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mercredi 27 mars 2019

« Oskar Schlemmer - La figure du Bauhaus » par Nicola Graef


« Oskar Schlemmer - La figure du Bauhaus » (Oskar Schlemmer – Menschenbilder), documentaire de Nicola Graef (2014), accompagne l’exposition  Oskar Schlemmer. Visionen einer neuen Welt à la Staatsgalerie de Stuttgart. Un portrait d’Oskar Schlemmer (1888-1943), peintre, décorateur de théâtre et scénographe de ballet allemand, et figure avant-gardiste majeure du Bauhaus.  



Jusqu’au 6 avril 2015, la Staatsgalerie de Stuttgart présenta la rétrospective Oskar Schlemmer. Visionen einer neuen Welt (Oskar Schlemmer – Visions d’un monde nouveau) qui réunit 250 peintures, dessins, aquarelles et sculptures – et Weggefährten Schlemmers in Stuttgart (Schlemmer’s Artistic Companions). A voir le fameux Bauhaustreppe (escalier Bauhaus) prêté par le Musée d’art moderne  (Moma) de New York ainsi que le Cycle Folkwang.

A cette occasion, Nicola Graef a réalisé « Oskar Schlemmer - La figure du Bauhaus ».

Le portrait d’un artiste à l’inventivité foisonnante, l’Allemand Oskar Schlemmer (1888-1943), peintre, décorateur de théâtre et scénographe de ballet, une figure incontournable du Bauhaus, Staatliches Bauhaus nouvelle dénomination en 1919 de l’Institut des arts décoratifs et industriels de Weimar. Le Bauhaus désigne aussi ce mouvement artistique avant-gardiste ayant influé de manière décisive sur l’architecture, la danse, le design, la photographie et le costume.

Une oeuvre protéiforme
Orphelin au tournant des XIXe et XXe siècles, Schlemmer débute comme apprenti dans un atelier d’incrustation, puis en marqueterie (1905-1909).

Formé à l’Académie des Beaux-arts de Stuttgard où il est l’élève de Willi Baumeister et le condisciple d’Otto Meyer-Amden en 1907, il combat lors de la Première Guerre mondiale sur le front occidental, et blessé, il est muté dans une unité de cartographie militaire à Colmar.

Il expose à la Galerie Der Sturm à Berlin en 1919.

Il enseigne au Bauhaus de Weimer  (1920-1928) la peinture, la scénographie et la décoration.

Son art pictural est à la confluence du futurisme, du surréalisme et du constructivisme. Au centre de sa réflexion : la figure humaine dans l’espace, Der Mensch.

Intéressé par les masques et les marionnettes, Oskar Schlemmer étudie également le mouvement. En 1922, il crée à Stuttgart le Ballet triadique (Triadisches Ballett) dont la musique est signée Paul Hindemith. Une œuvre qui influe sur plusieurs générations de chorégraphes, dont Philippe Decouflé. 

Touche-à-tout, Schlemmer dessinait aussi des costumes et des décors. 

En 1929, à la nomination de l’architecte communiste Hannes Meyer comme successeur de Gropius au Bauhaus, il démissionne et travaille à l’Ecole des Beaux-arts de Breslau où il crée en 1932 Bauhaustreppe (escalier Bauhaus).

A la suite de la crise économique de 1929, cette Ecole est fermée.

Schlemmer enseigne en 1932, pendant un an, jusqu’à l’avènement du nazisme en Allemagne, à la Vereinigte Staatsschulen für freie und angewandete.

La famille Schlemmer se fixe alors à Eichberg, près de la frontière suisse.

En 1937, les Nazis, prisant peu ses oeuvres abstraites, classent Schlemmer parmi les “artistes dégénérés”.

Pendant la Deuxième  Guerre mondiale, Schlemmer travaille à l’Institut für Malstoffe dirigé par le philanthrope Kurt Herbert à Wuppertal. Là, il peint sa série de tableaux Fensterbilder, des paysages vus de la fenêtre de sa maison.


Le  28 mars 2019 de 19 h à 21 h, l'Association Culturelle Juive de Nancy (ACJN) proposa, en partenariat avec le Goethe Institut et le Centre Bauhaus de Tel Aviv, la conférence "L'architecture Bauhaus" avec Gilles Marseille, professeur d'architecture, Didier Francfort, professeur histoire contemporaine, Micha Gross, directeur Bauhaus Center Tel Aviv. "Le Bauhaus a incarné la modernité esthétique de la République de Weimar. Avec l’arrivée au pouvoir du parti national socialiste en Allemagne en 1933, le Bauhaus et son école furent interdits, de nombreux artistes s’exilèrent à l’étranger. Leur influence dans le monde fait l’objet de maintes expositions. Mais comment ont continué à vivre et à travailler les artistes qui n’avaient pas quitté l’Allemagne? L’histoire des débuts de ce mouvement artistique et architectural sera abordée par Gilles Marseille, professeur en art et architecture contemporaine à l’Université de Lorraine. Didier Francfort, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Lorraine, évoquera la situation sous le nazisme et en exil." Entrée libre.


        
SWR, 54 minutes

Visuels :
Des figures du « ballet triadique » dans la Staatsgalerie à Stuttgart
© SWR/Lona media

Danseurs pendant une performance du « ballet triadique »
© SWR/Lona media

Danseur de disque dans le musée « Staatsgalerie » à Stuttgart
© SWR/Lona media

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Les citations proviennent d'Arte. Cet article a été publié le 11 janvier 2015.

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