Le Musée Jeanne d’Albret a présenté l’exposition itinérante de « cartoons et caricatures théologiques » Traits d’esprit, des images pour ne pas se prosterner réalisée par l’Atelier protestant. L’« occasion de rire ou sourire, en évoquant les questions pourtant fondamentales du sens de la vie, du lien entre les religions et le politique, du rapport au sacré... » Le procès des attentats terroristes islamistes de janvier 2020 qui ont commencé par l'attentat au siège de la rédaction de l'hebdomadaire Charlie hebdo s'ouvre ce 2 septembre 2020.
Les « religions savent-elles rire d’elles-mêmes ? Peut-on rire du religieux, du sacré ? Humour et religion font-ils bon ménage ? Cette exposition de caricatures, réalisée par l’Atelier protestant, entend les mettre en dialogue ».
Un sujet sensible : procès contre des dessins sur le pape, manifestations dans certains pays après les dessins sur Mahomet publiés le 30 septembre 2005 par le quotidien danois Jyllands-Posten, attentat terroriste islamiste contre le journal satirique Charlie Hebdo le 7 janvier 2015 à Paris, etc.
Un sujet sensible : procès contre des dessins sur le pape, manifestations dans certains pays après les dessins sur Mahomet publiés le 30 septembre 2005 par le quotidien danois Jyllands-Posten, attentat terroriste islamiste contre le journal satirique Charlie Hebdo le 7 janvier 2015 à Paris, etc.
Cette exposition réunit « une centaine de cartoons d’auteurs athées, agnostiques ou croyants » : Patrick Chappatte - dessinateur suisse né à Karashi en 1967, il travaille pour Le Temps (Genève) et The International New York Time (Herald Tribune). En 2011, il a été le premier dessinateur non-américain à recevoir le prix du meilleur cartoon sur les affaires internationales du Overseas Press Club of America’s Thomas Nast Award -, Charb, Mix & Remix, Molina, Piem – il a collaboré à de nombreux journaux dont Témoignage chrétien, le Figaro, le Point, La Croix... et participé à des émissions télévisées : Le Petit Rapporteur et La Lorgnette -, Plantu, fondateur de l’association Cartooning for peace, De Pury, Gelluck, Willem, etc. Certains sont célèbres pour leurs partis pris anti-israéliens. Leurs « caricatures donnent à penser et à se distancier pour aborder avec humour des sujets au cœur de l’existence. Car comme les idéologies ou les philosophies, les religions doivent pouvoir être soumises à la critique, à l’humour et à la caricature ».
Traits d’Esprit. Des images pour ne pas se prosterner, est une exposition de cartoons et caricatures théologiques créée en 2013-2014 par l’’Institut Protestant de Théologie de Paris et L’Atelier protestant, éthique et société.
Elle est conçue par Jean-Pierre Molina, cofondateur et président du Jury oecuménique de la Bande Dessinée à Angoulême, pasteur et dessinateur, Corinne Lanoir, doyenne de la Faculté Protestante de Théologie de Paris Patrice Rolin, théologien, animateur de L’Atelier protestant, et Chantal Desanges, réalisatrice.
Le but ? Amener le public « à des questions existentielles et théologiques essentielles par le moyen de l’humour », et « affirmer que tout, y compris les religions et les théologies peuvent être soumis à la critique, à l’humour et à la caricature ».
L’exposition a été montrée pour la première fois au public en mars 2015 à la Faculté Protestante de Théologie de Paris. Elle a accueilli les visiteurs à l’automne au Temple d’Angers, au musée protestant de Lemé, aux journées philosophiques de Langres, au Temple de St Malo, à Montpellier, à Paris, à Reims et Montbéliard. Elle a débuté l’année 2016 à Champigny puis à Châtenay-Malabry jusqu’à la mi-février, puis à la bibliothèque de l’Institut Protestant de Théologie à Montpellier du 24 mars au 17 avril, puis au Chambon-sur-Lignon du 19 avril au 1er mai. Une version réduite a été montrée à Toulouse, Revel, Bordeaux et est présentée au Musée du protestantisme de Ferrière (de la Réforme à la laïcité) dans le Tarn ».
