

Dans « Ce que femme voit », Myriam Tangi « explore, à travers une cinquantaine de photographies , la séparation opérée dans la synagogue entre l’espace réservé aux hommes et celui réservé aux femmes, soit en hébreu la mehitza (division) ».
Avec « un regard résolument subjectif, cet essai photographique retrace l’expérience féminine au sein des différentes communautés du judaïsme contemporain (orthodoxes, traditionnelles, massorti, libérales...), et s’interroge plus largement sur les territoires masculin et féminin dans le monde Juif ».

Cette « distance contrainte, Myriam Tangi s’en empare, non pour dénoncer une discrimination, mais pour construire une vision différenciée et un projet artistique où se conjuguent ses recherches formelles et un récit puisant aux sources du judaïsme ».


Vers le milieu des années 2000, lors d’une cérémonie a eu lieu dans une célèbre synagogue de la rive droite parisienne, des fidèles Juives, souvent quinquagénaires ou sexagénaires, ont délaissé les sièges qui leur étaient affectés au premier étage, et en raison de la faible assistance, se sont assises dans l’espace du rez-de-chaussée. Devant l’afflux croissant, elles ont été priées de se lever pour monter au premier étage. Tollé ! Refus. « J’y suis, j’y reste ». Les dirigeants de la synagogue n’en revenaient pas. Ils ne comprenaient pas que ces femmes refusent de monter les marches d’un escalier étroit pour rejoindre « leur » espace. Finalement, ils ont respecté leur choix.
Certaines synagogues, notamment celle de la rue Buffault, n’ont pas de mehitza. D’autres affectent un étage aux femmes qui peuvent suivre l’office, sans entrave sous forme de rideaux ou de grillages.
Cette séparation s’effectue selon diverses modalités. La « néo-orthodoxie » (Shmuel Trigano) organise une opacité notamment par des vitrages.
Le 21 mai 2017, la Maison d’Etude Juive au Féminin (MEJF) organisa à la grande synagogue de la Victoire, un après-midi de réflexion sur le thème de la Mehitza.
Les 10 et 11 novembre 2019 aura lieu à Bordeaux le Séminaire de réflexion sur les défis contemporains du judaïsme français, ou les assises du judaïsme français, en présence notamment de Joël Mergui, président du Consistoire central. Au programme notamment « La place de la femme dans l’espace synagogal », une réflexion sur « l’évolution des mentalités, les grandes transformations sociales, l’accession des femmes aux plus hauts postes de responsabilités et les adaptations dans le cadre halakhique."
Les 10 et 11 novembre 2019 aura lieu à Bordeaux le Séminaire de réflexion sur les défis contemporains du judaïsme français, ou les assises du judaïsme français, en présence notamment de Joël Mergui, président du Consistoire central. Au programme notamment « La place de la femme dans l’espace synagogal », une réflexion sur « l’évolution des mentalités, les grandes transformations sociales, l’accession des femmes aux plus hauts postes de responsabilités et les adaptations dans le cadre halakhique."
Jusqu’au 24 janvier 2016
Hôtel de Saint-Aignan
71, rue du Temple. 75003 Paris
Lundi, mardi, jeudi, vendredi de 11 h à 18 h, dimanche de 10 h à 18 h, mercredi de 11 h à 21 h
Visuels : @ Myriam Tangi
Affiche
Jérusalem, 1991
Paris, 2007
Maroc, 1985
Paris, 2004
Paris, 2008
Jérusalem, 2010
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Les citations sont extraites du dossier de presse. Cet article a été publié le 24 janvier 2016, puis le 21 mai 2017.
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