Le 30 septembre 2014, puis en cette mi-janvier 2015 France 2 a lancé sa campagne de publicité "Plus 2 passion" promouvant certaines de ses émissions phares, ainsi que de ses journalistes et animateurs populaires. Hasard ? Quatorze ans auparavant, jour pour jour, France 2 avait diffusé le reportage controversé sur la « mort de Mohamed al-Dura » qui aurait été tué par des « balles israéliennes ». Pour rappeler cet anniversaire, une campagne sur les réseaux sociaux détourne, par des « mèmes » - néologisme forgé par le biologiste Richard Dawkins - moqueurs, les affiches originelles.

Sont créés des « mèmes » - néologisme forgé par le biologiste Richard Dawkins - qui détournent le message originel, de manière ironique ou subversive et induisent un buzz : quoi de plus facile et rapide qu’un partage sur Facebook ou un retweet d’une photographie ou d’une infographie, voire un commentaire viral ?
Le webmagazine JewPop s’est spécialisé dans la déclinaison, en fonction de l’actualité, des couvertures des albums de Martine, héroïne de livres pour enfants créée par Gilbert Delahaye (1923-1997).

Le 30 septembre 2000, le JT (journal télévisé) de 20 h de France 2, avait diffusé un reportage de 50 secondes signé du cameraman arabe « palestinien » (ou fixer) Talal Abu Rahmé et ainsi commenté par Charles Enderlin, correspondant en Israël du fleuron du service public audiovisuel :
« Près de l’implantation de Netzarim (bande de Gaza)… Jamal et son fils Mohamed (12 ans) sont la cible de tirs venus des positions israéliennes. Son père tente de le protéger... Une nouvelle rafale. Mohamed est mort et son père gravement blessé ».
Diffusée dans le monde entier gracieusement, cette image de "Mohamed al-Dura mort dans les bras de son père", déclinaison virile d'une Pietà (Vierge de Pitié), thème artistique de l'iconographie chrétienne représentant dès le Moyen-âge la Vierge Marie en Mater dolorosa, mère pleurant le Christ mort, est devenue l'icône médiatique de l'Intifada II. Une matrice de bloods libels (accusation fausse et diffamatoire selon laquelle les Juifs tueraient des enfants non-juifs pour utiliser leur sang dans la fabrication des matzots de Pessah) diffusés par des médias et la "rue islamique" lors des opérations israéliennes défensives contre les mouvements terroristes islamistes Hezbollah au Liban et Hamas dans la bande de Gaza. Cette image "al-Dura" - le nom de Jamal est orthographié "a-Dura" dans son papier d'identité - avait été incrustée dans la vidéo de l'assassinat du journaliste américain Juif Daniel Pearl.


Rappelons que ce correspondant de France 2 avait déclaré à l'hebdomadaire Télérama : « J'ai coupé l'agonie de l'enfant. C'était insupportable... Cela n'aurait rien apporté de plus ». Or, cette scène était absente des rushes communiqués par France 2 et Charles Enderlin à la Cour d'appel de Paris, et visionnés lors de l'audience publique du 14 novembre 2007. Ni France 2 ni Charles Enderlin ne s'étaient expliqués de manière convaincante, en particulier sur l'absence de cette scène d'agonie. L'arrêt (13 pages) de la 11e chambre de la Cour d'appel de Paris du 21 mai 2008 relaxant Philippe Karsenty, directeur de l’agence de notation des médias Media-Ratings (M-R ), est un désaveu de pratiques de France 2, Charles Enderlin et Talal Abu Rahma.
En outre, Charles Enderlin, qui était à Ramallah le 30 septembre 2000, maintient sa version initiale qui est distincte de celle de Talal Abu Rahma, présent au carrefour de Netzarim (bande de Gaza), du 30 septembre 2002, et celle d'Arlette Chabot, alors directrice de l'information de France 2 ("On ne saura jamais d'où viennent les tirs"), etc.




N'ayant pas combattu avec persévérance et efficacité dans l'affaire al-Dura, la communauté française Juive institutionnalisée est condamnée à subir, comme leurs coreligionnaires lambda, de nouveaux blood libels similaires activant les stéréotypes antisémites chrétiens et islamiques, surtout lors de chaque opération militaire israélienne contre les mouvements terroristes islamistes.
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