Deux événements ont accompagné l’exposition.
Lors d’une conférence, Sabine Forero-Mendoza, professeur des universités en esthétique et d’histoire de l’art contemporain à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA), a évoqué les « stratégies iconographiques au temps des guerres de religion » : Lors des guerres de religion, pendant la Réforme et la Contre-Réforme, les images, dont les modes de production et de diffusion ont été profondément transformés par l’invention de l’imprimerie, sont soumises à de multiples enjeux, religieux et idéologiques autant que sociaux et politiques. D’un côté, elles cristallisent des divisions théologiques et des fractures doctrinaires qui trouvent leur expression paroxystique dans des crises iconoclastes. D’un autre, elles se révèlent un instrument de propagande efficace au service, selon les circonstances, d’une cause ou de l’autre. En une époque qui privilégie les formes d’expression indirecte et allusive, par le symbole et l’allégorie, se définit une rhétorique figurative singulièrement éloquente ».
Réunissant en 2015 au Louvre « 85 œuvres (dessins et gravures, peintures, objets d’art, sculptures), La fabrique des saintes images s'était proposée d’évoquer la complexité des enjeux qui furent, pour l’art religieux, au cœur du processus créateur des plus grands peintres, sculpteurs et architectes du XVIIe siècle : Le Caravage, Annibale Carracci, Guido Reni, Gianlorenzo Bernini et Pietro da Cortona à Rome ; Simon Vouet, Eustache Le Sueur, Philippe de Champaigne ou les frères Le Nain à Paris ». La « crise religieuse du XVIe siècle vit la réédition de l’antique combat contre les images, opposant les catholiques, favorables aux images notamment lors de la vingt-cinquième et l’ultime session du concile de Trente en décembre 1563, aux protestants, qui leur étaient hostiles ». Cette iconographie chrétienne a influencé photographes et cameramen, notamment pour diffamer l’Etat d’Israël par assimilation de l’enfant palestinien au Christ (image de Mohamed al-Dura).
Quant à Mixel Esteban, il a évoqué lors de sa conférence « La caricature dans l’histoire contemporaine. Presse et religion : des relations caricaturales ». Le « contentieux entre presse et religion ne date pas d’aujourd’hui. Bien plus que les mots, le dessin de presse est au centre de relations parfois tendues, en particulier lorsque le religieux réagit face à une caricature jugée blasphématoire. Mais quand un dessin de presse porte atteinte à la liberté de croyance ? Au contraire, la condamnation d’un dessin n’est-elle pas une atteinte à la liberté de la presse ? C’est toute la problématique d’une rencontre entre deux libertés fondamentales : liberté d’expression et liberté de pensée. Ce contentieux est marqué par l’avènement de la presse écrite, de masse, à la fin du XIXe siècle. Dans un État de droit, c’est à la justice de trancher. Mais gardons-nous d’une analyse trop caricaturale. Ce début du XXIe siècle nécessite de nouveaux regards. Doit-on continuer à voir la presse et la religion comme on observerait un dessin, avec un message accessible certes, mais trop simple aussi ? Et doit-on continuer de parler de la presse comme d’un ensemble monolithique ? De même, de quelles pratiques ou visions des religions parle-t-on ? Sont-elles menacées par le dessin de presse ? Notre raisonnement suit parfois le cheminement qui séparait cléricaux et anticléricaux sous la IIIe République. Nous pouvons aussi observer ces relations plus apaisées de la deuxième moitié du XXe siècle, alors la presse écrite déclinait au profit d’autres médias de masse, radio et télévision, et que l’Église se concentrait sur l’essentiel, le religieux, dans une période marquée par la sécularisation. Mais un autre enjeu vient bouleverser ces visions : la mondialisation médiatique caractéristique du début du XXIe siècle. Les événements sanglants de janvier 2015 attirent ici notre attention. La démultiplication des caricatures par les technologies de communication a un effet grossissant pouvant donner à une presse confidentielle une résonance dépassant le poids réel de son lectorat. De même, la diffusion des idées religieuses profite des mêmes canaux, s’inscrivant dans un contexte mondial. L’ensemble pouvant conduire à un choc culturel. La recherche d’un équilibre entre liberté de la presse et liberté de croyance ne se trouve-telle pas ici bousculée ? »
La crise des Mainstream Medias – modèle économique presse-Internet délicat, désaffection du public, etc. – affecte ce questionnement.
