Fondé en 2006, le groupement Amis européens d’Israël (EFI) s’est imposé comme un acteur majeur dans l’amélioration de « la relation globale » entre l'Union européenne (UE) et Israël. Son originalité ? Réunir des eurodéputés et membres des parlements nationaux européens. Avec quelques 1 000 membres, c’est l’un des plus groupes les plus importants au Parlement européen.
Pour assumer sa mission principale - forger « une relation politique forte et une meilleure compréhension entre l'Europe et Israël » -, l’EFI a organisé à Paris, les 6 et 7 novembre 2008, une « Policy Conference » en présence de centaines de personnalités, parlementaires d’une trentaine de pays européens – en particulier Marek Siwiec, vice-président polonais du parlement européen, Rudy Salles, vice-président de l’Assemblée nationale - et politiciens israéliens : Dalia Itzik, présidente de la Knesset, Amira Dotan, responsable à la Knesset de la délégation pour les relations avec le parlement européen.
Cette période était marquée par l’annonce du renforcement des relations bilatérales entre l’UE et Israël (16 juin 2008), le lancement de l’Union pour la Méditerranée (UPM) – poste de secrétaire général adjoint accordé à Israël le 4 novembre -, la fin de la présidence tournante de l’UE par la France suivie, dès le 1er janvier 2009, par la république tchèque.
La plupart des orateurs ont rappelé l'apport du judaïsme et du peuple Juif à l'Europe, ainsi que les valeurs communes entre celle-ci et l'Etat d'Israël.
Avec leurs collègues israéliens, ils ont exprimé leur inquiétude sur la menace nucléaire iranienne visant également l'Europe et présenté les nombreux avantages pour l'UE à approfondir ses relations avec Israël, dont l'Etat de droit et la vitalité économique ont été loués. Une coopération protéiforme - recherche et développement, économie, culture, éducation supérieure, communication, etc. – et qui pourrait inclure la quête des moyens de lutter contre la pauvreté en Europe et Israël.
Un parlementaire a suggéré d'interroger la Croix-Rouge pour savoir ce qu'elle a fait en faveur du soldat franco-israélien Guilad Shalit, otage depuis 2006 du Hamas qui refuse de donner toute information sur son sort.
Le souvenir de la Shoah, la lutte contre l’antisémitisme, la dénonciation de l’antisionisme ont été des leitmotivs de nombreux discours. Ainsi, Bjarne Kallis, président du groupe d'amitié Finlande/Israël au parlement finlandais et ancien président du Parti chrétien démocrate, a déclaré : « Aussi longtemps que le public est endoctriné par des informations biaisées et négatives sur Israël, il sera difficile de construire de bonnes relations avec Israël… Nous ne devrions jamais sous-estimer l'influence de l'action civique. A l'été 2006, plusieurs petites manifestations anti-israéliennes rassemblant 50 individus radicaux avaient attiré l'attention des médias jusqu'à ce qu'un dimanche, plusieurs milliers de Finlandais défilèrent dans les rues d'Helsinki en soutien à Israël. Après ce défilé, les manifestations anti-israéliennes ont immédiatement pris fin ».
L’attachement à l’Etat d’Israël et la conscience des dangers le menaçant étaient particulièrement sensibles chez les parlementaires originaires de pays ayant été sous l’orbite communiste.
Enfin, cette conférence a envisagé les moyens de parvenir à la paix au Proche-Orient, notamment en réglant le problème des réfugiés palestiniens.
La destinée des Juifs ayant du quitter les pays musulmans a aussi été retracée.
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