD Entertainment, 2016Sur Histoire les 5, 10, 19 et 24 avril 2017, 21 février 2020 à 08 h 30, 27 février 2020 à 06 h 30, 6 mars 2020 à 08 h 50, 11 mars 2020 à 08 h 40 et 17 mars 2020 à 08 h 05
Berlin 1936. Dans les coulisses des Jeux olympiques, par Mira Thiel et Florian Huber
WDR, 2016, 89 min
Avec Simon Schwarz, Sandra von Ruffin, Gotthard Lange, Theresa Scholze, Annina Hellenthal, Christian Hockenbrinck, Mateusz Dopieralski, Paul Faßnacht
Sur Arte les 16 juillet à 20 h 50 et 17 juillet 2016 à 15 h 25, 5 juin 2018 à 20 h 50, 8 juin 2018 à 9 h 25
Visuels : © Spiegel TV/Martin V. Menke
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Les citations sont d'Arte. Cet article a été publié le 17 juillet 2016, puis les 4 avril 2017 et 8 juin 2018.
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