Surtout, le dessin soutenu par l’Etat, par exemple l’Iran, s’avère problématique, voire choquant, ainsi qu’en témoignent les concours récurrents organisés par le régime des mollahs sur la Shoah. Des concours couronnant le négationnisme.
"L'invention de la liberté et les voies de l'interprétation"
Le 20 mars 2018, de 20 h à 23 h, dans le cadre du Séminaire Schibboleth — Actualité de Freud - "L'invention de la liberté et les voies de l'interprétation. Une clinique du contemporain", l'Espace Rachi a accueilli la projection du film "C'est dur d'être aimé par des cons" de Daniel Leconte-débat sur le djihad judiciaire. Le film a été présenté en sélection officielle aux Festivals de Cannes, du film de New York, de Toronto, et présente Philippe Val, Élisabeth Badinter, Richard Malka...
"Pour avoir reproduit les douze caricatures danoises ayant déclenché la colère des musulmans aux quatre coins du monde, Philippe Val, le patron de Charlie Hebdo, journal satirique français, est assigné en justice. Un procès hors norme que Daniel Leconte suit en temps réel. Une réflexion sur l'Islam, sur la presse, sur l'état de l'opinion dans la société française mais aussi une tentative de réponse aux défis lancés par l'intégrisme à toutes les démocraties".
Daniel Leconte "a suivi le procès intenté au journal Charlie Hebdo (en 2008) pour avoir publié les caricatures danoises de Mahomet. Ce procès préfigure la série des plaintes portées depuis par des organisations islamiques et leurs relais serviles, dénonçant « l’islamophobie », « le blasphème », « l’appel à la haine », avançant des slogans, « liberté religieuse », « pas d’amalgame », qui fonctionnent comme autant d’interdits de penser, contre la liberté d’expression et de pensée responsable et critique, intellectuelle, culturelle, politique, contre l’existant démocratique. Le philosophe Pascal Bruckner, l’historien Georges Bensoussan ont ainsi été convoqués devant les tribunaux, puis relaxés – toutefois ce dernier se trouvera prochainement en appel. Suivre cette généalogie amène à reprendre notre clinique du contemporain pour faire face aux menées d’un terrorisme contre une pensée et une civilisation de la liberté, participant d’une guerre qui, quoique non déclarée d’une part et déniée d’autre part, a ses soldats (les militants), sa tactique (campagnes d’opinion, lobbying, harcèlement judiciaire), ses armes (le droit, les procès, les motions juridiques) et ses alliés ou collaborateurs – dans les partis, dans les médias, dans les institutions, nationales (les Cours de Justice), internationales (l’UNESCO, l’ONU, le Parlement Européen), etc. – et son ennemi : les tenants de la liberté. Le sort que la société française, par ses institutions et ses discours (journalistiques, enseignants, juridiques, politiques, historiens, psychiatriques, etc.), réserve à ces offensives médiatico-judiciaires en détermine le devenir — si l’on ne s’y oppose, elles font le lit des crimes de l’islamisme et de la terreur : elles favorisent les conversions militantes (« radicalisation ») et affaiblissent les défenses de la société (soumission)".
