Arte diffusera les 24 et 25 mai 2016 « Djihad, les contre-feux » (Dschihadisten Im Visier), par Laetitia Moreau. Un documentaire suivant le travail d’une « cellule de déradicalisation » dans les Bouches-du-Rhône avec la controversée Dounia Bouzar.
Qu’est-ce que la radicalisation ? L'application littérale du Coran ? Le dévoiement de l'"islam-religion-de-paix" ? Le "politiquement correct" répond par la seconde hypothèse en niant tout lien avec l'islam. "Il n'y a pas à avoir peur quand un enfant prie ou lit le Coran", gémit une mère musulmane qui confie sa peur à l'égard de son enfant tenté par le djihad. Dans une lettre, son fils explique sa motivation, son départ alors qu'il avait une famille formidable, un emploi stable : "réussir sa vie, c'est adorer Allah", rejoindre le califat et lutter contre l'humiliation de l'oumma.
Diffusé en janvier 2016, « La chambre vide », de Jasna Krajinovic suivait Saliha, dont le fils âgé de dix-neuf ans, Sabri, avait quitté leur maison confortable de Bruxelles pour partir en Syrie « faire le djihad ». Il y était mort. Saliha et d'autres mères de djihadistes s'efforçaient de sensibiliser les élus et les élèves au danger du djihad.
« Comment sortir les jeunes de l'engrenage de la radicalisation ? Comment aider les parents ? À travers plusieurs témoignages, ce documentaire « Djihad, les contre-feux » donne des pistes concrètes pour lutter contre un fléau qui déstabilise notre société ».
« À la radicalisation de certains jeunes, le gouvernement français a surtout apporté une réponse sécuritaire. Pourtant, ce phénomène ne pourra être endigué sans un travail de prévention et d'anticipation ». Le désarroi du gouvernement est attesté par le choix de Dounia Bouzar, personnage controversé qui sanctuarise l'islam et développe un discours anti-israélien. Son association le CPDSI (Centre de prévention des dérives sectaires liées à l'islam) a reçu 900 000 euros en 18 mois. Une inspection interministérielle avait constaté le népotisme, un "mélange des genres" et les relations entre le CPDSI et la société de conseils fondée par Dounia Bouzar.
« Redoutablement bien construits, les discours des recruteurs djihadistes s'engouffrent dans les failles de notre société : la crise de la famille, les ratés de la politique d'intégration, l'absence de projet collectif. Comment stopper cet engrenage ? Comment aider les parents à comprendre ce qui se passe dans la tête de leurs enfants ? Pour les acteurs de terrain engagés dans cette lutte, il faut combattre sur trois fronts : la prévention des départs, la prise en charge des jeunes qui reviennent et l'émergence de contre-discours religieux ».
« Imams, simples croyants, travailleurs sociaux, éducateurs, parents, mandatés par le gouvernement ou agissant de leur propre initiative, tous construisent des alternatives à la réponse sécuritaire » : l'insertion, la séparation du réseau relationnel ayant incité au djihad, la prise en charge de la fratrie pour éviter que "frères et sœurs ne deviennent des proies potentielles". Tous incitent la famille à maintenir le lien filial avec leur enfant (un "acte d'amour") tenté par le djihad. Si les parents acceptent l'idée que leurs enfants, de retour du djihad, seront condamnés à des peines d'emprisonnement, mais souhaitent qu'ils soient pris en charge pour leur "déradicalisation". La honte, c'est le sentiment de nombreux parents de djihadistes.
Djihad, les contre-feux « constitue une plongée aux côtés de ceux qui tentent de déjouer le piège tendu par les réseaux djihadistes".
Pour la première fois, la réalisatrice Laëtitia Moreau (Génération quoi ?, Déchiffrage - Les impôts, le prix de la démocratie ?) a été autorisée à filmer le travail sur le terrain d'une cellule de déradicalisation mise en place dans les Bouches-du-Rhône, dans le cadre du plan national de lutte contre la radicalisation. Elle s'est également intéressée au travail de Dounia Bouzar, à qui le gouvernement confia une mission sur la déradicalisation, et de Farid Abdelkrim, humoriste et ancien islamiste qui fait le tour des prisons pour empêcher la radicalisation de certains détenus. La réalisatrice donne aussi la parole aux premiers concernés : d'anciens jeunes radicalisés et des parents touchés par ce phénomène. L'ensemble donne des pistes concrètes pour lutter contre un fléau qui déstabilise en profondeur notre société ». Au Danemark, un mentor guide un jeune musulman de retour en Syrie, qui avait été "frustré", convaincu "que nul ne les comprend". Ce programme de mentors musulmans encadre, scolarise, etc. ces jeunes.
Pour la première fois, la réalisatrice Laëtitia Moreau (Génération quoi ?, Déchiffrage - Les impôts, le prix de la démocratie ?) a été autorisée à filmer le travail sur le terrain d'une cellule de déradicalisation mise en place dans les Bouches-du-Rhône, dans le cadre du plan national de lutte contre la radicalisation. Elle s'est également intéressée au travail de Dounia Bouzar, à qui le gouvernement confia une mission sur la déradicalisation, et de Farid Abdelkrim, humoriste et ancien islamiste qui fait le tour des prisons pour empêcher la radicalisation de certains détenus. La réalisatrice donne aussi la parole aux premiers concernés : d'anciens jeunes radicalisés et des parents touchés par ce phénomène. L'ensemble donne des pistes concrètes pour lutter contre un fléau qui déstabilise en profondeur notre société ». Au Danemark, un mentor guide un jeune musulman de retour en Syrie, qui avait été "frustré", convaincu "que nul ne les comprend". Ce programme de mentors musulmans encadre, scolarise, etc. ces jeunes.
« Djihad, les contre-feux », par Laetitia Moreau
52 min
Sur Arte les 24 mai à 20 h 55 et 25 mai 2016 à 8 h 55
Visuels : © Elephant & Cie
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