Sous la présidence de Michel Gad Wolkowicz, Professeur de Psychopathologie, Universités Paris-Sud, Tel Aviv, Glasgow ; psychanalyste, Association Psychanalytique de France ; Président de Schibboleth – Actualité de Freud –, et de Paule-Henriette Lévy, Directrice d’antenne de RCJ, directrice des actions culturelles FSJU, avec Daniel Leconte, journaliste, lauréat du Prix Albert Londres, réalisateur et producteur de cinéma et de télévision, ex-directeur de l’information d’Arte, Philippe Val, écrivain, journaliste, essayiste ancien directeur de Charlie-Hebdo, et de France Inter ; Membre du Comité Éditorial de Schibboleth – Actualité de Freud –, Richard Malka, avocat, écrivain, scénariste, Georges Bensoussan, historien, Directeur Éditorial au Mémorial de la Shoah, Membre du Comité Éditorial de Schibboleth – Actualité de Freud –, Jacques Tarnero, philosophe, documentariste, essayiste ; Membre du Comité Éditorial de Schibboleth – Actualité de Freud.
Procès des attentats islamistes de janvier 2015
Le 7 janvier 2015, au siège parisien de l'hebdomadaire Charlie Hebdo, deux djihadistes français, les frères Kouachi, "assassinent onze personnes — dont huit collaborateurs du journal — et en blessent onze autres" avant d'exécuter durant leur fuite, Ahmed Merabet, policier qu'ils avaient blessé et se trouvait à terre. Ils sont tués le 9 janvier 2020 "par le GIGN dans une imprimerie où ils s'étaient retranchés, à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), au nord-est de Paris. L'attentat est alors revendiqué par Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), basé au Yémen."
Le 8 janvier 2015, Amedy Coulibaly, un Français proche des frères Kouachi, tue de dos, par balle, Clarissa Jean-Philippe, policière municipale, et blesse grièvement une autre personne à Montrouge, près d'une école juive. Le 9 janvier 2020, il "prend en otage les clients d’une supérette casher à la porte de Vincennes à Paris et tue quatre personnes, dont un employé. Il est tué lors d'un assaut du RAID et de la BRI. Il a revendiqué son action au nom de "l'organisation djihadiste, État islamique qui n'a cependant pas revendiqué son acte. Ces actions ont été coordonnées avec celles des frères Kouachi."
Sur les plaques à la mémoire des victimes de ces attentats terroristes manque le mot "islamiste". Comment la France peut-elle vaincre un ennemi qu'elle n'ose pas nommer ?
Le procès de ces attentats terroristes islamistes de janvier 2020 qui ont commencé par l'attentat au siège de la rédaction de l'hebdomadaire Charlie hebdo s'ouvre ce 2 septembre 2020 au Tribunal judiciaire de Paris. Ce journal a republié les dessins sur le prophète Mahomet.
"Les débats se tiendront dans la plus grande des 90 salles du tribunal, équipée de deux box vitrés. Quatre autres salles d’audience ont été réquisitionnées afin que les parties civiles, le public et la presse – environ 90 médias ont été accrédités, dont 27 représentants de médias étrangers – puissent suivre le procès sur écran vidéo."
"En raison de la persistance de l’épidémie de Covid-19, les capacités des salles d’audience et de retransmission du tribunal judiciaire sont réduites de moitié. Des mesures exceptionnelles de sûreté sont aussi mises en place, notamment des contrôles au détecteur de métaux."
"Au cours des quarante-neuf journées d’audience prévues, la cour d’assises doit entendre 144 témoins, dont des rescapés des attaques, et 14 experts pour déterminer le rôle des accusés et ce qu’ils savaient des attaques. Le dossier d’instruction compte 171 tomes de procédure et quelque 200 personnes se sont constituées parties civile".
"Pour avoir reproduit les douze caricatures danoises ayant déclenché la colère des musulmans aux quatre coins du monde, Philippe Val, le patron de Charlie Hebdo, journal satirique français, est assigné en justice. Un procès hors norme que Daniel Leconte suit en temps réel. Une réflexion sur l'Islam, sur la presse, sur l'état de l'opinion dans la société française mais aussi une tentative de réponse aux défis lancés par l'intégrisme à toutes les démocraties".
Daniel Leconte "a suivi le procès intenté au journal Charlie Hebdo (en 2008) pour avoir publié les caricatures danoises de Mahomet. Ce procès préfigure la série des plaintes portées depuis par des organisations islamiques et leurs relais serviles, dénonçant « l’islamophobie », « le blasphème », « l’appel à la haine », avançant des slogans, « liberté religieuse », « pas d’amalgame », qui fonctionnent comme autant d’interdits de penser, contre la liberté d’expression et de pensée responsable et critique, intellectuelle, culturelle, politique, contre l’existant démocratique. Le philosophe Pascal Bruckner, l’historien Georges Bensoussan ont ainsi été convoqués devant les tribunaux, puis relaxés – toutefois ce dernier se trouvera prochainement en appel. Suivre cette généalogie amène à reprendre notre clinique du contemporain pour faire face aux menées d’un terrorisme contre une pensée et une civilisation de la liberté, participant d’une guerre qui, quoique non déclarée d’une part et déniée d’autre part, a ses soldats (les militants), sa tactique (campagnes d’opinion, lobbying, harcèlement judiciaire), ses armes (le droit, les procès, les motions juridiques) et ses alliés ou collaborateurs – dans les partis, dans les médias, dans les institutions, nationales (les Cours de Justice), internationales (l’UNESCO, l’ONU, le Parlement Européen), etc. – et son ennemi : les tenants de la liberté. Le sort que la société française, par ses institutions et ses discours (journalistiques, enseignants, juridiques, politiques, historiens, psychiatriques, etc.), réserve à ces offensives médiatico-judiciaires en détermine le devenir — si l’on ne s’y oppose, elles font le lit des crimes de l’islamisme et de la terreur : elles favorisent les conversions militantes (« radicalisation ») et affaiblissent les défenses de la société (soumission)".
Procès des attentats islamistes de janvier 2015
Le 7 janvier 2015, au siège parisien de l'hebdomadaire Charlie Hebdo, deux djihadistes français, les frères Kouachi, "assassinent onze personnes — dont huit collaborateurs du journal — et en blessent onze autres" avant d'exécuter durant leur fuite, Ahmed Merabet, policier qu'ils avaient blessé et se trouvait à terre. Ils sont tués le 9 janvier 2020 "par le GIGN dans une imprimerie où ils s'étaient retranchés, à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), au nord-est de Paris. L'attentat est alors revendiqué par Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), basé au Yémen."
Le 8 janvier 2015, Amedy Coulibaly, un Français proche des frères Kouachi, tue de dos, par balle, Clarissa Jean-Philippe, policière municipale, et blesse grièvement une autre personne à Montrouge, près d'une école juive. Le 9 janvier 2020, il "prend en otage les clients d’une supérette casher à la porte de Vincennes à Paris et tue quatre personnes, dont un employé. Il est tué lors d'un assaut du RAID et de la BRI. Il a revendiqué son action au nom de "l'organisation djihadiste, État islamique qui n'a cependant pas revendiqué son acte. Ces actions ont été coordonnées avec celles des frères Kouachi."
Sur les plaques à la mémoire des victimes de ces attentats terroristes manque le mot "islamiste". Comment la France peut-elle vaincre un ennemi qu'elle n'ose pas nommer ?
Le procès de ces attentats terroristes islamistes de janvier 2020 qui ont commencé par l'attentat au siège de la rédaction de l'hebdomadaire Charlie hebdo s'ouvre ce 2 septembre 2020 au Tribunal judiciaire de Paris. Ce journal a republié les dessins sur le prophète Mahomet.
"Les débats se tiendront dans la plus grande des 90 salles du tribunal, équipée de deux box vitrés. Quatre autres salles d’audience ont été réquisitionnées afin que les parties civiles, le public et la presse – environ 90 médias ont été accrédités, dont 27 représentants de médias étrangers – puissent suivre le procès sur écran vidéo."
"En raison de la persistance de l’épidémie de Covid-19, les capacités des salles d’audience et de retransmission du tribunal judiciaire sont réduites de moitié. Des mesures exceptionnelles de sûreté sont aussi mises en place, notamment des contrôles au détecteur de métaux."
"Au cours des quarante-neuf journées d’audience prévues, la cour d’assises doit entendre 144 témoins, dont des rescapés des attaques, et 14 experts pour déterminer le rôle des accusés et ce qu’ils savaient des attaques. Le dossier d’instruction compte 171 tomes de procédure et quelque 200 personnes se sont constituées parties civile".
Trois attentats terroristes islamistes se sont déroulés durant ce long procès : devant l'ancien siège de la rédaction de l'hebdomadaire un Pakistanais a blessé deux employés de Premières Lignes, à Conflans un Tchétchène a décapité le professeur Samuel Paty, et à la basilique Notre-Dame de l'Assomption, à Nice, le 29 octobre 2020, le Tunisien Brahim Aouissaoui a tué trois fidèles.
"Valeurs actuelles"
Tollé de la classe politique considérant "raciste" un dessin la montrant enchaînée. Le 26 août 2020, Eric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, a twitté : "On est libre d’écrire un roman nauséabond, dans les limites fixées par la loi. On est libre aussi de le détester. Moi je le déteste et suis à vos côtés." Le 31 août 2020, le procureur de Paris, Rémy Heitz, a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire pour « injures à caractère raciste ».
Fin août 2020, le Président de la République Emmanuel Macron a téléphoné à l'élue pour condamner cette publication et l'assurer de son soutien. Alors qu'il affirmait la "liberté de blasphème" en France, il réduisait le périmètre de la liberté d'expression, en l'occurrence celui d'un dessinateur, et influait sur la justice.
Le 30 août 2020, la direction de LCI et TF1 ont décidé de ne plus inviter Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction de l'hebdomadaire "Valeurs Actuelles" sur leurs plateaux.
Président Emmanuel Macron et Georges Malbrunot
Le 31 août 2020, Le Figaro a publié l'article de Georges Malbrunot "Liban: le pas de deux d’Emmanuel Macron avec le Hezbollah". Il révélait : "Le chef de l’État rencontrera, mardi, le chef du bloc parlementaire du mouvement chiite pro-iranien, convié à la résidence des Pins parmi d’autres responsables politiques". Il négociera donc avec des dirigeants du mouvement islamiste Hezbollah, et ce, le jour de l'ouverture du procès des attentats terroristes islamistes de janvier 2015.
Le 2 septembre 2020, alors que s'ouvrait le procès des attentats islamistes de janvier 2015, le Président Emmanuel Macron a tancé sèchement le grand reporter, lors d'une réception : "Ce que vous avez fait là, compte tenu de la sensibilité du sujet, compte tenu de ce que vous savez de l'histoire de ce pays, est irresponsable. Irresponsable pour la France, irresponsable pour les intéressés ici, et grave d'un point de vue déontologique. Vous m'avez toujours entendu défendre les journalistes. Je le ferai toujours. Mais je vous parle avec franchise. Ce que vous avez fait est grave, non professionnel et mesquin."
Jusqu’au 4 juin 2016
Salle du rez-de-chaussée de la Maison de Jeanne d’Albret
37, rue Bourg-Vieux - 64300 Orthez
Du mardi au samedi de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h
Visuels
De Pury
Oh, pardon !
Chambres séparées
Articles sur ce blog concernant :
Les citations proviennent du dossier de presse. Cet article a été publié le 3 juin 2016, puis le 19 mars 2018.
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